
Ce designer de mode prend son pied sur OnlyFans
Le designer de mode américain emprunte au lexique masculiniste SO CUNT tatoué sur ses pieds, pour mieux souligner le grotesque du mouvement.
Rick Owens instagram
En bref:
Comme un vêtement spectral sorti de l'univers dark de Rick Owens, l'ère est sombre. Le chaos règne sur le monde, piétiné par les cinglés qui le gouvernent. «Tout est K.-O.», comme le chantait si bien Mylène Farmer dans son hymne au spleen intergénérationnel «Désenchantée». Quand la raison s'effondre, à quel saint se vouer? À la divinité OnlyFans, pardi! Only quoi? Mais oui, la plateforme d'abonnement numérique des travailleurs et travailleuses du sexe qui produisent de la pornographie. C'est précisément sur le réseau social coquin que Rick Owens met ses pieds en scène depuis peu, moyennant 5 dollars d'abonnement par mois.
Rick Owens est une des figures les plus emblématiques de la mode contemporaine.
IMAGO/Eventpress
Tatoués l'un et l'autre d'un SO CUNT en grosses lettres, soit TELLEMENT SALOPE en français, en écho aux dérives masculinistes actuelles, les pieds de l'emblématique designer de mode contemporain en disent long sur notre époque. Quelques mois avant lui, la reconversion s'avérait très lucrative pour la chanteuse pop anglaise Lily Allen , qui déclarait sur X: «Imaginez que vous soyez un artiste et que vous ayez près de 8 millions d'auditeurs mensuels sur Spotify, mais que vous gagniez plus d'argent si 1000 personnes s'abonnent à des photos de vos pieds. Ne détestez pas le joueur, détestez le jeu.»
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Pour le designer américain de 63 ans, figure de proue du mouvement antifashion à la tête de sa propre maison depuis 1992, rejoindre OnlyFans est une ultime transgression à la dictature du conformisme et de la bien-pensance. Et c'est aussi pour cette raison qu'on aime son esprit rebelle. À contre-courant souvent, provocateur toujours, ce chef d'orchestre de la controverse n'en est pas moins un génie de la communication.
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Aussi, lorsque le héraut des tonalités funestes annonce l'ouverture de son propre compte OnlyFans, c'est cousu de fil blanc. Conjointement au vernissage de l'exposition rétrospective «Rick Owens, Temple of Love» au Palais Galliera de Paris et la présentation, fin juin, de sa collection printemps-été 2026 au titre éponyme, le compte en ligne vient compléter la trilogie de cette campagne de promotion inédite. Précisons que l'intégralité des recettes est au bénéfice de la Fondation Allanah créée par Allanah Starr, une actrice de films pornos trans, œuvrant pour les artistes émergents issus des groupes marginalisés. Pied de nez au vieillissement
Inspiré par Virginia de Castiglione, une aristocrate du XIXe siècle, Rick Owens rend hommage à sa manière à celle qui, en vieillissant, a préféré enlever tous les miroirs de son appartement et ne commandait plus que des photos de ses pieds. En écho avec la démarche de la comtesse, les pieds de Rick Owens questionnent l'obsession du jeunisme amplifiée par les médias sociaux.
L'univers sombre et onirique de Rick Owens est reconnaissable en un coup d'œil.
