Marseille : le procureur de la République se dit favorable à une salle de shoot
Pour le procureur de la République de Marseille, il devient urgent de «traiter cette problématique de manière globale.» Interrogé ce mardi matin sur le sujet sur RMC, Nicolas Bessone s'est montré favorable à l'installation d'une halte soins addiction, dite salle de shoot, dans la deuxième ville de France gangrenée par le trafic de drogue.
«On a un problème de consommation très important, estime le procureur de la République de Marseille. Et il faut naturellement traiter le consommateur toxicomane de manière sanitaire.» «Une halte soins addictions, à Marseille, c'est très corrosif, reconnaît Nicolas Bessone. Ce n'est pas à moi de prendre cette décision. Mais il est évident qu'il est meilleur pour la société d'affronter en face ce qu'est un toxicomane et de le traiter médicalement pour le sortir de la voie publique.» «La personne addict, il faut la poursuivre car c'est une infraction pénale, mais il faut aussi et surtout la soigner», insiste-t-il.
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Un projet suspendu depuis 2024
La semaine dernière, plusieurs associations et collectifs de riverains du centre de Marseille ont réclamé des moyens, et notamment l'ouverture d'une HSA (Halte soins addictions) dans la deuxième ville de France, dénonçant la dégradation rapide de la situation des personnes en grande précarité et consommatrices de drogues.
Le projet d'HSA avait été suspendu en 2024 «sur pression du ministère de l'Intérieur et d'une poignée d'opposants», regrettent les signataires du communiqué, en demandant par ailleurs la «mise en place d'une politique ambitieuse d'accès au logement pour les publics les plus précarisés» et la «réouverture de centres médico-psychologiques».
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