«Ça a été infernal» : une nouvelle nuit de violences dans un quartier sensible de Limoges, dix policiers blessés
Une nouvelle nuit de violences à Limoges. Déployés pour un véhicule volé en feu, des policiers se sont retrouvés dans un guet-apens dans le quartier sensible de Val de l'Aurence dans la nuit de vendredi 18 à samedi 19 juillet, a appris Le Figaro d'une source policière. Sur place, un groupe de 50 à 100 individus cagoulés et armés de barres de fer attendait les forces de l'ordre qui ont essuyé, trois heures durant, des tirs de mortiers, de pierres et de cocktails Molotov.
Dix policiers ont été légèrement blessés à l'issue de cette opération. Certains agents souffrent d'acouphènes à la suite des tirs de mortiers sur les casques de protection, précise cette même source. Pour l'heure, aucune interpellation n'a été réalisée.
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Appel de renforts
Vers une heure du matin, les émeutiers ont érigé des barricades sur la RN 141, l'un des axes routiers les plus empruntés de la métropole, et ont dégradé de nombreux véhicules de Limougeauds. Certains auraient filtré, volé et dégradé des véhicules qui entraient et sortaient de Limoges par cette route, indique une source policière qui précise que des projectiles auraient été lancés sur les forces de l'ordre depuis des fenêtres d'immeubles.
Face à la violence, les policiers ont appelé en renfort la brigade d'intervention du peloton de surveillance et d'intervention de la Gendarmerie ainsi que la police municipale. Les forces de l'ordre ont fait usage de 241 projectiles pour se défendre, notamment des LBD (lanceurs de balles de défense), des grenades lacrymogènes et/ou assourdissantes et des grenades de désencerclement. «Ça a été infernal», glisse une source policière au Figaro.
Un agent aurait par ailleurs été bloqué dans sa voiture avec ses enfants de 7 et 11 ans, pris à partie par des individus armés d'une batte de baseball, selon une source policière.
«Guérilla urbaine organisée»
Si le calme est finalement revenu vers 4 heures du matin, cette même source indique que la situation reste très compliquée à Limoges. La CRS 82 est déployée pour le week-end dans cette ville d'ordinaire calme, annonce au Figaro une source au ministère de l'Intérieur. Il s'agit d'une compagnie «nouvelle génération» qui repose sur le même modèle que la CRS 8 spécialisée dans les violences urbaines.
Sur son profil Facebook, le maire Émile Roger Lombertie (DVG) a qualifié les faits qui se sont déroulés de «guérilla urbaine organisée». «Tir de mortiers sur les voitures et les policiers. C'est inacceptable et intolérable en République», s'est-il insurgé, pointant du doigt «150 jeunes organisés en hors-la-loi avant de devenir des voyous».
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«Comment avons-nous pu générer de telles dérives et laisser aux mains des voyous et des idéologues de tous bords une jeunesse que nous voyons se perdre. Les bornes sont franchies et il n'y a plus de limites», a-t-il poursuivi, indiquant avoir échangé avec Bruno Retailleau ce samedi matin et en remerciant les forces de l'ordre de s'être «interposés pour protéger la population. (…) Vous êtes notre dernier rempart».
Série de violences
La colère de l'édile culmine après une série de violences entre émeutiers et forces de l'ordre dans sa commune depuis le 14 juillet. Deux opérations de sécurisation ont été menées les 15 et 16 juillet à la demande du procureur de la République, rappelle France 3 Nouvelle-Aquitaine. Plusieurs halls d'immeubles ont été inspectés et des contrôles ont été effectués dans le quartier de Val de l'Aurence.
Le 15 juillet, des mortiers, cocktails molotov et un bidon d'essence rempli de carburant ont par exemple été saisis par la police qui était alors la cible de tirs de mortiers et de jets de pierres par une cinquantaine d'individus, précise une source policière.
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