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« Nettement plus chaud » : les températures vont grimper la semaine prochaine, le mois d'août pourrait être caniculaire

« Nettement plus chaud » : les températures vont grimper la semaine prochaine, le mois d'août pourrait être caniculaire

Le Parisien6 days ago
La météo est sur le point de connaître un brusque changement dans les prochains jours. Après
une séquence pluvieuse
dans certaines régions et des températures parfois
légèrement sous les moyennes de saison
, c'est une situation quasiment inverse qui serait sur le point de s'installer en France.
Chaleur et temps sec devraient ainsi être au programme de la semaine prochaine. Il ne s'agit encore que d'une tendance. Mais les signaux sont de plus en plus nombreux et fiables à mesure que l'échéance approche. C'est même un temps particulièrement chaud pour la saison qui pourrait caractériser le début du mois d'août.
Pour l'instant,
Météo France
se contente d'annoncer que « la chaleur revient » avec une « hausse des températures en milieu de semaine prochaine ». De manière un peu plus précise, François Jobard, prévisionniste pour l'organisme météorologique national, suggère de « bien profiter de la relative fraîcheur de cette semaine car il se confirme que des conditions nettement plus chaudes nous attendent dès la semaine prochaine ». Sur le réseau social
Bluesky
, il ajoute, dans une perspective plus large, que cette hausse du thermomètre serait le début d'une séquence chaude. « Le mois d'août pourrait renouer avec un temps très chaud et sec, avec accentuation de la sécheresse et hausse du risque de vague de chaleur. »
La cause de cette situation est un changement de la circulation de la masse d'air dominante. Alors que, depuis une dizaine de jours, de l'air qui arrive du Nord-Ouest s'engouffre dans le pays, la chaleur en provenance de la péninsule ibérique devrait prendre le dessus sous l'influence d'un anticyclone qui gonfle.
« La moitié sud serait fortement menacée avec certaines modélisations projetant une véritable vague de chaleur, voire
une canicule
. Les risques semblent moins élevés au Nord où la proximité de l'influence océanique britannique freinerait l'air chaud », analyse le site spécialisé
Météo-villes
.
Les différents modèles météorologiques ne sont pas encore tous d'accord sur l'intensité de la chaleur et la date du début de la hausse du thermomètre. Mais ce qui se dessine le plus vraisemblablement est une accélération et une intensification à partir du milieu de semaine prochaine.
D'après
La chaîne météo
, l'indicateur thermique national devrait ainsi réagir en ce sens. Cet indice, qui est l'agrégation de la température moyenne en journée et la nuit dans trente stations météos réparties sur l'ensemble du pays, remonterait à la fin du week-end. Il passerait en début de semaine au-dessus des
moyennes de saison
avant de prendre plusieurs degrés à partir du milieu de semaine et de flirter avec les 25°C.
Pour caractériser une vague de chaleur, il faut trois jours avec un indicateur d'au moins 23,4°C ou un jour à 25,3°C. Le premier critère devrait être atteint. La chaîne météo estime en tout cas que « les températures gagneront entre 5°C et 8°C par rapport à la semaine précédente ». « Le seuil des 30 °C sera généralisé au sud de la Loire », soit le niveau des fortes chaleurs. « Des pointes à 36°C ou 37°C sont envisageables dans le Sud-Ouest », c'est-à-dire au-delà du seuil de très forte chaleur fixé à 35°C. « Même dans le centre et l'Auvergne, les 32°C à 34°C pourraient être atteints. En revanche, le Nord-Ouest et le Nord-Est, sous influence plus océanique, devraient rester en marge de cette bouffée chaude.
La chaîne météo précise qu'il est faux de dire qu'un indicateur thermique national proche de 25°C n'est « pas si chaud ». « C'est un signe de forte chaleur généralisée. 24°C de moyenne = souvent 35°C à 38°C dans le Sud, 30°C au centre, et un peu plus frais à l'Ouest », détaille-t-elle. « C'est lissé, mais cela reflète une chaleur marquée à l'échelle nationale. »
Le modèle européen
ECMWF
avec intelligence artificielle est assez éloquent à ce sujet. Très performant ces derniers temps dans ses anticipations, il mise sur des maximales proches de 35°C dans le quart sud-ouest dès mercredi 6 août. Les très fortes chaleurs gagneraient le centre-est et la région lyonnaise le lendemain. Toute la moitié sud serait concernée le vendredi 8 août, comme le montre cette carte fournie par
Météociel
. Il s'agit de données brutes, sans correction humaine, à échéance d'une semaine, mais des valeurs proches des 40°C apparaissent dans le Sud-Ouest.
Pendant le week-end suivant, tout l'Ouest, jusqu'à la Bretagne, serait concerné. Lors de cette séquence, dans le Nord-Est, le Nord et l'Île-de-France, il ferait généralement de 25°C à une trentaine de degrés. Dans la région capitale, les températures se stabiliseraient un peu au-dessus de 30°C pendant l'après-midi.
Le modèle américain
GFS
, sans intelligence artificielle, donne des résultats semblables. Il a même tendance à faire monter encore un peu plus le thermomètre et à étendre la zone géographique concernée par ces très fortes chaleurs. Pour le samedi 9 août, il sort des températures supérieures à 35°C de l'Aquitaine à la Marne.
La version classique du modèle européen ECMWF,
sans intelligence artificielle
, aboutit, elle, à un scénario assez proche dans un premier temps. C'est à partir du jeudi 7 août, au lieu du mercredi 6, qu'elle fait monter nettement le thermomètre. Les valeurs sont similaires le vendredi. Ce modèle météo monte en revanche moins haut pour le week-end du 9-10 août. Le canadien
Gem
, lui, s'envole à partir du jeudi 7 août. Mais il cantonne les fortes et très fortes chaleurs à un vaste quart sud-ouest.
De manière plus générale, c'est l'ensemble du mois d'août qui devrait connaître un temps plus sec et plus chaud, voire nettement plus chaud que la moyenne. La semaine du 11 au 18 août est la plus exposée à des moyennes élevées, plus encore que la semaine prochaine.
Ces quatre cartes du modèle ECMWF montrent ainsi l'écart attendu des températures par rapport à la moyenne pour les quatre semaines d'août. Plus elles virent au rouge, plus il fait chaud. Il ne s'agit que des tendances, à échéance de plusieurs semaines. Cela ne prend pas en compte les variations passagères comme des perturbations et des baisses de températures ponctuelles, qui sont tout à fait possibles.
Du 4 au 11 août
Du 11 au 18 août
Du 18 au 25 août
Du 25 août au 1er septembre
Enfin, il ne s'agit là aussi que d'une tendance. Mais début septembre et la rentrée des classes pourraient aussi se dérouler avec des températures assez nettement supérieures aux moyennes de saison.
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