
Wall Street avance malgré les menaces douanières de Trump
(Washington) La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi, peu ébranlée pour le moment par les dernières menaces de Donald Trump sur le plan commercial et dans l'attente du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale (Fed).
Agence France-Presse
Dans les premiers échanges, le Dow Jones gagnait 0,41 %, l'indice NASDAQ avançait de 0,51 % et l'indice élargi S&P 500 prenait 0,40 %.
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La Presse
6 hours ago
- La Presse
Les coulisses d'une longue amitié
Quinze ans durant, Donald Trump et Jeffrey Epstein, richissimes New-Yorkais partageant un amour de la chose belle, ont cultivé une amitié assumée. Puis, un bien immobilier a fait dérailler les choses. Et celui qui est devenu président tâche maintenant, à son corps défendant, de se distancer de celui qui s'est donné la mort en prison. Alan Feuer et Matthew Goldstein The New York Times Amis jusqu'à l'embrouille Dans le tourbillon d'argent et de peaux hâlées par le soleil qu'était leur vie entre Palm Beach et Manhattan, Donald Trump et Jeffrey Epstein ont passé près de 15 ans à socialiser et à s'afficher publiquement comme des amis. Il y a eu des dîners somptueux avec des noms prestigieux au manoir d'Epstein dans l'Upper East Side de New York. Des fêtes tapageuses avec des meneuses de claque et des mannequins à Mar-a-Lago, club privé et résidence de Trump en Floride. Et des allers-retours entre la Floride et New York à bord de l'un des jets privés d'Epstein. Mais derrière le luxe clinquant des tabloïds, des questions subsistent sur ce que la longue association de M. Trump avec M. Epstein révèle de son jugement et de son caractère, d'autant que ses alliés ont alimenté des allégations sinistres sur les liens de M. Epstein avec les démocrates. Après la rupture de leur relation, le financier en disgrâce s'est retrouvé derrière les barreaux non pas une, mais deux fois, après avoir été accusé d'avoir eu des relations sexuelles avec des adolescentes. L'une des jeunes femmes qui a accusé Epstein de l'avoir recrutée et d'avoir abusé d'elle est entrée dans son monde alors qu'elle travaillait comme préposée au spa de Mar-a-Lago. Une autre accusatrice d'Epstein s'est souvenue que Trump l'avait lorgnée lors d'une brève rencontre dans le bureau du financier. Epstein, a-t-elle affirmé, avait alors dit à Trump : « Elle n'est pas pour toi. » Une autre femme affirme que Trump l'a tripotée lorsqu'Epstein l'a emmenée à la Trump Tower à Manhattan pour le rencontrer. La semaine dernière, le Wall Street Journal a rapporté que Trump avait offert à Epstein, pour son 50e anniversaire en 2003, une note contenant le croquis d'une femme nue et une référence énigmatique à un « secret » que les deux hommes partageaient. M. Trump a nié avoir écrit ce message et a déposé une poursuite pour diffamation vendredi pour contester l'article. Le New York Times n'a pas cherché à corroborer le reportage du Wall Street Journal. Trump ignorait tout, dit-il Donald Trump n'a jamais été accusé d'actes répréhensibles dans le cadre de l'affaire Epstein et a assuré qu'il n'avait « aucune idée » qu'Epstein abusait de jeunes femmes. En réponse à une demande de commentaire sur les liens du président avec Epstein, Karoline Leavitt, secrétaire de presse de la Maison-Blanche, a dit que Donald Trump avait interdit à Epstein l'accès à son club de Mar-a-Lago « parce qu'il était un sale type ». Ces histoires sont des tentatives fatiguées et pitoyables de détourner l'attention de tous les succès de l'administration du président Trump. Karoline Leavitt, secrétaire de presse de la Maison-Blanche, dans un communiqué Après s'être brouillés vers 2004, MM. Trump et Epstein ont pris des chemins radicalement différents, l'un vers la prison et le suicide, l'autre vers la célébrité et la Maison-Blanche. Alors que les critiques sur le traitement de l'affaire Epstein se multipliaient au fil des ans, certains des alliés les plus fidèles de Donald Trump ont avancé des théories selon lesquelles le gouvernement avait dissimulé l'ampleur de son réseau pour protéger ce qu'ils ont décrit comme