« Je suis obligé d'y croire car on n'a pas le choix » : Ligue 1 +, la nouvelle chaîne du Championnat, se jette à l'eau
Une dizaine de patrons de clubs étaient sagement installés, jeudi matin, dans une petite salle pour écouter les responsables de LFP Media, la filiale commerciale de la Ligue, détailler les contours de la toute nouvelle plateforme de diffusion du Championnat de France. Baptisée Ligue 1 + et lancée le 15 août pour le démarrage de la saison 2025-2026, elle est devenue la seule issue après la défaillance de DAZN et le peu d'entrain des acteurs du marché pour le football hexagonal.
Largement annoncé par L'Équipe, le casting de cette nouvelle antenne a été confirmé (les journalistes Xavier Domergue, Thibault Le Rol, Marina Lorenzo, Smaïl Bouabdellah, Sébastien Dupuis et Lesly Boitrelle, tout comme le consultant Benoît Cheyrou). En ce qui concerne les tarifs, on sera à des niveaux plus accessibles que ceux de DAZN, avec une offre d'abonnement à 14,99 euros pour un engagement de 12 mois. Et également la possibilité de s'abonner à une offre sans engagement pour 19,99 euros mensuels. « Et pour les moins de 26 ans, une offre à venir de 9,99 euros/mois sans engagement sur mobiles, tablettes et ordinateurs » est dans les tuyaux, a précisé LFP Media. Le nouveau diffuseur devra attirer au moins un million d'abonnés à la fin de la première saison pour atteindre ses objectifs.
Pour les clubs, il s'agit d'un changement de modèle aux allures de grand saut dans le vide. « Il faut se poser la question : est-ce qu'on avait le choix ? interroge Waldemar Kita, président du FC Nantes. Ce n'était pas le cas. Il fallait donc trouver une solution rapide. Maintenant, il va falloir faire de sacrés sacrifices et aider cette chaîne pour qu'elle tente de réussir. » Sur la même ligne, son homologue lillois, Olivier Létang, manie lui aussi la forme interrogative : « Est-ce que l'on avait beaucoup de possibilités ? La réponse est non. Les clubs sont dans une situation très complexe, a minima pendant deux saisons. Il y a deux ans, à Lille on avait 36 millions d'euros grâce aux droits télé. Aujourd'hui, on a seulement 10 millions. Les revenus sont en baisse et les charges ont explosé... Mais à partir du moment où on construit un produit de qualité, avec de très bons programmes et une bonne politique tarifaire, on peut y croire. De toute façon, il faut bien avancer. »
« Les planètes n'étaient pas alignées pour un accord avec Canal. Je crois qu'elles le seront dans un ou deux ans »
Pierre Ferracci, président du Paris FC
Fataliste lui aussi, Pierre Ferracci (Paris FC) pratique un peu la méthode Coué. « Comme tout le monde, je suis obligé d'y croire car on n'a pas le choix, sourit-il. Ce sera séduisant si tous les clubs jouent le jeu. Les planètes n'étaient pas alignées pour un accord avec Canal. Je crois qu'elles le seront dans un ou deux ans. Sans Canal, il y a évidemment un risque. Mais avec Nicolas de Tavernost (le directeur général de LFP Media), qui est un grand pro, on peut réussir l'opération. On va sans doute souffrir pendant un an ou deux, mais on va aider la chaîne à réussir. » Philippe Diallo, le président de la FFF, n'a lui pas de doute, ou ne souhaite pas les exprimer, assurant simplement : « C'est un projet très enthousiasmant. Il est ambitieux et la Fédération le soutient. »
Mais il ne faudra pas se rater lors du lancement et pour les premiers mois de cette nouvelle antenne, car la réussite d'un tel projet se joue dès le démarrage. Et si c'est un échec, le football français n'a plus de plan B.
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