
Au Mali, au Burkina Faso et au Niger : l'inquiétante avancée des djihadistes dans le Sahel
Moins de trois ans après la fin de l'opération Barkhane – décidée par Emmanuel Macron en novembre 2022 sous la pression des juntes militaires parvenues au pouvoir grâce à des coups d'État –, la situation sécuritaire au Sahel s'est considérablement dégradée. Entre la fin de 2024 et le premier semestre de cette année, les attaques djihadistes se sont multipliées (voir carte ci-dessus) au Mali, au Niger et au Burkina Faso ainsi que des incursions meurtrières dans les États limitrophes, notamment au Bénin. Au point que le doute ne semble plus permis : les deux principaux groupes terroristes – le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à al-Qaida, et, bien que moins puissant, l'État islamique au Grand Sahara (EIGS), excroissance de Daech – prennent régulièrement le dessus sur les armées des trois pays les plus exposés.
Mai, juin et juillet ont été particulièrement spectaculaires avec des attaques à répétition. Une des dernières offensives en date s'est produite le 1er

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Un complot « terroriste » déjoué en Égypte, trois suspects abattus
Dans un communiqué publié ce dimanche, le ministère égyptien de l'Intérieur annonce que trois personnes sont décédées lors d'une intervention dans une « cache de militants » située dans un quartier proche du centre-ville du Caire . Il précise que les tirs ont commencé lorsque deux suspects ont tiré « au hasard sur les forces (de l'ordre) et la zone environnante » avant d'abattre également un passant. Cette descente de police visait à empêcher un complot « terroriste » attribué au mouvement Hasm, la branche armée des Frères musulmans, interdits en Égypte depuis l'arrivée au pouvoir du général Abdel Fattah al-Sissi . Après la reprise en main de l'armée par celui-ci, plusieurs milliers de leurs militants ont été emprisonnés . Le mouvement Hasm, lui, accusé de plusieurs tentatives d'assassinat et attentats à la bombe entre 2016 et 2019, avait depuis disparu de la scène publique. Le raid aurait été organisé à la suite de renseignements récents selon lesquels le mouvement « se préparait à relancer ses activités et à commettre des opérations hostiles visant des installations de sécurité et économiques », comme le rapporte l'AFP. Le communiqué cite aussi les noms de cinq dirigeants présumés du « complot », tous membres du mouvement Hasm et tous condamnés par contumace à des peines de prison à perpétuité, pour une série d'attentats qui ont secoué l'Égypte à la suite du renversement en 2013 du président islamiste Mohamed Morsi. Depuis la destitution de Morsi , l'administration du président actuel al-Sissi s'est souvent vantée d'un retour à la « paix et la sécurité », mais au prix d'une décennie de répression qui a étouffé toute forme de dissidence, selon des groupes de défense des droits humains. Le ministère de l'Intérieur a également affirmé que l'un des suspects tués lors de la fusillade avait reçu une formation militaire avancée « dans un pays voisin », avant d'entrer illégalement en Égypte pour mener des attaques.


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RÉCIT - Le président retenu prisonnier avec sa femme depuis deux ans est devenu un otage encombrant pour le chef de la junte au pouvoir. Séquestré entre quatre murs dans un réduit du palais présidentiel de Niamey, Mohamed Bazoum n'a pas vu le jour depuis deux ans. Le 26 juillet 2023, Abdourahamane Tiani, le chef de sa garde rapprochée, lui volait le pouvoir avec le soutien d'une partie de l'armée nigérienne. Mais, aujourd'hui, le putschiste ne sait plus quoi faire de son prisonnier, lequel n'a jamais voulu démissionner de ses fonctions de chef de l'État démocratiquement élu en février 2021. Abdourahamane Tiani, qui s'est récemment autopromu général d'armée, vit dans la crainte permanente d'être renversé à son tour. Il s'éloigne rarement de son domicile situé dans le carré de la résidence présidentielle. À quelques mètres seulement de Mohamed Bazoum. Il reçoit peu avec son épouse Sabira Issa. Il se méfie de ses visiteurs car il est la cible de critiques de plus en plus virulentes sur sa capacité à gouverner. Dans la population, mais aussi dans les cercles du pouvoir et les corps constitués, où les personnes interrogées acceptent…


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