
40 coups de fouet en 4 minutes : une Australienne condamnée pour des sévices extrêmes sur un cheval
Face à l'importance des accusations formulées contre elle, l'entraîneuse de chevaux australienne Liandra Gray avait choisi de plaider coupable. Elle vient d'être condamnée, ce mercredi 6 août, pour avoir commis des actes de cruauté contre un hongre pur-sang de façon injustifiée et déraisonnable et devra s'acquitter de 2000 dollars (1720 euros) d'amende.
Le cheval nommé «The Bolt», âgé de 7 ans, est réputé difficile à entraîner et n'avait jusque-là été utilisé qu'au départ de 11 courses. Il n'a jamais été classé.
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Des sévices anormaux
Des images de vidéosurveillance de l'hippodrome de Spreyton ont été présentées en mai dernier au tribunal. Elles montrent la coach Liandra Gray qui emmène par la bride le cheval dans une cour fermée remplie de sable et qui commence à le fouetter. Comme le rapporte The Guardian, la coach équestre avait alors déclaré qu'elle n'était pas en colère et ne cherchait pas à lui infliger une punition, mais voulait simplement le longer (un exercice de dressage consistant à faire tourner un cheval autour de soi à l'aide d'une longe et d'une chambrière).
L'importance du bruit lors de l'impact du fouet, ainsi que la récurrence des coups donnés (40 coups en 4 minutes) ont conduit le juge Evan Hughes à considérer que les sévices étaient intentionnels et anormaux. La loi sur le bien-être animal en Tasmanie prévoit une peine maximale de 18.000 dollars et 12 mois de prison.
À lire aussi «Des conditions de vie alarmantes» : près de Bordeaux, le sort des chevaux recueillis par une association tourne au règlement de comptes
Une récidive pour Liandra Gray
La Royal society for the prevention of cruelty to animals (RSPCA), équivalent australien de notre SPA, avait requis une interdiction d'éduquer ou posséder des animaux à l'encontre de l'entraîneuse, mais cela n'a pas été retenu. D'autant qu'en 2023, elle avait déjà été condamnée à une amende de 4000 dollars pour mauvais traitements infligés à un cheval. À l'époque, elle avait monté un cheval malgré le fait qu'il boitait et ne lui a jamais apporté de soins.
Des circonstances ont toutefois été prises en compte, note le Guardian : «Le tribunal avait été informé plus tôt que l'infraction ne correspondait pas au caractère de Gray et qu'elle était soumise à une pression considérable à l'époque, notamment un stress financier et une séparation acrimonieuse et continue avec le père de son jeune enfant, ses parents payant ses frais juridiques.»
Depuis la révélation de l'affaire, quelques mois plus tôt en Australie, Liandra Gray a reçu de nombreux messages de personnes en colère sur les réseaux sociaux et a affirmé qu'elle regrettait beaucoup ses actions contre «The Bolt». Une prise de conscience tardive pour l'entraîneuse qui entraînait depuis 20 ans.
