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« On a besoin qu'Hydro-Québec devienne plus moderne et plus agile »

« On a besoin qu'Hydro-Québec devienne plus moderne et plus agile »

La Presse05-07-2025
Jeune étudiante, Claudine Bouchard voulait devenir vulgarisatrice scientifique. Ce rêve, elle l'a réalisé dès l'obtention de son baccalauréat en science à l'Université de Montréal, en 1997, en devenant guide-animatrice au centre d'interprétation de l'électricité d'Hydro-Québec, l'Électrium, à Sainte-Julie.
Qui se serait alors douté qu'avec ce « job d'été », elle franchissait la porte qui lui permettrait, 28 ans plus tard, de devenir la PDG de la plus importante société d'État québécoise et de tenir, par le fait même, les rênes de la transition énergétique de la province ? Chose certaine, pas la principale intéressée : « Il y en a beaucoup qui ont des plans de carrière. Pas moi. »
Cette adepte de vélo et de triathlon, qui a passé son enfance à LaSalle et dans la petite municipalité de L'Acadie, aujourd'hui Saint-Jean-sur-Richelieu, au sein d'une « famille très modeste », a su gravir rapidement les échelons d'Hydro-Québec. C'est après la crise du verglas de 1998 qu'elle obtient la première d'une longue série de promotions en devenant responsable du centre d'interprétation où elle était jusqu'alors guide-animatrice.
Par la suite, après avoir été pendant trois ans chef des relations avec les milieux et l'environnement, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, elle occupe plusieurs postes de gestion aux communications internes. « Dès que j'ai commencé à gérer des équipes, ce qui a guidé mon parcours professionnel, c'est l'optimisation », dit-elle.
Cette capacité de « faire plus avec moins » est rapidement devenue une marque de commerce qui lui a permis d'être remarquée et repêchée aux opérations. « Au début, on me donnait des mandats et, au fil des ans, ça m'a permis d'obtenir des postes précis. »
En 2020, après trois années à titre de vice-présidente du Réseau de distribution, elle prend la barre – en étroite collaboration avec la PDG d'alors Sophie Brochu – d'une importante restructuration chez Hydro-Québec en intégrant dans une entité les trois divisions qui composent alors la société.
« De la place pour grandir »
Sa nomination à la tête d'Hydro-Québec cette semaine est survenue moins d'un mois après l'annonce surprise du départ de Michael Sabia. Elle se défend d'avoir été nommée pour exécuter le plan de match de son prédécesseur.
PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE
La nouvelle PDG d'Hydro-Québec, Claudine Bouchard
Je ne m'inscris pas dans la vision de quelqu'un d'autre, ni celle de Michael Sabia ni celle du gouvernement ; je m'inscris dans la vision de ce qu'Hydro-Québec doit faire pour le Québec.
Claudine Bouchard, PDG d'Hydro-Québec
Car le monde change rapidement, lance-t-elle. Et Hydro-Québec doit disposer de la flexibilité pour évoluer au gré de contextes changeants. « On a eu la chance d'avoir des gens visionnaires il y a 75 ans ; ce qui fait qu'aujourd'hui, on a des électrons verts et de l'énergie renouvelable à très bas coût », dit-elle, rappelant dans la foulée que 50 % de l'énergie consommée au Québec est de source fossile.
« Il y a de la place pour grandir et créer des opportunités », estime Mme Bouchard, qui adhère pleinement au Plan d'action 2035 : Vers un Québec décarboné et prospère de son prédécesseur. Ce plan prévoit des investissements massifs pour augmenter la capacité de produire de l'électricité à partir de sources renouvelables.
À long terme, d'ici 2050, Hydro-Québec devrait avoir doublé sa capacité de production. « La volonté de doubler la capacité, c'est une vision à très long terme. Il y a beaucoup de choses qui vont se passer d'ici là. Pour moi, l'accent est vraiment mis sur les réalisations projetées pour 2035. »
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE
La centrale Bernard-Landry, sur la côte Est de la Baie James
Est-ce qu'Hydro-Québec peut réellement atteindre les objectifs fixés ? « C'est ambitieux, mais c'est réalisable, répond-elle du tac au tac. Elle estime qu'Hydro-Québec doit rester flexible quant aux moyens pour augmenter sa capacité de production. Elle cite l'exemple des centrales hydrauliques à réserve pompée, des installations qui pompent l'eau sortant des turbines pour la réutiliser. « On a dit qu'on en ferait une, mais selon les besoins, peut-être qu'on pourrait en faire deux ou tout simplement favoriser une autre technologie. Il faut avancer en fonction des meilleurs projets. »
« Contrats collaboratifs » avec le privé
