logo
Carney appelle les groupes Métis à contribuer à « transformer l'économie »

Carney appelle les groupes Métis à contribuer à « transformer l'économie »

La Presse9 hours ago
(Ottawa) Le premier ministre Mark Carney a appelé jeudi les dirigeants métis à contribuer à la transformation de l'économie face à la fragilité croissante des relations commerciales avec les États-Unis sous la présidence de Donald Trump.
Alessia Passafiume
La Presse Canadienne
« Le nouveau gouvernement du Canada a reçu un mandat fort, pour bâtir une économie forte, une seule économie canadienne au lieu de treize et faire en sorte que la réconciliation économique soit au cœur de celle-ci », a déclaré M. Carney aux dirigeants métis de l'Ontario, de l'Alberta, de la Saskatchewan et des Territoires du Nord-Ouest, réunis à Ottawa pour la réunion.
« Ce n'est que le début du travail que nous allons accomplir ensemble. »
La réunion a été convoquée pour discuter de la loi sur les grands projets du gouvernement Carney, qui permet au Cabinet d'accorder rapidement des approbations fédérales pour les grands projets industriels qu'il juge d'intérêt national en contournant les protections environnementales et autres lois.
Bien que la loi ait été adoptée rapidement en juin avec l'appui des conservateurs de l'opposition, elle a été largement condamnée par les dirigeants autochtones, qui ont déclaré que leurs droits n'avaient pas été respectés lors de sa rédaction. Ils ont également dit craindre que leurs droits ne soient pas respectés lors de l'approbation des projets et qu'ils ne soient pas consultés adéquatement.
La réunion de jeudi avec les dirigeants métis est la dernière d'une série de rencontres promises par le premier ministre après l'adoption du projet de loi. Mark Carney et son cabinet ont déjà rencontré des dirigeants des Premières Nations et des Inuits.
La Fédération des Métis du Manitoba (FMM), qui représente les Métis de la rivière Rouge, a décliné l'invitation à participer à la réunion mercredi, affirmant que l'invitation de la Nation métisse de l'Ontario portait atteinte à l'intégrité du rassemblement et mettait en péril les plans du gouvernement pour les grands projets.
La FMM a affirmé que la Nation métisse de l'Ontario n'avait aucune raison d'être et ne représentait pas les Métis – un point de vue partagé par certains Métis et Premières Nations, que la Nation métisse de l'Ontario a rejeté.
La Nation métisse de la Colombie-Britannique a déclaré qu'elle n'assisterait pas à la réunion, car elle n'était invitée qu'à titre d'observatrice en ligne.
Mark Carney était accompagné pour ce sommet de plusieurs de ses ministres, dont la ministre des Services aux Autochtones, Mandy Gull-Masty, la ministre des Relations Couronne-Autochtones, Rebecca Alty, et le ministre du Commerce Canada – États-Unis, Dominic LeBlanc.
Les grands projets qui verront le jour à la suite de la nouvelle loi vont créer des centaines de milliers d'emplois. « Pas seulement des jobs, mais des centaines de milliers de carrières pour les travailleurs qualifiés, a assuré Mark Carney dans son discours. Ils seront les piliers d'une économie canadienne forte. »
Après l'allocution du premier ministre, les médias ont été escortés hors de la salle avant que les dirigeants métis ne prononcent leurs déclarations d'ouverture.
« Nous sommes un partenaire solide et prospère et nous sommes là pour travailler avec vous », a déclaré Margaret Froh, présidente de la Nation métisse de l'Ontario, selon une copie écrite de son discours d'ouverture transmise à La Presse Canadienne.
« Les communautés métisses de l'Ontario continueront de se battre pour le Canada, tout en protégeant les terres et les eaux dont nos communautés dépendent pour leur survie en tant que communautés autochtones distinctes. »
La présidente de la Nation métisse de l'Alberta, Andrea Sandmaier, a adopté un ton similaire.
« Pour concrétiser les grands projets, nous devons être présents à la table des négociations, non pas après la prise de décisions, mais dès le début, en tant que partenaires », a soutenu Mme Sandmaier dans une allocution préparée.
« Cela comprend une consultation claire et respectueuse avec le gouvernement fédéral et la province de l'Alberta. »
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

La question référendaire sur la séparation de l'Alberta est examinée par la Cour
La question référendaire sur la séparation de l'Alberta est examinée par la Cour

