
États-Unis: Les nouveaux droits de douane américains entrent en vigueur
Publié aujourd'hui à 06h29 Mis à jour il y a 1 minute
Le président américain Donald Trump s'exprime après avoir signé un décret pour une task force olympique 2028 à la Maison-Blanche, le 5 août 2025.
AFP
Les nouveaux droits de douane américains sur les produits en provenance de dizaines d'économies sont devenus effectifs jeudi, esquissant le nouvel ordre commercial mondial voulu par Donald Trump.
Ces surtaxes, entrées en vigueur à 04 h 01 GMT (06 h 01 heure de Suisse), une semaine après la signature du décret par le président américain, viennent remplacer, pour les économies concernées, celle de 10% appliquée depuis avril sur quasiment tous les produits entrant aux États-Unis.
Il s'agit, selon Donald Trump, de rééquilibrer les échanges entre les États-Unis et ses partenaires, qui «profitent» d'après lui de la première puissance économique. «Des milliards de dollars»
«Des milliards de dollars, provenant en grande partie de pays qui ont profité des États-Unis en se frottant les mains, vont commencer à affluer aux États-Unis», a claironné le dirigeant sur son réseau Truth Social quelques minutes avant l'échéance.
Le gouvernement fédéral suisse tiendra une séance extraordinaire ce jeudi, après le retour d'une délégation des États-Unis qui a tenté de convaincre l'administration Trump de renoncer à imposer dès jeudi des droits de douane punitifs de 39% sur les produits helvétiques importés aux États-Unis. «Le Conseil fédéral tiendra une séance extraordinaire»
«Le Conseil fédéral tiendra une séance extraordinaire en début d'après-midi. Il communiquera dans la foulée», précise le bref message sur le réseau social X, alors qu'aucun détail n'a filtré des entretiens de la délégation menée par la présidente et ministre des Finances, Karin Keller-Sutter.
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Ces surtaxes se situent dans une large fourchette, comprise entre 15% et 41%. L'Union européenne (UE), le Japon ou la Corée du Sud, qui comptent parmi les principaux partenaires commerciaux des États-Unis, sont désormais concernés par un taux d'au moins 15%.
Avant l'entrée en vigueur de ces nouvelles taxes, le taux effectif moyen appliqué aux produits entrant dans le pays était de 18,4%, le plus élevé depuis 1933, selon le centre de recherche Budget Lab de l'Université Yale. De nouvelles annonces devraient suivre
Cette hausse supplémentaire devrait porter ce taux à près de 20%, selon les analystes de Pantheon Macroeconomics. Cela en ferait le plus élevé depuis le début des années 1930, selon le Budget Lab.
Et de nouvelles annonces devraient suivre, puisque le locataire de la Maison-Blanche souhaite également taxer les produits pharmaceutiques et les semi-conducteurs importés. Ces derniers, ainsi que les puces, devraient se voir appliquer une taxe de 100%, a-t-il précisé mercredi, sans plus de détails.
Certains pays, à l'image de la Suisse, ont tenté jusqu'au dernier moment de faire évoluer le taux qui leur a été affecté, la Confédération envoyant à Washington sa présidente, Karin Keller-Sutter, et son ministre de l'Economie, Guy Parmelin. Le Mexique a échappé aux nouvelles hausses
Pour l'heure, alors que le gouvernement américain assurait que «des dizaines d'accords» seraient signés ces derniers mois, tout juste sept se sont matérialisés, notamment ceux avec l'Union européenne, le Japon ou le Royaume-Uni.
Il s'agit le plus souvent de pré-accords, devant être formalisés, accompagnés de promesses d'investissements massifs aux États-Unis de la part des pays ou blocs concernés.
Rare exception, le Mexique a échappé aux nouvelles hausses. Le président Trump a prolongé de 90 jours les conditions douanières dont il bénéficie actuellement, à savoir 25% sur les produits entrant aux États-Unis en dehors de l'accord de libre-échange nord-américain. Plus de 85% des exportations canadiennes vers son voisin n'étaient pas concernées
En revanche, l'heure n'est pas à la détente avec le Canada, qui a vu le 1ᵉʳ août augmenter la surtaxe appliquée sur ses produits, à 35%. Le premier ministre canadien, Mark Carney, a cependant relativisé l'impact de cette surtaxe, estimant que plus de 85% des exportations canadiennes vers son voisin n'étaient pas concernées.
L'administration Trump se montre particulièrement ferme avec certains pays. Donald Trump a ainsi signé la semaine dernière un décret imposant 50% de surtaxe douanière au Brésil, entré en vigueur mercredi. Là encore, les nombreuses exceptions font que moins de 35% des produits sont concernés, selon Brasilia.
Cette surtaxe fait office pour Donald Trump de représailles contre les poursuites visant l'ex-président Jair Bolsonaro, son allié d'extrême droite, accusé d'avoir tenté un coup d'État après sa défaite à l'élection de 2022. Une plainte déposée par le Brésil devant l'OMC
L'Inde doit composer avec des droits de douane de 25%, qui passeront dans trois semaines à 50% sur un certain nombre de produits, Donald Trump reprochant à New Delhi le manque d'ouverture de son économie et ses achats de pétrole russe sous sanction.
