
Grande première de Uno-X, l'envie de Vauquelin, la malchance de Pogacar… Les tops et les flops de la 11e étape du Tour de France
LES TOPS
À découvrir Le classement du Tour de France 2024
L'infernal duo Abrahamsen-Schmidt
Le Norvégien Jonas Abrahamsen (Uno-X) et le Suisse Mauro Schmid (Jayco-AlUla) ont vécu une journée complètement folle. Partis dès le début de l'étape, accompagnés de Davide Ballerini (Astana), ils ont été rejoints par Mathieu Burgaudeau (TotalEnergies) et Fred Wright (Bahrain Victorious), ont résisté à un groupe intercalé composé de cadors : Van der Poel, Simmons, Laurence, van Aert et De Lie. Et ont réussi à ressortir dans le final. En costauds. Pour se disputer la victoire finale. Le Norvégien à l'attaque sans relâche sur le Tour 2024 offre à l'équipe norvégienne Uno-X (invitée) son premier succès sur le Tour, recueille le fruit de son engagement lui qui, s'était fracturé la clavicule le 18 juin sur le tour de Belgique, quinze jours seulement avant le départ du Tour. Rapidement félicité par Mathieu Van der Poel (3e à 7'')…
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La côte de Pech David
Plantée à 9 km de l'arrivée. Envahie par les spectateurs. Une vraie réussite populaire et sportive. Avec dans un premier temps la course pour la victoire d'étape. Et derrière la lutte pour le classement général. Des images qui prendront place dans l'album du Tour.
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L'envie de Kévin Vauquelin
Le leader de l'équipe Arkéa-B&B hôtels avait souffert dans le Mont-Dore. Le Normand a, dans la côte de Pech David, secoué le groupe des favoris. Les jambes sont de retour. 6e du classement général, il vendra chèrement sa peau.
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La générosité de Quinn Simmons
Le champion des États-Unis s'est une nouvelle fois illustré. Dans son style généreux. Auteur d'une attaque spectaculaire dans l'avant-dernière difficulté de la journée, dans la côte Vielle-Toulouse. Pas suffisant. 9e à 53'' à Toulouse.
LES FLOPS
La malchance de Pogacar
Le Slovène se ravitaillait quand le Norvégien Tobias Johannessen lui a coupé la route, à moins de 6 km de l'arrivée. Le Slovène est tombé et a failli heurter violemment un trottoir. Le peloton maillot jaune l'a ensuite attendu avec fair-play. La ligne à peine franchie, le leader de l'équipe UAE Team Emirates a remercié les coureurs pour leur geste. Une chute n'est jamais totalement anodine et peut laisser des traces. Tadej Pogacar aurait préféré attaquer les Pyrénées sans ces sueurs froides…
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Le spectateur inconscient
Juste dans le dos du sprint que se livraient Abrahamsen (Uno-X) et le Suisse Mauro Schmid pour la victoire d'étape, un spectateur a couru dans la ligne droite d'arrivée, avant d'être plaqué sèchement par Stéphane Boury, membre de l'organisation, vigie chargée de la ligne d'arrivée qui a envoyé l'indésirable dans les barrières.
Lenny Martinez, un nouveau jour noir
Le grimpeur de l'équipe Bahrain Victorious, habitué aux montagnes russes, a vécu une nouvelle journée difficile. Une mauvaise habitude. Le maillot à pois a terminé 168e à 15'11''. Éprouvé. Une mauvaise page à tourner.
