Près de Nantes, dans l'antre de l'unique facteur de harpes classiques en France
REPORTAGE - Implanté depuis plus de 50 ans près d'Ancenis, un discret atelier livre des instruments haut de gamme dans le monde entier. Une activité méconnue qui sponsorise depuis quelques années un festival local dédié à la harpe, sous toutes ses formes.
Un maelstrom âcre de vernis et d'essences d'érable et de hêtre surgit au palier de l'atelier. Encore faut-il, pour jouir de cette entrée en matière olfactive, trouver son chemin dans le fond du hameau de La Richerais, à Mouzeil. Un large bâtiment dénote dans ce village de l'arrière-campagne de la Loire-Atlantique, au centre duquel dépérissent un arrêt de bus désaffecté et un boîtier jaune de La Poste mangé par la poussière. Là, pourtant, entre Nantes et Angers, entre quelques tresses de maisons et un château du siècle des Lumières, se trouve l'unique pouponnière de harpes classiques en France. Le nid discret d'instruments prisés aux quatre coins du monde.
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«On est longtemps resté un peu caché, c'est vrai», sourit Jakez François. Le président de Harpes Camac à la chevelure argentée s'engouffre à l'intérieur de l'entrepôt tout juste inauguré au printemps. Ces nouveaux volumes jouxtent l'atelier historique de l'entreprise quinquagénaire. L'écrin abrite une cinquantaine de salariés et l'ensemble…
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