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Tadej Pogacar enfonce le clou à Peyragudes

Tadej Pogacar enfonce le clou à Peyragudes

La Presse2 days ago
(Peyragudes) « Je ne suis pas intouchable mais j'essaie de l'être » : Tadej Pogacar a assis un peu plus sa domination dans le Tour de France en remportant le chrono vendredi sur l'altiport de Peyragudes, où Remco Evenepoel s'est écrasé.
Jacques KLOPP
Agence France-Presse
Jour après jour, la perspective d'une quatrième victoire finale du Slovène dans la Grande Boucle s'impose, sauf accident, comme une évidence tellement il survole les débats.
Jeudi, il avait déjà fait un pas quasi décisif en collant plus de deux minutes à son rival Jonas Vingegaard à Hautacam. Vendredi, il a rajouté 36 secondes en à peine 11 kilomètres d'un contre-la-montre se terminant sur un mur tellement démoralisant à l'altiport de Peyragudes qu'il ne fallait « absolument pas regarder en haut », comme l'a rappelé Lenny Martinez, 9e de l'étape et meilleur Français.
Pogacar lui-même a assuré qu'il avait failli « exploser » dans cet interminable bout-droit, mais au final il compte désormais 4 minutes et 7 secondes d'avance sur Vingegaard après seulement 13 étapes. Vertigineux.
PHOTO MARCO BERTORELLO, AGENCE FRANCE-PRESSE
Tadej Pogacar a creusé son avance au classement général vendredi.
« Je suis super content. Ce chrono était un gros point d'interrogation pour moi. Je voulais que tout soit parfait », a déclaré le Slovène qui, contrairement à ses rivaux, avait opté pour un vélo de route classique mais allégé au maximum, sans porte-bidon, sans guidoline et sans aucune décoration pour s'approcher le plus possible du poids limite réglementaire (6,8 kg).
« On avait fait les calculs et ça revenait à peu près au même, alors j'ai choisi le confort, c'était le bon choix. »
Vingegaard « heureux »
Sachant que « la stratégie était simple, y aller à fond du début à la fin », le maillot jaune avait aussi décidé de faire sans oreillette, se fiant à son instinct et aux temps affichés lors des deux points intermédiaires, où il a pu constater qu'il était « dans le bon rythme » – il les a tous passés en tête.
Le voilà déjà à quatre victoires d'étape dans ce Tour, 21 au total, alors qu'il reste encore plusieurs arrivées au sommet qui lui font envie, comme mardi au Mont Ventoux ou jeudi au col de la Loze, où il aura à chaque fois une revanche à prendre.
« Si l'opportunité se présente, je la saisirai », a-t-il prévenu, expliquant qu'il était hors de question de commencer à laisser des victoires aux autres alors qu'il est « payé » par son équipe « pour gagner ».
Interrogé pour savoir s'il se sentait intouchable, il a répondu : « non mais j'essaie de l'être. Après, personne n'est à l'abri d'un jour sans. En 2022 et 2023, j'ai vécu des moments difficiles sur le Tour où j'ai craqué. Ça peut se reproduire. »
C'est aussi ce qui pousse Jonas Vingegaard à vouloir « continuer à y croire ».
Vendredi, le Danois était « heureux d'avoir réussi à rebondir » après la journée de la veille qu'il a qualifiée de « terrible » et où « les lumières se sont éteintes » pour lui.
Evenepoel hagard
« Je ne sais pas pourquoi mais je n'étais pas à mon vrai niveau. Je continue à croire en moi et en mon potentiel. Il faut qu'on continue à tenter », a-t-il dit.
Auteur d'une belle montée avec son gigantesque casque rouge aérodynamique, le leader de la Visma s'est même payé le luxe de doubler dans les cinquante derniers mètres Remco Evenepoel, parti deux minutes avant lui.
En vérité, on n'avait encore jamais vu le Belge aussi abattu qu'à Peyragudes, complètement hagard au point de ne pas savoir répondre à des questions basiques, lui qui est en temps normal si volubile.
« J'étais comme vide. une prestation très faible de ma part », a bredouillé le double champion olympique, incapable de se projeter sur l'étape du lendemain où l'attendent 4950 mètres de dénivelé positif. Une troisième et dernière journée dans les Pyrénées qui risquent de le couler encore un peu plus.
Seulement 12e du chrono, le Belge conserve de justesse sa troisième place au général, à 7 : 24 de Pogacar, mais ne compte plus que six secondes d'avance sur l'Allemand Florian Lipowitz, le coleader de l'équipe Red Bull Bora avec Primoz Roglic, auteur également d'un beau chrono en terminant troisième, à 1 : 20 du vainqueur.
Kevin Vauquelin a lui terminé 11e et perdu une place au général (il est désormais 6e).
« J'étais mort », a avoué le Français, une des révélations de ce Tour et toujours en découverte. « J'ai limité la casse, a-t-il ajouté, il vaut mieux avoir une petite contre-perf maintenant que demain », où le Tourmalet, Aspin, Peyresourde et la montée finale de Luchon-Superbagnères offrent une nouvelle occasion à Pogacar de s'illustrer.
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