une cabale d'hommes puissants et de célébrités, en grande partie des démocrates. Aujourd'hui, cette histoire a entraîné le président lui-même dans ce qui constitue l'une des plus grandes controverses de son deuxième mandat à la Maison-Blanche. Le conflit est essentiellement imputable à des personnes qu'il a nommées à des postes au gouvernement, qui, après avoir attisé pendant des mois l'intérêt pour les documents liés à l'affaire, ont brusquement changé de cap, assurant qu'il n'y avait pas de liste secrète de clients d'Epstein et soutenant la conclusion officielle selon laquelle Epstein s'est suicidé. Néanmoins, sous la pression croissante de ses propres partisans, le président a ordonné la semaine dernière au département de la Justice de demander la divulgation des témoignages du grand jury dans l'affaire pénale intentée contre Epstein en 2019 et, un an plus tard, contre sa partenaire de longue date, Ghislaine Maxwell, qui purge une peine de 20 ans d'emprisonnement pour trafic sexuel. Elle a demandé à la Cour suprême de se pencher sur son appel. Même si elles sont rendues publiques, les transcriptions des témoignages ne devraient pas apporter beaucoup d'éclaircissements sur la relation entre les deux hommes, qui n'a pas joué un rôle important dans l'une ou l'autre des affaires pénales. Selon les personnes qui les connaissaient à l'époque, ce qui semblait les rapprocher, c'était leur intérêt commun pour la drague – et la compétition – en vue de séduire des jeunes femmes lors de soirées, dans des boîtes de nuit et lors d'autres évènements privés. Voisins à Palm Beach Trump et Epstein semblent s'être rencontrés vers 1990, lorsqu'Epstein a acheté une propriété à 3 km au nord de Mar-a-Lago et a commencé à s'imposer sur la richissime scène sociale de Palm Beach. Trump, qui avait acheté Mar-a-Lago cinq ans plus tôt, avait déjà établi sa propre présence sans gêne dans l'enclave du bord de mer en tant que playboy au goût prononcé pour les ornements dorés à la feuille. Les deux hommes avaient de nombreux points communs. Tous deux étaient des New-Yorkais des outer-boroughs qui avaient réussi à Manhattan. Tous deux étaient des adeptes énergiques de l'autopromotion. Et tous deux avaient la réputation d'être des hommes mondains et tape-à-l'œil. En 1992, une caméra de NBC News les a filmés lors d'une fête à Mar-a-Lago à laquelle participaient les meneuses de claque des Bills de Buffalo, qui étaient en ville ce week-end-là pour un match contre les Dolphins de Miami. À un moment donné, on voit M. Trump danser au milieu d'une foule de jeunes femmes. Plus tard, M. Trump semble pointer du doigt d'autres femmes tout en chuchotant quelque chose à l'oreille d'Epstein, qui se met à rire à gorge déployée. Voyez une vidéo montrant Donald Trump avec Jeffrey Epstein Quelques mois plus tard, Trump a organisé une fête à Mar-a-Lago pour des jeunes femmes dans le cadre d'un « concours de calendar girls » (modèles de calendrier). Epstein était le seul autre invité, selon George Houraney, un homme d'affaires basé en Floride qui a organisé l'évènement. M. Houraney se souvient avoir été surpris qu'Epstein soit la seule autre personne figurant sur la liste des invités. « J'ai dit : 'Donald, c'est censé être une fête avec des VIP' », a déclaré Houraney au New York Times en 2019. « Vous me dites que c'est vous et Epstein ? » Jill Harth, alors petite amie et associée de M. Houraney, a par la suite accusé M. Trump d'inconduite sexuelle le soir de la fête. Dans une poursuite, Mme Harth a affirmé que M. Trump l'avait emmenée dans une chambre à coucher, l'avait embrassée et caressée de force et l'avait empêchée de partir. Elle a également affirmé qu'une participante de 22 ans lui avait dit que Trump s'était glissé dans son lit sans y être invité, plus tard dans la nuit. Mme Harth a renoncé à poursuivre Trump en 1997 après qu'une poursuite connexe lancée par M. Houraney eut été réglée à l'amiable par Trump. Celui-ci rejette ces allégations. Parmi les « Anges » En 1997, Trump et Epstein ont de nouveau été aperçus ensemble lors d'une fête des « Anges » de Victoria's Secret à Manhattan (les « Anges » sont les mannequins les plus