
Québec débloque 275 millions pour le troisième lien
La semaine dernière, la ministre des Transports Geneviève Guilbault disait avoir besoin de ces sommes pour poursuivre le projet. Elle a obtenu l'accord de ses collègues du conseil des ministres juste avant le début des vacances estivales.
Dans son mémoire, le ministère des Transports estimait que la mouture la plus récente du projet doit coûter entre 5,3 et 9,3 milliards, un montant qui n'inclut pas les études environnementales, les achats de terrains ou les expropriations. La facture finale sera donc plus importante. La facture finale sera donc plus importante.
Le projet consiste à construire une autoroute en tranchée du côté de Lévis, qui se transformera en pont, puis en tunnel traversa la haute ville de Québec. Le scénario le moins coûteux serait ensuite de traverser avec une nouvelle autoroute le quartier Saint-Sauveur, pour atterrir sur le boulevard Pierre-Bertrand. Il coûterait entre 5,3 milliards et 8,2 milliards.
Un deuxième scénario, oscillant entre 7,1 milliards et 9,3 milliards, nécessiterait un tunnel de près de 4 kilomètres, puis des ouvrages pour se connecter sur l'autoroute Robert-Bourassa.
La CAQ a longtemps tergiversé au sujet du troisième lien. Après le tunnel le plus large au monde, le bitube, le tunnel de transport collectif et l'idée d'un pont à l'est, le pont-tunnel est la mouture la plus récente. Mais certains partisans, comme le maire de Lévis Gilles Lehouillier, se demandent déjà pourquoi, l'option du pont à l'est a été écartée pour des raisons budgétaires alors que le montant prévu était semblable.
Du côté du gouvernement Legault, on insiste pour dire que les 275 millions ne sont pas « une nouvelle dépense », et que ce montant « est inscrit depuis 2019 au Plan québécois des infrastructures ».
L'accélération des dépenses entourant le projet de troisième lien a également une portée politique. La ministre Guilbault martèle qu'elle souhaite rendre le projet irréversible, et prendre des mesures pour le « protéger », afin qu'il se construise, peu importe le résultat des élections générales de 2026. Si un autre parti politique forme le gouvernement et met fin au projet, il s'exposera « à des pénalités importantes », a prévenu la ministre en juin.
Avec la collaboration d'Henri Ouellette-Vézina, La Presse
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
21 minutes ago
- La Presse
La reconstruction se déroule lentement à Jasper
Un homme près de bâtiments ayant été brûlés à Jasper, en août 2024 La reconstruction se déroule lentement à Jasper, un an après qu'un feu a détruit un tiers de la ville située dans les Rocheuses albertaines. Matthew Scace La Presse Canadienne Par exemple, Wes et Louise Bradford racontent avoir engagé un entrepreneur et un architecte-designer pour reconstruire leur maison dans laquelle ils ont vécu pendant 45 ans. Mais la contamination du sol les empêche d'aller de l'avant. Selon les autorités municipales, plusieurs membres de la collectivité sont aux prises avec ce même problème. On ignore le temps qui sera nécessaire pour se débarrasser des produits toxiques dans le sol. Doug Olthoff, du Centre de coordination pour le rétablissement de Jasper, dit s'attendre à ce que la reconstruction nécessite de cinq à dix années de travail. « Jasper n'a jamais expérimenté une telle échelle de chantiers qui s'ouvriront au cours des prochaines années », lance-t-il. En un an, des autorisations de construction ont été données pour 114 propriétés. Soixante et une autres attendent de subir des tests requis pour dépister des contaminants au sol, selon le dernier compte rendu des autorités municipales au conseil. Des permis ont été délivrés pour 40 résidences qui ont été endommagées par le feu et une poignée d'hôtels et de propriétés commerciales. La ville a perdu environ 20 % de ses capacités d'accueil pour les touristes, mais l'agence de tourisme dit que les établissements hôteliers affichent presque complet depuis le long week-end de la fête de la Reine, en mai. Les répercussions émotionnelles de l'incendie ont varié depuis un an, constate Dave Smith, un ancien spécialiste de la végétation à Parcs Canada. « Cela a ouvert une grande boîte d'émotions, autant négatives que positives », mentionne-t-il. Parcs Canada mène un examen