
Les Canadiens signent une première victoire aux mondiaux
athena couture
Sportcom
« Ce n'était pas notre meilleur match. On a vraiment mal commencé. On les a laissés rentrer dans le match et on a joué leur style de jeu à la place du nôtre », a affirmé Léo Hachem.
En avance 7-5 après le premier quart, les Canadiens ont ajouté cinq buts au tableau indicateur lors du deuxième engagement. Leurs adversaires en ont marqué deux et le pointage était de 12-7 à la mi-temps.
« Jouer un match contre l'équipe locale et ses partisans a été une belle expérience, une expérience qui nous a permis d'apprendre », a mentionné l'entraîneur Patrick Oaten.
Les poloïstes du pays ont continué à imposer leur rythme au troisième quart en marquant quatre buts, alors que les Singapouriens n'ont trouvé le fond du filet qu'à deux reprises.
« À la mi-temps, on a commencé à contrôler un peu plus et on les a forcés à prendre les lancers qu'on voulait accorder. On a fini par contrôler le match », a expliqué Hachem.
L'équipe canadienne a concrétisé sa victoire au quatrième quart en ajoutant six buts.
« Ç'a été un bon bounce-back de l'équipe ! », a conclu le Québécois.
Reuel D'Souza a été le meilleur marqueur de l'unifolié avec sept buts. Le capitaine Bogdan Djerkovic a trompé le gardien singapourien à quatre reprises, alors que les Québécois David Lapins et Aleksa Gardijan ont marqué deux fois.
Ali Oussadou (2), Jérémie Côté (1), Nikos Gerakoudis (1), Roko Pozaric (1), Jason O'Donnell (1) et Léo Hachem (1) ont complété le pointage.
Le Saskatchewanais Brody McKnight a stoppé un des six tirs qui ont été faits dans sa direction avant d'être remplacé par le Québécois Milan Radenovic qui a arrêté 10 des 15 tirs dirigés vers lui.
Les Brésiliens seront les prochains adversaires des Canadiens, jeudi, dans un match qui déterminera le classement final de la phase de groupe. Les deux équipes sont actuellement à égalité au deuxième rang avec des fiches identiques d'une victoire et une défaite.
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Les deux chapeaux de Joël Bouchard
(Joliette) Crémeuse ou traditionnelle ? Rentrer tôt ou fermer le bar ? S'humilier en courant après le bus ou renoncer dignement ? Tant de dilemmes cornéliens bouleversent nos vies. Celle de Joël Bouchard est secouée par une autre interrogation récurrente : à l'avenir, se voit-il surtout en entraîneur-chef ou en DG ? « Il me semble que ça fait 15 ans qu'on me pose cette question-là ! », a-t-il réagi en riant, lorsque nous l'avons rencontré à la Classique de golf de son grand ami Dominique Ducharme, jeudi. À court terme, Bouchard n'aura pas à choisir. Cet été, il a obtenu une promotion : les tâches de directeur général du Crunch de Syracuse s'ajoutent à son mandat d'entraîneur-chef de l'équipe. Je ne vois pas ça comme un grand changement. On va continuer de travailler ensemble, de faire ce qui est le mieux pour le développement des jeunes. Joël Bouchard Ce ne sera pas la première fois que Bouchard portera ces deux chapeaux. Il l'a fait précédemment, au sein de l'Armada de Blainville-Boisbriand, en plus d'être copropriétaire de l'équipe. On devine qu'à l'époque, il devait s'occuper de presque tout au sein de l'équipe, au point de s'assurer de la qualité des hot-dogs servis dans les cantines de l'aréna, ou encore de veiller à ce que les sièges soient à niveau. La dynamique sera différente dans le cadre de ses nouvelles fonctions avec le Crunch. « On est entourés d'une équipe remplie de personnes de qualité. Quand il y aura des situations de gestion, je serai sur place. Julien BriseBois a une manière tellement claire et ordonnée de travailler, ça va nous aider », a-t-il estimé. Dans l'organisation, Bouchard accueillera un ami. Son ex-coéquipier chez les Islanders de New York en 2005-2006, Jeff Tambellini, a été embauché à titre d'adjoint au directeur général du Lightning de Tampa Bay. Les revers de la victoire Il retrouvera un autre visage connu, celui-ci aux traits plus jeunes, de l'espoir Ethan Gauthier, qui fera le saut chez les professionnels. Ethan est le fils de Denis Gauthier, que Joël Bouchard a côtoyé dans le vestiaire des Flames de Calgary, dans les années 1990. