
Un homme de 21 ans poignardé dans le Village
Une bagarre mercredi soir à l'angle des rues Montcalm et Sainte-Catherine, au centre-ville de Montréal, au cours de laquelle un homme de 21 ans a été poignardé, s'est soldée par une arrestation.
Vers 22 h mercredi, les policiers ont reçu plusieurs appels au 911 signalant une bagarre entre plusieurs personnes en plein cœur du Village. À leur arrivée, un suspect a pris la fuite à pied et a été poursuivi par des agents.
« Il avait finalement arrêté non loin des lieux et a dû être maîtrisé à l'aide d'une arme à impulsion électrique », indique Manuel Couture, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Sur les lieux de l'agression, les policiers ont trouvé une victime, un homme de 21 ans « blessé au haut du corps par un objet coupant ». La victime et le suspect ont été transportés vers un centre hospitalier, où on ne craint pas pour leur vie.
La scène du crime a été protégée et des enquêteurs du SPVM tentent d'en apprendre plus sur les motifs de cette attaque.

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22 minutes ago
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Leaders européens : Keir Starmer
Abandonné par son allié le plus proche, les États-Unis, le Canada est à la recherche d'un nouveau meilleur ami parmi les dirigeants européens. Qui sera l'élu ? Probablement pas le premier ministre britannique, conclut notre chroniqueuse dans ce premier portrait d'une série estivale. Des rumeurs persistantes collent à la peau du premier ministre britannique, Keir Starmer, depuis des années. Selon la légende, l'ancien avocat spécialisé en droits de la personne, qui, avant de se lancer en politique, a défendu la veuve et l'orphelin contre les grandes sociétés pétrolières et le géant McDonald's, aurait inspiré un des personnages les plus connus de la comédie romantique Le Journal de Bridget Jones, Mark Darcy. Taciturne, un peu coincé, Mark Darcy, joué par Colin Firth, est le bon gars qui défend des causes justes à travers le monde tout en ne laissant jamais tomber la Londonienne maladroite, et ce, même si cette dernière lui brise le cœur à répétition. Il est l'incarnation de l'homme droit. L'auteure de la série à succès, Helen Fielding, a toujours entretenu le flou sur l'origine du personnage, mais n'a pas hésité récemment à comparer Keir Starmer au personnage fictif. « [Keir Starmer] est un homme bon, honnête et intelligent, mais il est tellement coincé. J'ai toujours envie de lui dire de desserrer sa cravate », a dit l'auteure le mois dernier. Ces jours-ci, Keir Starmer doit s'accrocher à cette comparaison largement flatteuse. Élu il y a un an à la tête d'un véritable raz-de-marée travailliste après 14 ans de règne tumultueux du Parti conservateur, l'actuel locataire du 10, Downing Street est aujourd'hui le premier ministre le moins populaire de Grande-Bretagne depuis que les sondages de popularité existent. Selon le site YouGov, qui a publié ses derniers résultats le 16 juillet, tout juste 23 % des Britanniques sondés voient d'un œil favorable le premier ministre, soit 20 points de moins qu'à la même date l'an dernier. Une majorité d'électeurs considèrent que le gouvernement qu'il dirige est tout aussi chaotique, sinon plus, que les gouvernements des tories qui l'ont précédé. Les dernières semaines ont été particulièrement ardues pour le premier ministre qui s'est cassé les dents en tentant de faire passer une réforme de l'aide sociale qui aurait amputé de 5 milliards de livres sterling les allocations aux personnes handicapées. La mesure d'austérité a créé une véritable levée de boucliers et d'épées dans les rangs du Parti travailliste – qui regroupe à la fois des élus centristes et de gauche – et ébranlé le leadership du chef du parti. En tout, 47 députés d'arrière-ban se sont opposés à la mesure. Cette semaine, Keir Starmer a tenté de rétablir son autorité, montrant la porte du caucus à quatre députés rebelles et en dépouillant