en vue de la marque de sous-vêtements). La société de lingerie était dirigée par Leslie H. Wexner, un homme d'affaires milliardaire qui a donné à Epstein un pouvoir considérable sur ses finances, sa philanthropie et sa vie privée quelques années après l'avoir rencontré. Les archives judiciaires montrent que Trump faisait partie de ceux qui sont montés dans le jet privé d'Epstein. Pendant quatre ans, dans les années 1990, il a voyagé au moins sept fois à bord du Boeing 727 d'Epstein, le plus souvent entre Palm Beach et un aéroport privé à Teterboro, dans le New Jersey, en périphérie de New York. PHOTO DAMIAN DOVARGANES, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Donald Trump sur le onzième vert de son club de golf de Rancho Palos Verdes, en Californie, en novembre 2022 « Je connais Jeff depuis 15 ans. C'est un type formidable », a affirmé M. Trump au magazine New York en 2002. « Il est très amusant à fréquenter. On dit même qu'il aime les belles femmes autant que moi, et beaucoup d'entre elles sont pas mal jeunes [are on the younger side]. Il ne fait aucun doute que Jeffrey apprécie sa vie sociale ». Lisez l'article du magazine New York (en anglais) Une rencontre à Mar-a-Lago En 2000, une mondaine britannique depuis longtemps liée à Epstein, Ghislaine Maxwell, a entamé une conversation avec une jeune fille de 17 ans devant un vestiaire à Mar-a-Lago, selon des documents judiciaires. L'adolescente s'appelait Virginia Giuffre et était préposée au spa du club, ayant obtenu le poste par l'intermédiaire de son père, qui y travaillait comme employé d'entretien. Selon Mme Giuffre, Ghislaine Maxwell lui a offert sur-le-champ un emploi de masseuse pour Epstein après avoir constaté qu'elle lisait un livre sur les massages, en lui disant qu'elle n'avait pas besoin d'avoir de l'expérience. PHOTO JEFFERSON SIEGEL, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES Virginia Giuffre, en août 2019, lors d'une conférence de presse peu après la mort par suicide de Jeffrey Epstein Virginia Giuffre a relaté que lorsqu'elle a été amenée au domicile d'Epstein à Palm Beach, elle l'a trouvé allongé nu sur une table. Maxwell, a-t-elle dit, lui a expliqué comment le masser. « Ils avaient l'air de gens bien, a-t-elle dit plus tard, alors je leur ai fait confiance. » Mais, a affirmé Giuffre, au cours des deux années suivantes, elle a été forcée par Epstein et Maxwell à avoir des relations sexuelles avec une série d'hommes célèbres, dont le prince Andrew, membre de la famille royale britannique. Le prince a rejeté ces accusations et a refusé d'aider les procureurs fédéraux dans leur enquête sur Epstein. Mme Giuffre, qui s'est suicidée en avril, a toujours soutenu qu'elle avait été victime de traite des personnes et envoyée au prince et à d'autres hommes, déclarant un jour à la BBC qu'elle avait été « passée comme un plateau de fruits » parmi les puissants associés d'Epstein. « Elle n'est pas pour toi » Certaines femmes qui étaient dans l'orbite d'Epstein ont déclaré avoir rencontré Trump au cours de cette période. L'une d'entre elles, Maria Farmer, qui affirme avoir été victime d'Epstein et de Maxwell, a décrit une rencontre avec Trump en 1995 dans un bureau qu'Epstein occupait à New York. Maria Farmer, une étudiante en art qui avait déménagé à New York pour poursuivre une carrière de peintre, s'est souvenue dans une interview de 2019 que lorsqu'elle a été présentée à Trump, il l'a lorgnée, ce qui a poussé Epstein à l'avertir : « Elle n'est pas pour toi. » La mère de Farmer, Janice Swain, affirme que sa fille lui a décrit l'interaction avec Trump à peu près au moment où elle s'est produite. Stacey Williams, un ancien mannequin de maillots de bain de Sports Illustrated, a déclaré avoir été tripotée par Trump lorsqu'elle lui a été présentée par Epstein, avec qui elle sortait à l'époque. C'était en 1993, dit-elle, et elle se promenait avec Epstein sur la 5e Avenue à Manhattan lorsqu'il a suggéré qu'ils fassent un saut à la Trump Tower pour dire bonjour à Trump. Williams n'en a pas fait de cas à l'époque, puisque, comme elle l'a dit plus tard, « Jeffrey parlait tout le temps de Trump ». Après que M. Trump