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Des hommes armés tuent 27 personnes dans le centre du pays

Des hommes armés tuent 27 personnes dans le centre du pays

La Presse5 days ago
La police nigériane se tient sur le bord de la route lors d'une manifestation à Lagos, au Nigéria, le 12 juin 2025.
Des hommes armés tuent 27 personnes dans le centre du pays
(Jos) Des hommes armés ont tué au moins 27 personnes et blessé plusieurs autres dans la communauté de Jebu-Rahoss, dans la circonscription de Riyom, dans l'État du Plateau, dans le centre du Nigeria, ont déclaré plusieurs sources locales à l'AFP mardi.
Muhammad Tanko Shittu
Agence France-Presse
« 27 personnes innocentes ont été abattues, certaines ont même été tuées à coups de machette, principalement des femmes. De nombreux blessés ont été transportés à l'hôpital. Nous soupçonnons les assaillants d'être des éleveurs fulani », a déclaré Haggai Gankis, secrétaire de l'organisation locale dédiée à la jeunesse, Berom Youth Moulders.
L'État de Plateau connaît depuis longtemps des violences, avec une recrudescence ces derniers temps, entre éleveurs musulmans et agriculteurs sédentaires, principalement chrétiens, pour le contrôle des terres et des ressources.
Selon M. Gankis, l'attaque a eu lieu lundi soir quand les assaillants sont entrés dans le village vers 21 h locales (16 h heure de l'Est), ont tiré des coups de feu et tué leurs victimes à coups de machette.
« Nous dormions quand nous avons entendu des coups de feu. Les assaillants ont tiré sur beaucoup de gens et ont également utilisé des machettes pour tuer de nombreuses personnes », a déclaré David Chuwang, un habitant de Jebu.
« D'autres cadavres ont été retrouvés, certains brûlés au point d'être méconnaissables, et le nombre de morts s'élève désormais à 27 », a-t-il ajouté.
« Trois de mes proches ont été tués, sans aucune raison. Aujourd'hui, 27 innocents ont été attaqués et tués », a de son côté détaillé Moses Da Chomo, un autre habitant qui s'estime « chanceux », car les assaillants ne sont pas venus dans son quartier.
Recrudescence des attaques
Les tensions sont fortes dans la région depuis plusieurs mois après une recrudescence des attaques.
Depuis des années, la région centrale du Nigeria, à cheval entre le nord à dominante musulmane et le sud à dominante chrétienne, est le théâtre de conflits aux dynamiques complexes qui vont au-delà des simples antagonismes communautaires : rivalités foncières aggravées par le changement climatique, prolifération des armes légères, et réponses limitées de l'État.
Dans le centre du pays, les terres disponibles pour l'agriculture et l'élevage se réduisent régulièrement à cause du changement climatique et de l'expansion humaine, ce qui entraîne une concurrence parfois mortelle pour un espace de plus en plus limité.
Des querelles localisées entre individus ou petits groupes peuvent rapidement dégénérer en violences de masse, ouvrant le cercle vicieux des représailles.
La semaine dernière, au moins 40 membres d'une milice d'autodéfense ont été tués par un gang armé.
Selon un rapport récent d'Amnistie internationale, 2600 personnes ont été tuées dans des attaques perpétrées au cours des deux dernières années dans l'État de Plateau.
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Une mère demande à Bromont d'agir contre un chien dangereux
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La Presse