trois autres d'une tâche honorifique. « Ridicule », « petit ». « vengeur » et « faible » ont été parmi les qualificatifs attribués à M. Starmer par les députés éconduits, qui se sont confiés aux journalistes qui couvrent Westminster. Certains songeraient déjà à le remplacer à la tête du gouvernement. S'il a la vie dure à la maison, Keir Starmer mise davantage sur la scène internationale. Depuis son arrivée au pouvoir, il a enchaîné 32 voyages à l'étranger. Il a notamment été le premier dirigeant mondial à conclure une entente commerciale avec l'administration Trump alors que les autres s'arrachent les cheveux. Il a aussi réchauffé passablement les relations entre le Royaume-Uni post-Brexit et l'Union européenne. « Beaucoup de gens se demandent cependant si vous ne passez pas trop de temps avec vos amis Donald [Trump], Volodymyr [Zelensky] et Emmanuel [Macron], et pas assez avec [vos amis en Grande-Bretagne] », a dit Nick Robinson, de la BBC, à Keir Starmer lors d'une entrevue marquant sa première année au pouvoir. « C'est important d'avoir une bonne relation avec le président Trump. C'est dans l'intérêt national », a répondu le premier ministre, affirmant que l'amitié personnelle qu'il a avec le chef de la Maison-Blanche a aidé son pays. Cette amitié entre les deux hommes en sidère plus d'un. Fils d'un ouvrier et d'une infirmière, ayant gravité dans les cercles socialistes et défendu des accusés en Afrique pour leur éviter la peine de mort, Keir Starmer n'a à première vue pas grand-chose en commun avec le magnat de l'immobilier américain, né de la cuisse de Jupiter. « Nous sommes des gens très différents, mais je comprends ce qui ancre le président Trump. La première fois que je lui ai parlé, on venait de lui tirer dessus. Je voulais savoir comment ça avait affecté sa famille. L'an dernier, j'ai perdu mon frère le jour du Boxing Day [26 décembre] et il m'a appelé le surlendemain », fait valoir le premier ministre qui dit partager les « valeurs familiales » de l'élu américain. Beaucoup de critiques, notamment parmi ses anciens collègues du milieu des droits de la personne, lui reprochent plutôt de sacrifier ses véritables valeurs sur l'autel de la vanité de Donald Trump afin d'éviter les droits de douane et de démontrer que la Grande-Bretagne est le principal allié des États-Unis. « En se précipitant pour conclure un 'accord' commercial avec les États-Unis – sans doute dans l'intérêt immédiat de l'industrie britannique –, le Royaume-Uni a semblé cautionner une violation majeure du système commercial mondial », note Jill Rutter, une analyste senior à l'Institute for Government de Londres. « De même, en refusant de dénoncer la rhétorique du 51e État de l'administration Trump concernant le Canada, le Royaume-Uni a failli à son devoir de soutien envers l'un de ses plus proches alliés », continue l'ancienne haute fonctionnaire. On se rappellera notamment que lorsqu'un journaliste a interrogé Keir Starmer sur les menaces d'annexion que le président américain fait planer sur le Canada, le premier ministre britannique l'a accusé de vouloir « trouver une division [entre lui et le président américain] qui n'existe pas ». Et tant pis pour la souveraineté canadienne ! Mark Carney, qui a dirigé la Banque d'Angleterre avant de devenir premier ministre, n'a pas été impressionné non plus quand son vis-à-vis britannique, par l'entremise du roi Charles III, a convié le président américain à une seconde visite d'État qui doit avoir lieu en septembre. Et tant pis pour la solidarité au sein du Commonwealth. Keir Starmer a peut-être des traits du Mark Darcy de Bridget Jones, mais il n'a décidément pas grand-chose en commun avec un autre personnage légendaire de la plus célèbre des comédies romantiques britanniques. Dans Love Actually, le premier ministre du Royaume-Uni, incarné par Hugh Grant, envoyait promener le président américain qui débordait d'arrogance. Et voyait sa popularité grimper d'un coup.


