
Présidentielle 2027 : popularité et intentions de vote, deux critères sondagiers à ne pas confondre
ANALYSE - L'histoire de la Ve République est jalonnée de figures politiques jouissant d'une image très positive dans l'opinion mais qui au final n'ont pas connu de grands succès dans les urnes.
À moins de deux ans de l'échéance élyséenne, les spéculations vont bon train et les pronostics les plus audacieux circulent. Si la composition du futur casting présidentiel reste encore incertaine, chaque camp s'emploie, tant bien que mal, à se trouver un champion en vue de 2027, alimentant ainsi la prolifération des rumeurs de candidatures. Une effervescence dont fait son miel le microcosme politique, où les conversations à ce sujet reposent, le plus souvent sur ce qui est perçu comme le seul thermomètre fiable et scientifique de l'opinion : les sondages. Bien que ces enquêtes, publiées chaque semaine, ne sauraient avoir de valeur prédictive, elles offrent néanmoins un reflet nuancé de l'état d'esprit des Français - qu'il s'agisse de baromètres de popularité, de cotes d'avenir, ou d'intentions de vote - et exigent, à cet égard, une lecture rigoureuse, sous peine de générer confusion et erreurs d'interprétation à l'approche du scrutin.
Peut-être est-ce cette confusion ambiante qui explique…
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Le Figaro
26 minutes ago
- Le Figaro
Gérard Perse, propriétaire de Château Pavie à Saint-Émilion, est décédé à l'âge de 75 ans
Gérard Perse avait construit son succès viticole à partir de deux propriétés : le prestigieux Château Pavie, acquis il y a plus vingt ans, et le discret Château Monbousquet, qui marqua les débuts de son aventure à Saint-Émilion. Il s'est éteint à l'âge de 75 ans des suites d'une longue maladie. En moins de vingt millésimes, Château Pavie a trouvé sa place parmi les dix grands vins de Bordeaux, rive gauche et rive droite confondues. La propriété et ses vins doivent cette formidable notoriété à Gérard Perse. Le nom de Pavie restera indissociable du sien et celui de son épouse Chantal Perse. Mais les artisans de cette réussite, ceux qui ont sublimé les cuvées comme ils peaufinaient l'image du domaine, ont su entretenir une saine distance avec l'objet de leur succès. D'ailleurs, Gérard Perse et sa famille n'habitaient pas à Pavie. Ils avaient élu domicile il y a belle lurette au château Monbousquet, trois kilomètres plus loin, à Saint-Sulpice-de-Faleyrens. L'ancrage premier du couple dans le vignoble était bien là, dans cette propriété acquise en 1993, où tout avait commencé. À découvrir Découvrez toutes les dates des foires aux vins d'automne 2025 Jusqu'alors, les Perse avaient leur vie en région parisienne, ou Gérard Perse prospérait dans le secteur de la grande distribution, à la tête d'un groupe de 1 500 salariés comprenant quatre supermarchés et un hypermarché. Il venait de Montmartre, où la vigne est une affaire de folklore, quartier encore bohème et pas encore rupin dans les années cinquante quand il y grandit avec ses huit frères et sœurs. Les parents de Chantal – un Néerlandais et une Italienne – ont une épicerie bien au-delà du périphérique, dans un village de Seine-et-Marne. Les deux se rencontrent à l'issue d'une course cycliste qu'il vient de gagner. Il lui offre le bouquet du vainqueur et ils se marient en 1971, à 21 ans. Publicité «À Bordeaux, j'étais reçu comme un roi» Le vin, c'est une des passions de Gérard Perse, dégustateur hors pair, autodidacte qui dévore tous les ouvrages d'œnologie lui tombant sous la main. Il s'occupe personnellement des achats «par semi-remorques» des stocks destinés aux foires aux vins organisés dans ses supermarchés. Cette partie de son activité de patron est sa récréation. «À Bordeaux, j'étais reçu comme un roi. Les producteurs me racontaient tout, ils me montraient tout, le meilleur comme le pire», disait-il. En 1988, une connaissance de la grande distribution lui fait découvrir Saint-Émilion et il tombe sous le charme. Ce goût pour la viticulture et les grands crus, associé à un carnet d'adresses bordelais de plus en plus épais, à une bonne connaissance des affaires locales ainsi qu'à des moyens financiers permettant de réaliser de vrais projets, va finir par donner des idées d'acquisition au jeune quadragénaire. «Quand j'ai appris que Château Monbousquet était à vendre je me suis précipité chez le vendeur et je l'ai acquis dans la journée, juste après la visite. J'ai pris tout le monde de vitesse.» Même son épouse à qui il apprend le soir même qu'il vient de faire des emplettes. Montant du chèque signé pour l'occasion : 45 millions de francs. Avec l'idée de produire à terme un vin de très haut niveau, il lance dans la foulée une série de travaux de grande ampleur : drainage des sols des vignes, rénovation des installations pour permettre des vinifications parcellaires, érection