les eut accueillis dans une salle d'attente à l'extérieur de son bureau, raconte Mme Williams, il l'a attirée vers lui, lui touchant les seins, la taille et les fesses comme s'il était « une pieuvre ». Mme Williams dit s'être demandé par la suite si elle n'avait pas été l'enjeu d'un défi ou d'un pari entre les deux hommes. « J'ai vraiment eu l'impression d'être un morceau de viande livré à ce bureau comme une sorte de jeu », s'est-elle souvenue en entrevue avec le New York Times l'année dernière. À l'époque, la campagne présidentielle de M. Trump avait nié l'incident, qualifiant les allégations de « fausses sans équivoque » et motivées par des considérations politiques. En entrevue vendredi, Mme Williams s'est dite bouleversée d'entendre M. Trump qualifier une partie de l'histoire d'Epstein de « canular » et d'information « ennuyeuse ». « Je veux dire, c'est absurde », a-t-elle déclaré au sujet de sa façon dédaigneuse de balayer l'affaire. La rupture À la fin de l'année 2004, Trump et Epstein ont fini par s'affronter, cette fois au sujet d'un bien immobilier. Il s'agissait de la Maison de l'Amitié, un manoir de style Régence française situé au bord de l'océan à Palm Beach. Les deux hommes hypercompétitifs ont chacun demandé à leurs avocats de faire une offre pour la propriété. Finalement, c'est Trump qui l'a emporté en l'achetant 41,35 millions US. Il y a peu de traces publiques d'interactions entre les deux hommes après cela. Plus tard, Trump a déclaré à ses associés qu'il avait une autre raison de rompre avec Epstein à cette époque : son ami de longue date se serait comporté de manière déplacée avec la fille d'un membre de Mar-a-Lago, et Trump se serait senti obligé de lui interdire l'accès au club. Brad Edwards, un avocat qui a représenté de nombreuses victimes d'Epstein, a déclaré que M. Trump lui avait raconté une histoire similaire en 2009. Peu de temps après l'affrontement au sujet du manoir en bord de mer, la police de Palm Beach a été informée que des jeunes femmes avaient été vues en train d'entrer et de sortir de chez Epstein. Quatre mois plus tard, une plainte plus étoffée a été déposée par une femme affirmant que sa belle-fille de 14 ans avait été payée 300 $ par Epstein pour lui faire un massage alors qu'elle était dévêtue. Cette plainte a donné lieu à une vaste enquête sous couverture qui a permis d'identifier au moins une douzaine de victimes potentielles. Premier séjour en prison M. Epstein a engagé une équipe d'avocats de haut niveau pour le défendre, dont Alan Dershowitz, professeur de droit à Harvard qui représentera plus tard M. Trump, et Ken Starr, l'ancien procureur indépendant qui a enquêté sur la liaison du président Bill Clinton avec Monica Lewinsky. PHOTO SAMUEL CORUM, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES Donald Trump et Alexander Acosta, alors secrétaire au Traval, lors d'une conférence de presse en juillet 2019 Les deux hommes ont participé à la négociation d'un accord avec Alexander Acosta, qui était alors procureur du district sud de la Floride. Dans le cadre de cet accord, Epstein a plaidé coupable en 2008 à des accusations de sollicitation de prostitution portées par l'État. En échange, il a bénéficié d'une immunité contre les accusations fédérales, de même que tous ses co-conspirateurs potentiels. Il a également dû s'inscrire au registre des délinquants sexuels. Epstein a finalement passé près de 13 mois en prison avant d'être libéré. De son côté, Donald Trump s'est largement tenu à l'écart de la controverse. Mais en février 2015, alors qu'il se préparait à ce qui allait devenir une campagne acharnée contre Hillary Clinton, il a cherché à relier Epstein à son mari, l'ancien président. Bill Clinton a « beaucoup de problèmes à venir, à mon avis, avec la fameuse île de Jeffrey Epstein », a déclaré M. Trump à Sean Hannity, animateur de Fox News, lors d'une apparition à la Conservative Political Action Conference, en faisant référence à l'île privée d'Epstein où il résidait et où il aurait pratiqué la traite de mineures. « Beaucoup de problèmes. » M. Clinton a nié avoir visité l'île ou avoir eu connaissance du comportement criminel de