
Une ONG accuse les forces gouvernementales d'avoir tué 21 civils druzes
(Damas) Une ONG a accusé mardi les forces gouvernementales d'avoir exécuté une vingtaine de civils druzes après leur déploiement dans la ville de Soueida, dans le sud de la Syrie, où des habitants terrorisés ont témoigné de nombreuses exactions.
Maher AL MOUNES
Agence France-Presse
Les forces syriennes se sont déployées mardi matin dans cette ville jusque là tenue par des combattants druzes locaux, dans une claire volonté du pouvoir islamiste d'y étendre son autorité après des violences entre groupes druzes et bédouins qui ont fait plus de cent morts depuis dimanche.
Israël, pays voisin qui assure vouloir défendre la communauté druze, majoritaire dans cette ville d'environ 150 000 habitants, a bombardé les forces gouvernementales après leur entrée à Soueida. La Syrie a dénoncé ces frappes.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a affirmé que 21 civils druzes avaient été « exécutés » par les forces gouvernementales, parmi lesquels douze personnes tuées après la « prise d'assaut » d'une maison d'hôtes de la ville.
Une vidéo non authentifiée circulant sur les réseaux sociaux montrait au moins 10 personnes en civil couvertes de sang à l'intérieur de la maison d'hôtes, certaines allongées au sol.
L'ONG a également rapporté qu'un groupe armé lié aux forces gouvernementales avait exécuté « quatre civils druzes, dont une femme », dans un village voisin, et qu'un autre groupe avait abattu trois hommes en présence de leur mère.
PHOTO KARAM AL-MASRI, REUTERS
De la fumée s'élève tandis que les forces de sécurité syriennes sont assises à l'arrière d'un camion à Soueïda, le 15 juillet 2025.
Un correspondant de l'AFP, entré à Soueida peu après les forces gouvernementales, a vu des corps gisant au sol alors que des coups de feu résonnaient par intermittence dans la ville déserte, placée sous couvre-feu.
« Pratiques sauvages »
« Je me trouve dans le centre de Soueida », a déclaré au téléphone à l'AFP un habitant terré chez lui, qui n'a pas dévoilé son identité. « Il y a des exécutions, des maisons et des magasins qui sont brûlés, des vols et des pillages ».
« Les forces gouvernementales sont entrées dans la ville sous prétexte de rétablir la sécurité […], mais malheureusement elles se sont livrées à des pratiques sauvages », a affirmé à l'AFP Rayan Maarouf, rédacteur en chef du site local Suwayda 24, parlant de « dizaines » de civils tués.
L'émissaire américain en Syrie, Tom Barrack, a jugé « inquiétantes » ces violences et dit œuvrer « avec toutes les parties » pour un retour au calme.
Ces violences illustrent les défis auxquels fait face le pouvoir intérimaire d'Ahmad al-Chareh depuis qu'il a renversé, avec une coalition de groupes rebelles sunnites, le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.
La province de Soueida abrite la plus importante communauté druze du pays, une minorité ésotérique issue de l'islam qui comptait quelque 700 000 membres en Syrie avant la guerre civile, et est aussi implantée au Liban et en Israël.
Israël, qui bombarde depuis lundi des positions des forces gouvernementales syriennes dans la région de Soueida, a affirmé qu'il ne permettrait pas de présence militaire dans le sud de la Syrie, à proximité de leur frontière commune.
« Nous agissons pour empêcher le régime syrien de leur nuire (aux druzes, NDLR) et pour garantir la démilitarisation de la zone adjacente à notre frontière avec la Syrie », ont déclaré conjointement mardi le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et le ministre de la Défense, Israël Katz.
« Nous ne permettrons pas le retour à une situation où un 'second Liban' est établi » dans cette région, a affirmé plus tard Benyamin Nétanyahou, faisant référence aux conflits qui ont opposé son pays au Hezbollah libanais.
Confusion
Les violences avaient éclaté dimanche entre des combattants druzes et des tribus bédouines, aux relations tendues depuis des décennies.
PHOTO SHADI AL-DUBAISI, AGENCE FRANCE-PRESSE
Des volutes de fumée se dégagent lors d'affrontements dans la ville de Soueïda, à majorité druze, le 15 juillet 2025.
Selon l'OSDH, ces violences ont fait 203 morts, parmi lesquels 71 Druzes, dont deux femmes et deux enfants, 93 membres de forces gouvernementales et 18 Bédouins, outre les 21 civils druzes exécutés.
Après avoir déployé d'importants renforts et pris lundi le contrôle de plusieurs localités druzes aux abords de Soueida, les forces syriennes sont entrées mardi matin dans la ville, où des affrontements avec des combattants druzes ont éclaté.
Malgré un cessez-le-feu annoncé par les autorités, la situation restait confuse dans la ville.
Le ministère de l'Intérieur a annoncé dans la soirée que des affrontements se poursuivaient « dans certains quartiers » de Soueida et affirmé que les accords passés avec les chefs religieux pour rétablir le calme avaient été « violés ».
Après la chute de Bachar al-Assad, les violences meurtrières en mars contre la communauté alaouite, dont est issu l'ex-président, puis contre les Druzes, ainsi qu'un attentat contre une église à Damas en juin, ont ébranlé la confiance dans la capacité du nouveau pouvoir syrien à protéger les minorités.
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