des interventions contre l'incendie. La semaine dernière, la municipalité a publié son propre rapport fondé sur des sondages et des entrevues avec plus de 300 pompiers et autres membres du personnel de première ligne qui ont lutté contre l'incendie. Les personnes interrogées ont reconnu la compétence de Jasper et de Parcs Canada pour la lutte contre les incendies, mais elles ont aussi soutenu que des responsables albertains avaient entravé leur travail en tentant de s'immiscer dans la prise de décision. La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a réclamé des excuses de la ville de Jasper. Elle demande également le retrait d'un rapport critiquant son administration pour le rôle qu'elle a joué dans la lutte contre le sinistre. Mme Smith reproche également au gouvernement fédéral d'avoir failli à sa tâche en ne demandant pas plus tôt l'aide provinciale et en n'arrachant pas les arbres morts qui ont alimenté les flammes. La population de Jasper semble divisée sur l'avenir de la ville. Oliver Andrew, directeur de l'hôtel Astoria, situé sur la rue principale, dit que la ville est plus forte que jamais, mais il reconnaît que certains de ses amis ont décidé d'aller s'installer ailleurs pour de bon. M. Andrew souligne que l'incendie a convaincu la population de reconstruire leur ville de façon à mieux prévenir les incendies. « Jasper a été revigorée par ce désastre. C'est quand même assez drôle, après tout, le but d'un incendie de forêt est de régénérer le sol. »


La Presse
4 hours ago
- La Presse
Une disparition de 1988 potentiellement résolue à Deux-Montagnes
La découverte de quatre véhicules et d'ossements humains dans la rivière des Mille Îles à Deux-Montagnes, dimanche matin, pourrait avoir résolu une affaire vieille de plusieurs décennies. L'un d'eux appartiendrait à Robert St-Louis, un homme de Laval disparu en 1988. Des plongeurs de l'organisme américain Exploring With A Mission, qui mène des recherches pour résoudre des mystères dans plusieurs pays, ont repéré les quatre véhicules grâce à des sonars et des techniques spécialisées en lecture d'ultrasons. L'un des véhicules, un Jeep Cherokee Chief beige et noir, aurait appartenu à Robert St-Louis, dont la disparition toujours irrésolue à ce jour remonte à juin 1988. Des ossements humains ont été trouvés avec celui-ci. « On est certain à 95 % que c'est lui », commente Stéphane Luce, président fondateur de Meurtres et disparitions irrésolus du Québec, organisme qui a travaillé de concert avec le groupe américain. C'était une personne qui était bienfaisante, toujours souriante, qui voulait rendre service. Il était aimé de tous dans sa famille et pas connu des policiers. Stéphane Luce, président fondateur de Meurtres et disparitions irrésolus du Québec « Le véhicule est toujours dans l'eau en ce moment. On est en mode attente. Il faut que la Sûreté du Québec vienne faire des vérifications », rapporte M. Luce. Plus de détails suivront.


La Presse
5 hours ago
- La Presse
Le fondateur du groupe Arab Power assassiné
Sylvain Kabbouchi, considéré par la police comme l'un des chefs du groupe Arab Power, a été retrouvé mort dimanche matin au pénitencier de Donnacona. Kabbouchi, 26 ans, aurait été assassiné. Surnommé Haboub, Sylvain Kabbouchi était considéré comme le fondateur du groupe criminel nommé Arab Power. Il exerçait une grande influence à l'intérieur des murs de l'établissement. Sa mort ne cause aucune surprise au sein du milieu criminel, nous rapportent plusieurs sources. Sylvain Kabbouchi était à couteau tiré avec d'autres membres d'Arab Power, dont l'une de ses têtes pensantes. L'hypothèse qu'un de ses proches aient donné le feu vert pour qu'il soit exécuté n'est donc pas à exclure, estiment plusieurs sources du milieu interlope. Kabbouchi a longtemps été une tête d'affiche de la violence armée et des conflits entre gangs à Laval. Originaire du quartier Chomedey, il a d'abord fait partie d'un gang de rue appelé Cho Block. Il était à une certaine époque un proche de M'hammed Berberi, figure influente dans le milieu des gangs, et de Youness Aithaqi, alias Fréro, un nom connu au sein du crime organisé. Plusieurs évènements de violence et de tentatives de meurtre auraient été commandés ou orchestrés par Kabbouchi dans les cinq dernières années.