logo
Attention à la noyade! La piscine de Prilly rappelle les parents à l'ordre

Attention à la noyade! La piscine de Prilly rappelle les parents à l'ordre

24 Heures4 days ago
Les gardes-bains ont repêché douze enfants dans le bassin depuis le début de la saison. Ils insistent sur les règles de sécurité. Publié aujourd'hui à 07h29
Prilly, le 15 juillet 2025. Depuis le début de la saison, douze enfants de moins de 8 ans ont été sauvés de la noyade par des surveillants, alors que les parents n'étaient pas à côté de leur progéniture.
Florian Cella / Tamedia
En bref:
En ces jours de grosse chaleur, la piscine de la Fleur-de-Lys, à Prilly, est très fréquentée. Dans le petit bassin, les bambins s'arrosent, jouent au ballon, ou s'amusent à mettre la tête sous l'eau. Mais l'insouciance n'est pas sans danger. Depuis le début de la saison, les gardes-bains ont dû plonger douze fois pour sortir un enfant en difficulté dans l'eau.
Dans la majorité des cas, il s'agissait d'enfants de moins de 8 ans qui prenaient le toboggan et qui buvaient sévèrement la tasse à l'arrivée, là où la profondeur est à 1,35 mètre. Aucun adulte accompagnant n'était alors à proximité. «Nous constatons que certains parents ne sont pas assez vigilants, regrette Maxence Basset, adjoint du gérant de la piscine de la Fleur-de-Lys. Soit parce qu'ils sont distraits par leur smartphone, soit parce qu'ils ne comprennent pas qu'il faut être aux côtés de leur enfant. Nous tentons de faire passer un message: la piscine n'est pas une garderie et les petits ne devraient pas s'y débrouiller seuls.»
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.
Pour enfoncer le clou, l'équipe a décidé de rappeler les règles de sécurité sur Facebook, dans un post partagé près de 250 fois – un véritable carton. «C'est plus facile de laisser ses enfants sous la garde des maîtres nageurs et de rester sur son linge avec son portable…», commente Fabienne. Sur le réseau social, les critiques sont unanimes contre les parents dits «inconscients».
Depuis le début de la saison, les maîtres nageurs de la piscine de Prilly ont plongé plusieurs fois dans l'eau pour récupérer des enfants qui avaient des difficultés à l'arrivée de ce toboggan.
Florian Cella / Tamedia
La situation à Prilly ne semble pas se produire dans les mêmes proportions dans les autres piscines du canton. Christian Barascud, président de l'Association des piscines romandes et tessinoises, n'a pas eu écho d'une augmentation de ce phénomène. « Le fait que les parents soient sur leur téléphone n'est pas nouveau , estime-t-il. Mais avec la canicule, c'est sûr que davantage de familles fréquentent les piscines et que la prévention et la surveillance doivent être adaptées.»
L'association proposera dès le mois de septembre un brevet suisse de garde-bain , qui apprendra aux professionnels à gérer des «incivilités» ou à soigner des blessures minimes. Des enfants seuls à la piscine
Christian Lehni, président de l'Association romande des maîtres de bains, est aussi responsable de la piscine de Pully. Là-bas, le personnel n'a pas encore eu de frayeur cet été. «Il y a des différences culturelles, explique-t-il. Dans les quartiers plus populaires de Lausanne, certains parents n'ont pas de vacances, ni de moyen de garde pour leur fratrie, donc ce n'est pas rare qu'ils laissent les enfants à la piscine, avec les adolescents qui s'occupent de leur petit frère ou leur petite sœur.»
