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«C'est du harcèlement frauduleux» : des Marseillais accusent leur voisin policier de leur dresser des PV avec «acharnement»

«C'est du harcèlement frauduleux» : des Marseillais accusent leur voisin policier de leur dresser des PV avec «acharnement»

Le Figaro3 days ago
Dans une cité des quartiers nord de Marseille, des habitants accusent leur voisin policier de leur adresser des PV de stationnement à répétition, et selon eux de manière totalement abusive. Plusieurs plaintes ont été déposées contre ce policier qui fait l'objet d'une enquête administrative.
«Bientôt, je ne vais pas pouvoir payer mon loyer, alors que je suis en arrêt de travail et mère célibataire d'un enfant en bas âge». Au pied de la résidence Cap Vista, fermée par un portail électrique, Halima ne cache pas sa détresse. Elle fait partie des habitants de cette cité des quartiers nord de Marseille qui ont porté plainte avoir reçu plusieurs PV provenant de deux mêmes matricules, d'abord d'un policier municipal, puis d'un policier national. Halima pour sa part en a reçu 11 depuis 2023. Chaque fois pour le même motif : un mauvais stationnement, selon le verbalisateur. Dans cette résidence, les habitants reconnaissent ne pas avoir assez de places de parking pour tout le monde et se garer à l'intérieur, sur le côté.
«On laisse notre numéro de téléphone si on gêne vraiment», confie Djamila, une autre habitante. «Quand je rentre du boulot tard, je me gare où je peux mais on ne gêne personne», affirme Kamel. Pour ces habitants, les PV, d'un montant de 35 à 135 euros, ont été dressés par une seule et même personne : un de leurs voisins, policier de profession.
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Plusieurs plaintes
Les verbalisations ont lieu souvent au même moment de la journée, tôt le matin, ou l'après-midi. «Dans ma famille, depuis 2013, on en a reçu au total plus d'une cinquantaine», accuse Dora. «Il fait ça par méchanceté, argue Djamila. Ça devient fatigant. C'est du harcèlement frauduleux.» «C'est de l'acharnement», abonde Mounia. Les habitants affirment que sur les 20 logements sociaux que comprend cette résidence, également composée de propriétaires, 15 locataires ont été verbalisés.
Au total, cinq habitants ont porté plainte pour contester ces amendes. Un courrier a été également adressé au procureur de la République, et les autorités ont été alertées. «Ce monsieur outrepasse ses droits, accuse l'avocat de Halima, Me Mohamed Felouah. Ma cliente se gare dans une résidence privée. Et lui verbalise avant de partir travailler comme certains se lavent les dents. C'est grave. Ça fait même peur. Il ne suffit pas d'être policier pour faire ce qu'on veut.»
Les habitants qui ont été verbalisés refusent de payer ces contraventions qu'ils contestent, et se retrouvent alors, après la majoration, à avoir de lourdes saisies sur leurs salaires. «J'en suis à 1025 euros, compte Halima. Si ça continue, je ne vais plus pouvoir nourrir ma famille. On n'a pas à payer 35 euros quand on est chez nous. On vit un enfer.»
Un signalement a été fait par ces habitants auprès de l'inspection générale de la police nationale. Contactée, la direction départementale de la police nationale indique au Figaro qu'une enquête administrative a été ouverte. De son côté, le parquet de Marseille n'a, de son côté, pas donné suite à nos sollicitations à l'heure où ces lignes sont écrites.
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ÉTIQUETTE - C'est un petit plaisir des vacances pour les uns, et une véritable tannée pour les autres. Sur les sentiers de randonnée, en forêt ou en montagne, le « Bonjour ! » est de mise chaque fois qu'on croise un autre marcheur - au point que sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui en rient. « Il n'y a qu'en montagne que les gens sont polis » raconte ainsi un utilisateur de TikTok, sous une vidéo likée près de 500 000 fois. « Mes parents me disent d'arrêter de dire 'bonjour' tellement je m'essouffle », rapporte une autre. L'habitude n'est pas seulement française : quel que soit le sommet, les randonneurs de tous les pays semblent se saluer. Et ceux qui refusent sont vite catalogués comme malpolis, voire aigris. Pourquoi les règles de bienséances changent-elles aussi drastiquement entre la ville et la pleine nature ? Bien qu'elle soit purement tacite, la norme qui semble faire consensus est la suivante : en milieu urbain, il serait trop fatigant de saluer chaque inconnu qu'on croise dans le métro, mais sur les sentiers plus isolés, il est nécessaire de souligner la petite complicité que partagent les amoureux de la nature. Courtoisie et sécurité C'est du moins ce qui ressort d' une discussion sur le forum Reddit, lors de laquelle un Américain interrogeait des Européens il y a trois ans. « Sur les chemins dans la nature, les gens se disent TOUJOURS bonjour. Je pense que c'est entre autres parce que si vous tombez sur une autre personne au milieu de nulle part, ce serait encore plus étrange de ne pas reconnaître sa présence [...]. Dans votre pays, est-ce que c'est commun en randonnée ? » « En ville, tu serais considéré comme un psychopathe si tu disais 'bonjour' à des inconnus. Mais en randonnée, toutes ces règles passent par la fenêtre, et saluer ou faire un signe de tête à tous les gens que tu croises est la norme », répond un Norvégien, rapidement rejoint par des internautes Allemands, Suisses, Croates ou Finnois. Pour le site d'outdoor Ma Petite Rando, refuser cette coutume est même le signe que vous êtes un mauvais randonneur : « Dire 'bonjour' […] fait partie des traditions de la montagne. C'est une simple marque de respect et de convivialité », peut-on lire. Sous une autre vidéo, des sportifs avancent la piste de la sécurité : « Nous sommes au milieu de la forêt... J'essaie de montrer que je suis sympa et que je ne vais pas manger votre foie », se justifie avec humour un homme en commentaire. « En tant que randonneuse solo, je n'ai pas nécessairement envie de dire 'bonjour' mais c'est un moyen que les gens se souviennent de moi au cas où il arrive quelque chose et que j'aie besoin de témoins », écrit une autre. « Un bonjour légèrement timide » Mais attention, la règle a des nuances. En attestent les expérimentations de certains randonneurs. « Ce n'est pas n'importe quel 'bonjour' : c'est un petit 'bonjour' doux, légèrement timide », détaille en vidéo un utilisateur de TikTok, avant d'essayer autre chose et de lancer un « Salut, ça va ? » confiant, à un marcheur inconnu. Résultat : pas de réponse. « Le gars était perdu », ajoute-t-il. Et si votre itinéraire est bondé à cause du surtourisme, il est d'usage d'être dispensé de salutations. « Ces jours-ci, certains sentiers sont tellement fréquentés que les gens arrêtent de faire cet effort tellement leur gorge serait douloureuse à force de dire 'Bonne journée' toutes les deux minutes », souligne un utilisateur de Reddit. Saluer ses congénères est loin d'être la seule règle de bienséance en pleine nature. Comme le résume l'influenceur américain Outdoor Kevin, « le randonneur qui monte est toujours prioritaire sur celui qui descend. Si vous êtes en groupe, avancez en ligne et ne bloquez pas toute la route. Gardez votre chien sous contrôle et ramassez derrière lui. Soyez amical. Et surtout, ne laissez aucun déchet derrière vous, laissez le sentier en meilleur état que celui dans lequel vous l'avez trouvé. » En cas de doute, vous pouvez aussi vous référez à la charte du randonneur de la Fédération Française de Randonnée - qui ne dit rien sur la politesse, ce qui ravira les plus taciturnes.

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