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«P» comme Paléo et populaire

«P» comme Paléo et populaire

24 Heures24-07-2025
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L'hédonisme du festival embrasse large, n'en déplaise aux grincheux. Éditorial Publié aujourd'hui à 18h14
À en entendre certains, la fin de la civilisation aurait choisi le terrain de l'Asse pour triompher à tout jamais! «Trop cher», «trop nul», «moralement répréhensible»… Les grincheux bloqués sur leur canapé et les snobs de l'appréciation musicale peuvent se déchaîner. En pure perte.
Et l'on ne parle même pas des accusations fallacieuses sur la qualité des stands culinaires. Restons-en à la musique. Cette année, Paléo affirme avec encore plus de force un credo qui le définit depuis longtemps. Le festival cherche à faire plaisir et à en donner pour leur argent à un maximum de publics.
Que cela passe par des stars vieillissantes – Simple Minds , Jean-Louis Aubert –, par de très jeunes artistes tout juste sortis de YouTube – Theodort – ou par des découvertes – maghrébines –, la manifestation anticipe l'apport d'une séquence artistique à l'ensemble plus vaste que représente une soirée complète passée sur l'Asse avec ses petits rendez-vous confidentiels mais aussi ses grands-messes partagées par des dizaines de milliers de personnes.
Cette visée populaire – on n'a pas dit «populiste» – est inséparable d'un esprit de fête qui nous ramène à l'étymologie même du mot festival. Peu importe que Will Smith ne soit pas un rappeur de premier plan mais un acteur célèbre. Peu importe que les Sex Pistols soient de vieux débris ramenés à l'excitation par Frank Carter.
Dans le cadre du plus grand festival de Suisse, ces moments divertissants rassemblent une communauté, invitent à une réjouissance collective. Sans élitisme ni vulgarité. Et c'est déjà beaucoup.
Paléo, c'est bon Boris Senff travaille en rubrique culturelle depuis 1995. Il écrit sur la musique, la photographie, le théâtre, le cinéma, la littérature, l'architecture, les beaux-arts. Plus d'infos @Sibernoff
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Elle m'a littéralement injecté toutes ses insécurités, je les porte comme si elle m'avait passé un gigantesque sac à dos. Petit à petit, j'apprends à le déposer. Parfois, ces sacs collent à la peau: il faut en arracher une partie. C'est aussi ce que raconte le film dans son rapport au corps. Golshifteh Farahani tient Alpha (Mélissa Boros) dans ses bras. ©MANDARIN & COMPAGNIE KALLOUCHE Le fait d'être séparée de votre famille, de votre ville natale, de votre pays d'origine est probablement un autre traumatisme… Absolument. Je me suis aperçue que je portais ces sacs dès que j'ai quitté l'Iran. L'exil a mis un poids énorme sur moi, et le traumatisme a soudainement pris le dessus. Avant, en Iran, je me sentais étonnamment libre. En 2008, j'ai joué dans «Mensonges d'État», de Ridley Scott, je pensais qu'on serait fiers de moi, parce que ce film n'est pas proaméricain et montrait bien la complexité de la situation au Moyen-Orient. J'étais très connue dans mon pays, je suis revenue de Hollywood en confiance. Puis tout a basculé… J'ai traversé le labyrinthe de la justice nationale et des services de renseignement, avec des mois d'interrogatoires. Je n'avais que 23 ans. Le juge a dit qu'il attendait la sortie du film pour prononcer sa sentence. J'ai eu de la chance, car il m'appréciait comme actrice! Mais ce type est l'un des hommes les plus effrayants du système judiciaire. Un homme horrible. Il avait exécuté plusieurs amis de mon père lors de la révolution islamiste. Alors je suis partie. C'est une longue histoire, mais ma vie est devenue ce qu'elle est aujourd'hui. «Quand on naît femme en République islamique, on vaut la moitié d'un homme.» Getty Images via AFP De fait, vous êtes à l'international l'une voix les plus populaires de la contestation au régime iranien. Avez-vous choisi d'assumer cette responsabilité? Choisir est un grand mot pour ceux qui naissent dans des conditions difficiles: on n'a pas le choix. Quand on naît femme en République islamique, on vaut la moitié d'un homme. Toute sa vie, on se bat pour combler cette inégalité. C'était une affaire de survie, quelque chose de très organique, je ne me suis jamais trop posé de question, là-bas. En revanche, lors des manifestations de 2022, je me suis consciemment impliquée: je pouvais amplifier la voix de gens qu'on n'entendait pas. Le traduire au niveau émotionnel, car ce qu'on voit aux informations, ce n'est que… de l'information. En tant que comédienne, je voulais traduire les émotions d'une femme iranienne qui perd un mari, un enfant, ou donne la vie. Tout sauf être politique. Comment ça? La politique est toujours l'intérêt de l'un contre l'intérêt de l'autre. Je pense que la seule façon de lutter contre cette obscurité est de se réfugier dans l'art et la culture. D'être une force de lumière face à ces ados qui dirigent le monde. Des hommes sous testostérone qui se menacent. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Le conflit militaire entre Israël et l'Iran pourrait-il être un levier de changement plus puissant que les révoltes de 2022? C'est terrible, parce qu'on entend tant d'Iraniens dire: «Qu'Israël vienne nous libérer!» Aucun pays, surtout pas Israël ou les États-Unis, ne libérera un pays pour son propre bien. L'Iran est un trésor, et tout le monde en veut un morceau. J'espère que la liberté pour les Iraniens viendra de l'intérieur, car aucune guerre, aucun bombardement ne peut libérer un pays, et il ne faut pas sous-estimer le poids de 2022: sur les images que m'envoient des amies depuis l'Iran, je n'arrive pas à y croire. Personne ne porte le voile! Elles sont en manches courtes et débardeurs. Le gouvernement a compris qu'il ne pouvait pas lutter avec ça. Il prend le peuple en otage, militairement, mais il a déjà perdu. Festival du film de Locarno, jusqu'au 17 août. À lire, sur le Festival de Locarno François Barras est journaliste à la rubrique culturelle. Depuis mars 2000, il raconte notamment les musiques actuelles, passées et pourquoi pas futures. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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