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L'Équipe
an hour ago
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Triple victoire contre les Bleus, nouveaux talents, leadership de Savea : Scott Robertson et les All Blacks sont sur le bon chemin
Entre l'injonction de ne pas perdre et celle de lancer de nouveaux joueurs, le sélectionneur des All Blacks a plutôt bien négocié cette série de trois matches face à la France, soldée par autant de victoires. Où en est Scott Robertson, alors que s'achève l'épisode 1 de sa deuxième saison à la tête des All Blacks ? Cette entrée en matière s'est conclue par trois victoires en trois rencontres face au quinze de France. Chaque match a offert un scénario différent. Pour leur première sortie de la saison, les All Blacks ont été accrochés par des Français volontaires. Dans un match indécis jusqu'au bout, ils ne l'ont emporté que de justesse (31-27) au Forsyth Barr Stadium de Dunedin, inscrivant quatre essais, tandis que trois autres leur furent refusés. Plus en rythme lors du deuxième test à Wellington, ils se sont largement imposés 43-17, avec six essais à la clé. Ce samedi, lors du troisième et dernier match au FMG Stadium après avoir été menés 17-19 à la pause, les Néo-Zélandais se sont finalement imposés 29-19, inscrivant au final quatre essais. Ils n'ont pris l'avantage qu'à la 59e minute, sont moins souverains qu'autrefois, mais cette équipe en reconstruction semble sur le bon chemin : après avoir encaissé trois essais lors du premier match, puis deux lors du second, elle a resserré sa défense pour n'en concéder qu'un seul à Hamilton, malgré un turnover de dix joueurs. Le paquet d'avants all black n'a pas été outrageusement dominant face au quinze de France, ce qui pose la question de sa tenue face aux Sud-Africains en septembre ou aux Irlandais en novembre prochain. Les Néo-Zélandais ont multiplié les maladresses et eu du mal à trouver des automatismes. Pour autant, « Razor » peut se satisfaire d'avoir obtenu la triple victoire qu'il espérait pour lancer sa saison. Malgré l'absence de joueurs clés blessés _ comme le pilier Tamaiti Williams, le troisième-ligne Wallace Sititi ou encore le deuxième-ligne Scott Barrett _ et la pression de l'obligation de résultat, il a pu ensemencer l'avenir en lançant des joueurs qui ont su saisir leur chance. Le premier d'entre eux est le deuxième-ligne Fabian Holland (2,04 m, 124 kg), véritable révélation de ces tests. Jeté dans le grand bain à 22 ans, il a brillamment répondu présent, fut titulaire lors des trois matches et a livré 240 minutes de haute volée. Ruben Love (24 ans, 2 sélections) trois-quarts polyvalent capable d'évoluer à l'arrière comme à l'ouverture, a également réussi son examen de passage ce samedi. Robertson compte faire éclore ce joueur de caractère en vue de la Coupe du monde 2027. Il s'inscrit dans un projet baptisé « 4-4-4 » : identifier quatre joueurs à chaque poste de la ligne de trois-quarts. Lors de nos échanges avec le coach des All Blacks, « Razor » a souvent parlé de Thomas Ramos, un joueur dont il apprécie la polyvalence et la « capacité à jouer 10 ou 15 avec la même qualité ». C'est précisément ce qu'il recherche dans sa ligne de trois-quarts en vue de 2027 : il souhaite des joueurs aptes à jouer indistinctement à plusieurs positions. C'est le cas avec Beauden Barrett et Damian McKenzie capables d'alterner entre 15 et 10. C'est le cas avec Will Jordan, arrière de formation, qui s'est montré déterminant à l'aile ce samedi, en inscrivant notamment le premier essai néo-zélandais. C'est également le cas de Jordie Barrett, dont l'entrée en jeu (55e) a été décisive. « Quand on le voit ainsi aller de l'avant, on ne peut pas ne pas le suivre. Il nous galvanise ! » Le troisième-ligne Christian Lio-Willie, à propos d'Ardie Savea C'est cette quête de polyvalence qui a poussé Robertson à décaler Rieko Ioane, habituel centre, à l'aile pendant cette série. L'idée : multiplier les options. Il va bientôt récupérer Leicester Fainga'anuku, meilleur ailier du Super Rugby 2023, revenu du RC Toulon où il a souvent évolué au centre, dans l'un des