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«Dis-moi comment je peux être utile» : Marion Maréchal face au risque du grand effacement

«Dis-moi comment je peux être utile» : Marion Maréchal face au risque du grand effacement

Le Figaro13-07-2025
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GRAND RÉCIT - Un an après avoir quitté avec fracas Éric Zemmour, pour mieux rejoindre Marine Le Pen, l'ancienne égérie du Front national est en conflit larvé avec son ex-parti, et notamment Jordan Bardella. Jusqu'à la rupture ?
Ils se sont vus en tête-à-tête. Un dernier rendez-vous avant une rupture définitive ? Une dernière chance pour sauver les apparences ? Marion Maréchal, 35 ans, et Jordan Bardella, 29 ans, ont donc parlé, jeudi, seul à seul, à la buvette du Parlement européen à Strasbourg. Que se sont-ils dit ? Lui, l'héritier politique de Marine Le Pen, le «plan B» officiel si jamais la championne nationaliste ne pouvait pas se présenter à la prochaine présidentielle; elle, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen, «enfant chérie» du Front national ?
Ce rendez-vous est en tout cas le dernier acte d'un long conflit de basse intensité entre le président du tout-puissant Rassemblement national (RN) et la nièce de Marine Le Pen, patronne d'une petite boutique baptisée Identité-Libertés (IDL). Une guerre larvée entre les deux figures nationalistes, alimentée d'incompréhension, de petites humiliations et de grandes méfiances. C'est aussi l'histoire du retour raté - ou empêché - de Marion Maréchal…
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«Le phare terrestre du Pays de Retz» : près de Nantes, l'incroyable projet du propriétaire du château de Briord
«Le phare terrestre du Pays de Retz» : près de Nantes, l'incroyable projet du propriétaire du château de Briord

Le Figaro

timean hour ago

  • Le Figaro

«Le phare terrestre du Pays de Retz» : près de Nantes, l'incroyable projet du propriétaire du château de Briord

