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Qui veut épépiner à la plume d'oie les groseilles de « la confiture la plus chère au monde » ?

Qui veut épépiner à la plume d'oie les groseilles de « la confiture la plus chère au monde » ?

Le Parisien2 days ago
Alfred Hitchcock en réclamait chaque jour. Reine d'Écosse, Marie Stuart la décrivait comme un « rayon de soleil en pot ». On la retrouvait autrefois chez Fauchon. La célèbre confiture de groseilles épépinées à la plume d'oie continue de ravir les papilles du noyau d'adeptes inconditionnels de la
« plus chère confiture du monde »
. On retrouve la trace de ses premières productions au XIVe siècle. Certains la nomment le « caviar de Bar-le-Duc », du nom de la petite ville de la Meuse où elle est produite depuis plusieurs siècles.
À la tête de l'entreprise « À la Lorraine » dont elle a repris les rênes depuis 25 ans, dans le sillage des générations précédentes, Anne Dutriez continue d'accueillir avec un large sourire les louanges sur cette petite production très spécifique. Et cherche ses
petites mains expertes pour étoffer ses effectifs
.
Car s'il s'agit de la seule confiture de groseilles au monde - à ne pas confondre avec la gelée — dans laquelle la totalité des pépins sont extraits manuellement. Avec l'aide d'une plume d'oie s'il vous plaît. « C'est ce qui permet, d'une part de retirer précautionneusement les pépins sans altérer la pulpe du fruit, et d'autre part de ne pas l'oxyder » éclaire la patronne.
La suite du processus, qui s'opère dans les ateliers discrets de Bar-le-Duc ? « Secret de fabrication ! » coupe la quadragénaire. Reste que la minutie et l'exigence de l'opération d'extraction des pépins sont telles que l'entreprise éprouve des difficultés à trouver de la main-d'œuvre pour épépiner, un à un, chaque groseille, après avoir pris le soin préalable, de couper la tige au ciseau, à 2 mm.
« Bar-le-Duc comptait 400 épépineurs au début du siècle et encore une cinquantaine dans les années 1980, poursuit Anne Dutriez. J'ai une équipe à mes côtés, mais j'aimerais l'étoffer pour parvenir à une vingtaine de personnes en contrat saisonnier ».
Délicate et parfumée, la confiture « la plus chère du monde » est commercialisée au prix de 24 euros (la rouge) et 26 euros (la blanche) le pot de 100 g, avec une production annuelle de 4 000 à 6 000 pots, dont une large part exportée aux États-Unis. Un archéologue a même retrouvé
un pot au Texas daté entre 1880 et 1915 !
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« Mon champ n'était jamais passé à la télé » : dans les coulisses d'une fresque agricole sur le Tour de France
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Le Parisien

time4 hours ago

  • Le Parisien

« Mon champ n'était jamais passé à la télé » : dans les coulisses d'une fresque agricole sur le Tour de France

Ils n'ont d'yeux que pour l'hélicoptère de France Télévision alors que le maillot jaune Tadej Pogacar pédale juste à côté d'eux, à l'entrée de Saint-Affrique-les-Montagnes, village situé à une quinzaine de km de Castres (Tarn). Si cette quarantaine d'agriculteurs du « 81 » comme l'indique leur maillot vert préfèrent lever la tête, c'est parce qu'ils misent tout sur les images prises par le caméraman à bord de l'aéronef à pales. Et parce que ce dimanche à 15h47, durant une quinzaine de secondes lors de la 15e étape entre Muret et Carcassonne, ils sont en direct sur France 2 et toutes les chaînes du monde entier qui diffusent le Tour de France . Ces militants de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), qui agitent des drapeaux de leur organisation, se sont dispersés dans l'immense fresque agricole représentant une croix occitane. « Puisqu'ici, on est au centre de l'Occitanie », vante Cédric Vaute, président de l'antenne départementale du Tarn et éleveur de limousines. Depuis 2008, la FNSEA et ASO, société organisatrice de la Grande Boucle, organisent un concours du plus beau dessin paysager. Thème de l'édition 2025 : « Notre terroir ». De nombreuses fédérations départementales jouent le jeu pour crever l'écran. Car ces artistes en herbe ont la garantie que leur œuvre immortalisée d'en haut sera admirée par des centaines de millions de téléspectateurs. À Barenton (Manche) par exemple, lors de la 6e étape le 10 juillet, ils avaient imaginé une fresque (très réussie) de 1 500 m2 illustrant une bouteille de poiré (sorte de cidre à base de poire) et une tête de vache. Dans les Tarn, c'est Mathieu Trouche qui accueille l'événement sur sa petite parcelle, un champ d'orge fraîchement moissonné à proximité de tournesols. « Il n'était jamais passé à la télé, ça fait plaisir ! Et regardez tout autour, il y a des bois, des bosquets, des haies avec des oiseaux, des insectes », recense-t-il, manière de dire qu'il n'a pas sacrifié ses terres au profit de la rentabilité à tout prix. Pour les agriculteurs du coin, c'est une fierté. « Ça montre que notre département, qui produit le veau du Lauragais, de l'ail, du vin, du lait de brebis… compte ! », insiste la céréalière Marie-Line. Les contours de la croix occitane sont composés de balles et de bottes de paille. Comme il n'est pas toujours facile d'avoir le compas dans l'œil, un drone a filé un sérieux coup de main pour les placer au bon endroit. « Et j'ai aussi fait appel à ce que j'ai appris au collège avec le théorème de Pythagore », sourit Cédric Vaute, chef des calculs. Avec des planches et une bâche à la gloire de leur département, la bande a envoyé un message aux téléspectateurs : « Les agris du Tarn vous régalent ». La fabrication de ce visuel XXL a nécessité 5 demi-journées de boulot. Soudain, l'hélicoptère se rapproche du champ. « Allez, ils filment, tournez, tournez ! », scande un donneur d'ordres. Au beau milieu de la croix, les paysans sous les projecteurs font pivoter la bâche « TARN » cerclée de rouge qui représente un panneau d'entrée de commune. C'est un clin d'œil au mouvement national des panneaux mis à l'envers dans des centaines de communes rurales pour dénoncer, entre autres, les normes imposées au monde paysan. C'est ici, dans le Tarn, en octobre 2023 que le tout premier écriteau métallique a été dévissé puis retourné, fidèle au slogan « On marche sur la tête ». Le peloton vient de quitter l'horizon. Cédric Vaute vérifie sur son téléphone portable que la fresque a bien connu son heure de gloire cathodique. Il est satisfait de l'opération. « Ça permet de donner une image positive de nos territoires dans des moments difficiles. Il n'est pas simple aujourd'hui de mobiliser car les agriculteurs sont en souffrances », décrit-il, histoire de rappeler que la fête ne peut pas totalement occulter une dure réalité.

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