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En terrasse avec… Yvette Mollen
Cet été, nos journalistes invitent chaque semaine en terrasse une personnalité pour une petite jasette en toute convivialité. Louise Leduc a rencontré Yvette Mollen, qui consacre sa vie à la sauvegarde de la langue innue. « Je regarde les enfants qui ont 3 ou 4 ans aujourd'hui et je me dis : ce sont les derniers qui parleront innu. Au moins, moi, je vais mourir avant la langue », lance Yvette Mollen. Elle le dit comme un constat, mais sans s'y résoudre d'aucune façon. Car gardienne de la langue innue elle sera, jusqu'à son dernier souffle. Qu'on en juge : sans relâche, elle est en train d'écrire rien de moins qu'un dictionnaire innu. Cet été, elle se promet bien, aussi, d'avancer à fond dans sa traduction du Petit Prince. « J'en suis au tiers, ce n'est pas facile de traduire de la poésie. » Tout ça en travaillant aussi sur un jeu vidéo pour que les enfants de 4, 5 ou 6 ans apprennent l'innu. Le prototype est terminé, il ne reste qu'à le peaufiner un peu pour tenir compte des commentaires et des expériences des enfants qui l'ont testé. Il ne sera pas dit qu'Yvette Mollen n'aura pas tout fait pour éviter à sa langue la disparition qui touche tant de langues autochtones. Le dictionnaire innu compte maintenant 30 000 mots. « Je ne suis pas seule à le faire, je suis aidée par une équipe de linguistes non autochtones », précise-t-elle. D'où lui vient cette détermination à préserver l'innu ? Par une enfance tout entière baignée dans cette langue et dans les activités traditionnelles, à Ekuanitshit (Mingan), là où elle a grandi. Sa mère étant tombée malade quand elle-même n'avait que 4 ans, elle a été en bonne partie élevée par son père et par ses grands-parents. PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE Louise Leduc et Yvette Mollen s'entretiennent sur la terrasse de l'Hôtel Nelligan. Mon père n'est pas parti étudier au pensionnat, il n'avait qu'une base de français, si bien qu'on ne parlait qu'innu chez nous. Yvette Mollen Il était aussi « l'un des derniers nomades de la communauté ». « Ma sœur et moi, on a aussi fait partie du dernier voyage de notre famille. Je nous revois, mon père marchant devant le traîneau, tiré par mon oncle. Ma sœur lançait à répétition sa poupée hors du traîneau, mon oncle avait fini par la prendre avec lui en lui disant qu'il la lui rendrait à destination. » Et quelle était cette destination ? « Quelque part dans la forêt, mais je ne saurais plus dire où nous allions. Je n'ai plus que quelques flashs de cette époque. Mon père connaissait toutes les techniques de chasse », raconte Mme Mollen. Yvette Mollen raconte le territoire de son enfance, sa vie de nomade, le traîneau, les tirant, sa sœur et elle, parmi les bagages. Et le temps de son récit, on oublie la terrasse à Montréal, on oublie l'espace et le temps, on est dans la forêt, à une époque où les caribous n'étaient pas en voie d'extinction. Dans une vie, ça doit quand même faire toute une rupture, de vivre tout cela puis d'arriver en ville ? Pas tant, dit-elle. « Parfois, je perds conscience de l'endroit où je suis, que ce soit à Montréal, à Chicoutimi ou à Sept-Îles. Je m'absorbe dans mon travail. » Selon les données de 2021, il n'y aurait plus que 28 000 locuteurs innus au Québec et au Labrador. Et même quand on parle la langue, sa richesse se perd. La langue dépérit, du seul fait, à la base, qu'on ne connaît plus le vocabulaire du territoire. Comme on ne vit plus dans le bois, on perd les mots de la chasse, de la pêche. Yvette Mollen Son grand regret, c'est de ne pas pouvoir revenir en arrière et de savoir à 15 ans ce qu'elle sait aujourd'hui, à 60 ans. « Je prendrais un petit appareil et j'enregistrerais mon grand-père et mon père, j'enregistrerais tous leurs mots et toutes ces légendes qu'eux connaissaient et que nous perdons. » Même quand Mme Mollen voit sa fille, à qui elle parle en innu, elle se désole qu'elle lui réponde souvent en français. Et si certains d'entre eux la comprennent, « jamais je n'entendrai mes petits-enfants