
Collision mortelle sur la Côte-de-Beaupré
Vers 8 h 30, un véhicule s'est retrouvé dans la voie inverse du boulevard Sainte-Anne, un segment de la route 138, à l'intersection de la rue Paré dans la ville de Château-Richer.
Après avoir dévié de sa trajectoire, ce véhicule en a percuté un second. Une troisième voiture a aussi été impliquée dans l'impact.
Le décès de l'octogénaire a été constaté à l'hôpital. Une deuxième conductrice a également été transportée vers un centre hospitalier, mais sa vie n'est pas en danger, indique la Sûreté du Québec.
Un enquêteur ainsi que des spécialistes en reconstitution des collisions se sont rendus sur place pour faire la lumière sur les causes exactes de l'accident mortel.
L'une des deux voies en direction ouest a aussi été fermée pour permettre aux autorités de faire leur travail.
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La Presse
26 minutes ago
- La Presse
Budgets à sec pour les fontaines brisées
Vous avez l'habitude de lancer des pièces de 25 cents dans les fontaines que vous croisez ? Montréal pourrait devoir y lancer des millions. La Ville fait face à des factures extrêmement salées pour réparer certaines de ses fontaines les plus iconiques, brisées depuis parfois plusieurs années. La fontaine du parc La Fontaine, par exemple, à sec depuis 2019, ne retrouvera pas ses jets d'eau de sitôt. Montréal a renoncé à la faire réparer devant une facture prévue de quelque 7,6 millions. « C'est un coût vraiment trop élevé », a fait valoir la conseillère municipale Laurence Parent, confirmant des informations d'abord publiées par le média local Mon Plateau. « C'est beaucoup d'argent, surtout dans le contexte actuel. À la Ville, l'argent ne pleut pas et les besoins en infrastructure sont énormes partout. » PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE La fontaine du parc La Fontaine en 2012 « Présentement, ce qui est en train d'être fait, c'est de revoir quelle technologie va être utilisée pour cette fontaine-là pour qu'elle soit moins complexe, a expliqué Mme Parent. Le système précédent était très complexe. Remettre en état ce système-là coûtait très cher. » Mastodo, la fontaine-monument du sculpteur Charles Daudelin, est elle aussi brisée, à peine un an après sa réinstallation au square Viger, après des décennies d'incertitude. « Un bris mécanique occasionne des problèmes au niveau de l'alimentation en eau dans le square Viger », a indiqué Marc-Antoine Bélanger, relationniste à la Ville. « Nos équipes s'affairent à en [déterminer] la cause. » « Je vous avoue que je trouve ça décourageant après tant d'années à vouloir sauver cette œuvre magistrale », a déploré le fils de l'artiste, Éric Daudelin. La restauration avait fait l'objet d'un contrat de 700 000 $. PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE La fontaine Mastodo au square Viger Plus de 3 millions pour une fontaine Dans le Sud-Ouest, la fontaine centenaire du square Sir-George-Étienne-Cartier ne fonctionne plus depuis 2022. Des fuites d'eau importantes menacent la stabilité de l'ouvrage. « L'ampleur et la complexité des travaux à réaliser nécessitent des investissements considérables estimés à plus de 3 millions », indique l'arrondissement sur son site internet. Devant une telle facture, les travaux ont été retardés. « L'ampleur de l'ouvrage et les coûts qui y sont associés [auraient] pour résultat notamment de retarder plusieurs autres projets très attendus dans notre quartier », ajoute l'arrondissement, qui affirme vouloir tout de même aller de l'avant avec ces travaux. « Des démarches se poursuivent pour tenter d'obtenir du financement et des subventions pour ce projet fort attendu par notre communauté. » La Ville s'apprête aussi à dépenser 313 000 $ pour la réfection du bassin de la fontaine La fermière, en face du marché Maisonneuve. PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE La fontaine La fermière en 2022 La fontaine du parc Baldwin, dans l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal, est brisée elle aussi, selon la Ville de Montréal. « Notre équipe est informée et travaille à régler la situation », indique-t-on. Des prix « démentiels » François Ménard est ingénieur fontainier, une spécialité extrêmement rare au Québec, dont il est le « pionnier ». Le professionnel a travaillé sur plus d'une quinzaine d'ouvrages aquatiques depuis 1999. Il constate que les prix des réparations des fontaines sont « démentiels », ces jours-ci, mais souligne que c'est loin d'être le seul domaine dans la même situation. « On reçoit des montants de soumission qu'on ne croyait jamais voir », a-t-il confié en entrevue avec La Presse. Des fois, on a des montants qu'on est stupéfaits de voir et on a de la misère à pointer la raison ou les raisons précises. C'est inconfortable. François Ménard, ingénieur fontainier « Il y a des augmentations dans les coûts des produits, oui. Mais on est toujours étonnés de voir à quel point c'est beaucoup plus cher que ce à quoi on s'attendait », a continué M. Ménard, en reconnaissant que « c'est sûr qu'à partir du moment où on fait intervenir un élément patrimonial, ça peut amener un surcoût, comme dans n'importe quel ouvrage ».