Championnats les plus exigeants de la planète. Une aubaine pour « Razor » et son projet. Côté demi de mêlée, le chantier reste ouvert. Les All Blacks semblent avoir trouvé un joueur de grande classe en la personne de Cameron Roigard mais ses doublures, Cortez Ratima et Noah Hotham, apparaissent encore un ton en dessous. En matière de leadership, bien que privés de Scott Barrett (mollet), le capitaine, les All Blacks n'ont pas connu de trou d'air : Ardie Savea a pris le relais avec brio. Élu joueur de la saison en Super Rugby, il a assumé le capitanat, géré le haka, et changé de poste à la dernière minute ce samedi pour remplacer Luke Jacobson, blessé. Sa performance individuelle n'en a pas souffert. Observer Robertson chercher son approbation en conférence de presse illustre à quel point Savea a pris de l'ampleur dans le groupe. « Ardie, c'est un lion », nous confiait récemment le troisième-ligne Christian Lio-Willie. « Quand on le voit ainsi aller de l'avant, on ne peut pas ne pas le suivre. Il nous galvanise ! » À lire aussi Des enseignements positifs et de la fierté «Cette tournée n'a pas servi à rien» Les Bleus et le syndrome de la boulette Les notes de Nouvelle-Zélande - France


L'Équipe
an hour ago
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L'élimination face à l'Allemagne, nouvel épisode de la malédiction des tirs au but des Bleues
Depuis son premier quart de finale en compétition internationale, à l'Euro 2009, l'équipe de France féminine n'a que très rarement atteint les demies. La faute, souvent, à l'épreuve des tirs au but, qui ne réussit pas aux Françaises, éliminées de l'Euro samedi soir après une nouvelle séance perdue face à l'Allemagne. Une nouvelle fois, l'équipe de France féminine est tombée en quarts de finale d'une grande compétition, aux tirs au but, face à l'Allemagne samedi soir, éliminée aux portes du dernier carré de l'Euro (1-1, 5-6 t.a.b.). Une situation loin d'être anodine puisque, depuis le Championnat d'Europe 2009, les Bleues ont perdu cinq de leurs six séances de tirs au but dans une compétition internationale (Euro, JO, Mondial), à chaque fois en quarts de finale. Euro 2009 : première désillusion contre les Pays-Bas Défaite en quarts de finale contre les Pays-Bas (0-0, 4-5 t.a.b.)Après une première participation infructueuse au Championnat d'Europe 2005 et une élimination au premier tour, les Bleues parviennent à passer la phase de groupes et disputent leur premier quart de finale contre les Pays-Bas, lors de l'Euro 2009 en Finlande. Les Néerlandaises, 17e nation mondiale, tiennent en échec les Françaises pendant 90 minutes, ainsi qu'en prolongation. Dominante mais incapable de marquer, l'équipe de France finit par céder lors de sa première séance de tirs au but avec un final irrespirable. Les quatre premières tireuses de chaque équipe réussissent leur tentative, puis France et Pays-Bas manquent les quatre tirs suivants, pour finalement un 3e échec consécutif côté français (Candie Herbert) et en face la transformation des Oranje pour un succès 5-4. Mondial 2011 : un succès historique pour une première demie Victoire en quarts de finale contre l'Angleterre (1-1, 4-3 t.a.b.)La première et la dernière fois que l'équipe de France a remporté une séance de tirs au but. À la Coupe du monde 2011, les Bleues sortent sans trembler de leur groupe, terminant 2es derrière l'Allemagne. En quarts, elles tombent contre l'Angleterre, qui vient de battre au premier tour le Japon, futur vainqueur du Mondial. Les Anglaises ouvrent le score par Jill Scott (59e) avant une égalisation à la fin du temps réglementaire d'Élise Bussaglia (88e). Aucune des deux formations ne parvient à inscrire un second but en prolongation et arrive très vite les tirs au but. Les Bleues débutent avec un échec de Camille Abily, tandis que les Lionesses réussissent leurs trois premières tentatives. La France marque sur chacun de ses tirs, jusqu'au cinquième, transformé par Eugénie Le Sommer. L'Angleterre craque et se loupe sur ses 4e et 5e tentatives, pour envoyer la France en demi-finales pour la première fois de son histoire dans une compétition