
Droits de douane: Thierry Breton plaide pour une négociation européenne plus politique
«Il est temps de faire évoluer notre mode de négociation», il est «nécessaire et urgent» de conférer une dimension «plus politique» et moins technique à la délégation européenne, a estimé l'ex-commissaire européen au Marché intérieur dans une interview au journal Les Échos,. Cette délégation doit désormais être menée, selon lui, «par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen en personne, compte tenu des enjeux et des personnalités politiques européennes».
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Ursula Von der Leyen avait réagi samedi de façon mesurée à l'annonce par le locataire de la Maison-Blanche de droits de douane de 30% à l'encontre de l'Union européenne (UE), applicables au 1er août. Dans l'espoir d'obtenir un accord plus favorable d'ici cette date, elle a déclaré dimanche que Bruxelles n'allait pas riposter aux droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium pour l'instant. L'UE avait préparé des contre-mesures portant sur 21 milliards d'euros de marchandises américaines importées en Europe, mais ces contre-mesures sont suspendues jusqu'au 1er août.
«Nous sommes censés être beaucoup plus forts à 27» et l'UE est le «premier partenaire commercial des États-Unis avec un volume d'échanges de plus de 1500 milliards d'euros», a souligné Thierry Breton. «La Commission se doit d'obtenir un meilleur accord que les Britanniques. Le contraire ne serait pas acceptable», a jugé l'ex-commissaire européen, ajoutant que «des centaines de milliers d'emplois européens sont en jeu» dans les négociations en cours.
Jusqu'à présent, les responsables américains n'ont dévoilé que deux accords, avec le Royaume-Uni et le Vietnam, ainsi qu'une réduction provisoire des droits de douane avec la Chine. La Commission européenne a proposé lundi aux 27 pays de l'UE des représailles possibles à hauteur de 72 milliards d'euros dans le cas où les États-Unis imposeraient bel et bien des droits de douanes de 30% sur leurs importations en provenance de l'UE.
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