La Presse
26 minutes ago
- La Presse
Port, feux d'artifice et agences de voyages
Depuis 2024, les annonces pleuvent dans le secteur touristique. Tourisme Montréal, Owl's Head, Bromont montagne d'expériences, Croisières AML, Destination Québec cité, Port de Québec, Grands Feux Loto-Québec, Escale de croisières internationales de Saguenay et de nombreux hôtels ont annoncé dans les 18 derniers mois avoir obtenu une certification en tourisme durable. Dans la région de Québec, une soixantaine d'entreprises, encouragées par un programme d'accompagnement de Destination Québec cité, détiennent une certification Biosphère, un système international basé sur les 17 objectifs en développement durable (ODD) de l'Organisation des Nations unies (ONU). D'autres ont obtenu une certification GreenStep, Clé verte ou Les Pages Vertes. Et c'est sans compter les attestations écoresponsables comme Écotourisme et Pavillon Bleu. Depuis juin, la loi C-59 pour lutter contre l'écoblanchiment exige des entreprises qu'elles étayent leurs prétentions environnementales avec des preuves sérieuses. Pour plusieurs, s'appuyer sur une certification est une façon de documenter leurs actions. Une certification facilite également l'obtention de prêts bancaires à des taux préférentiels, de certaines subventions gouvernementales et l'accueil de congrès internationaux. « Il y a de plus en plus d'entreprises touristiques qui veulent démontrer leur engagement en matière de développement durable, c'est pour ça qu'on assiste un peu à une course aux certifications, observe Yasmine Benbelaid, chercheuse postdoctorale à la Chaire en éco-conseil de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). C'est comme si avoir des bonnes pratiques ne suffisait plus. » Pour le professeur de marketing Laurent Bourdeau, la présence parmi les entreprises certifiées de certains secteurs d'activité à fort impact environnemental, comme un port, un spectacle pyrotechnique et des agences de voyages, est hautement critiquable. « Parlez aux citoyens de Limoilou des émanations du port [liées principalement aux activités de Glencore], affirme celui qui enseigne les fondements du tourisme durable à l'Université Laval. Est-ce que le port est une entreprise durable ? » Le professeur déplore que même si ces certifications ont été créées avec de « bonnes intentions », soit accompagner les entreprises dans une démarche de durabilité, elles ne remettent pas en question leur rôle et leur impact dans la société. PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE L'UNIVERSITÉ LAVAL Laurent Bourdeau, professeur de l'Université Laval C'est une vision politique. Veut-on se passer de motoneiges, de croisières ? La société n'est pas rendue là. Laurent Bourdeau, professeur de l'Université Laval « Ce qui est récompensé et reconnu, ce sont leurs efforts par rapport à leur activité », justifie la responsable du pôle Tourisme régénératif chez Ellio, Véronique Lévy. Cette firme-conseil en développement durable délivre les certifications Biosphère au Canada. C'est la certification détenue par le Port de Québec. Mme Lévy note que le Port est une infrastructure qui « n'est pas maître des bateaux qui débarquent chez elle, mais qui est maître de son territoire et des actions qu'elle pose sur place ». Verdissement du site, meilleure communication avec la communauté, électrification des quais, réduction des gaz à effet de serre (GES) : dans son plan intitulé « Vision 2035 », le Port de Québec s'est doté d'objectifs ambitieux en matière d'écoresponsabilité. Les 17 ODD de l'ONU, évalués par Biosphère, touchent également des aspects économiques et sociaux tels que la lutte contre la pauvreté, la santé et le bien-être, l'égalité des sexes et l'éducation. Véronique Lévy souligne l'engagement du Port de Québec à ce chapitre. L'organisation a fait 173 actions du programme Biosphère sur un total de plus de 400, ce qui est « énorme », selon elle. « Le but n'est pas d'exclure, on a besoin d'être tous ensemble et de progresser », poursuit-elle. Yasmine Benbelaid souligne que de tels choix peuvent nuire à la crédibilité d'une certification auprès du public. Elle ajoute toutefois que la durabilité est un « processus » et non une « finalité ». C'est aussi l'avis de William Hogg, gestionnaire Développement des affaires chez GreenStep, un organisme certificateur établi en Colombie-Britannique. Si Tourisme Montréal a pu obtenir une note si élevée lors de son évaluation, malgré son appui financier à une course automobile, c'est qu'il « pousse les évènements à réduire leur impact sur l'environnement ». La durabilité parfaite n'existe