Les pays commencent néanmoins à s'adapter: le Brésil, qui a déposé plainte devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC), veut aider ses entreprises à diversifier leurs débouchés.
De leur côté, le Canada et le Mexique veulent étendre leur coopération économique afin d'être moins dépendants des États-Unis, a souligné mercredi la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum. Les économistes inquiets
Le président Trump a vanté les mérites des accords déjà conclus, qui gonflent les recettes publiques d'une économie largement endettée.
L'impact des droits de douane continue cependant d'inquiéter les économistes, qui les voient peser aux États-Unis sur l'inflation, en hausse en juin à 2,6%, avec le risque de voir la croissance ralentir, les analystes s'attendant à ce qu'elle ne dépasse pas 1% en rythme annualisé sur le second semestre. Newsletter
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Auparavant, elle a travaillé pendant sept ans pour l'agence de presse nationale (Keystone-ATS) au sein des rubriques internationale, nationale et politique. Plus d'infos Arthur Grosjean est correspondant politique au Palais fédéral depuis août 2011. Il exerce la profession de journaliste depuis plus de 35 ans. Il a occupé diverses fonctions comme chef de rubrique (Suisse, Genève) et rédacteur en chef adjoint de la Tribune de Genève. Il a commencé sa carrière comme responsable des communes genevoises avant de s'occuper successivement de la politique de la Ville de Genève et celle du canton de Genève. Il écrit pour la Tribune de Genève, 24 Heures et le Matin Dimanche. Plus d'infos @arthurflash Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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Yves Defferrard, membre du comité directeur d'Unia et responsable de l'industrie au sein du syndicat, reste optimiste sur la capacité des entreprises suisses à rebondir. Publié aujourd'hui à 19h38 Yves Defferrard, membre du comité directeur d'Unia et responsable de l'industrie au sein du syndicat, estime que le chômage technique pourrait aider les entreprises suisses à trouver d'autres débouchés après les nouvelles taxes douanières avec les États-Unis. Pierre Albouy En bref: Les menaces de Donald Trump d'imposer des taxes de 39% aux exportations suisses vers les États-Unis vous font-elles peur? Ce n'est pas la première fois que l'industrie suisse affronte une crise. En trente ans de métier, j'en ai connu plusieurs, notamment à cause du franc fort, qui a fragilisé notre économie à plusieurs reprises. Les États-Unis représentent en moyenne 20% des exportations suisses. Je ne dis pas que c'est peu. Mais il ne faut pas paniquer: les entreprises peuvent rebondir en se tournant vers des pays plus respectueux vis-à-vis de nous. Jusqu'à présent, le Conseil fédéral a prêté allégeance à la Maison-Blanche et on ne peut que constater le résultat. Nick Hayek, patron de Swatch Group, dit que sa société a constitué des stocks pour éviter la catastrophe. Mais il est difficile de savoir quelles entreprises helvétiques sont les plus exposées au marché américain. Pourquoi cette opacité? C'est un sujet délicat. Mais je fais confiance aux patrons, qui sont de vrais entrepreneurs, et moins aux managers de multinationales, pour trouver des solutions. Cette crise ne justifie en aucun cas des mesures disproportionnées de la part des employeurs, comme des licenciements ou une dégradation des conditions de travail. Quel impact cette nouvelle donne pourrait avoir sur l'emploi en Suisse? Il sera réduit si nous utilisons la bouée de sauvetage qu'est le chômage technique. Les syndicats ainsi que les représentants de l'industrie sont d'accord pour l'allonger de dix-huit à vingt-quatre mois. Cette mesure exceptionnelle, où l'État prendrait en charge 70 à 80% des salaires pendant deux ans, donnerait du temps aux entreprises pour se retourner et trouver de nouveaux débouchés. Le Conseil fédéral semble favorable, et je pense que le parlement suivra. Mais attention: ce chômage technique doit servir à maintenir les emplois en Suisse, pas à préparer des délocalisations! Sinon, nous réclamerons un remboursement des aides perçues. Les entreprises pharmaceutiques sont en première ligne… Si certaines ont abusé sur le prix des médicaments aux États-Unis pour engraisser leurs actionnaires, il faut maintenant qu'elles assument leur responsabilité. Mais il ne faut pas utiliser ce prétexte pour délocaliser les productions. Quels sont les atouts de la Suisse? Le Swiss made n'est pas délocalisable. Nous avons la stabilité, une main-d'œuvre très qualifiée, des entreprises innovantes. On pourrait même exiger plus de fabrication locale, comme dans l'industrie horlogère, pour renforcer notre label de qualité. C'est le moment de renforcer notre collaboration avec l'Europe – la responsabilité incombera à la droite de ne pas toucher aux protections sur les salaires afin d'accélérer l'entrée en vigueur des accords bilatéraux, qui sont actuellement entre les mains du parlement. Il faut enfin une vraie politique industrielle dans ce pays, que nous réclamons avec les partenaires sociaux depuis longtemps, afin d'être mieux armés pour ces situations à l'avenir. Plus d'articles sur les droits de douane: Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Marie Maurisse est journaliste société à la rubrique Vaudoise. Active depuis près de 15 ans dans le domaine et spécialisée dans l'enquête, elle a cofondé le média spécialisé Gotham City, réalisé plusieurs documentaires et écrit deux livres. Plus d'infos @mariemaurisse Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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