
L'inflation remonte à 1,9 % en juin
(Ottawa) Le taux d'inflation des prix à la consommation s'est établi à 1,9 % en juin, en hausse par rapport à la progression de 1,7 % enregistrée en mai.
Selon Statistique Canada, la croissance de l'inflation globale s'est accélérée en juin, alors que les prix de l'essence ont diminué dans une moindre mesure en juin par rapport à mai.
De plus, la croissance plus marquée des prix de certains biens durables, comme les véhicules automobiles et les meubles, a exercé une pression à la hausse sur le taux d'inflation en juin.
Au Québec, l'inflation annuelle s'est établie à 2,2 % le mois dernier, après avoir été de 1,7 % en mai.
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La Presse
a day ago
- La Presse
Ciel, mon assurance prend l'eau !
Des résidants de la rue Belmont, dans Saint-Léonard, à Montréal, ont été particulièrement touchés par les inondations causées par les fortes pluies de dimanche dernier. Rues fermées, sous-sols inondés, résidences évacuées… Après les Montréalais dimanche, c'était au tour des résidants de Québec d'être frappés par des pluies diluviennes, jeudi. Avec les changements climatiques, les inondations sont en train de devenir la norme, plutôt que l'exception. Face à l'explosion des coûts, les assureurs et le gouvernement ne veulent plus trop écoper. Et les propriétaires se retrouvent le bec à l'eau. Au Québec, la proportion des assurés dont la police d'assurance habitation est assortie d'un avenant contre les refoulements d'égout a considérablement diminué depuis cinq ans, passant de 95 % en 2019 à 75 % en 2023. Le Bureau d'assurance du Canada ne peut pas déterminer si ce sont les assureurs qui ont retiré cette protection ou si ce sont les assurés qui ont choisi de la laisser tomber, la trouvant trop coûteuse. Mais on sait que depuis cinq ans, la prime moyenne d'assurance habitation a bondi de 24 %, alors que le coût moyen des sinistres a grimpé encore plus vite (39 %). 1019 $ Il s'agit de la prime d'assurance habitation moyenne au Québec en 2023, en hausse de 24 % par rapport à 821 $ il y a cinq ans. 17 789 $ Il s'agit du coût moyen des sinistres en assurance habitation en 2023, en hausse de 39 % par rapport à 12 835 $ il y a cinq ans. Source : Bureau d'assurance du Canada Quoi qu'il en soit, le quart des propriétaires ne sont plus couverts par leur assureur pour les refoulements d'égout, ce qui est préoccupant. Ceux-ci ne sont pas non plus couverts par le Programme général d'aide financière (PGAF) du gouvernement qui se limite aux inondations fluviales, un domaine où les assureurs n'ont jamais voulu se mouiller. Mais avec les catastrophes en série, Québec a d'ailleurs réduit la protection du PGAF, en imposant notamment une limite de remboursement à vie pour éviter d'indemniser un propriétaire qui subit des dommages année après année. Cela se comprend : il faut arrêter de rebâtir les deux pieds dans l'eau. Il n'en demeure pas moins que le manque de protection pour les dégâts d'eau – de plus en plus fréquents et coûteux – est un enjeu de société majeur. Sans assurance adéquate, des familles peuvent se retrouver sans logis ou au bord de la faillite. Bonne nouvelle : Québec prépare une nouvelle cartographie des zones inondables qui sera diffusée à partir du 1er mars 2026. Bien connaître les risques, c'est la base pour mieux se protéger. Mais l'exercice donne des sueurs froides… La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a déjà produit et acheminé aux municipalités de son territoire une cartographie préliminaire fondée sur la méthodologie du gouvernement. Il en ressort que près de 20 000 logements additionnels se retrouveront en zone inondable, représentant une valeur foncière de presque 10 milliards1. Certains résidants en zone inondable peuvent avoir du mal à s'assurer, à obtenir un prêt hypothécaire ou à revendre leur maison, comme on a pu le constater après les inondations à Baie-Saint-Paul. Le Mouvement Desjardins avait alors décidé d'arrêter de prêter pour l'achat d'une résidence dans les zones inondables à risque plus élevé, sauf exception, alors que la coopérative était parmi les rares institutions financières à le faire2. Même si la nouvelle cartographie peut faire peur, il est crucial de documenter et de publiciser les zones à risque. Plusieurs résidants qui n'ont jamais eu d'ennuis ignorent le danger qui les guette, tout comme d'éventuels acheteurs qui peuvent faire une offre sans savoir qu'une inondation leur pend au bout du nez. Cela dit, la nouvelle cartographie a une faille. Elle ne tient pas compte du niveau de vulnérabilité de chaque résidence ni des efforts que les propriétaires ont déployés