REPORTAGE - L'homme d'affaires devenu châtelain en 2022 met sa fortune au service de sa passion. Il est en train de rénover un joyau du XVIIIe siècle, longtemps resté confidentiel. Et souhaite partager ce trésor le plus largement possible. Une immense porte en fer forgé trône au bout d'une longue allée. «Elle a été faite à la main par un forgeron de la région», confie avec fierté Eric Peters, propriétaire du château de Briord, situé à Port-Saint-Père, à 25 km au sud-ouest de Nantes. «C'est un ouvrage d'art qui a nécessité plus de 1500 heures de travail», ajoute l'homme d'affaires, vêtu d'un tee-shirt floqué du nom de son domaine qu'il sillonne à bord de sa voiturette de golf. Quelques dizaines de mètres plus loin, la chapelle, encore totalement dissimulée par la végétation il y a trois ans, est en pleine restauration. D'ici 2026, elle devrait retrouver son allure d'origine. À droite, l'aumônerie, jadis réservée à l'accueil des prêtres, sera également rénovée avec des techniques anciennes et transformée en musée. Selon le maître des lieux, «l'idée est de faire des travaux qui préservent, mais de laisser des cicatrices du temps». Publicité Dans la même veine, le colombier a été remis en état par des artisans ayant taillé à la main 2300 ardoises. Il accueille désormais des couples de pigeons. Leurs fientes, mélangées au fumier de cheval, servent à fertiliser le potager bio situé de l'autre côté du domaine. «C'est une méthode qu'on utilisait au XIXe siècle», raconte l'intarissable Eric Peters. Passionné d'histoire L'ancien financier, également président et fondateur de l'entreprise de traçabilité Solutys, est un passionné d'histoire, en particulier des événements qui entourent la contre-révolution. Pendant longtemps, il s'est mis en quête de trouver une demeure associée à ses siècles favoris du XVIIIe et XIXe, dans l'ouest de la France : «en dix ans, j'ai visité une trentaine de lieux». C'est finalement le 16 juillet 2021, au détour d'un voyage en Bretagne, qu'il est venu visiter le domaine de Briord. Sur le papier, cela ne semblait pas correspondre à ses attentes. Mais la réalité fut tout autre. «Je voulais 5 hectares, il y en avait 50. Je voulais une chapelle, il y avait une aumônerie. Je me suis dit que ça correspondait dix fois à mon cahier des charges», se souvient l'entrepreneur qui a débarqué en terre inconnue. En février 2022, le Parisien de naissance en devient officiellement propriétaire. Un tatouage réalisé peu après témoigne de son attachement à ce lieu. Ce n'est pas possible qu'un endroit si extraordinaire soit tombé dans l'oubli Eric Peters, propriétaire du château de Briord depuis 2022 «Ici, le temps est suspendu», souligne Eric Peters, qui s'y rend environ tous les quinze jours. Cet espace patrimonial important de Loire-Atlantique a été mis à l'ombre du grand public au cours des dernières décennies. À l'inverse, le néo-châtelain veut faire de cet endroit «le phare terrestre du Pays de Retz». «Ce n'est pas possible qu'un endroit si extraordinaire soit tombé dans l'oubli!», commente-t-il à propos de ces terres, mentionnées dès le XIIIe siècle, qui furent d'abord la propriété du seigneur Séris de Rezay. Le domaine prendra de l'ampleur au fil des siècles, jusqu'à devenir une seigneurie de haute justice. En 1770, Joseph Charette de Briord, parent du célèbre général vendéen Charette de la Contrie, remplace l'ancien manoir par un château de style néoclassique : le château actuel est né. Art de vivre Eric Peters entend préserver cet art de vivre à la française des XVIIIe et XIXe siècles. Pour ce faire, tout est restauré comme à l'époque. Dans les pièces du château, des objets qu'il a pu chiner dans des ventes rappellent le passé, à l'instar d'une rarissime harpe. Chaque premier dimanche du mois, une visite gratuite est proposée, assurée par des bénévoles. Pour le maître des lieux, le partage est essentiel. «Il y a un temps pour tout. Gagner de l'argent, je l'ai fait. Mais ensuite à quoi ça sert ? Ma chance est de pouvoir donner du sens à l'argent que j'ai gagné. C'est une question de philosophie», explique le sexagénaire, qui troque son costume contre une casquette rouge lorsqu'il vient dans son domaine. Publicité Aujourd'hui, le château vit grâce à une centaine de bénévoles - les « volontaires de Charette » - et cinq salariés permanents. Pour l'instant, il n'est pas question de rentabilité. Eric Peters ne souhaite pas en faire un business. Ce lieu ne sera jamais payant, aime à répéter le chef d'entreprise. «Je ne veux pas que les gens restent à la porte car ils n'en ont pas les moyens», insiste celui qui est né dans une famille «pas bien riche». Ce dernier estime qu'il en est arrivé là avec de la chance, une bonne étoile et le destin. Auxquels il faudrait ajouter une réelle capacité de travail et de la persévérance. «J'ai fait ça avec la foi du croisé. Si on a la foi, tout est possible», assure l'hyperactif qui dort cinq heures par nuit et a passé son bac à 14 ans. S'il a les moyens de faire autant de travaux, Eric Peters réfléchit tout de même à l'après, afin que son œuvre perdure. Des revenus annexes - gîtes, miel, restaurant (lire ci-dessous) - pourraient un jour permettre de pérenniser le projet. Peut-être jusqu'à l'équilibre.

Faut-il vraiment dire bonjour à tout le monde en randonnée ?
Faut-il vraiment dire bonjour à tout le monde en randonnée ?

Le HuffPost France

timean hour ago

  • Le HuffPost France

Faut-il vraiment dire bonjour à tout le monde en randonnée ?