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Le Figaro
13 hours ago
- Le Figaro
Yeux crevés et lacérations profondes sur des chevaux en Normandie : le suspect dit avoir «obéi à des pulsions»
Dans la voiture du jeune homme, les gendarmes ont découvert un cutter ensanglanté ainsi que des cordes et des biscuits pour chevaux. Son sang a également été retrouvé sur un des lieux des faits. Il sera jugé le 26 septembre. En à peine trois mois, quinze chevaux ont été victimes de graves mutilations dans la région du Havre, en Normandie. Certains ont eu les yeux crevés, d'autres des fractures et des lacérations profondes, pouvant aller jusqu'à 8 centimètres. Cinq équidés sont morts des suites de ces blessures qui, selon l'enquête, ont été causées par la main de l'homme. Un élément déterminant à permis à la gendarmerie de remonter à un potentiel suspect, interpellé le 4 août : une trace de sang humain laissée dans l'enclos d'un animal à Saint-Martin-du-Manoir. «Le prélèvement a été analysé et un homme, enregistré au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), a été identifié», a indiqué ce jeudi la procureure de la République du Havre, Soizic Guillaume précisant qu'il était blessé à la main au moment de son arrestation. Il sera jugé le 26 septembre prochain pour «sévices graves ou actes de cruauté infligés à un animal», certains ayant entraîné la mort. Il encourt jusqu'à cinq ans de prison. Le prévenu, placé en détention provisoire, est un jeune homme d'une vingtaine d'années condamné par le passé pour des faits de violences. Il habite à proximité des lieux des faits qui se sont déroulés entre le 6 mai et le 31 juillet, à chaque fois la nuit, à Angerville-l'Orcher, Fauville-en-Caux, Saint-Martin-du-Manoir, Notre-Dame-du-Bec et Saint-Vaast-Dieppedalle. Dans sa voiture, les gendarmes des brigades de recherches ont découvert un «cutter portant des traces de sang séché, une clé à griffe et des vêtements avec des taches rougeâtres ainsi qu'un monoculaire à vision nocturne et des biscuits pour chevaux», a déroulé la procureure. Des cordes «achetées à proximité de la date des faits» ont également été retrouvées, correspondant aux traces de serrage sur les cous des animaux. De plus, l'exploitation de son téléphone a mis en évidence des recherches internet sur l'ensemble des événements relayés dans la presse. Publicité Des mutilations au «procédé similaire» Lors de sa garde à vue, le mis en cause, présenté comme un homme inséré socialement et professionnellement, a expliqué avoir «obéi à des pulsions» sans être en mesure d'apporter plus de détails. Il a reconnu sa présence sur les lieux pour deux des sept agressions retenues contre lui par l'accusation. «Il n'explique pas clairement les sévices mais il admet qu'il était présent dans l'enclos pour deux des sept faits imputés. Ce n'est pas une reconnaissance totale, il donne peu d'explications de manière générale», a précisé Soizic Guillaume soulignant qu'il n'a pas avancé de «mobile fiable pour se dédouaner sur le reste». Une expertise psychiatrique a été demandée afin d'éclairer la personnalité de cet homme «qui n'a aucun lien avec le milieu de l'équitation» et que sa petite amie décrit comme «bagarreur». Cette série d'attaques rappelle la psychose qui s'était répandue sur l'ensemble du territoire au printemps 2020 quand plusieurs chevaux avaient été mutilés. Leurs oreilles semblaient prélevées comme des trophées. Le ministre de l'Intérieur de l'époque, Gérald Darmanin, avait dénoncé des «actes ignobles» tandis que des propriétaires de chevaux effectuaient des rondes de nuit avec leur fusil afin de les protéger d'obscurs mouvements sectaires ou de fétichistes. Finalement, la majorité des cas s'est avérée être liée à des morts naturelles, des charognards étant les auteurs des mutilations. Sur les 524 cas ayant fait l'objet d'enquête, seuls 80 ont été reliés à des agissements malveillants. «Compte tenu de l'âge du mis en cause actuel, il est peu probable qu'il soit impliqué dans les affaires de 2020», a insisté le colonel Pierre Egret, du groupement de la gendarmerie de Seine-Maritime. Et la procureure d'ajouter : «La difficulté est de différencier l'accident des actes de cruautés. Donc on reste très prudent, mais sur chacun des faits retenus, nous avons des éléments qui permettent de caractériser les agissements qui à chaque fois présentent un procédé similaire.»