Dans les piscines du canton, le règlement stipule généralement qu'un enfant de moins de 8 ans doit être accompagné d'une personne responsable. «À mon sens il faudrait préciser que cela doit être un adulte», ajoute-t-il.
Porter des manchons ne suffit pas à éviter la noyade, avertissent les surveillants de baignade dans les piscines vaudoises. Les parents doivent tenir leurs enfants à l'œil.
Florian Cella / Tamedia
Au bord des bassins, les gardes-bains multiplient les messages de prévention et demandent aux parents de lâcher leur téléphone portable. «Les parents trouvent parfois que nous sommes trop durs, précise Thibault Lefèvre, responsable des piscines lausannoises. Soyons clairs: un enfant qui se noie, cela se fait très vite et sans bruit. Même si nos piscines sont des lieux de loisir, il faut que le cadre soit clair pour éviter les drames.» Les manchons n'évitent pas la noyade
Les manchons, frites et autres bouées ne sont-elles pas efficaces pour éviter de boire la tasse? «La meilleure sécurité, c'est de garder ses enfants à vue, insiste-t-il. Les manchons ne sont pas des accessoires de sécurité, c'est d'ailleurs clairement inscrit dessus.»
À partir de 8 ans, pour être sûr que son enfant est à l'aise dans l'eau et sait nager, on peut lui faire passer le Contrôle de sécurité aquatique (CSA), comme le recommande le Bureau de prévention des accidents . Chaque année en Suisse, quelque 26 personnes meurent de noyade. Finies les pataugeoires, faute de surveillants
Les nouvelles normes nationales sur la baignade ( Société suisse des ingénieurs et des architectes IA 385/9 et Bureau de prévention des accidents, 2.019.02 ) stipulent que, dans le cas de plans d'eau, fontaines et pataugeoires, la présence d'un garde-bain est désormais requise. Et ce, afin d'éviter les accidents.
La piscine de Pully, qui fêtera bientôt ses 50 ans avec des travaux de rénovation, devra donc fermer sa pataugeoire. «Nous ne pouvons pas nous permettre d'engager un surveillant de plus, se désole Christian Lehni. Il n'y a pas plus de décès dans les pataugeoires qu'ailleurs, mais nous n'avons pas le choix. À la place nous mettrons des jeux d'eau.»
À Pully, la pataugeoire du parc Guillemin a été fermée en mai dernier pour les mêmes raisons, ce qui a beaucoup fait débat sur les réseaux sociaux et sur notre site .
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.
Plus d'articles sur la sécurité de la baignade Newsletter
«La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail.
Autres newsletters Marie Maurisse est journaliste société à la rubrique Vaudoise. Active depuis près de 15 ans dans le domaine et spécialisée dans l'enquête, elle a cofondé le média spécialisé Gotham City, réalisé plusieurs documentaires et écrit deux livres. Plus d'infos @mariemaurisse
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Le village de Léchelles se déchire autour de l'affaire Vipret
Le village de Léchelles se déchire autour de l'affaire Vipret