majeure. Euro 2013 : tombées face à la surprise danoise Défaite en quarts de finale contre le Danemark (1-1, 2-4 t.a.b.)Pour la deuxième fois de suite à l'Euro, les Bleues rallient les quarts. En face, le Danemark est un adversaire inattendu, car repêché au tirage au sort des meilleurs 3es de groupe - à égalité de points avec la Russie (2). Les Danoises poursuivent leur rêve en sortant des Françaises qui restaient pourtant sur deux demi-finales de suite en compétition internationale (Mondial 2011 et JO 2012). Au moment crucial, Louisa Nécib et Sabrina Delannoy ratent chacune leur tir pour la France. Seule Theresa Nielsen se manque côté danois, et les Françaises passent une nouvelle fois à la trappe en quarts de finale (1-1, 2-4 t.a.b.). Le Danemark dispute une seconde séance en demi-finales, contre la Norvège, mais verra son parcours s'arrêter là sur le même score que face à la France (1-1, 2-4 t.a.b.). Mondial 2015 : fin de parcours cruelle Défaite en quarts de finale contre l'Allemagne (1-1, 4-5 t.a.b.)La Coupe du monde 2015 inaugure le passage de 16 à 24 équipes en lice, et donc pour la première fois l'étape des huitièmes de finale. En tête du groupe F devant l'Angleterre, à la différence de buts, la France se défait facilement de la Corée du Sud (3-0) pour filer en quarts de finale. Là encore, les Bleues n'arrivent pas à prendre le meilleur sur leur adversaire, l'Allemagne, au cours du temps réglementaire (1-1). Aucun but n'est ajouté au score en prolongation et les deux équipes jouent leur qualification aux tirs au but. Françaises et Allemandes réussissent toutes leurs tentatives, jusqu'à la 5e et dernière tireuse tricolore, Claire Lavogez. La gardienne allemande plonge sur sa gauche et repousse le tir, synonyme d'élimination pour les Bleues. Mondial 2023 : une séance irrespirable face au pays hôte Défaite en quarts de finale contre l'Australie (0-0, 6-7 t.a.b.)L'avant-dernier épisode en date, et pas le moins haletant. Opposée à l'un des deux pays hôtes, l'Australie, la France croit une nouvelle fois en son rêve, tout juste caressé jusqu'alors. Malgré une bonne entame de match, les Bleues reculent de plus en plus face aux assauts australiens et ne se créent que de rares occasions en attaque. Pourtant, ni la France ni l'Australie ne marquent le moindre but en deux heures de jeu (prolongation comprise), sans compter les longues minutes de temps additionnel ajoutées pour cette Coupe du monde. Arrivée la séance des tirs au but, Selma Bacha, Ève Périsset, Kenza Dali (deux fois) et finalement Vicki Becho échouent côté français. Les Australiennes manquent leurs trois premières balles de match mais Courtnee Vine, 20e tireuse de la séance, marque et qualifie son équipe pour les demi-finales, aux dépens des Bleues, abattues. Euro 2025 : à s'arracher les cheveux Défaite en quarts de finale contre l'Allemagne (1-1, 5-6 t.a.b.)C'est une histoire de penalties. Celui inscrit par Grace Geyoro pour ouvrir le score au quart d'heure de jeu face à des Allemandes réduites à dix sur le coup, après un étonnant tirage de cheveux de Kathrin-Julia Hendrich. Celui de Sjoeke Nüsken repoussé par Pauline Peyraud-Magnin à vingt minutes du terme, alors que l'Allemagne, revenue à hauteur via cette même Nüsken dès la 25e, peut prendre l'avantage. Et ceux d'une séance de tirs au but que la France, sortie première de sa poule en battant les deux derniers vainqueurs (Angleterre et Pays-Bas), va moins bien négocier que des Allemandes qui restaient pourtant sur une lourde défaite contre la Suède (1-4). Et donc à dix pendant près de deux heures. Première à s'élancer côté tricolore, Amel Majri échoue après une improbable course d'élan parabolique. L'affaire est alors mal engagée mais Sara Däbritz, quatrième tireuse, ne cadre pas sa tentative côté allemand. Les compteurs sont remis à zéro et il faut tout le sang-froid d'Oriane Jean-François puis Melween N'Dongala pour maintenir les Bleues en vie. Mais, si Nüsken retourne faire face à « PPM » et venge sa tentative manquée un peu plus tôt, Alice Sombath envoie une tentative trop molle facilement repoussée. La France est éliminée.