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE Ethan Gauthier « Ethan, je le connais depuis 16 ans. C'est un jeune extrêmement dévoué. Il a une bonne base, il vient d'une bonne famille. Il a eu toute une carrière junior », a observé l'ancien pédagogue ultime de l'Académie McDonald's. Ethan Gauthier a été sélectionné au 37e rang, en 2023. Le Lightning a rarement repêché aussi tôt dans les dernières années. C'est un beau problème : l'équipe utilise ses actifs à l'encan pour améliorer sa formation et demeurer au sommet de la LNH. « Le Lightning a quand même trouvé une façon de maximiser ses choix de repêchage et trouver des agents libres intéressants. Ça fait qu'on a plusieurs joueurs intéressants avec qui travailler, qui n'ont pas été repêchés, ou repêchés très tard », s'est satisfait Bouchard. C'est le fun de voir une organisation qui n'abandonne pas. Julien, ce n'est vraiment pas un gars qui abandonne : il trouve toujours des solutions. On réussit à rester compétitifs dans la LNH en amenant beaucoup de jeunes. Joël Bouchard Entouré des meilleurs Dans la hiérarchie du Lightning, Joël Bouchard est devancé par deux des têtes de hockey les plus estimées de la planète : Julien BriseBois comme DG, et Jon Cooper comme entraîneur-chef. Par conséquent, monter dans la hiérarchie du Lightning s'avère une tâche colossale. Benoit Groulx, par exemple, l'a appris à ses dépens. Entraîneur-chef du Crunch de 2016 à 2023, il n'a jamais eu l'occasion de devenir entraîneur-chef du Lightning, derrière un Cooper indélogeable. PHOTO CHRIS O'MEARA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS L'entraîneur-chef du Lightning de Tampa Bay, Jon Cooper De la même manière, Joël Bouchard pourrait aussi se trouver coincé dans la Ligue américaine. Cette perspective l'embête-t-il ? « Zéro. Je ne suis pas comme ça. Mon plan, c'est de faire le mieux que je peux tous les matins. Puis là, avec le nouveau défi d'être directeur général, ça me pousse encore, ça me sort encore de ma zone de confort », a-t-il partagé. Au contraire, Bouchard s'abreuve du savoir de son entourage. « Jon Cooper, il est extraordinaire », a-t-il déclaré. « C'est bien d'avoir la chance de travailler avec des gens qui ont beaucoup de talent comme ça, qui sont compétents et humbles. » Je peux vous dire que je suis sorti grandi des discussions que j'ai eues avec « Coop » depuis deux ans, ne serait-ce qu'au camp d'entraînement. De toute façon, les choses changent tellement vite dans le hockey. Joël Bouchard Parlez-en à Mathieu Darche. Adjoint de Julien BriseBois en 2019, il a été nommé directeur général des Islanders de New York durant la saison morte. Il a depuis échangé son meilleur défenseur et repêché au premier rang du dernier encan. Comme quoi le hockey est un feu roulant. Effet domino Joël Bouchard profite de son ascension. Son obtention du titre de DG du Crunch de Syracuse est en quelque sorte un effet domino du départ de Darche. Bouchard s'en réjouit évidemment sur le plan personnel, mais aussi pour son ami des 25 dernières années. « Je respecte beaucoup Mathieu. C'est un gars qui a fait tout un travail en affaires à Montréal avant de rejoindre Julien. Il était dans une zone de confort, travaillait pour une grosse compagnie avec quelque 40 employés. Il allait bien. Il a tout lâché pour embarquer dans ce projet », a-t-il rappelé. « Aujourd'hui, il récolte les fruits de son audace », a-t-il souligné. Sa consécration est une autre preuve de la « qualité de Julien BriseBois comme mentor ». Comme ça a longtemps été le cas, les Québécois s'entrouvrent les portes de la LNH. « C'est une roue qui tourne. C'est notre travail d'être là l'un pour l'autre, je pense », souligne Bouchard. Notre dilemme initial demeure irrésolu : si la voie vers la LNH s'ouvre devant Joël Bouchard, choisira-t-il un poste de DG, ou d'entraîneur-chef ? « J'y vais une journée à la fois. J'ai juste du fun. Je ne pourrais pas demander de meilleure situation que la mienne », a-t-il conclu.