M. Epstein, et a déclaré qu'il souhaitait ne jamais l'avoir rencontré. « Je n'étais pas un fan » En juillet 2019, Epstein a de nouveau été arrêté. Les procureurs de l'unité de corruption publique du bureau du procureur des États-Unis à Manhattan l'ont inculpé de trafic sexuel et de conspiration pour le trafic de mineurs à des fins sexuelles. M. Trump, qui en était alors à sa troisième année à la Maison-Blanche, a immédiatement cherché à prendre ses distances avec son vieil ami. PHOTO DOUG MILLS, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES Donald Trump, mercredi dernier « Je le connaissais comme tout le monde à Palm Beach le connaissait », a déclaré M. Trump aux journalistes après la révélation des accusations. « Je veux dire que les gens de Palm Beach le connaissaient. C'était un personnage incontournable de Palm Beach. Je me suis brouillé avec lui il y a longtemps. Je ne pense pas lui avoir parlé depuis 15 ans. Je n'étais pas un fan. » Les nouveaux chefs d'inculpation ont suscité des questions sur l'accord initialement conclu par Epstein avec les autorités. Quelques jours après son arrestation, M. Acosta, qui était devenu le secrétaire au Travail de M. Trump, a annoncé qu'il démissionnerait en raison des critiques formulées sur sa gestion de l'affaire. S'adressant aux journalistes au sujet de la décision de M. Acosta, M. Trump a réaffirmé qu'il avait rompu ses liens avec M. Epstein « il y a de très nombreuses années ». Il a ajouté : « Ça vous montre une chose : que j'ai bon goût. » À la question de savoir s'il soupçonnait M. Epstein d'abuser de jeunes femmes, M. Trump a répondu : « Non, je n'en avais aucune idée. » « Je n'y ai jamais été » Le mois suivant, après qu'Epstein eut été retrouvé mort dans sa cellule de prison à Manhattan dans ce qui serait plus tard considéré comme un suicide, Trump est intervenu à nouveau, ravivant une veine exploitée lors de sa première campagne, plusieurs années auparavant. Il a relayé un message sur les réseaux sociaux qui tentait d'établir un lien entre la mort d'Epstein et Bill Clinton. Quelques jours plus tard, lorsqu'on l'a interrogé sur ses affirmations infondées concernant l'implication de Bill Clinton, M. Trump n'a pas lâché prise et a réclamé une enquête approfondie, même s'il n'a présenté aucun fait à l'appui de ses allégations. « Epstein avait une île qui n'était pas un bon endroit, d'après ce que j'ai compris », a-t-il déclaré. « Et je n'y ai jamais été. Il faut donc se poser la question : Bill Clinton est-il allé sur l'île ? » Lorsque M. Trump a été interrogé sur l'arrestation de Mme Maxwell au cours de l'été 2020, accusée notamment de détournement et de trafic de mineures, sa réponse a laissé certains de ses propres alliés perplexes. « Je lui souhaite bonne chance, quoi qu'il en soit », a déclaré M. Trump. La droite s'indigne Ces dernières semaines, des personnalités influentes de droite et des partisans de la base de M. Trump ont exprimé leur indignation face à la conclusion de son administration selon laquelle il n'y avait pas de révélations à faire sur l'affaire, notamment parce que certains des principaux responsables de l'application de la loi du président, dont la procureure générale Pam Bondi et le directeur du FBI, Kash Patel, avaient promis de révéler davantage d'informations sur les crimes commis par M. Epstein. PHOTO ERIC LEE, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES La procureure générale, Pam Bondi M. Trump a cherché à calmer le jeu en qualifiant le scandale Epstein de « canular » inventé par ses adversaires démocrates. Il l'a également qualifié de sujet indigne d'un examen plus approfondi. « Vous parlez encore de Jeffrey Epstein ? », a demandé Trump aux reporters avec exaspération lors d'une réunion du cabinet, le 8 juillet. « On parle de ce type depuis des années ». Avec la collaboration de Maggie Haberman, Megan Twohey et Luke Broadwater, The New York Times Cet article a été publié dans le New York Times. Lisez la version originale (en anglais ; abonnement requis)


La Presse
21 hours ago
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Pourquoi est-ce difficile d'acheter des actions étrangères ?