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Tour de France : «Tadej Pogacar ? Il peut finir par lasser», s'inquiète Pierre Rolland
L'ancien grimpeur français fait le point sur le Tour de France après deux semaines de course écrasées par le Slovène. Vainqueur d'une étape épique du Tour de France montant dans l'Alpe d'Huez en 2011, Pierre Rolland continue d'accompagner l'épreuve reine du cyclisme. L'ancien grimpeur est parrain et membre du jury du meilleur équipier porté par le département des Hauts-de-Seine pour la quatrième année. «Le prix permet au public de comprendre que le cyclisme n'est pas un sport individuel mais bien par équipe et que le meilleur équipier, c'est quelqu'un qui se met au service du collectif, qui oublie ses ambitions personnelles», explique-t-il, fier d'avoir pu décerner à João Almeida cette distinction hebdomadaire à l'issue de la première semaine de course et d'un vote des internautes. «Voilà un coureur capable de faire le podium du Tour et qui met toute son ambition personnelle pour Pogacar. L'idée, c'est vraiment récompenser ce genre de comportement», souligne-t-il avant de livrer son analyse sur l'édition 2025 et l'écrasante domination du Slovène. À découvrir Le classement du Tour de France 2024 Pierre, Tadej Pogacar fonce vers un quatrième sacre à Paris alors qu'il reste plus d'une semaine de course. Sa domination n'est-elle pas un danger pour l'intérêt de la course ? Publicité Pierre Rolland : Pogacar peut finir par lasser, c'est sûr. Mais il est plus fort, pourquoi ferait-il des cadeaux à la concurrence. On ne lui a pas fait de cadeaux quand la Visma lui a mis la raclée deux années de suite. Il a un mental de tueur et veut tout gagner. Il me fait penser aux garçons très fort dans les catégories cadets-juniors, quand à 14-15 ans, certains écrasent tout et gagnent vingt-cinq courses par an et qui ne s'en lassent jamais. Il fait pareil mais chez les grands. Jusqu'où peut aller sa razzia d'étapes sur le Tour de France ? Il peut aller chercher le record de Charles Pélissier datant de 1930 (8 étapes comme Eddy Merckx en 1970 et en 1974 et Freddy Maertens en 1976, Ndlr). Physiquement, il en a les moyens. Est-ce qu'à un moment donné, toutes les circonstances vont être réunies pour le faire ? Et est-ce qu'il veut le faire ? Et surtout, est-ce que c'est bien de le faire ? Je ne pense pas, pour le suspens, pour l'intérêt. À lire aussi À une semaine de Paris, faut-il continuer à regarder le Tour de France vidé de suspense ? Il semble avoir pris un ascendant définitif sur Vingegaard. Est-ce que les meilleures années du Danois sont derrière lui ? C'est difficile à dire. C'est vrai qu'il a été moins bon dans la montée de Hautacam jeudi par rapport à celle de 2022 mais c'est délicat de comparer les chronos suivant les années Pogacar est au-dessus de tout le monde mais Vingegaard reste au-dessus de tous les autres aussi. Pogacar a progressé, c'est une certitude, mais on parle de quelques pourcents de progression. C'est un détail mais qui a son importance, l'équipe UAE dispose du meilleur vélo de route actuellement. Ils ont franchi un gros cap avec leur nouveau matériel. Et ça, ça joue aussi car le cyclisme est aussi un sport mécanique. Publicité Les coureurs français animent les étapes mais pédalent après une première victoire. Est-ce inquiétant alors qu'ils en avaient obtenu trois l'an passé ? Ils sont là pourtant, Lenny Martinez est présent un jour sur deux, Kévin Vauquelin est présent aussi alors que personne ne l'avait imaginé à un tel niveau. On tablait sur un Français dans les dix ou quinze premiers avec Guillaume Martin-Guyonnet et Kévin joue le podium. Mais il n'y a pas de victoire d'étape. C'est dur, tous les favoris dans leur spécialité ont été au rendez-vous, Pogacar, évidemment, Van der Poel, les sprinteurs et Evenepoel aussi. ça laisse peu de place, c'est sûr. L'intérêt de la dernière semaine de course se portera sur la lutte pour le podium avec plusieurs prétendants. Quel est votre favori ? Lipowitz. Il va passer Evenepoel qui va connaître une défaillance d'ici peu (l'entretien a été réalisé avant le départ de la 14e étape à Pau, Ndlr). Je l'avais annoncé quinze jours avant le Tour de France. Lipowitz est au contraire sur une pente ascendante et son équipe va le libérer de la charge d'accompagner Roglic sans doute. Ce sera Pogacar-Vingegaard-Lipowitz à Paris. Après, il y a toujours les aléas de la course... Pour Kévin Vauquelin, ça va être difficile. Il est vraiment à la limite. S'il reste entre 6e et 7e, ce sera bien.