24 Heures

time2 hours ago

  • 24 Heures

Le village de Léchelles se déchire autour de l'affaire Vipret

La controverse heurte les sensibilités dans le fief du guérisseur fribourgeois. Beaucoup défendent bec et ongles leur légende locale. D'autres se mettent à douter. Voire à l'éviter. Publié aujourd'hui à 08h30 Malgré le calme apparent, le village de Léchelles se déchire autour de sa figure locale. L'enquête de la RTS est sur toutes les lèvres. Chantal Dervey/Tamedia En bref: Léchelles, dans l'arrière-pays de la Broye fribourgeoise. Son petit clocher, son terrain de football laissé en friche, ses balançoires vides depuis que les familles sont parties en vacances. Et surtout, sa légende locale, Denis Vipret. Ce mercredi 16 juillet, les rues sont figées dans la torpeur estivale. Le seul bruit provient de quelques pelleteuses, qui s'acharnent à offrir de nouveaux immeubles à ce village de 800 habitants. Ambiance un peu lourde. Dans l'artère principale, un panneau indique le chemin vers la grande ferme familiale où Denis Vipret prodigue ses soins depuis plus de quarante ans. Certains regards se noircissent lorsque nous nous mettons à poser des questions sur sa probité. Les médias seraient des oiseaux de mauvais augure, attirés par l'odeur du scandale. «Où étiez-vous lorsque Vipret faisait les plus belles années du FC Léchelles?» fait remarquer un passant. Au milieu du village, un panneau indique la direction de la ferme du guérisseur Denis Vipret. Chantal Dervey Deux instructions en cours Ici, tout le monde se connaît. Ou presque. Une bonne raison pour ne pas trop potiner avec les journalistes venus remuer les accusations qui touchent «leur» guérisseur depuis l'enquête de la RTS, sortie dix jours plus tôt. Celle-ci n'est plus en ligne. Les avocats de Denis Vipret ont obligé le service public à dépublier les deux volets de l'enquête, à coups de mesures superprovisionnelles, en attendant le verdict de la justice. Dans les troquets du village, certains y voient la preuve que «tout ceci ne tenait pas debout». À ce jour, deux instructions pénales concernant Denis Vipret sont en cours. L'une à Berne, l'autre à Fribourg. La présomption d'innocence demeure dans les deux cas. Pour mémoire, le magnétiseur avait déjà été condamné en 2024 pour attouchements. Il clame son innocence dans un communiqué adressé cette semaine aux médias, même s'il refuse pour l'heure de leur parler directement. Depuis les révélations de la RTS, il a reçu plusieurs menaces de mort sur son portable privé, ce qui l'a poussé à réagir par voie de justice. En marge du village, la ferme familiale où le guérisseur Denis Vipret prodigue ses soins depuis des dizaines d'années. Chantal Dervey Fossé générationnel Réactions contrastées dans le village. Si de nombreuses personnes âgées se scandalisent que la presse ose s'immiscer dans la «vie privée» de Denis Vipret «dans le seul but de détruire sa réputation», beaucoup de jeunes Léchellois applaudissent le «travail de prévention» des médias. Un petit groupe d'ados se confie: «Ici, beaucoup de gens se méfient de lui. Certains se sont mis à l'éviter. Ma cousine de 17 ans a reçu des messages ambigus de sa part sur Facebook, alors qu'il a plus du triple de son âge.» Sa camarade approuve. «C'est l'un des meilleurs dans son domaine. Il m'a soignée quand j'étais plus jeune. Mais aujourd'hui, en tant que jeune fille, je n'oserais plus aller chez lui sans être accompagnée.» Plus loin, un garçon d'une dizaine d'années n'a pas la pudeur de ses aînés. «Si Vipret veut toucher des nénés, qu'il se trouve une femme», s'exclame-t-il avant de s'échapper à toute allure sur sa planche à roulettes. Reste que beaucoup doutent de la crédibilité des témoignages l'accusant d'attouchements. Que vaut la parole d'une vingtaine de femmes, alors que Denis Vipret a soigné des milliers de personnes au cours de sa carrière? «Partout où il est allé, il a fait le bien. Comme par hasard, ces témoignages sont déballés juste après la sortie de son livre », maugrée un trio en sirotant son café. Les prétendues victimes seraient motivées par «la jalousie de son succès» ou «l'appât» de juteuses indemnités. «Il ne faut pas fermer les yeux» D'accord, Denis Vipret est une «grande gueule» qui adore «être au centre de l'attention», estiment trois autres riverains. Peut-être bien qu'il a exagéré certains récits, comme le fait d'avoir soigné les joueurs du Real Madrid pendant trois ans. Mais «ça fait partie du personnage». Il ne mérite pas d'être «traîné dans la boue» pour autant. Trop facile de parler de mains baladeuses dans un métier aussi tactile, nous dit-on. «Il a peut-être serré quelques femmes d'un peu trop près, et cela a été mal