Siège de la Bourse de Francfort, en Allemagne Chaque samedi, un de nos journalistes répond, en compagnie d'experts, à l'une de vos questions sur l'économie, les finances, les marchés, etc. « Pourquoi n'est-il pas possible d'acheter des actions sur les marchés boursiers européens ou asiatiques sur plusieurs plateformes de courtage à escompte ? » – Martin Avoir accès aux marchés étrangers peut paraître attrayant. Ça entraîne cependant une complexité pour les firmes de courtage et les petits investisseurs. Il ne s'agit pas d'un caprice si votre plateforme de courtage à escompte ne vous permet pas d'acheter des actions étrangères. C'est davantage une question de coûts et de lourdeur administrative par rapport à une demande qui serait selon toute vraisemblance très faible. « On n'a pas tant de demandes de la part de nos membres et clients », convient Laurence Amann, vice-présidente et directrice générale chez Desjardins Courtage en ligne. Une demande plus forte amènerait la direction à avoir une réflexion sur le sujet. PHOTO FOURNIE Laurence Amann est vice-présidente et directrice générale chez Desjardins Courtage en ligne. Laurence Amann explique que simplement pour offrir un accès à la Bourse de New York et au NASDAQ, un courtier a des conventions à remplir, des ententes et une réglementation à respecter, et qu'il y a aussi des implications sur le plan fiscal pour les investisseurs. Imaginez la complexité s'il fallait ajouter un accès au marché européen et au marché asiatique (des places boursières comme Francfort, Londres et Tokyo, par exemple), qui ont leurs règles fiscales et leurs propres exigences, souligne-t-elle. « Ce n'est pas d'une grande simplicité à offrir pour un courtier », dit Laurence Amann. Elle note aussi une complexité technologique et la gestion de différentes devises. D'autres solutions La porte-parole de la Banque Nationale, Thi Tran, abonde dans le même sens en mentionnant que les coûts associés à l'infrastructure entourant le courtage international sont très élevés et le service complexe. La Banque Nationale fait aussi remarquer que de manière générale, les frais de courtage et les frais accessoires liés à un achat sur une Bourse en Asie ou en Europe sont prohibitifs, à moins que vous n'envisagiez d'investir de très grosses sommes d'argent. Des solutions de remplacement existent toutefois pour simplifier la vie des investisseurs qui cherchent à investir à l'extérieur de l'Amérique du Nord de façon autonome. Les fonds négociés en Bourse (FNB) permettent une exposition à des marchés émergents et étrangers en devises canadiennes, c'est-à-dire sans les inconvénients de la conversion de devises. Si des fonds communs de placement peuvent être une autre solution, les investisseurs peuvent aussi se tourner vers les certificats américains d'actions étrangères (CAE), communément appelés ADR (American Depositary Receipts), et leurs équivalents canadiens CDR (Canadian Depositary Receipts). Ces instruments financiers permettent d'investir en devises canadiennes dans des actions étrangères précises, par exemple Nintendo et Nestlé. Ces certificats d'actions étrangères sont des moyens pour une société domiciliée à l'étranger de faire coter ses actions sur une bourse américaine ou canadienne. Ils sont généralement réservés aux sociétés de premier ordre à forte capitalisation. Exposition internationale Le trader boursier professionnel François Dubois indique qu'il est néanmoins possible d'acheter directement des titres étrangers via certaines plateformes de négociation comme Interactive Brokers, notamment. Il ajoute toutefois que la demande reste effectivement faible pour des titres à l'étranger « puisque la majorité des investisseurs préfèrent s'exposer à l'international à travers des FNB négociés ici ». Les petits investisseurs d'ici semblent donc possiblement mieux servis par les autres solutions offertes. Les FNB offerts sur les bourses nord-américaines offrant une exposition internationale sont nombreux. On peut par exemple penser aux fonds dont les symboles sont VXC, VEU, VXUS, ZID, ZEA et ZEM. Si ces autres solutions ne répondent pas à vos besoins ou attentes et que vous tenez absolument à avoir un accès pour acheter des titres internationaux, la meilleure chose à faire demeure de contacter le service à la clientèle de votre plateforme de courtage.


