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« Savoir entretenir la flamme » : Thomas Sénécal, directeur des sports de Canal+, détaille les contours de la saison à venir

« Savoir entretenir la flamme » : Thomas Sénécal, directeur des sports de Canal+, détaille les contours de la saison à venir

L'Équipea day ago
Le directeur du service des sports de Canal+, Thomas Sénécal, prépare activement la rentrée de la chaîne où la Ligue des champions aura encore une place de choix.
Aux commandes du service des sports de Canal+ depuis le 1er juillet 2022, Thomas Sénécal a vécu une saison forcément particulière. La Ligue des champions, conclue par la victoire du PSG, a notamment offert à la chaîne un scénario inédit et exaltant. Mais l'affaire de sexisme au sein du service rugby a marqué aussi les esprits.
« La Ligue des champions, avec sa nouvelle formule et la victoire du PSG, vous a été très favorable ?Nous avions au total 546 matches à mettre à l'antenne. Et le succès a été immédiat avec + 15 % par rapport à la saison précédente. La saison régulière a rassemblé un grand nombre de fidèles, le multiplex, à la fin de la phase de groupes, a aussi crevé l'écran. Avec 40 ans d'expérience dans le foot, nous n'en avions jamais diffusé un avec 18 matches simultanés. Ça nous a donné un spectacle dingue avec 60 buts, du suspense...
Nous avons aussi battu le record historique sur Canal d'un programme et pas seulement de sport, avec 4,14 millions d'abonnés pour la demi-finale retour Arsenal- PSG (2-1). Donc le parcours du PSG est venu sublimer une saison déjà très bien engagée avec de belles histoires, l'épopée brestoise, Lille classé dans les huit premiers. La saison a été très riche sportivement et éditorialement.
Allez-vous modifier des choses ?On veut garder cette dynamique, cet élan. C'est vraiment le mot que j'aime retenir pour cette rentrée, savoir entretenir la flamme. On aura aussi en plus l'OM cette saison, et on sait que nos abonnés adorent ce club. L'architecture ne change pas avec un match le mardi sur Canal+ Foot et un le mercredi sur Canal+, et le Canal Champions Club avant et après. Et on est ravi de compter sur Samir Nasri qui a résigné pour quatre ans.
« On a créé des émotions, des souvenirs finalement pour les gens qui nous regardaient »
Pourquoi le garder était-il important ?Il est l'archétype du consultant moderne, expert et espiègle aussi. C'est une voix qui porte, et il a l'oeil partout. Même sur le plateau. Et il a la vivacité d'esprit, le sens de la formule, de l'humour et un sourire communicatif. Et on est tellement attaché à lui qu'on a produit un documentaire Rebelle, qu'on diffusera le 31 août en prime-time sur Canal, qui raconte sa trajectoire hors norme avec des témoignages inédits, notamment familiaux.
La rumeur a laissé entendre que Bertrand Latour, recruté l'an passé, pouvait partir ?Si nos talents sont courtisés, ça veut dire qu'on ne s'est pas trompé. Il a fait une super saison, il aime le débat, la contradiction. Il a apporté à nos plateaux, du nerf, du dynamisme. Nous renforçons d'ailleurs notre proposition sur les débats en déclinant Jour de foot avec une quotidienne sur le foot français ou étranger, présentée par Nicolas Tourriol, sur Canal+ Foot à 23h. Bertrand fera partie du tour de table avec Laurent Paganelli, Margot Dumont. Les soirs de Coupe d'Europe, l'émission sera remplacée par le débrief des matchs.
Cette saison était aussi la première année sans la Ligue 1 ?Cela n'a pas été un sujet. Depuis plus de dix ans maintenant, Maxime Saada (le président de la chaîne) a entamé une démarche de diversification et, aujourd'hui, notre offre est pléthorique et très qualitative. Cette richesse a séduit en linéaire comme en digital où on a doublé le nombre de vues pour atteindre 3 milliards en 2024. On le doit à la qualité des scénarii sportifs incroyables - la Ligue des champions, la victoire historique de Zarco au GP de France, McIl Roy et sa veste verte à Augusta - et notre manière de les accompagner. On a créé des émotions, des souvenirs finalement pour les gens qui nous regardaient. Ce package global a été plus important que les droits qu'on n'avait pas. Et le service des sports travaille à partir des droits qui sont acquis.
En matière de football, quelles seront les nouveautés ?On va décliner le multiplex (4 matches) sur la Premier League sur Canal+ Sport le samedi à 16 heures. On a la volonté de la réenchanter, la remettre là où elle le mérite, c'est-à-dire à la place de premier Championnat de clubs au monde. Et nous n'avons pas renouvelé notre contrat avec la Saudi Pro League.
« On veut travailler beaucoup sur la pédagogie »
À votre arrivée, vous insistiez beaucoup sur l'importance de l'inside ?C'est notre marque de fabrique aussi bien sur les Grands Prix de F1 que sur le rugby. La semaine dernière à Bayonne, avec Maxime Saada, nous avons rencontré les présidents de Top 14 et de Pro D2 et les responsables de la Ligue pour échanger sur les manières futures de filmer le rugby, de continuer à innover. Cette année, on a eu aussi une belle saison avec notre meilleur score depuis 2014 : un million d'abonnés devant Canal, le soir de la finale (le 28 juin entre Toulouse et l'UBB).
Une affaire de sexisme a été révélée au service rugby. Allez-vous le modifier ?Il ne faut pas tout mélanger. Nous avons été saisis de comportements inappropriés, de sexisme. Après une enquête interne, des sanctions ont été prises. Mais je ne veux pas stigmatiser une de nos rédactions. Nous avons une grande équipe au service des sports de 150 journalistes et nous traitons cette situation à l'échelle du service dans son ensemble.
Mais on va de l'avant et je fais le distingo avec ce qu'on voit à l'antenne. Le travail de l'équipe d'Éric Bayle, qui dirige le service depuis une trentaine d'années, est plébiscité par nos abonnés, année après année. Les audiences progressent et on pense avoir encore une marge de progression. On veut travailler beaucoup sur la pédagogie. En raison des règles complexes du rugby, on va faire des modules qui apprennent aux gens, moins avertis peut-être, à décoder la gestion des arbitres.
Vous devez aussi réintégrer, sur décision de justice, Stéphane Guy ?Nous exécuterons bien sûr cette décision. Mais nous n'avons pas encore échangé de manière précise sur ses missions.
Hors football, quelles seront les autres nouveautés ?Nous créons une émission mensuelle « sport et santé », dont la programmation reste à déterminer. Je veux qu'on crée en quelque sorte la "clinique du sport idéale" avec les plus grands spécialistes, médecins du sport, kinés, préparateurs physiques, psychologues pour aborder en profondeur ces sujets de préparation physique, préparation mentale plus que jamais d'actualité. Lyes Houhou la présentera.
Nous poursuivons aussi notre offre de documentaires. Celui sur Platini interviendra au cours de la saison 2025-2026, il y en aura aussi un sur Thomas Ramos à la rentrée et un autre sur Romain Ntamack. On suit également Amandine Buchard, cette judoka qui se met au rugby et qui vise ces deux sports aux Jeux de Los Angeles. Ainsi que Sakina Karchaoui et plusieurs de ses coéquipières pour 2026. Nous avons aussi des projets en digital avec Laure Boulleau qui proposera Retour aux sources où elle revient avec des sportifs sur le terrain de leurs débuts. Ces programmes seront diffusés à la fois sur nos antennes et nos comptes sociaux... Pour toucher un public de jeunes, et aller chercher les abonnés de demain. »
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