ÉTIQUETTE - C'est un petit plaisir des vacances pour les uns, et une véritable tannée pour les autres. Sur les sentiers de randonnée, en forêt ou en montagne, le « Bonjour ! » est de mise chaque fois qu'on croise un autre marcheur - au point que sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui en rient. « Il n'y a qu'en montagne que les gens sont polis » raconte ainsi un utilisateur de TikTok, sous une vidéo likée près de 500 000 fois. « Mes parents me disent d'arrêter de dire 'bonjour' tellement je m'essouffle », rapporte une autre. L'habitude n'est pas seulement française : quel que soit le sommet, les randonneurs de tous les pays semblent se saluer. Et ceux qui refusent sont vite catalogués comme malpolis, voire aigris. Pourquoi les règles de bienséances changent-elles aussi drastiquement entre la ville et la pleine nature ? Bien qu'elle soit purement tacite, la norme qui semble faire consensus est la suivante : en milieu urbain, il serait trop fatigant de saluer chaque inconnu qu'on croise dans le métro, mais sur les sentiers plus isolés, il est nécessaire de souligner la petite complicité que partagent les amoureux de la nature. Courtoisie et sécurité C'est du moins ce qui ressort d' une discussion sur le forum Reddit, lors de laquelle un Américain interrogeait des Européens il y a trois ans. « Sur les chemins dans la nature, les gens se disent TOUJOURS bonjour. Je pense que c'est entre autres parce que si vous tombez sur une autre personne au milieu de nulle part, ce serait encore plus étrange de ne pas reconnaître sa présence [...]. Dans votre pays, est-ce que c'est commun en randonnée ? » « En ville, tu serais considéré comme un psychopathe si tu disais 'bonjour' à des inconnus. Mais en randonnée, toutes ces règles passent par la fenêtre, et saluer ou faire un signe de tête à tous les gens que tu croises est la norme », répond un Norvégien, rapidement rejoint par des internautes Allemands, Suisses, Croates ou Finnois. Pour le site d'outdoor Ma Petite Rando, refuser cette coutume est même le signe que vous êtes un mauvais randonneur : « Dire 'bonjour' […] fait partie des traditions de la montagne. C'est une simple marque de respect et de convivialité », peut-on lire. Sous une autre vidéo, des sportifs avancent la piste de la sécurité : « Nous sommes au milieu de la forêt... J'essaie de montrer que je suis sympa et que je ne vais pas manger votre foie », se justifie avec humour un homme en commentaire. « En tant que randonneuse solo, je n'ai pas nécessairement envie de dire 'bonjour' mais c'est un moyen que les gens se souviennent de moi au cas où il arrive quelque chose et que j'aie besoin de témoins », écrit une autre. « Un bonjour légèrement timide » Mais attention, la règle a des nuances. En attestent les expérimentations de certains randonneurs. « Ce n'est pas n'importe quel 'bonjour' : c'est un petit 'bonjour' doux, légèrement timide », détaille en vidéo un utilisateur de TikTok, avant d'essayer autre chose et de lancer un « Salut, ça va ? » confiant, à un marcheur inconnu. Résultat : pas de réponse. « Le gars était perdu », ajoute-t-il. Et si votre itinéraire est bondé à cause du surtourisme, il est d'usage d'être dispensé de salutations. « Ces jours-ci, certains sentiers sont tellement fréquentés que les gens arrêtent de faire cet effort tellement leur gorge serait douloureuse à force de dire 'Bonne journée' toutes les deux minutes », souligne un utilisateur de Reddit. Saluer ses congénères est loin d'être la seule règle de bienséance en pleine nature. Comme le résume l'influenceur américain Outdoor Kevin, « le randonneur qui monte est toujours prioritaire sur celui qui descend. Si vous êtes en groupe, avancez en ligne et ne bloquez pas toute la route. Gardez votre chien sous contrôle et ramassez derrière lui. Soyez amical. Et surtout, ne laissez aucun déchet derrière vous, laissez le sentier en meilleur état que celui dans lequel vous l'avez trouvé. » En cas de doute, vous pouvez aussi vous référez à la charte du randonneur de la Fédération Française de Randonnée - qui ne dit rien sur la politesse, ce qui ravira les plus taciturnes.