pas. Montréal fait des efforts et est au-dessus de presque tout le monde dans l'industrie touristique au Canada. William Hogg, gestionnaire Développement des affaires chez GreenStep « Soit on se dit on arrête les croisières, la motoneige, mais est-ce que la population est prête à ça ? demande Olivier Donzelot, hôtelier et directeur général par intérim de Tourisme durable Québec. Je suis moins convaincu. Soit on essaie de faire bouger un petit peu la proue du navire dans le bon sens en y allant étape par étape. La certification est un moyen de mettre le pied à l'étrier des gens. » Une crédibilité accrue M. Donzelot note que les certifications sont de plus en plus fiables et rigoureuses. Un avis partagé par Yasmine Benbelaid. Tant GreenStep que Biosphère, Les Pages Vertes et Clé Verte exigent des entreprises de justifier leurs actions par une preuve (photo, vidéo, comptable ou autre). Un audit virtuel est ensuite effectué par une firme externe. Selon Yasmine Benbelaid, les certifications ne sont pas à l'abri de « passagers clandestins qui vont les utiliser à des fins strictement utilitaristes ». Les garde-fous sont perfectibles, croit-elle, et les organismes certificateurs travaillent à les resserrer. Par exemple, Clé Verte, une certification délivrée par Green Key Global, qui est détenue par l'Association des hôtels du Canada (AHC) et l'American Hotel & Lodging Association (AHLA), en est à sa quatrième refonte depuis 1994. Les déclarations des établissements font désormais l'objet d'un audit par une tierce partie alors qu'auparavant, une auto-évaluation suffisait. « Ce n'est pas un hôtelier qui évalue un autre hôtelier, ça n'a jamais été le cas », affirme la PDG de l'Association Hôtellerie du Québec (AHQ), Véronyque Tremblay. PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE Véronyque Tremblay, PDG de l'Association Hôtellerie du Québec Maintenant que c'est confirmé avec un audit externe, ça crédibilise encore plus la démarche. Véronyque Tremblay, PDG de l'Association Hôtellerie du Québec Une cinquantaine d'établissements québécois ont été certifiés Clé Verte sous la nouvelle mouture et une trentaine d'autres sont en voie de l'obtenir, rapporte l'AHQ. Les autres ont jusqu'à la fin de l'année pour terminer la démarche. Les établissements certifiés reçoivent une cote de 1 à 5 Clés Vertes, 5 étant le niveau le plus élevé de performance durable. Scission dans le monde des certifications Depuis plusieurs années, la crédibilité d'une certification est jugée en fonction de sa reconnaissance par le Global Sustainable Tourism Council (GSTC). Au cours des derniers mois, certaines grandes certifications, dont Biosphère et Clé Verte, ont rompu avec le GSTC. Elles dénoncent le fait que celui-ci exige désormais des audits sur place, ce qui peut représenter des frais de quelques, voire plusieurs milliers de dollars pour une entreprise en quête d'une certification. « Le GSTC est en train de faire un truc élitiste alors que le but était d'avoir un maximum d'entreprises [dans une démarche de durabilité] », dénonce Véronique Lévy. Au Québec, la majorité des entreprises touristiques sont de petites et moyennes entreprises. « Ce n'est plus équitable, déplore Véronyque Tremblay. Ça représente des coûts exorbitants pour les établissements situés hors des grands centres. » Ainsi, afin de demeurer accessibles, plusieurs grandes certifications se sont regroupées au sein d'une nouvelle association, la Tourism Sustainability Certifications Alliance (TSCA). Elles souhaitent ainsi établir une nouvelle norme crédible en matière de certification durable. Aux yeux de Laurent Bourdeau, l'enjeu est plus fondamental : « Il y a des tabous touristiques qu'on n'aborde pas encore, comme les questions de l'énergie et de l'eau. Vous pouvez bâtir un hôtel au Québec sans qu'il n'y ait aucune exigence sur l'énergie et l'eau. » Il souhaiterait voir le Québec s'inspirer de la France, qui a mis en place des règles pour réduire l'empreinte du secteur touristique. Or, c'est plutôt une Stratégie de croissance durable du tourisme que le ministère du Tourisme du Québec a présentée en mai dernier. Un « oxymore », selon le professeur, qui estime que le concept de croissance est en opposition avec celui de la durabilité. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Video Player is loading. 0:16 Lecture Skip Backward Skip Forward Désactiver le son Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Plein écran This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. 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La Presse
26 minutes ago
- La Presse
Un petit coup de pouce, beaucoup de bien
