
Interpol : la notice rouge qui visait le militant écologiste Paul Watson levée
du militant écologiste américano-canadien Paul Watson
, figure de la défense des baleines, a indiqué à l'AFP Me William Julié, l'un de ses avocats.
« Notice rouge annulée ! Les baleiniers japonais ont été dans mon dos depuis 14 ans et ma première arrestation à Francfort (Allemagne), en mai 2012 », a salué Paul Watson
sur le site Internet de sa fondation
en faveur des océans, qui porte son nom. « Ça a été une incroyable traque par une nation très puissante, utilisant des ressources illimitées, mais je suis finalement libéré de leur vendetta et de leur persécution incessante », s'est-il encore félicité.
Un porte-parole d'Interpol, l'organisation internationale de police criminelle, a confirmé à l'AFP que la commission de contrôle des fichiers (CCF) avait « décidé d'effacer » cette notice rouge. « Ce n'est pas un jugement sur le fond du dossier, ou sur ces événements qui ont eu lieu en 2010, mais une décision basée sur les règles d'Interpol en matière de gestion des données », a expliqué ce porte-parole. « La décision de la CCF a été prise à la lumière de nouveaux faits, incluant le refus du Danemark d'extrader Paul Watson », a-t-il ajouté.
Selon des extraits de la décision auxquels l'AFP a eu accès, la commission a estimé qu'une arrestation de Paul Watson via cette notice rouge (d'abord suspendue en avril) serait « disproportionnée » au vu des faits reprochés.
Pour la CCF, ce dossier a fait preuve d'un « engagement proactif et répété des autorités japonaises », qui « tend à mettre en lumière le caractère stratégique de ce dossier et son importance symbolique », au-delà de son intérêt réel au fond, ce qui « pourrait démontrer l'existence d'éléments politiques autour du dossier ».
Dans un communiqué, Me Julié assure que la CCF a aussi évoqué dans sa décision « la possible seule implication indirecte de Paul Watson (ce qui est contesté), le temps considérable écoulé depuis les faits allégués et le fait que plusieurs autres pays ont refusé d'agir conformément aux demandes nippones d'arrestation ou d'extradition ». Me Julié s'est félicité que la CCF souligne « subtilement mais significativement l'aspect politique du dossier ».
Paul Watson, 74 ans, a été détenu au Groenland pendant cinq mois, avant que le Danemark ne rejette une demande d'extradition émanant du Japon, qui l'accuse d'être coresponsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier japonais en 2010 dans le cadre d'une campagne menée par l'ONG Sea Shepherd. Il a pu rentrer à Paris, où il vit depuis 10 ans, le 20 décembre.
Interpol émet des notices rouges, qui constituent des demandes de localiser une personne suspecte et de procéder à son arrestation provisoire dans l'attente de son extradition, mais celles-ci n'ont pas le statut de mandat d'arrêt. « Cette décision met un terme à une tentative injustifiée de criminalisation, et reconnaît ce que nous avons toujours dénoncé : une instrumentalisation de la justice pour protéger les intérêts des baleiniers japonais », a indiqué Sea Shepherd sur X.
« Le mandat d'arrêt japonais demeure actif, et tout pays peut encore choisir de l'exécuter », s'est toutefois inquiétée l'ONG.
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