d'un nouveau cuvier. Le consultant Michel Rolland est appelé en renfort. Les raisins sont désormais cueillis le plus tôt possible et les rendements sont limités. Les résultats ne se font pas attendre. Deux ans plus tard, en 1995, à la dégustation du dernier millésime, le petit monde du négoce comprend que tout a changé à Monbousquet. Un vrai concurrent Gérard Perse a réussi. Ce compétiteur dans l'âme décide alors de placer la barre beaucoup plus haut. Une formidable opportunité se présente en 1997 quand Jean-Paul Valette annonce qu'il met en vente ses propriétés familiales sous la forme de deux lots. le premier comprend Château Pavie Decesse et le second inclut Château Pavie et Château La Clusière. Gérard Perse commence par acheter Pavie Decesse au prix de 36 millions de francs. La suite va lui demander de réaliser des choix cruciaux. Pour faire l'acquisition de Pavie, il n'a d'autre solution que de céder sa holding dans la grande distribution. Le groupe Promodès lui achète pour un montant de 200 millions de francs. En mars 1998, les Perse sont chez le notaire avec M. Valette qui cède Pavie pour 240 millions de francs. «Je ne pouvais pas faire autrement que de changer complètement d'activité. Et, puis, même si je passais encore mes jours et mes nuits à développer mes magasins, je sentais bien que j'avais un peu moins de passion pour cela. Le vignoble m'attirait de plus en plus, j'y pensais très souvent. J'intensifiais le rythme de mes séjours sur place.» Dans le village, le regard autrefois porté sur ce sympathique patron de supermarché qui venait acheter les stocks en invitant ses clients dans les bons restaurants a changé. Désormais, il est vraiment un concurrent. La critique est parfois sévère. Le prix payé pour Pavie est alors considéré comme trop élevé par les voisins de Saint-Émilion. On rit sous cape de cette mauvaise affaire réalisée par le Parisien. L'avenir va pourtant lui donner raison. Certes, les terres de Pavie ne sont pas toutes en très bon état, loin s'en faut. Au moment de la signature, il manque 32.000 pieds dans les vignes, ce qui représente presque 5 hectares de vignes. Mais Gérard Perse voit loin. Il est bien conscient du caractère unique de ce terroir, une superposition de sols exceptionnels exposés au sud, étalés de 30 à 117 mètres. «La tension et la fraîcheur des vins issus des parcelles calcaires du plateau sont compensées par la rondeur de ceux des pieds de milieu de côte et du bas, plus ronds», résumait-il. «Nous avons eu le tort de sortir des cuvées trop boisées» L'expérience de remise en état réussie à Château Monbousquet est reproduite à Pavie, avec plus de moyens et beaucoup plus d'ambition. Il réduit de façon importante la part du merlot qui passe au fil des ans de 80% à 54% de la surface et replante cabernet franc et cabernet sauvignon. Un formidable chantier, qui n'est pas exempt de quelques erreurs. Perse rectifie toujours avant qu'il ne soit trop tard. De la même façon, le style des vins qu'il choisit de faire dans un premier temps évolue au fil des ans. «Comme beaucoup, nous avons eu le tort de sortir des cuvées trop boisées pendant plusieurs années de suite. Nous avons eu le tort de suivre le mouvement. Nous avons changé». En parallèle, il repense les installations techniques et l'accueil des visiteurs au château. Cerise sur le gâteau : les Perse font appel au cabinet Alberto Pinto pour l'aménagement des nouveaux locaux de Pavie. En 2012, l'ensemble de ce travail est récompensé par la promotion de Château Pavie au rang de Premier Grand Cru Classé A de Saint-Émilion. Une performance accomplie en quatorze ans. Au fil des millésimes, Pavie a retrouvé sa place sur les tables des restaurants gastronomiques, en premier lieu à l'Hostellerie de Plaisance, le luxueux établissement des Perse – deux étoiles au guide Michelin –, au cœur de Saint-Émilion. À lire aussi L'incroyable ascension de Chantal et Gérard Perse : des supermarchés aux vignobles les mieux classés de Bordeaux Publicité Si Gérard Perse pouvait parler pendant des heures du terroir de Pavie et de l'exposition des parcelles, il n'évoquait pas Monbousquet en ces termes. Sans doute était-ce une question d'atmosphère. Une fois à Monbousquet, Gérard Perse évoquait plus naturellement ses petits-enfants qui jouaient au football dans le parc, les espoirs qu'il nourrissait quant à leur avenir, leur implication future dans le monde du vin. Il parlait de ses amitiés, de son quotidien, du temps qui passe. Ici, Gérard Perse ne s'empressait pas de vous guider vers le cuvier, ne s'attardait pas sur des œuvres d'art. Il avait un autre trésor à montrer au visiteur : sa bicyclette. Elle est rouge et on la soulève d'un doigt tellement elle est légère. Son épouse Chantal riait en le voyant faire l'éloge de la petite reine. Celui à qui la vie avait souri était resté fidèle à ses passions de jeune homme.


Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
Dans le Doubs, il faisait le tour des églises pour voler l'argent de la quête
Il ne s'intéressait pas au mobilier liturgique, ni aux tableaux ou statues qui ornent les édifices religieux. Cet homme préférait jeter son dévolu sur le fruit de la quête en s'emparant des pièces de monnaie ou des billets avant de prendre la fuite. Les gendarmes sont parvenus à identifier la plaque minéralogique de son véhicule et ont pu procéder à son interpellation jeudi 17 juillet à Sancey ( Doubs ). L'affaire a commencé une semaine plus tôt. Les militaires de la communauté de brigades de Valdahon ont été avisés d' une série de vols dans les églises de Nods, Vercel-Villedieu-le-Camp ou encore Bremondans. Les investigations menées par les gendarmes ont permis d'établir un mode opératoire : sur chaque scène, le suspect s'est introduit par effraction avant de s'emparer du tronc et de prendre la fuite. Dans certains cas, il a volé des clés laissées sur place, dans l'espoir de repasser chercher de l'argent par la suite. C'est une caméra de vidéosurveillance, située à proximité d'un monument, qui a permis de l'identifier. Jeudi, les enquêteurs se sont présentés à son domicile, dans une commune voisine. Soumis à l'ensemble des preuves lors de sa garde à vue, le mis en cause de 33 ans, déjà condamné à quatre reprises, a reconnu les faits. Les enquêteurs estiment le préjudice à quelques centaines d'euros. À l'issue de son audition, l'homme a été remis en liberté. Il comparaîtra devant le tribunal de Besançon le 4 décembre, dans le cadre d'une procédure de plaider-coupable.


Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
Fusillade à Nîmes qui a fait six blessés : deux hommes présentés à un juge
Deux personnes ont été présentées à un juge dans l'enquête ouverte après une fusillade qui a fait six blessés à Nîmes , le 26 juin dernier, indique ce dimanche une source policière au Parisien. L'incident avait eu lieu dans le quartier Valdegour, marqué par des violences récurrentes notamment liées au trafic de drogue. Les deux suspects avaient déjà été interpellés dans le cadre d'autres enquêtes ouvertes notamment pour trafic de stupéfiant. Tous deux avaient été également arrêtés en amont de la découverte d'un jeune de 19 ans mort carbonisé dans une garrigue de la campagne nîmoise. Le corps du jeune homme, tué par balles et partiellement calciné, avait été retrouvé mardi près de Nîmes. La procureure avait mis en avant « un contexte de rivalité ultra-violente entre groupes criminels locaux ». Le cadavre avait été « trouvé » mardi en fin de journée « par des promeneurs dans un endroit isolé » du village de Saint-Bénézet, à une trentaine de kilomètres de Nîmes. Une enquête avait été ouverte pour « meurtre en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime ». Fin juin, une fusillade dans le quartier de Valdegour avait conduit tous les blessés à l'hôpital, l'un d'eux a eu son pronostic vital un temps engagé. Les auteurs présumés avaient pris la fuite à bord d'un Renault Master et d'une Audi noire. Le quartier situé au sud-ouest de Nîmes a été le théâtre de plusieurs fusillades tragiques, notamment en août 2023, où un enfant de 10 ans a été tué par une balle perdue , et en février 2024, lorsqu'une autre fusillade a causé la mort d'une personne près d'un point de deal. Face à l'intensification de la violence, un bureau de police avait été ouvert dans le quartier en août 2024. Il a été visé par un incendie seulement 24 heures après son ouverture. Après cette fusillade, le quartier avait été sécurisé avec les effectifs de la CRS 81.