IMAGO/ABACAPRESS
Mode: nus ou chaussés, les pieds font fantasmer Newsletter
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Alexandre Lanz est au bénéfice d'une première formation dans le secteur de la mode, à travers laquelle il a forgé le regard qu'il développe depuis une vingtaine d'années sur les sujets qu'il aborde en culture, lifestyle et société. Plus d'infos
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24 Heures
4 hours ago
- 24 Heures
Stars et faits divers: la fille de Lana Turner poignarde l'amant de sa mère
Stars et faits divers (4/8) – Le jour où la fille mineure de Lana Turner poignarda l'amant de sa mère C'était en 1958 et le scandale fut énorme. Plusieurs instances tentèrent de l'étouffer, jusqu'à aboutir à la relaxe de la jeune femme. Mais des rumeurs surgies plus tard suggèrent une autre version des faits. Pascal Gavillet Une star hollywoodienne, un gangster notoire et une fille mineure: les ingrédients parfaits pour un scandale. MONTAGE TAMEDIA-F.G. Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : L'actrice Lana Turner entretenait une relation tumultueuse avec le gangster Johnny Stompanato. La fille de Turner, âgée de 14 ans, a poignardé mortellement Stompanato en 1958. L'enquête du coroner conclut rapidement à la légitime défense pour Cheryl Crane. Des rumeurs persistent sur l'implication directe de Lana Turner dans le meurtre. De 1952 à 1978, le magazine «Confidential» battit des records de tirage aux États-Unis, en particulier à Hollywood. Ancêtre de la presse à scandale, il traquait les fonds de poubelles, exhumait les rumeurs et faisait ses choux gras du malheur des stars. En avril 1958, un fait divers va lui assurer un succès plus fracassant que jamais. À cette époque, Lana Turner, star au glamour incontestable, se trouve à un tournant. Après avoir quitté la MGM, dont elle fut l'une des actrices les plus rentables, elle trouve un second souffle à la 20th Century Fox, où elle va tourner «Peyton Place», grosse production de Jerry Wald tirée d'un best-seller qui donnera plus tard naissance à un célèbre feuilleton. Réseau de prostitution et chantage sexuel Côté vie privée, elle sort depuis quelques mois avec un certain Johnny Stompanato. D'origine italienne, celui-ci fraye avec la mafia et s'est fait connaître du milieu en devenant l'homme de main et le chauffeur d'un autre mafioso célèbre, Mickey Cohen. Rusé et malin, Stompanato gravit les échelons du banditisme, monte des commerces destinés à couvrir ses activités et à blanchir l'argent qu'il gagne frauduleusement. Comme une bijouterie à Los Angeles. En parallèle, il dirige aussi un réseau de prostitution et de chantage sexuel. Sa richesse lui permet de fréquenter les stars. Il multiplie les conquêtes, strip-teaseuses ou actrices. Parmi ces dernières, Lana Turner, qui régna sur le cinéma américain de la fin des années 30 au mitan des années 50. Mais l'homme n'est pas un tendre. Et il lui arrivait fréquemment de passer ses nerfs sur Lana Turner. Exemple en septembre 1957, lors d'un tournage que Turner faisait à Londres en compagnie de Sean Connery. Stompanato se vit interdit de plateau par l'actrice qui dut faire appel à Scotland Yard pour obtenir son éloignement. Le 4 avril 1958, une autre dispute éclate. Son origine? Peut-être le fait que Stompanato se vit refuser l'accès à la soirée des Academy Awards, le 28 mars, ce qui l'avait mis dans une rage folle, allant jusqu'à frapper l'actrice. Dans tous les cas, cela recommence le 4 avril. Mais ce soir-là, ils ne sont pas seuls à la maison. Les ingrédients du scandale Cheryl Crane, fille unique que Lana Turner avait eue en secondes noces avec l'acteur Steve Crane, regarde un programme à la télévision dans une autre pièce. Elle entend les cris de Stompanato et les hurlements de sa mère. Il menace de la tuer, ainsi que sa fille. Celle-ci s'empare d'un couteau de cuisine, surgit dans la chambre à coucher et poignarde l'amant à l'estomac, alors que sa mère tente de le faire sortir de la pièce. Il s'effondre, une mare de sang apparaît. Les deux femmes ne le savent pas encore, mais Johnny Stompanato vient de mourir. Et celle qui l'a poignardé, Cheryl, est encore mineure. Elle n'a que 14 ans. Lana Turner au sommet