«Avec une embarcation originale» : Constant Pelhate, l'aventurier qui a suivi une goutte d'eau de la Mayenne jusqu'à l'océan Atlantique
«Avec une embarcation originale» : Constant Pelhate, l'aventurier qui a suivi une goutte d'eau de la Mayenne jusqu'à l'océan Atlantique

Le Figaro

time2 hours ago

  • Le Figaro

«Avec une embarcation originale» : Constant Pelhate, l'aventurier qui a suivi une goutte d'eau de la Mayenne jusqu'à l'océan Atlantique

Le trentenaire a rallié en 20 jours Saint-Nazaire, depuis le Mont des Avaloirs en Mayenne, embarqué sur une «plate-à-aubes». Désormais, il compte raconter ce qu'il a vécu dans un film et par l'écriture. Partir à l'aventure : un rêve devenu réalité pour Constant Pelhate. «Petit, je rêvais de voyages mais on m'avait dit que ça n'était pas un métier», se souvient l'auteur et réalisateur breton. À 30 ans, l'explorateur qui tient un blog intitulé «Etahlep» vit désormais de sa passion. Il vient de boucler un nouveau périple avec un moyen de locomotion inédit. Le 17 juin, il s'est élancé du Mont des Avaloirs (Mayenne) avant de rejoindre Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) le 6 juillet, après 20 étapes. L'aventurier a suivi le trajet d'une goutte d'eau, de la source de la Mayenne à l'océan Atlantique. «J'ai traversé la France à pied (en 2022), puis la Bretagne (en 2023), et la Slovénie (en 2024). Là, je me suis dit : 'Pourquoi pas une aventure près de l'eau ?'. C'est ici que se crée la vie. Historiquement, en France, d'un côté à l'autre d'une rivière, les gens parlaient une langue différente. Ce sont nos premières frontières», raconte-t-il au Figaro, joint par téléphone. Publicité Plate-à-aubes Pour parcourir ces près de 400 kilomètres, Constant Pelhate a majoritairement navigué sur une plate-à-aubes, après quatre jours de marche au début. «Je voulais partir avec une embarcation originale», conte celui qui, lors de ses précédents périples, a pu se déplacer en canoë ou à cheval. Cette année, il a utilisé un bateau à fond plat, surmonté d'un vieux vélo découpé faisant tourner une roue à aubes. Son concept de plate à aubes, qu'il a inventé, se prénomme «Copine», en écho au nom de la plate qu'il a récupérée pour bricoler le fond. Cette plate, remontant à 1968, était utilisée à l'époque dans un chantier naval par des ostréiculteurs qui allaient chercher des huîtres dans le golfe du Morbihan. Entre des haltes dans des guinguettes pour se sustenter, ou des lieux variés pour bivouaquer, son itinéraire lui a permis de faire de nombreuses rencontres. Au cours de son périple, le visuel de son moyen de transport a suscité un certain engouement. «Pendant l'aventure, cela a interpellé les gens. Les gens regardaient et avaient l'impression de voir un bateau asiatique», dit-il à propos de son embarcation aux couleurs de la France. «Bicloune» Arrivé dans la périphérie de Nantes, le trentenaire a finalement dû finir son périple avec son «Bicloune», le vélo qu'il avait utilisé lors de sa première aventure, un tour du monde effectué en 2019. «À partir du moment où j'étais dans l'estuaire de la Loire, ça devenait dangereux», reconnaît-il. Aujourd'hui, de retour dans sa ville de Craon, celui qui se décrit comme un «sédentinérant», appréciant une vie ponctuée d'itinérance et de sédentarité, n'est pas à court de projets. Dans quelques mois, il va devenir papa. De quoi lui donner envie de partir en famille explorer le monde, pourquoi pas un jour avec un âne. Mais d'abord, comme il en a désormais l'habitude, il souhaite écrire et produire un film de son aventure tout juste terminée. «Initialement, j'étais parti pour réaliser un documentaire. Mais je me suis rendu compte que j'ai pas mal écrit. Il y a une grande histoire à raconter. J'ai engendré une grande matière au fil de l'aventure». Publicité Ses films «Marcher la France» et «Au Bout de chez Soi» ont été diffusés dans des médiathèques, écoles, Ehpad... Celui retraçant son escapade en Slovénie est en cours de réalisation. Son livre «Du rêve au Guidon» sur son tour du monde à vélo a été vendu à plus 1500 exemplaires. Un accueil qui le réjouit car pour lui, l'une des meilleures façons de vivre son rêve, «c'est en le partageant».

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