La Presse
2 days ago
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L'administration Trump prête à publier des documents
La procureure générale des États-Unis Pam Bondi a confirmé être « prête » à demander à un tribunal la levée du secret judiciaire sur des témoignages effectués dans l'affaire Jeffrey Epstein devant un grand jury. (Washington) La procureure générale des États-Unis Pam Bondi doit demander vendredi la levée du secret judiciaire pour des documents concernant le financier Jeffrey Epstein, accusé de crimes sexuels, une affaire qui embarrasse depuis plusieurs jours le président Donald Trump. Ulysse BELLIER Agence France-Presse Cela intervient au lendemain de la publication par le Wall Street Journal d'un article explosif attribuant au milliardaire new-yorkais devenu président des États-Unis l'écriture, au début des années 2000, d'une lettre salace à l'attention de Jeffrey Epstein pour ses 50 ans. Donald Trump, furieux, a annoncé jeudi soir son intention de porter plainte contre le quotidien et son propriétaire magnat des médias Rupert Murdoch. Il a aussi demandé à sa procureure générale de faire rendre publics tous les témoignages « pertinents » de la procédure judiciaire concernant Jeffrey Epstein, mort en 2019 avant son procès. Pam Bondi a dans la foulée confirmé être « prête » à, dès vendredi, demander à un tribunal la levée du secret judiciaire sur des témoignages effectués dans cette affaire devant un grand jury. Dans la justice américaine, ce collectif de citoyens choisis au hasard intervient au cours de l'enquête et passe en revue preuves et témoignages pour décider d'une éventuelle mise en accusation. La décision de la publication des témoignages se fera « sous réserve de l'accord du tribunal », a précisé jeudi soir Donald Trump. Mais ces documents « ne concerneront que Epstein et [Ghislaine] Maxwell », sa compagne déjà condamnée, et pas d'autres noms, a estimé sur X Daniel Goldman, un élu démocrate et ancien procureur fédéral. PHOTO JOHANNES EISELE, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Jeffrey Epstein et Ghilslaine Maxwell Le président américain se débat depuis plus d'une semaine d'accusations portées par certains de ses propres partisans qui accusent son gouvernement de mettre trop rapidement le couvercle sur cette affaire. « Stupides » La mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York en 2019 avant d'être jugé, a alimenté nombre de théories non vérifiées selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations impliquant des personnalités de premier plan. Des figures proches du mouvement « Make America Great Again » de Donald Trump militent depuis des années pour la publication d'une supposée liste secrète de clients de Jeffrey Epstein. Mais il y a une dizaine de jours, le département de la Justice et la police fédérale, le FBI, ont établi dans un rapport commun qu'il n'existait pas de preuve de l'existence d'une telle liste ou d'un chantage envers certaines personnalités. Des annonces qui ont entraîné un déferlement de messages furieux venant de comptes « MAGA » sur les réseaux sociaux. Donald Trump s'en est ouvertement agacé et a qualifié cette frange de ses partisans de « stupides » et leur a demandé de passer à autre chose. Croquis Mais l'article publié jeudi soir par le Wall Street Journal ne risque pas d'enterrer l'affaire. Le quotidien affirme que, pour un livre d'or destiné à Jeffrey Epstein en 2003 à l'occasion de son 50e anniversaire, sa compagne Ghislaine Maxwell avait sollicité plusieurs dizaines de ses proches, dont Donald Trump, alors magnat de l'immobilier. La lettre au nom de Donald Trump comporte plusieurs lignes de texte dactylographié entourées d'un croquis de femme nue, apparemment tracé au marqueur, selon le journal, qui dit avoir vu la lettre mais ne la reproduit pas. Donald Trump a rapidement qualifié l'article de « faux, malveillant et diffamatoire » et assuré qu'il allait poursuivre en justice « rapidement » le journal, son groupe News Corp et le patron de ce dernier, Rupert Murdoch, un conservateur qui possède aussi Fox News.