du glamour. IMAGO/CAPITAL PICTURES Tous les ingrédients pour provoquer un scandale sont présents. Celui-ci fut énorme. Plus de 100 journalistes se pressèrent pour assister à l'enquête du coroner le 12 avril. On frôla l'émeute. Après quatre heures d'auditions de témoins et plus de vingt minutes de délibération, le qualificatif d'homicide fut retenu. Vu l'âge de l'accusée, l'affaire fut renvoyée devant un tribunal pour mineurs. Puis Cheryl Crane relaxée pour légitime défense. Fugues et tentatives de suicide En effet, après dix-huit jours d'emprisonnement, la jeune fille quitte, libre, le tribunal, l'enquête ayant conclu que son acte avait été commis dans le but de protéger sa mère. Elle est alors confiée à sa grand-mère. Cependant, la jeune femme, désormais suivie par des psychiatres, devient de plus en plus instable, fait des fugues et tente à plusieurs reprises de se suicider. La famille de Stompanato réclame des dommages et intérêts, les clans s'affrontent, et les tabloïds révèlent tout au grand jour. On publie des photos de Turner témoignant devant la cour, et pas un jour ne se succède sans nouveaux éléments. Pourtant, et c'est aussi ce qu'il y a de troublant dans cette affaire, il n'y a pas eu de procès proprement dit, mais juste une enquête du coroner menée extrêmement rapidement, ce qui suscita à l'époque bon nombre de commentaires. Alors que Cheryl Crane, évitant une Cour criminelle, est jugée uniquement lors d'une audience publique destinée à connaître précisément les causes du décès, l'enquête, bien moins formelle qu'un procès, se trouve expédiée en quelques jours. Comme si on avait voulu étouffer, ou en tout cas minimiser l'affaire. Une enquête d'un coroner en lieu et place du procès. IMAGO/PICTURELUX À cela plusieurs explications, en rapport avec la personnalité des personnes incriminées dans cette affaire. Lana Turner se trouvait alors au sommet de sa carrière et de sa gloire, et la MGM ne tenait pas trop à ce qu'un scandale éclabousse la firme au lion. Stompanato, gangster notoire, était un ami de plusieurs figures de la pègre, ce dont les autorités locales étaient parfaitement conscientes. La police, la MGM et les autorités avaient donc intérêt, conjointement, à ce que l'affaire ne fasse pas trop de vagues pour protéger la star et la réputation du studio. D'ailleurs, selon plusieurs biographes, le studio MGM aurait envoyé des avocats et des attachés de presse pour encadrer les événements. Un attaché de presse de la MGM aurait même écrit le discours de Lana Turner, en larmes lors de l'enquête publique. À cela s'ajoute l'âge de l'accusée, 14 ans. L'enfant avait agi en voulant défendre sa mère et il n'était pas compliqué de démontrer que le coup mortel porté à Stompanato était le fait d'une adolescente inexpérimentée. In fine, il n'y aura donc pas de procès criminel, et Lana Turner ressort même grandie de toute cette affaire, alors que certains médias avaient prédit sa chute. Mieux, elle va dans la foulée accepter le rôle principal de la nouvelle version d'«Imitation of Life» que doit réaliser Douglas Sirk. Réalisé au printemps 1959, ce mélodrame flamboyant et sublime permet à la star de tenir l'un de ses plus grands rôles et de remettre à flot Universal Pictures. Ce sera l'une de ses dernières compositions, même si on l'a revue de temps à autre, notamment dans la série «Falcon Crest» en 1982. La star est décédée le 29 juin 1995 à Los Angeles. La naissance d'une rumeur Mais, au fil des années, des rumeurs ont fait leur apparition. Selon celles-ci, ce serait en fait Lana Turner elle-même qui aurait poignardé Johnny Stompanato après l'avoir découvert au lit avec sa fille après un rapport sexuel. Ces spéculations proviennent en l'occurrence de biographes, comme le chroniqueur Darwin Porter, de journalistes ou de personnes proches de Hollywood. En 1992, le policier Fred Otash parle d'une mise en scène qu'il aurait lui-même arrangée en accord avec l'avocat Jerry Giesler. Affirmation venue d'on ne sait où. Les trois «acteurs» de l'affaire. IMAGO STOCK&PEOPLE En 1988, Cheryl Crane, publiant ses mémoires, «Detour: A Hollywood Story», réaffirme sa responsabilité, sans jamais accuser sa mère. Pourtant, Lana Turner elle-même aurait déclaré à l'époque au chef de police qu'elle avait tué son amant. Mais où se trouve ce témoignage? Le coiffeur de la star, Eric Root, a également écrit en 1996 dans un livre qu'elle le lui aurait confié. Propos démentis par Cheryl Crane. Dans ses mémoires, le styliste Sydney Guilaroff livre à son tour un témoignage qui va dans le même sens, tout en restant dans le flou. En bref, il n'y a jamais eu de révélation officielle ou de preuve indiscutable que Lana Turner ait tué Johnny Stompanato. Nous en resterons donc là. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Se connecter Pascal Gavillet est journaliste à la rubrique culturelle depuis 1992. Il s'occupe principalement de cinéma, mais il lui arrive aussi d'écrire sur d'autres domaines. En particulier les sciences. A ce titre, il est également mathématicien. Plus d'infos @PascalGavillet Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
a day ago
- 24 Heures
CBS met fin au «Late Show» de Stephen Colbert
Accueil | Culture | Cinéma & séries | L'emblématique présentateur a annoncé la fin de son émission après plus de dix ans d'antenne. Cette décision intervient quelques jours après ses critiques sur un accord entre Paramount et Donald Trump. Publié aujourd'hui à 18h32 Stephen Colbert, animateur du Late Show, a annoncé l'arrête de l'émission ce vendredi. AFP/VALERIE MACON Vers la fin des «late show» américains? Les fans de Stephen Colbert encaissaient mal vendredi la fin annoncée de son émission emblématique des fins de soirées américaines sur fond de recomposition du paysage médiatique face au streaming et de tensions avec l'administration Trump. «L'année prochaine sera notre dernière saison, la chaîne mettra fin à l'émission en mai», a indiqué jeudi soir l'animateur du «Late Show with Stephen Colbert», sous les huées et les cris d'incrédulité du public dans les studios de New York. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Je partage vos sentiments. Ce n'est pas seulement la fin de notre show, c'est la fin du «late show» sur CBS car je ne serai pas remplacé et tout ça disparaîtra», a-t-il ajouté, mettant ainsi fin à la franchise «The Late Show», lancée en 1993 par David Letterman . Sur les réseaux sociaux, les réactions ont fusé, plusieurs y voyant un cas de «censure», appelant à boycotter Paramount, d'autres se félicitant de la fin d'une émission de «propagande» car de sensibilité progressiste. «J'adore le fait que Colbert soit viré. Son talent est inférieur à ses audiences,» s'est de son côté félicité le président Donald Trump. Déclaration controversée durant le Late Show Sourire moqueur, éternelle lunette au cadre noir, Stephen Colbert, 61 ans, avait qualifié lundi à l'antenne de «gros pot-de-vin» le versement par Paramount, maison-mère de CBS, de 16 millions de dollars à Donald Trump pour régler un contentieux avec la chaîne qu'il accusait d'avoir édité l'an dernier une interview de Kamala Harris pour la valoriser. «CBS a annulé l'émission de Colbert seulement TROIS JOURS après que Colbert a dénoncé» un accord «qui ressemble à de la corruption», a ainsi écrit la sénatrice démocrate Elizabeth Warren, qui pointe des «raisons politiques». À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Si Paramount et CBS ont mis fin au «Late Show» pour des raisons politiques, le public doit savoir», a renchéri le sénateur démocrate Adam Schiff après avoir été invité à l'émission de jeudi. Plainte de Donald Trump Paramount est en négociations afin de conclure une fusion avec la société de production Skydance, qui nécessite l'approbation de l'Autorité de régulation des télécommunications (FCC). Le patron de la FCC, Brendan Carr, nommé par le président américain, avait déjà indiqué que le règlement de la plainte déposée par Donald Trump contre CBS serait un des éléments considérés dans l'étude de cette fusion chiffrée à 28 milliards de dollars. CBS a qualifié l'annulation du «Late Show» de «décision purement financière dans un contexte difficile pour la fin de soirée» sur les grilles de programmes télévisés, et a insisté sur le fait que cette décision n'était «en aucun cas liée aux performances de l'émission, à son contenu ou à d'autres questions concernant Paramount». Selon l'institut Nielsen, dans