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Denis Shapovalov remporte son quatrième titre
Denis Shapovalov a défait Aleksandar Kovacevic 6-4, 6-2, samedi soir, en finale du tournoi de Los Cabos. Le Canadien Denis Shapovalov n'a pas perdu une seule manche cette semaine en sol mexicain, mettant ainsi la main sur le quatrième titre de sa carrière. La Presse Canadienne Shapovalov, 33e raquette mondiale, a pris la mesure de l'Américain Aleksandar Kovacevic 6-4, 6-2, samedi soir, en finale du tournoi de Los Cabos. Il s'agit d'un deuxième titre cette année pour l'Ontarien de 26 ans, qui avait également triomphé en février dernier au tournoi de Dallas, au Texas. Il s'agit également d'un premier titre remporté à l'extérieur, les trois premiers ayant été gagnés à l'intérieur. « C'est incroyable, a déclaré Shapovalov sur le terrain, après sa victoire. Après mon premier titre [en 2019], j'ai connu certains ennuis, mais je les ai surmontés afin de gagner à nouveau. C'est un sentiment formidable. » Shapovalov, qui n'a eu besoin que de 1 h 15 de jeu pour vaincre la septième tête de série de la compétition, a claqué six as et n'a commis que deux doubles fautes. Il a d'ailleurs mis fin au match avec un as. PHOTO ALFREDO ESTRELLA, AGENCE FRANCE-PRESSE Denis Shapovalov pose fièrement avec son trophée. Il a remporté 81 % des points disputés sur son premier service et il a sauvé la seule balle de bris à laquelle il a fait face pendant le duel. Il a brisé son adversaire à trois reprises, en huit occasions. Kovacevic, de son côté, a frappé deux as et commis autant de doubles fautes. Il a frappé seulement sept coups gagnants, contre 23 fautes directes. Pour se rendre en finale, Shapovalov a vaincu l'Américain Govind Nanda 6-1, 6-2 au deuxième tour, l'Australien Tristan Schoolkate 6-3, 6-2 en quart de finale et l'Australien Adam Walton 6-2, 6-2 en demi-finale. Kovacevic avait quant à lui surpris la première tête de série du tournoi, le Russe Andrey Rublev, 3-6, 6-4, 6-4 en demi-finale, vendredi soir. Grâce à ce triomphe à Los Cabos, Shapovalov sera de retour dans le top 30 mondial lors de la publication des nouveaux classements, lundi. Il effectuera un retour à la maison lors des prochains jours afin de prendre part à l'Omnium Banque Nationale, à Toronto, à compter du 27 juillet.