interprété, voilà tout», raisonne un couple sur le point de s'attabler sur une terrasse pour le repas de midi. Denis Vipret serait «l'énième célébrité» emportée par la vague #MeToo, ce qui agace. «Moi, si j'ai un problème avec quelqu'un, on règle ça entre quatre yeux. Ou bien je vais voir la police, juge un autre client. Je n'attends pas des dizaines d'années avant de régler anonymement mes comptes dans la presse.» La gare du village de Léchelles, dans la Broye fribourgeoise. Chantal Dervey/Tamedia Pour une trentenaire croisée à la gare de Léchelles, ce genre de raisonnements participerait justement à la culture du viol: «La parole des victimes doit être écoutée. Dans le coin, beaucoup ont du mal à désacraliser la figure de Denis Vipret… Mais il ne faut pas fermer les yeux sur ses agissements au seul prétexte qu'il a guéri de nombreuses personnes.» Denis Vipret aurait profité de son statut d'homme providentiel pour agir en toute impunité pendant des décennies. Et quand une minorité essaie de faire éclater une vérité dérangeante, sa version est «immédiatement décrédibilisée», dénonce la jeune femme. Un «schéma typique» de la violence patriarcale. «Je n'y crois pas une seule seconde» À l'Auberge Communale, où Denis Vipret a ses habitudes, le sentiment d'injustice est particulièrement fort. Son patron, Olivier Quirici, est un ami de longue date du célèbre guérisseur. Lui aussi dénonce une cabale médiatique: «Je ne crois pas une seule seconde à ces accusations! Jamais je n'ai connu quelqu'un d'aussi généreux. Il amène d'immenses sacs de viennoiseries le matin, paie les repas de toute la clientèle le soir, inonde mon fils de cadeaux. C'est un homme d'une grande bonté.» S'il est «profondément convaincu» de l'innocence de Denis Vipret, ce n'est pas par loyauté pour son ami, mais car «ça se voit dans son regard». Le tenancier embraie sur les dons prodigieux du magnétiseur: «Une fois, je l'ai appelé pour une brûlure. Sans aucune précision de ma part, il a immédiatement deviné qu'il s'agissait de mon pouce gauche alors que ça aurait très bien pu être un autre doigt à la main droite.» Une autre dame prend la défense de Denis Vipret depuis la terrasse de son jardin: «Il a guéri mon fils qui avait de graves problèmes intestinaux. Je lui en serai à jamais reconnaissante. Je n'ai jamais constaté le moindre comportement abusif de sa part. Il ne faut pas le juger sur des rumeurs.» À l'autre bout du village, une femme arrose ses plantes: «J'ai vu l'enquête de la RTS. Les témoignages sont concordants et cohérents. Ces victimes n'ont aucune raison de mentir. Vipret devrait s'excuser auprès d'elles.» Cela dit, elle déplore l'emballement autour de la fortune et la personnalité du guérisseur. «Ce sont des questions complètement secondaires. Tant mieux pour lui s'il a réussi son business. Malheureusement, certains profitent du scandale pour discréditer tout le milieu des médecines parallèles.» Histoire de gros sous au FC Léchelles Dans les années 2000, le guérisseur était le président – mécène – du FC Léchelles. Pendant des années, il a dépensé sans compter – nos confrères de «La Liberté» évoquent une saison ayant coûté jusqu'à 300'000 francs – pour amener le petit club broyard au sommet du football fribourgeois (2e ligue), pillant les clubs adverses de leurs meilleurs éléments. Le FC Léchelles a été arrosé pendant des années par Denis Vipret. Le club n'a pas survécu au retrait de son mécène en 2013. Il fera faillite dix ans plus tard. Chantal Dervey/Tamedia La folle trajectoire du FC Léchelles s'attire d'abord les foudres de la concurrence, puis la curiosité du fisc. Une bisbille avec son associé de l'époque met brutalement fin au rêve en 2013. Le robinet se ferme. Après le retrait brutal de son mécène, le club vivote tant bien que mal pendant dix ans avant d'être définitivement dissous fin 2023 . Aujourd'hui, seuls quelques panneaux publicitaires survivent à l'ère Vipret. Les buts sont toujours en place aux extrémités du terrain. Mais les mailles des filets se détendent. Et la pelouse cabossée ne sert plus qu'aux enfants du village. Quant à la buvette, elle a été transformée en salle de fêtes. Nos derniers articles sur l'affaire Denis Vipret Newsletter «La semaine fribourgeoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Fribourg, chaque vendredi. Autres newsletters Thibault Nieuwe Weme a rejoint la rubrique vaudoise en octobre 2022. Après un Bachelor en science politique, il a obtenu son Master à l'Académie du journalisme et des médias (AJM) de l'Université de Neuchâtel. Il est également passé par la rédaction du Temps. Depuis juin 2025, il couvre l'actualité fribourgeoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