pour la mettre à l'abri du danger. Pour colmater cette faille, on gagnerait à développer des « certificats de résilience » qui encourageraient les propriétaires à protéger leur maison contre les inondations. Cela se fait aux États-Unis, fait remarquer un groupe d'experts du milieu universitaire 3. Le même genre d'attestation existe aussi en France et en Angleterre. Pourquoi pas chez nous ? Cela donnerait aux propriétaires un levier pour réduire la vulnérabilité de leur maison. Aussi, les assureurs pourraient transformer leur façon d'indemniser la clientèle afin de favoriser les comportements positifs. À l'heure actuelle, les polices d'assurance ont pour objectif de remettre le bien dans son état initial après un sinistre. Mais avec les changements climatiques, il est absurde de reconstruire à l'identique. C'est la recette pour que les mêmes ennuis se reproduisent ad vitam æternam. Certains assureurs ont donc commencé à offrir des garanties qui permettent de restaurer sa maison en utilisant des matériaux plus résilients, sans frais supplémentaires (p. ex. : poser de la céramique au sous-sol plutôt que du plancher flottant)4, 5. Ce genre de protection devrait devenir la norme, du moins pour les maisons vulnérables dans les zones à risque. Les assureurs les connaissent bien, eux qui disposent de modélisations prospectives qui déterminent le risque non seulement en fonction des réclamations historiques, mais aussi des éléments environnementaux permettant d'anticiper des dégâts futurs. Chacun a son rôle à jouer pour rendre les communautés plus résilientes aux inondations. Et les assureurs sont aux premières loges pour faire évoluer les mœurs. Ils doivent être proactifs. Il faut atténuer le risque en amont pour réduire la facture en aval. C'est là que ça se joue ! 1. Consultez le communiqué de la CMM datant de septembre 2024 2. Lisez l'article « Zones inondables : Les propriétaires le bec à l'eau » 3. Lisez l'article « La nouvelle cartographie des zones inondables pourrait affecter la valeur des propriétés. Voici pourquoi » 4. Consultez les garanties offertes par la compagnie d'assurance Wawanesa 5. Consultez les garanties offertes par TD Assurance


La Presse
2 days ago
- La Presse
10 $ pour les no-shows au resto ? Pas tout à fait…
La TPS et la TVQ sont incluses dans les 10 $ que les restaurateurs peuvent facturer à des clients qui ne se présentent pas. 10 $ pour les no-shows au resto ? Pas tout à fait… Depuis jeudi, les restaurateurs peuvent demander 10 $ à des clients qui ne se présentent pas alors qu'ils avaient une réservation. Ces 10 $ comprennent toutefois les taxes, ce qui laissera plutôt autour de 8,60 $ pour le restaurant. Cette précision a été communiquée la semaine dernière aux restaurateurs québécois. Leur association a clairement posé la question à Revenu Québec, à quelques jours de l'entrée en vigueur de cette nouvelle mesure qu'ils réclament depuis des années. Pour les clients, ça ne change rien. Vous avez une réservation pour deux personnes ou plus et vous ne vous présentez pas ? Le restaurant va prélever 20 $ sur la carte inscrite à la réservation, par l'entremise d'une plate-forme de réservation. C'est pour le commerçant que ça se complique, puisque la pénalité comprend les taxes de vente, même s'il n'y a pas eu de vente. Dans ces frais se trouvent les TPS et TVQ – qui iront chercher un peu plus de 1,30 $ pour chaque somme de 10 $ récupérée. Cette soustraction n'est toutefois pas significative, estime-t-on à l'Association Restauration Québec (ARQ), car l'application de cette nouvelle mesure veut d'abord et avant tout créer un engagement du client. « La pénalité ne sert pas à récupérer les coûts, précise Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l'ARQ. Ça ne compense pas. Ce qu'on veut, c'est que les gens viennent manger dans nos tables. C'est ça qui est payant. » Toutefois, l'application de ces taxes va donner plus de travail aux restaurateurs, dit-il. Sur le plan de la comptabilité, comme la pénalité n'est pas une vente de nourriture ou de boisson, elle sera traitée à part. « Pour l'exploitant, ça va nécessiter de détaxer le montant et de faire le versement des taxes de la pénalité », précise Martin Vézina. Les membres de l'ARQ ont reçu cette précision la veille de l'entrée en vigueur du nouveau règlement, donc le 16 juillet. Rappelons que le restaurateur peut récupérer 10 $ pour une réservation de deux personnes et plus pour laquelle les clients ne se présentent pas. Il doit toutefois envoyer un rappel à ses clients, entre 6 et 48 heures avant la réservation. Le client, de son côté, peut annuler trois heures ou plus avant sa réservation, sans pénalité.