time4 hours ago

  • La Presse

Une mère demande à Bromont d'agir contre un chien dangereux

Une mère de famille de Bromont s'inquiète pour la sécurité de ses enfants après qu'un chien d'allure pitbull a blessé gravement sa chienne. Elle demande à la Ville d'appliquer son règlement pour exclure l'animal dangereux de son territoire. « Ma fille n'a pas dormi pendant 48 heures. J'ai des enfants qui n'avaient pas peur des chiens et qui en ont maintenant peur, parce qu'ils ont réalisé comment un chien peut rapidement devenir une arme », témoigne Marjolaine Bouchard. Un soir d'août 2023, Mme Bouchard et sa fille promenaient leur chienne border collie lorsqu'un chien du voisinage « a traversé la rue ». « Il est venu ramasser mon chien, il l'a envoyé dans le fossé, ils se sont battus. […] Ç'a été une attaque très rapide, mais très violente », raconte la Bromontoise. Gravement blessée près des parties génitales, la border collie a reçu plusieurs points de suture et a dû « porter des couches pendant plusieurs semaines et des drains ». Mme Bouchard demeure inquiète, car ce chien loge près de l'arrêt d'autobus scolaire de ses enfants. Les parents les y accompagnent, « mais quand on n'est pas là […], je ne dors pas parce que je ne sais pas si les enfants vont se rendre à l'autobus ». À la suite de la morsure, la propriétaire du chien a écopé d'une amende de 100 $ pour « animal sans laisse ». Elle a également versé 2200 $ à Mme Bouchard et à son conjoint, qui lui ont envoyé une mise en demeure pour les frais liés à l'opération de leur chienne. La Ville a aussi fait évaluer le chien problématique par un vétérinaire et imposé des mesures, dont une affiche « ATTENTION – CHIEN DANGEREUX », a écrit la municipalité à Marjolaine Bouchard. Des plaintes qui s'accumulent Le « gardien » d'un animal considéré comme dangereux doit respecter plusieurs exigences, indique le règlement bromontois. L'animal doit notamment être « attaché en tout temps et gardé dans un enclos l'empêchant de s'échapper ». Hors de son terrain, il doit « porter une muselière de type 'panier' en tout temps ». PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE Chiens portant des muselières de type « panier » « À défaut de respecter les prescriptions du présent article, le gardien devra soumettre son animal à l'euthanasie sans autre avis ni délai », indique le Règlement numéro 1024-2015 sur les animaux. La propriétaire du chien dangereux a été reconnue coupable d'un premier manquement en cour municipale l'an dernier. Elle a dû payer une amende de 1000 $ (plus 365 $ de frais) pour ne pas avoir tenu son chien attaché avec une laisse de moins d'un mètre. Selon Mme Bouchard, qui a déposé la plainte, le chien était hors de son enclos sans être attaché. Depuis, la citoyenne inquiète a déposé deux autres plaintes pour mesures non respectées, photo et vidéo à l'appui. Le chien a été vu « qui gambade dans la rue » sans laisse, puis promené sans muselière, rapporte la résidante, qui veut voir le dossier se régler avant la rentrée On est à trois infractions post-déclaration de chien dangereux et le chien n'est toujours pas parti ou euthanasié. Marjolaine Bouchard, résidante de Bromont Bromont refuse de commenter l'affaire. « La Ville est au courant du dossier et a agi conformément à la réglementation en vigueur ; toutefois, la nature des interventions effectuées demeure confidentielle en vertu des dispositions applicables », a répondu une porte-parole par courriel. « Je ne suis pas intéressée à participer », a pour sa part indiqué la propriétaire du chien par courriel. Il n'a pas été possible de savoir si des constats d'infraction ont été remis après les deux dernières plaintes. Jusqu'à l'euthanasie ? 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À l'été 2024, le conseil municipal de Saint-Pie, en Montérégie, a exigé l'euthanasie d'un pitbull qui avait mordu un autre chien et suscité plusieurs plaintes. Cette Ville a aussi banni trois chiens en 2021. L'un d'eux a été euthanasié à la demande de Saint-Hyacinthe en 2023, à la suite d'agressions avec blessures. En mai 2024, Potton, en Estrie, a été condamné à verser plus de 530 000 $ à un couple dont la femme avait été gravement blessée par trois chiens de race pitbull croisé. La Cour supérieure a tenu la municipalité solidairement responsable parce qu'elle avait des raisons de savoir ces animaux dangereux et n'a pas pris les mesures nécessaires. Lisez « La victime d'une attaque de chiens à Potton obtient 460 000 $ en dédommagement »

Une proxénète fait vivre l'enfer à une jeune femme
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time4 hours ago

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