La Presse

time7 hours ago

  • La Presse

La question référendaire sur la séparation de l'Alberta est examinée par la Cour

La question référendaire sur la séparation de l'Alberta est examinée par la Cour (Edmonton) Une procédure judiciaire spéciale concernant la question d'un éventuel référendum sur la séparation de l'Alberta est en cours à Edmonton. Jack Farrell La Presse Canadienne Le directeur général des élections de l'Alberta, Gordon McClure, a soumis la question proposée aux tribunaux la semaine dernière, demandant à un juge de déterminer si elle viole la Constitution ou les droits issus de traités. La question posée aux Albertains est la suivante : « êtes-vous d'accord pour que la province de l'Alberta devienne un pays souverain et cesse d'être une province du Canada ? » La première ministre Danielle Smith et le ministre de la Justice Mickey Amery ont critiqué le renvoi aux tribunaux, affirmant que la question ne devrait être approuvée et soumise à un examen judiciaire que si le « oui » l'emporte. PHOTO NATHAN DENETTE, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith Le bureau de M. McClure a refusé de commenter davantage, l'affaire étant devant les tribunaux. De nombreux groupes, dont la Première Nation Chipewyan d'Athabasca, dans le nord de l'Alberta, souhaitent soumettre des observations. Une lettre envoyée cette semaine au juge Colin Feasby de la Cour du Banc du Roi par un avocat du gouvernement indique que M. Amery a également l'intention de présenter ses commentaires. La lettre indique également que Mitch Sylvestre, un dirigeant de l'Alberta Prosperity Project qui a proposé la question, prévoit demander la radiation de l'affaire et la fin du contrôle judiciaire avant même qu'elle débute. Un avocat du groupe n'a pas répondu aux questions mercredi. Si la question est approuvée, M. Sylvestre devra recueillir 177 000 signatures en quatre mois pour qu'elle soit soumise au vote. La lettre du gouvernement réitère que le ministre Amery estime que la question devrait être approuvée. « La position du ministre est que la proposition n'est pas inconstitutionnelle et qu'elle devrait donc être approuvée et autorisée à aller de l'avant », peut-on lire dans la lettre. « Il est établi dans la loi que le gouvernement de toute province du Canada a le droit de consulter sa population par référendum sur toute question, et que le résultat d'un référendum sur la sécession d'une province, s'il est suffisamment clair, doit être considéré comme l'expression d'une volonté démocratique. » Une question référendaire concurrente a été approuvée par M. McClure en juin. Cette dernière demande si l'Alberta devait déclarer officiellement qu'elle ne se séparerait jamais du Canada. Les efforts pour recueillir des signatures pour cette proposition, présentée par l'ancien vice-premier ministre progressiste-conservateur Thomas Lukaszuk, ont commencé la semaine dernière. M. Lukaszuk doit recueillir près de 300 000 signatures en 90 jours pour que sa question soit soumise au vote, car sa demande a été approuvée avant l'entrée en vigueur de nouvelles règles provinciales prévoyant des seuils de signature plus bas.

L'accusé est libéré jusqu'au procès
L'accusé est libéré jusqu'au procès

La Presse

time7 hours ago

  • La Presse

L'accusé est libéré jusqu'au procès

Vincent Di Maurizio est accusé d'avoir abattu un jeune homme avec une arme à feu, en juin dernier, devant sa résidence. Un homme de Mirabel accusé de meurtre a été libéré sous de strictes conditions jeudi au palais de justice de Saint-Jérôme. Vincent Di Maurizio est accusé d'avoir abattu un jeune homme avec une arme à feu, en juin dernier, devant sa résidence. L'homme de 38 ans est accusé d'avoir commis le meurtre non prémédité d'Anass Majd Eddine Bouacha, le 21 juin dernier, à Mirabel. La victime, un homme dans la vingtaine, a été retrouvée morte dans la nuit devant la résidence de l'accusé. « Les circonstances entourant ce décès soulèvent des questionnements », avait indiqué à La Presse un porte-parole de la Sûreté du Québec, à l'époque. Une large ordonnance de non-publication – commune à cette étape – nous empêche de révéler la preuve présentée cette semaine dans ce dossier, de même que les motifs du juge justifiant la libération de l'accusé pendant le processus judiciaire. La Couronne s'opposait à cette libération. Il est rare qu'une personne accusée de meurtre soit libérée pendant le processus judiciaire. Pour obtenir sa libération, Vincent Di Maurizio s'est engagé à déposer 10 000 $ personnellement. Ses proches ont aussi proposé des cautions totalisant 40 000 $. L'accusé devra respecter plusieurs conditions du Tribunal, dont un couvre-feu. À la fin de sa décision, le juge Steve Baribeau de la Cour supérieure a tenu à lancer un message clair à l'accusé. « Je ne vous ferai pas la morale, M. Di Maurizio. Je vous fais confiance. J'ai bien confiance que vous allez respecter vos dires. Quand quelqu'un est remis en liberté pour une accusation de meurtre, on s'attend à ce qu'il respecte ses conditions. » « Si vous manquez à vos conditions, il y a de grosses chances que je sois le juge. Et des gens qui ne respectent pas leurs paroles, je n'aime pas ça. La balle est dans votre camp, Monsieur », a conclu le juge Baribeau. « Merci, M. le juge », a répondu l'accusé. Me Caroline Buist représente le ministère public, alors que Me Kaven Morasse défend l'accusé.

