
Italie : 10 000 détenus pourraient sortir de prison pour désengorger un système à bout de souffle
s'apprête à prendre une décision inédite : selon le ministère de la Justice, jusqu'à 10 105 personnes condamnées pourraient bénéficier de mesures alternatives à la prison, comme l'assignation à résidence ou la libération conditionnelle. En cause, une surchauffe du système pénitentiaire avec un taux d'occupation de 122 %, l'un des plus élevés d'Europe.
La mesure envisagée concerne uniquement les condamnés pour des infractions ne figurant pas dans l'article 4 bis de la loi pénitentiaire (terrorisme, mafia, crimes sexuels, enlèvements, traite d'êtres humains, trafic de drogue, etc.), ayant moins de deux ans de peine à purger, et n'ayant pas commis de faute disciplinaire grave depuis 12 mois, a précisé le ministère.
Le ministère a crée un groupe de travail dédié pour échanger avec les magistrats et les établissements pénitentiaires. Il se réunira chaque semaine et tirera ses conclusions d'ici septembre 2025, selon le ministère.
Dans région de l'Ombrie, près de 300 détenus sur 1 600 pourraient être concernés, selon le quotidien italien
La Repubblica
. À Pérouse, Terni, Spolète et Orvieto, la situation des établissements pénitentiaires reste critique, rapporte le média italien.
Avec un taux de remplissage estimé à 122 %,
l'Italie
figure parmi les pays les plus concernés par la surpopulation carcérale, derrière la
France
, Chypre et la
Turquie
, selon la base World Prison Brief.
Certains établissements pénitentiaires en
Italie
ne sont pas climatisés, aggravant les conditions de vie des détenus pendant les mois d'été. L'état des prisons italiens a attiré l'attention du public notamment à la suite d'une augmentation du nombre de suicides de détenus.
Parallèlement à cette initiative, le ministre de la Justice Carlo Nordio a annoncé une enveloppe de 2 000 000 euros pour financer la réinsertion sociale et professionnelle des détenus sortant de prison ou purgeant une peine hors des établissements pénitentiaires.
Les fonds, destinées à la région des Abruzzes, serviront à financer des formations, des programmes d'orientation et des hébergements sociaux temporaires.
L'initiative permettra également de lever plus facilement les obstacles à l'aménagement des peines, tels que l'absence de logement.
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