La Presse
2 days ago
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La goutte de trop chez Trans-West
Le stratagème des « chauffeurs inc. » provoque des mises à pied chez un important acteur de l'industrie, Trans-West. Le stratagème des « chauffeurs inc. » est la goutte qui fait déborder le vase chez Trans-West. Cet important acteur du transport routier transfrontalier au Québec est contraint d'effectuer des mises à pied, réduire les salaires et vendre une partie de sa flotte – un dénouement qu'il impute à l'inaction des gouvernements. En combinant ce stratagème au ralentissement économique et la baisse de l'intérêt des consommateurs d'ici envers les produits américains comme les fruits et légumes, la situation est devenue insoutenable, estime son président, Réal Gagnon. « La situation avec les chauffeurs inc. et des entreprises qui les engagent et qui ne paient pas de frais marginaux ne peut plus durer, écrit-il, dans une note interne que La Presse a pu consulter. Ce qui nous fait une concurrence déloyale auprès de nos clients. Malheureusement, le gouvernement fédéral n'a pas bougé et ne répond à aucune de nos demandes. » PHOTO HUGO-SEBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE Réal Gagnon est président-directeur général de Trans-West. Si rien ne change, une centaine de postes de chauffeurs pourraient perdre leur gagne-pain à l'automne. Établie dans l'arrondissement montréalais de Lachine, Trans-West, qui compte notamment des distributeurs alimentaires parmi ses clients, compte aussi réduire sa flotte de 25 tracteurs à compter du 1er septembre. À cela s'ajoutent une baisse de la rémunération de la direction, des tarifs versés aux voituriers-remorqueurs et routiers. Un coupable Dans l'industrie, les « chauffeurs incorporés » – souvent issus de l'immigration – sont bien connus. Ils ne possèdent aucun équipement et ne vendent que leurs services auprès d'un client unique. Il ne s'agit pas de voituriers-remorqueurs, qui sont, par exemple, propriétaires d'un tracteur. Ces derniers sont des entrepreneurs et des travailleurs autonomes aux yeux du fisc. Dénoncée par l'industrie, cette pratique permet à l'entreprise fautive ayant recours au modèle de réaliser d'importantes économies. Le donneur d'ouvrage ne verse pas d'avantages sociaux et n'assure pas de protections de base du travail. En échange, le tarif horaire ou en fonction du kilométrage offert par la compagnie est généralement un peu plus élevé. « C'est de la concurrence déloyale, ajoute le vice-président des ventes de Trans-West, Pascal Gaudet, au téléphone. Des voyages disponibles, il y en a, mais au prix que l'on facturait il y a six ans. C'est la situation que le stratagème, très présent en Ontario, a créée. Ce n'est pas normal que l'on remarque autant de remorques immatriculées de l'Ontario sur nos routes. » Le coup de frein chez Trans-West devrait servir d'avertissement aux gouvernements, estime l'Association du camionnage du Québec (ACQ). Sans tour de vis, on risque de voir de plus en plus de décisions du genre chez les transporteurs, s'inquiète le président-directeur général de l'Association, Marc Cadieux. PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE Marc Cadieux, président-directeur général de l'Association du camionnage du Québec. « Il y a un paquet d'entreprises qui n'ont plus le niveau d'activité qu'elles avaient, dit-il. C'est un marché grugé par la concurrence déloyale. Les expéditeurs font aussi partie de la problématique. Si les chauffeurs inc. ont des contrats, c'est parce que l'expéditeur fait partie du problème. Il est évidemment à la recherche des prix les plus bas, mais les yeux fermés. » Affaire de gros sous Dans le cadre d'une étude commandée au cabinet Cain Lamarre, l'ACQ estimait, en 2023, que jusqu'à 2 milliards en cotisations de toutes sortes avaient échappé à l'État québécois en raison du modèle « chauffeur inc. ». À l'époque, elle avait aussi proposé un bouquet de mesures au gouvernement québécois, comme l'obligation pour les entreprises de délivrer des T4A aux chauffeurs pour en faciliter la traçabilité. Partout au pays, l'industrie exhorte également Ottawa à renforcer le Code canadien du travail pour notamment interdire les classifications erronées des employés, ce qui mettrait des bâtons dans les roues du stratagème, en plus de resserrer les règles au chapitre d'exigences réglementaires. « On parle des chauffeurs inc., mais ce sont les entreprises, dirigées par des propriétaires mal intentionnés, que l'on en a », affirme le président de Trans-West.