parler innu entre eux ». Au fil des ans, Mme Mollen a mis sur pied un programme d'enseignement de la langue innue au primaire. Elle a été l'instigatrice d'un important corpus de publications scolaires, de matériel didactique et de publications jeunesse en innu-aimun. Et pendant le confinement pandémique, Mme Mollen s'est étonnée d'entendre sa petite-fille, tablette dans les mains, prononçant des mots dans une langue étrangère. « Elle apprenait le mandarin ! Elle prononçait les noms des animaux et le jeu la félicitait ! » Mme Mollen a tout de suite pensé qu'il lui fallait reproduire l'idée pour l'innu. Il fallait être créatif, et de toute urgence. Les enfants autochtones d'aujourd'hui parlent français ou anglais. À l'école, on n'enseigne l'innu qu'une heure par cycle de huit ou neuf jours en raison d'une pénurie de personnes capables de la transmettre. Dans les communautés, on ne se rend pas compte que nos langues sont au bord du précipice. Yvette Mollen À son avis, ce sont toutes les langues autochtones qui le sont. « Même les Mohawks, [chez qui] il y a une renaissance, ont failli perdre leur langue avant qu'une prise de conscience soit faite et qu'on l'enseigne à l'école. » Yvette Mollen assure qu'elle ne prendra jamais sa retraite. « Le jour où j'arrêterai de travailler, je vais commencer à mourir. » Questionnaire estival À quoi ressemble votre été idéal ? Mon été idéal, c'est d'être avec mes deux filles et mes petits-enfants, réunis dans un chalet en pleine forêt, près d'un lac où l'on peut pêcher. Aller faire du canot, allumer un feu le soir et surtout écouter le silence. Le bruit incessant de la ville agace les oreilles, et ce, le jour comme la nuit. Quel a été le plus beau voyage de votre vie ? Les plus beaux voyages étaient ceux que je faisais à l'intérieur des terres avec mes parents et ma grand-mère paternelle. Nous pêchions la truite. Mon père chassait, pas très loin, et nous profitions de la nature immense, d'un lac ou d'une rivière. C'était magnifique de se retrouver dans le « nutshimit », l'intérieur des terres. On pouvait entendre la respiration des arbres, voir le soir tomber sur l'eau à la lueur de la lune. L'été, quel est le plat innu dont vous ne pouvez pas vous passer ? J'aime manger de l'outarde, du gibier tel que le canard. Il y a aussi le saumon qui est délicieux. Il faut pour cela aller dans ma communauté. Il ne faut pas oublier le pain qu'on appelle en innu « kaianauakauakanit » : de la bannique cuite dans le sable. J'aime en faire, c'est délicieux. Êtes-vous plus mer, lac ou montagne ? Je suis pour là où le silence règne, là où la paix existe. À Ekuanitshit, il y a une île en face de la communauté : l'île du Havre de Mingan. Souvent, l'été, nous voyons des baleines et des loups-marins le soir. Tant que c'est la forêt, c'est extraordinaire !


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Une mère demande à Bromont d'agir contre un chien dangereux
Une mère de famille de Bromont s'inquiète pour la sécurité de ses enfants après qu'un chien d'allure pitbull a blessé gravement sa chienne. Elle demande à la Ville d'appliquer son règlement pour exclure l'animal dangereux de son territoire. « Ma fille n'a pas dormi pendant 48 heures. J'ai des enfants qui n'avaient pas peur des chiens et qui en ont maintenant peur, parce qu'ils ont réalisé comment un chien peut rapidement devenir une arme », témoigne Marjolaine Bouchard. Un soir d'août 2023, Mme Bouchard et sa fille promenaient leur chienne border collie lorsqu'un chien du voisinage « a traversé la rue ». « Il est venu ramasser mon chien, il l'a envoyé dans le fossé, ils se sont battus. […] Ç'a été une attaque très rapide, mais très violente », raconte la Bromontoise. Gravement blessée près des parties génitales, la border collie a reçu plusieurs points de suture et a dû « porter des couches pendant plusieurs semaines et des drains ». Mme Bouchard demeure inquiète, car ce chien loge près de l'arrêt d'autobus scolaire de ses enfants. Les parents les y accompagnent, « mais quand on n'est pas là […], je ne dors pas parce que je ne sais pas si