L'armée parie à nouveau sur les bunkers pour protéger le pays
L'armée parie à nouveau sur les bunkers pour protéger le pays

24 Heures

time15 hours ago

  • 24 Heures

L'armée parie à nouveau sur les bunkers pour protéger le pays

L'Office fédéral de l'armement a lancé un appel d'offres pour déterminer comment utiliser au mieux les ouvrages désaffectés. Réactions. Publié aujourd'hui à 19h19 Les bunkers (ici près du village de Wassen, dans le canton d'Uri) ont été abandonnés par la Confédération en 2018 et certains ont même été vendus à des particuliers. KEYSTONE En bref: L'armée veut remettre au goût du jour certains bunkers abandonnés . Et plus particulièrement ceux qui étaient équipés de mortiers lors de la guerre froide. L'Office fédéral de l'armement (ArmaSuisse) vient de lancer un appel d'offres public pour une étude allant dans ce sens, révèlent ce samedi la «Neue Zürcher Zeitung» et «Blick». Le projet n'en est qu'à ses débuts. Selon l'appel d'offres diffusé sur la plateforme d'acquisition de la Confédération, Simap, «il convient d'évaluer et de trouver une solution adaptée à la milice, capable d'avoir un effet à longue portée contre des cibles blindées et non blindées au sol et/ou contre des cibles volantes à basse altitude». Un nœud de défense Pour ce faire, les militaires souhaitent déterminer la meilleure manière de transformer les bunkers désaffectés en «nœuds de défense difficiles à attaquer», les dotant au passage d'une électronique de pointe. Certains à droite s'en réjouissent. Le conseiller national UDC valaisan Jean-Luc Addor, membre de la Commission de la politique de sécurité du Conseil national, estime judicieux de «procéder à une appréciation pour déterminer quels ouvrages peuvent avoir un sens dans le dispositif actuel de l'armée, car on s'aperçoit aujourd'hui qu'il y a des lacunes dans le maillage de la défense». À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. À l'inverse, cette proposition de relancer les bunkers inquiète Pierre-Alain Fridez. Le parlementaire socialiste jurassien estime que ces investissements détourneraient les politiques des vraies priorités. «On apprend que les batteries américaines de défenses antimissiles Patriot ne seront pas disponibles en temps voulu , alors que le risque d'attaques de missiles existe, rappelle-t-il. Et nous avons besoin de davantage de policiers et de gardes-frontières pour faire face aux menaces terroristes qui sont bien réelles, mais pas de moderniser nos bunkers abandonnés.» Trop vite abandonnés Jean-Luc Addor est plus nuancé. «Pour des problèmes de coûts, j'estime que l'on a mis hors service un peu hâtivement des installations dont certaines auraient pu continuer à servir», explique-t-il. Vestiges de la guerre froide, 112 bunkers de combat ont été bâtis entre 1960 et 2003. En cas d'invasion, ils devaient servir à protéger les frontières nationales ou les axes de circulation importants en les bombardant. La guerre en Ukraine pourrait leur donner une seconde jeunesse. Le conseiller national UDC Jean-Luc Addor estime que la Confédération, pour des raisons de coûts, a mis un peu hâtivement hors service ses bunkers, alors que certains auraient pu continuer à servir. MADELEINE SCHODER Pierre-Alain Fridez est clairement dubitatif. «La réalité est qu'il est tout à fait improbable d'imaginer une attaque russe sur la Suisse, gronde-t-il. Dès lors, ces bunkers sont totalement inutiles.» D'après lui, la dissuasion nucléaire continue de jouer aujourd'hui pour se prémunir contre une attaque de Moscou et il est très difficile d'imaginer la lointaine Russie envahir l'Europe de l'Ouest. «Il faudrait 6 millions de militaires russes pour cela et qu'elle batte l'OTAN avant d'arriver en Suisse», estime-t-il. En 2018, le parlement avait abandonné les bunkers. Ueli Maurer, alors ministre de la Défense, avait parlé de la «fin du concept de réduit national». Depuis, certaines de ces forteresses ont été vendues à des civils. Mais l'invasion russe contre son voisin ukrainien a mis un terme à ces transactions. L'armée suisse cherche aujourd'hui à déterminer s'il est judicieux et rentable de remettre en service certaines de ces fortifications pour se protéger. Et affirme que des PME innovantes et les start-up pourraient y trouver leur compte en décrochant ce marché. «Le but est de renforcer la coopération entre l'industrie et l'armée», relève ainsi un porte-parole de l'armée. Le débat ne fait que commencer. Plus sur le thème de l'armée Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Nicolas Pinguely est journaliste à la rubrique économique depuis 2018. Spécialiste en finance, il a travaillé par le passé pour le magazine Bilan, à l'Agefi et au Temps. Il a aussi occupé différents postes dans des banques et sociétés financières, notamment dans la microfinance. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Chardonne vise un record mondial pour entrer dans le Guinness Book
Chardonne vise un record mondial pour entrer dans le Guinness Book

