Moins nombreux et arrivés en retard au MetLife Stadium, les supporters du PSG ont aussi gagné le match des tribunes
Voir New York et assister à PSG-Real, mercredi, se méritait. Et nécessitait du calme et de la patience. Monté dans l'urgence, le voyage organisé par le Paris-Saint-Germain - un package à 500 euros comprenant l'aller-retour en avion et les billets jusqu'à la finale - pour ses supporters les plus fidèles, dont le chiffre n'a pas été communiqué par le club, n'a pas été une sinécure. Pour certains, l'arrivée dans la mégalopole américaine a même ressemblé à un parcours du combattant.
Une délégation du Collectif Ultras Paris (CUP), partie de Paris mercredi matin, a atterri à la mi-journée, heure locale, à John F. Kennedy, l'un des aéroports de NYC, et le temps de passer les contrôles douaniers malgré une file dédiée, puis de se rendre au stade situé dans le New Jersey, ils sont arrivés après la 35e minute (alors que le score était déjà de 3-0), et ce alors même que le coup d'envoi a été décalé de dix minutes en raison de bouchons accentués par un accident. D'autres qui n'étaient pas sur un vol direct ont dû faire une escale à Detroit et ont vu, selon RMC, leur correspondance retardée puis annulée. À une heure du coup d'envoi, ils n'avaient toujours pas atterri selon plusieurs sources.
« Il ne faut pas se rendre au stade en voiture mais en transports en commun... »
Adrien, arrivé au match à la mi-temps
Yann, abonné en tribune Auteuil depuis quinze ans, était lui bien à l'heure. « Je m'étais organisé pour venir par moi-même et ne pas manquer ça, et je reste jusqu'à dimanche quoi qu'il arrive », nous a-t-il raconté quelques heures auparavant devant une boutique de la Cinquième Avenue, alors que quelques-uns de ses amis ultras, arrivés le matin même, faisaient du shopping. Son ami Adrien, venu aussi par lui-même, n'a pu rentrer dans le stade qu'à la mi-temps : « Il ne faut pas se rendre au stade en voiture mais en transports en commun... » Pour la finale dimanche, on ne l'y reprendra pas.
L'emplacement réservé au CUP derrière un des buts est donc resté vide bien longtemps après le coup d'envoi. Environ 150 membres du fan-club de New York, renforcés par environ 250 supporters des autres fan-clubs américains du PSG, ont chanté à grand renfort de tambours. Réparties en partie haute et basse d'une tribune, les quelques centaines de fans parisiens ont pu se répondre et très vite, bien aidés par la démonstration de leur équipe en première période, ils ont pris le dessus sur les fans madrilènes. Pourtant, le Metlife Stadium était bien à 80 % en faveur des Merengues et les nombreux « Hala Madrid » ont couvert en début de match les encouragements parisiens. Mais c'était avant que la climatisation made in Paris se mette en marche et congèle les espoirs madrilènes.
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