les enfants vont se rendre à l'autobus ». À la suite de la morsure, la propriétaire du chien a écopé d'une amende de 100 $ pour « animal sans laisse ». Elle a également versé 2200 $ à Mme Bouchard et à son conjoint, qui lui ont envoyé une mise en demeure pour les frais liés à l'opération de leur chienne. La Ville a aussi fait évaluer le chien problématique par un vétérinaire et imposé des mesures, dont une affiche « ATTENTION – CHIEN DANGEREUX », a écrit la municipalité à Marjolaine Bouchard. Des plaintes qui s'accumulent Le « gardien » d'un animal considéré comme dangereux doit respecter plusieurs exigences, indique le règlement bromontois. L'animal doit notamment être « attaché en tout temps et gardé dans un enclos l'empêchant de s'échapper ». Hors de son terrain, il doit « porter une muselière de type 'panier' en tout temps ». PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE Chiens portant des muselières de type « panier » « À défaut de respecter les prescriptions du présent article, le gardien devra soumettre son animal à l'euthanasie sans autre avis ni délai », indique le Règlement numéro 1024-2015 sur les animaux. La propriétaire du chien dangereux a été reconnue coupable d'un premier manquement en cour municipale l'an dernier. Elle a dû payer une amende de 1000 $ (plus 365 $ de frais) pour ne pas avoir tenu son chien attaché avec une laisse de moins d'un mètre. Selon Mme Bouchard, qui a déposé la plainte, le chien était hors de son enclos sans être attaché. Depuis, la citoyenne inquiète a déposé deux autres plaintes pour mesures non respectées, photo et vidéo à l'appui. Le chien a été vu « qui gambade dans la rue » sans laisse, puis promené sans muselière, rapporte la résidante, qui veut voir le dossier se régler avant la rentrée On est à trois infractions post-déclaration de chien dangereux et le chien n'est toujours pas parti ou euthanasié. Marjolaine Bouchard, résidante de Bromont Bromont refuse de commenter l'affaire. « La Ville est au courant du dossier et a agi conformément à la réglementation en vigueur ; toutefois, la nature des interventions effectuées demeure confidentielle en vertu des dispositions applicables », a répondu une porte-parole par courriel. « Je ne suis pas intéressée à participer », a pour sa part indiqué la propriétaire du chien par courriel. Il n'a pas été possible de savoir si des constats d'infraction ont été remis après les deux dernières plaintes. Jusqu'à l'euthanasie ? Lorsque le premier manquement a été entendu en cour municipale, le procureur à la poursuite, Me Jocelyn Bélisle trouvait « qu'effectivement, le chien était dangereux ». « Des représentations ont été faites à la Ville, maintenant la balle est dans leur camp », dit-il. Est-ce qu'ils vont aller à l'euthanasie ? Est-ce qu'ils vont demander que le chien soit expulsé […] du territoire de la ville ? […] C'est à eux à prendre la décision. Ils ont le pouvoir de le faire. Ils n'ont pas nécessairement l'obligation de le faire. Me Jocelyn Bélisle, procureur à la poursuite D'autres municipalités ont ordonné l'euthanasie de chiens dangereux. Charlemagne, dans Lanaudière, a ordonné l'euthanasie d'un chien de type husky qui avait attaqué un enfant de 5 ans, le blessant au visage – il a dû recevoir 18 points de suture. La Cour supérieure a donné raison à la municipalité en janvier 2024. À l'été 2024, le conseil municipal de Saint-Pie, en Montérégie, a exigé l'euthanasie d'un pitbull qui avait mordu un autre chien et suscité plusieurs plaintes. Cette Ville a aussi banni trois chiens en 2021. L'un d'eux a été euthanasié à la demande de Saint-Hyacinthe en 2023, à la suite d'agressions avec blessures. En mai 2024, Potton, en Estrie, a été condamné à verser plus de 530 000 $ à un couple dont la femme avait été gravement blessée par trois chiens de race pitbull croisé. La Cour supérieure a tenu la municipalité solidairement responsable parce qu'elle avait des raisons de savoir ces animaux dangereux et n'a pas pris les mesures nécessaires. Lisez « La victime d'une attaque de chiens à Potton obtient 460 000 $ en dédommagement »