24 Heures

time17 hours ago

  • 24 Heures

Chardonne vise un record mondial pour entrer dans le Guinness Book

Accueil | Gastronomie | Les vins | Une Fête des vendanges est organisée en septembre par l'association Les Amoureux de Chardonne. Le chasselas pourrait entrer dans le Guinness Book. Publié aujourd'hui à 17h49 L'affiche de la Fête des vendanges de Chardonne 2025 rassemble épicuriens, musicien et fêtards. Le but de ce nouvel événement est avant tout de rassembler les différents participants autour du patrimoine viticole. IMAPRO En bref: On s'en rappelle encore: en avril dernier, près de 5000 participants s'étaient rendus à Martigny pour engloutir plus de 2000 kilos de fromage, de quoi rapatrier en Suisse le record du monde de la plus grande raclette. Cette fois-ci, c'est du côté de la bouteille que quelque chose se prépare, à Chardonne . Les 12 et 13 septembre prochains, une nouvelle Fête des vendanges se prépare dans le village de la Riviera. Et les organisateurs ne font pas les choses à moitié. Ils tenteront à cette occasion de réunir assez de participants pour déboucher le plus grand nombre de bouteilles de vin simultanément. 3000 bouchons espérés «Et uniquement du chasselas des vignerons de Chardonne», précise Kamel Bourébi, l'organisateur de la manifestation. «On espère que 3000 bouchons vont voler dans les airs!» À noter que l'activité est payante, comptez 35 francs pour une bouteille de 37,5 cl, un tire-bouchon, un verre souvenir ainsi que la possibilité de commander un certificat Guinness World Records. Le président de l'association Les Amoureux de Chardonne compte surtout sur cet événement pour marquer les esprits. «Outre la chasse de ce record détenu par Poschiavo, aux Grisons, avec près de 1000 bouteilles débouchées, Chardonne sera aussi la seconde commune de la région à organiser une Fête des vendanges, après Lutry ». Le terroir célébré Avec cette fête, les organisateurs souhaitent avant tout mettre en lumière le riche patrimoine vinicole de leur coin de pays, célébrer les traditions ancestrales et honorer le travail passionné des vignerons locaux. À la tête du comité, Kamel Bourébi n'en est pas à son premier essai. L'entrepreneur organise déjà «Le chemin des capites » depuis trois ans, une balade gourmande qui relie chaque été Chardonne à Corseaux. Cette fois-ci, il mise encore sur l'alliage gastronomie et festivités. «Notre village sera le temps de deux jours un lieu de rencontre où amateurs de vin, et familles se retrouveront pour vivre un moment inoubliable.» Tavolata de 130 mètres Et pour ce faire, le programme se veut complet: tavolata de 130 mètres pour 500 convives, pressée de raisins, marché artisanal, master class sur les vieux millésimes, bœuf à la broche, concerts et animations pour les enfants. Manque toutefois à l'appel un grand cortège, Les Amoureux de Chardonne «préférant se concentrer pour l'instant sur ces nombreuses autres activités à mettre en place». Ces derniers attendent 4000 personnes et comptent réunir une centaine de bénévoles pour la bonne tenue de cet événement. «Grâce à eux, la fête sera d'autant plus belle et permettra aussi de resserrer les liens avec les habitants», conclut Kamel Bourébi. Entre chasselas et fromage Newsletter «Gastronomie & Terroirs» «24 heures» suit depuis toujours l'actualité gastronomique et culinaire. Recevez, chaque vendredi, une sélection d'articles sur la restauration, la cuisine, les produits du terroir et le vin. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store