la catégorie des «late shows» dont la diffusion débute après 23 h 30, Stephen Colbert dominait largement la concurrence au premier trimestre 2025 avec près de 2,4 millions de téléspectateurs, devant celles de ses rivaux Jimmy Kimmel (ABC/1,8 millions) et Jimmy Fallon (NBC/1,2 millions). Le «Late Show with Stephen Colbert» génère également environ trois à cinq millions de vues par semaine sur sa chaîne YouTube officielle. Contrat avec CBS Stephen Colbert avait signé un nouveau contrat avec CBS en octobre 2019, portant son salaire annuel à 15 millions de dollars puis, en juin 2023, accepté une extension de contrat de trois ans, jusqu'à la fin de la saison 2026. Mais selon une étude du cabinet spécialisé Guideline, citée par le New York Times, les revenus publicitaires des «Late shows» ont fondu de 50% depuis 2018 sur fond de migration des téléspectateurs vers les plateformes de streaming. Stephen Colbert s'était fait connaître à partir de 1999 sur la chaîne Comedy Central comme correspondant satirique du «Daily Show» de son ami Jon Stewart avant de lancer avec succès en 2005 «The Colbert Report», qui a solidifié son style unique mêlant humour politique et ironie. Le Late Show et d'autres AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
a day ago
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Sur Netflix, plongée dans la descente aux enfers d'American Apparel
Accueil | Culture | Cinéma & séries | Le documentaire retrace l'ascension fulgurante et la chute brutale de l'enseigne fondée par l'homme d'affaires Dov Charney. Publié aujourd'hui à 10h31 Les enseignes American Apparel ont fleuri aux quatre coins du globe dans les années 2000. En Suisse, la ville de Zurich abritait un magasin de la marque. EPA American Apparel: si ce nom ne vous dit pas grand-chose, pour les enfants des années 90, il ravive des souvenirs vestimentaires. American Apparel, c'était le summum du chic à la sauce hipster, avec des basiques stylés, des pubs (très) suggestives et une promesse de mode éthique made in USA. Pour cette marque, tout avait bien commencé. Peut-être un peu trop. Ou alors seulement sur papier. Le 1er juillet 2025, Netflix a sorti «Trainwreck: The Cult of American Apparel» . Durant cinquante-quatre minutes et à coups de témoignages d'anciens employés, le film retrace l'ascension fulgurante, puis la chute brutale de l'enseigne fondée par l'homme d'affaires canadien Dov Charney au printemps 1989. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Lorsque American Apparel débarque sur le marché au début des années 90, l'enseigne est saluée pour ses salaires soi-disant décents et sa production locale. Mais dès le début, il y a une ombre au tableau, qui déplaît comme elle séduit: la mise en scène sexualisée des campagnes publicitaires, avec de jeunes mannequins dans des poses osées. Derrière l'idéal, le délétère Et ce n'est pas tout. Car le documentaire raconte aussi une autre histoire. Celle d'un environnement de travail toxique, avec Dov Charney en chef d'orchestre. Un personnage dont l'aura de génie un peu fou cachera trop longtemps un management délétère – comme lorsqu'il hurle sur un employé, par téléphone, à 3 heures du matin. Au fil du documentaire, les accusations fusent contre Charney. Parmi elles: des conditions de travail épuisantes, mais aussi des gestes inacceptables dont du harcèlement sexuel à l'encontre de jeunes employées et une position de «gourou» assumée. Un système à interroger Dov Charney, de son côté, nie en bloc. Il n'a jamais été reconnu coupable d'un crime. Mais l'accumulation de scandales aura raison de lui: il est évincé en 2014, la marque fait faillite en 2015 puis sera rachetée. Elle survit aujourd'hui, en ligne seulement. Charney, lui, a rebondi chez Yeezy, l'enseigne d'un certain Kanye West. Séduisante, la production Netflix laisse cependant un goût d'inachevé. Le film évite d'interroger un écosystème plus large, qui inclut les investisseurs, les médias, et même les consommateurs, tous trop souvent fascinés par le mythe du «créatif déviant», ce génie à qui on pardonnait tout. Jusqu'à maintenant. Plus sur les films, séries et documentaires à voir sur Netflix Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.