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Le « magicien » du ring
Jean Pascal (à droite) lors de son combat contre Kingsley Ikeke, en 2007 Pour comprendre l'héritage de Jean Pascal, il faut d'abord jeter un coup d'œil sur tous ceux qui l'ont affronté. « Fais la liste de tous les champions du monde, ou de ceux qui sont devenus champions du monde qu'il a affrontés : Dawson, Froch, Bivol, Hopkins, Browne, Diaconu, Bute… et ce n'est pas tout. C'est complètement débile », réagit le chevronné journaliste Réjean Tremblay, questionné quant au legs de Jean Pascal. « Prends tous les boxeurs de l'histoire du Québec et regarde leurs adversaires : tu n'en trouveras pas un qui a accompli ça », ajoute-t-il. À la boxe, les promoteurs ont tendance à offrir des combats faciles à leurs meilleurs espoirs, à leur faire gravir les échelons tranquillement. Ils veulent s'assurer qu'ils ne connaissent pas la défaite, avant d'accéder à des combats importants. Ils « faufilent leurs champions », résume Marc Ramsay, entraîneur de Jean Pascal jusqu'en 2015. PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE Jean Pascal avec son entraîneur Marc Ramsay, en 2015 « C'est une critique qu'on entend souvent contre la boxe : les meilleurs ne s'affrontent pas. Eh bien Jean, lui, a cassé tout ça », souligne-t-il. « Il n'a jamais pris de détour. Avec le recul, on aurait peut-être même dû en prendre plus, à certains moments », lance-t-il en riant. Ce désir d'affronter les plus forts caractérise le Lavallois depuis son adolescence. « Même à 14 ou 15 ans, Jean voulait épater la galerie, prouver un point. Je crois que c'est encore sa motivation principale aujourd'hui : ça n'a jamais été les sous », indique Marc Ramsay. L'art de surprendre Dès son entrée chez les amateurs, Jean Pascal est ressorti du lot. « C'était facile pour lui, peut-être même trop : ça a peut-être joué dans le fait qu'il n'est jamais devenu un modèle technique », se rappelle le vice-président de GYM, Bernard Barré, qui côtoie Jean Pascal depuis ses 13 ans. Chez les amateurs, Pascal se butait souvent à plus gros, plus rapide que lui. On lui prédisait la défaite… et ça n'arrivait jamais. Sa médaille d'or aux Jeux du Commonwealth en 2002 a particulièrement pris la communauté pugilistique par surprise. Finalement, Pascal n'aura perdu que 18 fois en 121 combats chez les amateurs. PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE Un combat entre Jean Pascal (à gauche) et Adonis Stevenson, en 2003 « On se disait toujours que la marche était trop haute. Et puis il arrivait, et non seulement il battait ses adversaires, mais il les détruisait. Ceux qui prédisaient sa déroute le motivaient », se rappelle Marc Ramsay. Au-delà de ses habiletés, c'est quelqu'un qui est constitué mentalement d'une autre manière. Il est prêt à payer le prix : quand il y a de la souffrance à traverser dans un combat, il montre toujours de la résilience. Marc Ramsay, ancien entraîneur de Jean Pascal « C'est ça, Jean Pascal : il trouve toujours le moyen de gagner. Il a toujours eu un côté magicien », ajoute Bernard Barré. Briller dans la défaite Une fois chez les professionnels, Jean Pascal a confirmé sa capacité à sortir un lapin de son chapeau, en gagnant ses 21 premiers combats. Puis est arrivé le 6 décembre 2008. Il a rencontré ce qu'il n'avait alors jamais connu dans la cour des grands : la défaite. À Nottingham, en Angleterre, il a été vaincu par le détenteur du titre WBC des super-moyens, Carl Froch, par décision unanime. Ironiquement, c'est ce premier revers qui a ouvert les yeux du monde sur ce champion en devenir. À ce moment-là, on a réalisé, les médias en tout cas, à quel point on avait un grand boxeur devant nous. Réjean Tremblay, journaliste sportif Froch était à l'époque un des boxeurs les plus craints. Déjà, de se rendre à la limite avec lui constituait un exploit de taille. « Peu de gens savent ça, mais Pascal a gagné le respect de Froch, au point où il parlait de lui comme d'un ami après le combat. Ils ont gardé contact », raconte Réjean Tremblay. Bien qu'honorable, ce revers a ébranlé Jean Pascal. « Après le combat, il est resté dans les douches au moins quatre heures. Il était complètement défait mentalement : dans sa tête, ce