Emmanuel Betema aide Ruffin Isaya à boutonner sa veste dans la chambre de ce dernier. M. Isaya vit dans sa maison du quartier Ville-Émard, à Montréal, depuis 34 ans. Chaque jeudi, un étudiant étranger traverse Montréal pour prendre soin d'un vieil homme qu'il ne connaissait pas il y a six mois. L'étudiant, c'est Emmanuel Betema. Il a 26 ans. Il vient du Togo. Il est arrivé au Québec en août 2024 avec un permis d'études, une inscription à la maîtrise… et 25 000 $ de droits de scolarité par an. Le vieil homme, c'est Ruffin Isaya. Il a 94 ans. Il vient de la République démocratique du Congo. Il vit dans le bas de son duplex dans le quartier Ville-Émard, entre Verdun et LaSalle. Il a un sarcome (une tumeur maligne dans le dos), des douleurs chroniques. « Mais la tête va bien », dit-il. Depuis janvier, Emmanuel Betema passe trois heures par semaine chez lui comme préposé aux bénéficiaires. Il lui donne une douche, prépare son thé, discute, sort marcher quand le dos le permet. Parfois, il arrive plus tôt, nettoie un peu, s'assure que tout est en ordre. Il l'appelle « papa ». PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Arrivé du Togo en août 2024, Emmanuel Betema combine ses études à l'Université de Montréal avec un emploi comme préposé à domicile. « Je fais ce travail par vocation », dit-il. Depuis des années, au Québec, on entend parler de l'importance de favoriser le maintien à domicile des aînés. Mais sur le terrain ? Les proches aidants sont souvent à bout de souffle. Le réseau public n'a pas les moyens de tout faire. Et les ressources sont limitées. Un rapport du Commissaire à la santé et aux services sociaux a révélé l'an dernier que le Québec ne répondait qu'à 10,7 % des besoins, en heures, des soins à domicile. Une réponse communautaire C'est là qu'intervient Nova Soins à domicile. Cet organisme communautaire agit en complémentarité avec le CLSC. Il propose deux types de services : du répit pour les proches aidants et des soins palliatifs à domicile. Son équipe de 34 personnes regroupe des travailleuses sociales, des infirmières, des préposés aux bénéficiaires et des massothérapeutes. Tous les services sont gratuits, grâce à un modèle hybride combinant dons privés et financement public accordé depuis deux ans. À Montréal, ils ne sont que deux organismes à offrir ce type de service : Nova, dans l'Ouest, et la Société de soins palliatifs du Grand Montréal, dans l'Est. En décembre, Emmanuel Betema a rejoint l'équipe de Nova. Infirmier de formation, il a travaillé quatre ans au Togo avant de venir au Québec pour entreprendre une maîtrise en santé publique à l'Université de Montréal. Ce qu'il partage avec M. Isaya, dit-il, va bien au-delà des soins. « Une connexion naturelle s'est installée entre nous », explique-t-il, évoquant les racines africaines communes, des repères culturels partagés et des valeurs comme le respect des aînés et la solidarité. Cela crée un climat de confiance, presque familial. M. Isaya le confirme : « Il fait bien son travail, oui, oui. » Mais à l'écouter plus longtemps, on comprend que ce n'est pas seulement une affaire d'hygiène ou d'assistance. C'est une affaire de dignité. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Myriam Isaya (à gauche), fille de M. Isaya, discute avec Anne-Sophie Schlader, directrice générale de Nova (à droite). Sa fille, Myriam, le voit aussi. Elle vit à l'étage avec son mari et leurs trois fils. Elle est agente de bord. Son mari a longtemps été le principal proche aidant. « Emmanuel s'est intégré naturellement, souligne-t-elle. C'est comme s'il faisait partie de la famille. » Un modèle qui fonctionne Anne-Sophie Schlader, directrice générale de Nova, le dit clairement : ce modèle fonctionne. « Pour nous, c'est important d'aller plus loin que ce que le système peut offrir, parce qu'on comprend que ce n'est pas suffisant pour maintenir les gens à la maison et éviter l'hospitalisation. » PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Emmanuel Betema aide Ruffin Isaya à se déplacer dans sa maison du quartier Ville-Émard. Grâce à la collaboration avec le CLSC, dit-elle, « on arrive à maintenir les gens à la maison jusqu'à la fin dans à peu près 60 % des cas. C'est sept fois mieux que partout au Québec ». Et M. Isaya, lui, comment voit-il l'avenir ? Il ne veut rien savoir d'aller dans une résidence pour personnes âgées. « J'irai quand je ne pourrai plus bouger. Pas avant. » Il est bien chez lui, entouré, dans sa maison de Ville-Émard où il a ses repères. « Moi, je vise 100 ans », ajoute-t-il avec un sourire. « Mais dépasser 100 ans, c'est aussi une option… »