Le Figaro
a day ago
- Le Figaro
40 coups de fouet en 4 minutes : une Australienne condamnée pour des sévices extrêmes sur un cheval
En Tasmanie, une entraîneuse de chevaux a été reconnue coupable des blessures infligées à un pur-sang de course, grâce aux images de vidéosurveillance d'un hippodrome. Elle avait déjà été condamnée en 2023 pour des faits similaires. Face à l'importance des accusations formulées contre elle, l'entraîneuse de chevaux australienne Liandra Gray avait choisi de plaider coupable. Elle vient d'être condamnée, ce mercredi 6 août, pour avoir commis des actes de cruauté contre un hongre pur-sang de façon injustifiée et déraisonnable et devra s'acquitter de 2000 dollars (1720 euros) d'amende. Le cheval nommé «The Bolt», âgé de 7 ans, est réputé difficile à entraîner et n'avait jusque-là été utilisé qu'au départ de 11 courses. Il n'a jamais été classé. Publicité Des sévices anormaux Des images de vidéosurveillance de l'hippodrome de Spreyton ont été présentées en mai dernier au tribunal. Elles montrent la coach Liandra Gray qui emmène par la bride le cheval dans une cour fermée remplie de sable et qui commence à le fouetter. Comme le rapporte The Guardian, la coach équestre avait alors déclaré qu'elle n'était pas en colère et ne cherchait pas à lui infliger une punition, mais voulait simplement le longer (un exercice de dressage consistant à faire tourner un cheval autour de soi à l'aide d'une longe et d'une chambrière). L'importance du bruit lors de l'impact du fouet, ainsi que la récurrence des coups donnés (40 coups en 4 minutes) ont conduit le juge Evan Hughes à considérer que les sévices étaient intentionnels et anormaux. La loi sur le bien-être animal en Tasmanie prévoit une peine maximale de 18.000 dollars et 12 mois de prison. À lire aussi «Des conditions de vie alarmantes» : près de Bordeaux, le sort des chevaux recueillis par une association tourne au règlement de comptes Une récidive pour Liandra Gray La Royal society for the prevention of cruelty to animals (RSPCA), équivalent australien de notre SPA, avait requis une interdiction d'éduquer ou posséder des animaux à l'encontre de l'entraîneuse, mais cela n'a pas été retenu. D'autant qu'en 2023, elle avait déjà été condamnée à une amende de 4000 dollars pour mauvais traitements infligés à un cheval. À l'époque, elle avait monté un cheval malgré le fait qu'il boitait et ne lui a jamais apporté de soins. Des circonstances ont toutefois été prises en compte, note le Guardian : «Le tribunal avait été informé plus tôt que l'infraction ne correspondait pas au caractère de Gray et qu'elle était soumise à une pression considérable à l'époque, notamment un stress financier et une séparation acrimonieuse et continue avec le père de son jeune enfant, ses parents payant ses frais juridiques.» Depuis la révélation de l'affaire, quelques mois plus tôt en Australie, Liandra Gray a reçu de nombreux messages de personnes en colère sur les réseaux sociaux et a affirmé qu'elle regrettait beaucoup ses actions contre «The Bolt». Une prise de conscience tardive pour l'entraîneuse qui entraînait depuis 20 ans.


Le Parisien
2 days ago
- Le Parisien
Chevaux mutilés près du Havre : une personne placée en garde à vue
Une personne a été interpellée et placée en garde à vue dans le cadre d'une enquête portant sur plusieurs cas de sévices sur des chevaux en Normandie, a annoncé mercredi la procureure du Havre (Seine-Maritime), Soizic Guillaume. Une conférence de presse est prévue ce jeudi à 11h30 au palais de justice du Havre. Vendredi dernier, le parquet avait confirmé l'ouverture d'une enquête pour des « sévices graves et actes de cruauté ayant entraîné la mort sur des chevaux ». Des faits similaires avaient également été signalés dans la région d'Yvetot (Seine-Maritime). Un cheval tué, quatre autres blessés Selon la procureure de la République, les derniers actes recensés remontent à la nuit du 31 juillet au 1er août 2025, sur la commune de Saint-Martin-du-Manoir. « Cinq chevaux ont été agressés selon un procédé qui paraît similaire. L'un des chevaux est décédé, les quatre autres sont blessés dont un a perdu un œil », a-t-elle précisé. La série d'agressions rappelle la vague de signalements survenue en 2020, où des centaines de chevaux mutilés avaient été recensés en France, créant une vive inquiétude chez les propriétaires. Une cellule d'enquêteurs dédiée avait alors été mobilisée, sous la coordination de la gendarmerie nationale et la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Des situations comparables dans le passé Ces enquêtes avaient révélé que dans trois quarts des cas, les mutilations étaient d'origine naturelle. Seuls 16 % des dossiers relevaient d'une intervention humaine. À l'époque, ces chiffres avaient mis en doute l'existence d'un phénomène criminel organisé.