n'était pas possible qu'il ne soit plus un boxeur invaincu », raconte son promoteur de l'époque, Yvon Michel. PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE Jean Pascal avec sa ceinture de champion WBC des mi-lourds au Centre Bell, en juin 2009, après avoir battu Adrian Diaconu. À ses côtés, Yvon Michel. Pascal n'a pas eu le temps de se morfondre bien longtemps : après avoir monté de catégorie de poids, il est devenu champion du monde six mois plus tard. Il battait Adrian Diaconu, par décision unanime, pour mettre la main sur la ceinture WBC des mi-lourds. Sa défense de titre contre le même Diaconu, six mois plus tard, allait confirmer la théorie selon laquelle Pascal arrive à gagner, même dans des circonstances impossibles. Comme son épaule droite s'était disloquée trois fois, le champion avait eu à se défendre à un seul bras. « Encore aujourd'hui, je me demande comment il a pu faire ça. C'était complètement surréel », se remémore Yvon Michel. PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE Jean Pascal contre Chad Dawson au Centre Bell, en 2010 Sa défense de titre, contre Chad Dawson, aura « probablement été la meilleure performance de sa carrière », selon Marc Ramsay. À l'époque, l'Américain était considéré comme le deuxième meilleur boxeur livre pour livre de la planète. Le simple fait d'attirer ce champion et d'amener HBO à Montréal – une première – constituait un fait d'armes important. Dans les circonstances, une victoire de Pascal semblait hautement improbable. « La veille du combat, les promoteurs ont l'habitude de souper ensemble, pour fraterniser. Ceux de Dawson n'étaient pas venus : ils étaient allés souper avec Jean Bédard. Ils étaient tellement convaincus qu'ils allaient gagner qu'ils négociaient déjà un combat contre Lucian Bute », raconte Yvon Michel en riant. « Quand on l'a su, on l'a dit à Jean. Ça l'a motivé comme jamais », ajoute-t-il. Pascal a alors signé sa victoire la plus importante en carrière, sur une décision unanime, après un arrêt du combat par l'arbitre au 11e round. Faire disparaître les espoirs Son plus grand tour de magie, Jean Pascal l'aura probablement réalisé sept ans plus tard, en 2017. Après une défaite contre Eleider Alvarez, on le croyait à la croisée des chemins. Lui-même le croyait, à vrai dire. PHOTO ARCHIVES USA TODAY SPORTS Jean Pascal contre Ahmed Elbiali, en 2017 En décembre, sur les terrains d'un hippodrome désaffecté, dans le nord-ouest de Miami, Pascal a accepté d'affronter Ahmed Elbiali, la jeune vedette montante du puissant Al Haymon. Plusieurs percevaient le vétéran, à ce moment, comme un simple faire-valoir. Lui-même se dirigeait vers une retraite paisible, après le combat. « Il m'avait appelé avant le combat. Il avait organisé un party d'adieu, et il voulait s'assurer que j'y sois », raconte Yvon Michel. La fête ne s'est toutefois pas passée comme prévu… pour les bonnes raisons. Pascal a facilement disposé d'Elbiali, avec un K.-O. au sixième round. « C'était une démonstration de force. Non seulement il lui a montré ce que c'est un vétéran rusé, hargneux, il lui a carrément sacré une volée. Le jeune regardait son père le regard vide. Il était complètement démoralisé », se rappelle Réjean Tremblay. Plutôt que d'accrocher ses gants, Jean Pascal a ajouté un article à sa garde-robe, en 2019 : une ceinture de la WBC, obtenue en battant le champion Marcus Browne. Un scandale de dopage viendra ensuite freiner sa lancée, après une défense réussie contre Badou Jack. Au cours de l'année 2021, Pascal subit deux tests positifs à quatre substances interdites, dont la drostanolone, un stéroïde, et à l'érythropoïétine (EPO). Cette substance injectable a pour effet d'augmenter le nombre de globules rouges, favorisant ainsi le transport d'oxygène, et améliore donc les performances. La World Boxing Association (WBA) retire son titre et le suspend pour six mois. Assurant qu'il n'aurait jamais « pris volontairement de substances illégales », Pascal renvoie son préparateur physique. L'événement jettera une ombre sur le parcours du boxeur. Lui-même reconnaîtra cette fatalité, au moment des faits, sur ses réseaux sociaux. « Je sais fort bien que cette situation entache mon nom, peu importe ce que je pourrais dire. »