Les fermetures de terrains de tennis se multiplient
Les fermetures de terrains de tennis se multiplient

La Presse

time7 hours ago

  • La Presse

Les fermetures de terrains de tennis se multiplient

La fermeture des terrains de tennis en terre battue de Saint-Sauveur la semaine dernière, en raison de la présence d'amiante dans les sacs de sable Har-Tru utilisés pour l'entretien, a fait boule de neige. Un peu partout au Québec, des municipalités ont dû fermer leurs installations de manière préventive en attendant les recommandations des autorités fédérales. Jeudi dernier, la Ville de Saint-Sauveur a annoncé que ses terrains de tennis en terre battue seraient fermés jusqu'à nouvel ordre en raison d'une intervention d'Environnement Canada révélant la présence d'un taux supérieur à 0,01 % d'amiante dans les sacs de sable réservés à l'entretien. Les tests préliminaires effectués sur la surface des terrains démontraient pour leur part un taux régulier, indiquait la médecin-conseil en santé environnementale à la Direction de santé publique du CISSS des Laurentides, la Dre Marie-Claude Lacombe, la semaine dernière. Le 6 août, par le biais d'un communiqué, la compagnie chargée de la distribution des produits Har-Tru au Canada, PC Court, a commandé à ses clients « de cesser l'utilisation de la terre battue verte de marque Har-Tru et de mettre de côté tous les sacs non utilisés jusqu'à nouvel ordre. » De nombreuses municipalités ont donc annoncé la fermeture préventive de leurs installations en terre battue, en vertu de la recommandation d'Environnement Canada. C'est notamment le cas pour l'arrondissement d'Outremont, à Montréal, qui a annoncé à ses citoyens qu'il procéderait à la fermeture des terrains en terre battue dans les parcs Joyce, Saint-Viateur et F. -X. Garneau. La date de réouverture est méconnue et la Ville de Montréal insiste que « les terrains seront rouverts uniquement lorsque nous aurons la certitude que les produits utilisés sur ces terrains sont sécuritaires. » Même scénario pour les terrains du parc Maurice Richard à Repentigny, ou encore dans les municipalités de Prévost et de Rosemère. Une responsabilité d'Environnement Canada L'analyse du produit Har-Tru a été effectuée par le gouvernement fédéral, précise le relationniste Gonzalo Nunez. Ce sont les autorités fédérales qui sont chargées d'« homologuer le produit pour son importation et son utilisation au Canada », ajoute-t-il. Contacté par La Presse, Environnement Canada a refusé de fournir des détails sur l'enquête en cours. On précise toutefois que le Règlement interdisant l'amiante et les produits contenant de l'amiante interdit « l'importation, l'utilisation et la vente d'amiante ainsi que la fabrication, l'importation, l'utilisation et la vente de produits contenant de l'amiante, avec un nombre limité d'exclusions. » Ces exclusions auraient seulement été acceptées dans des « circonstances exceptionnelles ». Les sacs de sable Har-Tru utilisés à l'entretien des surfaces en terre battue sont pourtant utilisés par la majorité des municipalités, en plus d'être un commanditaire officiel de Tennis Canada. À cet effet, les terrains du Stage IGA ont été fermés temporairement, bien que les installations « n'ont pas été utilisées pour la pratique du tennis durant le tournoi », précise l'organisation.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store