Le retour des grands chantiers, aussi bien pour de nouvelles centrales hydroélectriques que pour des parcs éoliens – lesquels devront ajouter 10 000 MW au réseau d'ici 2035 –, pousse Hydro-Québec à changer son modèle de développement, convient Claudine Bouchard.
On veut travailler conjointement en amont en faisant partager notre expertise aux grands manufacturiers avec lesquels on fait des affaires et qui ont de l'expérience partout dans le monde. Ça nous permettrait de développer le plus rapidement possible les projets les plus rentables pour le Québec.
Claudine Bouchard, PDG d'Hydro-Québec
Hydro-Québec a d'ailleurs récemment publié un avis d'intérêt à l'intention des « grands acteurs » du génie pour réaliser de nouveaux projets hydroélectriques et éoliens. Mme Bouchard répète qu'il ne s'agit pas d'une porte ouverte vers une quelconque privatisation d'Hydro-Québec, car la société d'État restera maître d'œuvre des projets.
Ces « contrats collaboratifs » avec le privé permettent de bénéficier à la fois de l'expertise développée à l'interne, mais aussi de celle du secteur privé, et ce, dès le début des projets. « Plutôt que d'arriver à la fin d'un projet et de s'échanger des plans pendant de semaines, dès le départ, les expertises d'Hydro-Québec et celles de l'externe font ensemble l'ingénierie de détails. »
« On a besoin qu'Hydro-Québec devienne plus moderne et plus agile », dit-elle. Mme Bouchard compte engager davantage la société dans la voie des technologies d'intelligence artificielle. « Ça nous permettrait d'optimiser l'usage des actifs pour éviter d'en construire. Comment on intègre chez Hydro-Québec ces technologies qui nous permettent d'avoir des données à la minute près sur la consommation et les besoins quant au transport d'électricité ? »
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L'ancienne maternité de l'hôpital de la Miséricorde, devenue l'hôpital Pierre-Viger par la suite, sur René-Lévesque Est Hydro-Québec étudie le site de l'hôpital de la Miséricorde Hydro-Québec envisage d'installer son nouveau poste de transformation électrique sur le site de l'hôpital de la Miséricorde, boulevard René-Lévesque Est. La société d'État l'a confirmé vendredi en fin d'après-midi à La Presse. « Nous étudions actuellement différents scénarios pour optimiser la solution en vue d'obtenir une plus grande acceptabilité sociale », a indiqué Pascal Poinlane, porte-parole d'Hydro-Québec, par courriel. « Parmi ces nouveaux scénarios d'emplacement, Hydro-Québec étudie le site de l'Institut des Sœurs de la Miséricorde », le nom officiel du site. L'ancien hôpital de la Miséricorde est pourtant promis à un lotissement résidentiel de plusieurs centaines de logements, dont une tour de 28 étages. Le promoteur prévoit démolir une partie du complexe, bâeti en 1884. Le projet a été approuvé au conseil municipal de juin. Hydro-Québec n'a pas expliqué comment son projet pourrait cohabiter avec un projet résidentiel. Le poste de transformation électrique qui alimente actuellement l'est du centre-ville de Montréal est situé dans la côte Berri, près de la rue Ontario. Il a atteint la fin de sa vie utile et sa capacité ne suffit plus aux besoins du secteur. Depuis quelques années, Hydro-Québec cherche un terrain pour construire une nouvelle installation du même type. La société d'État a longtemps convoité le terrain gazonné situé juste au nord de la Grande Bibliothèque, allant même jusqu'à acquérir le terrain. L'hiver dernier, le PDG Michael Sabia avait toutefois reculé devant la levée de boucliers du monde culturel et politique devant ce projet. L'ancien hôpital de la Miséricorde est situé à 800 mètres du poste Berri. Hydro-Québec avait indiqué devoir construire sa nouvelle installation « dans un rayon de 500 mètres autour du poste existant ».

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La gestion de Carlos Ghosn, l'impact de la crise sanitaire, le divorce (à l'amiable) avec Renault, mais aussi, plus récemment, la guerre des droits de douane déclenchée par l'administration américaine : voilà autant d'éléments qui ont jusqu'ici plombé les finances de Nissan. À cela, il convient d'ajouter les changements de direction, dont le dernier en date remonte en avril avec la nomination du Mexicain Ivan Espinosa. Vision trouble La situation est sans précédent, mais elle n'est pas sans appel. Au cours d'une table ronde en compagnie de médias québécois, Christian Meunier, président de Nissan des Amériques, a rappelé que la marque n'est pas morte, seulement convalescente. Il balaie d'ailleurs d'un revers de main les propos alarmistes d'anciens cadres de l'entreprise selon lesquels la marque pouvait encore tenir un an. 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