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L'étape à Simon Yates, le jaune à Healy

L'étape à Simon Yates, le jaune à Healy

La Presse6 days ago
À défaut d'ébranler Tadej Pogacar un tant soit peu, les Visma-Lease a Bike de Jonas Vingegaard ont vu l'un des leurs, Simon Yates, remporter la première étape de montagne du Tour de France, à l'issue de laquelle Ben Healy (EF-EasyPost), déjà vainqueur de la sixième étape jeudi, a revêtu le maillot jaune de meneur, lundi, au Mont-Dore Puy de Sancy.
Envoyé à l'avant pour relayer Vingegaard en cas de besoin plus loin dans cette 10e étape, Yates a finalement profité de la latitude accordée par les UAE de Pogacar à une échappée de 29 coureurs, partis à 150 km de la ligne. Le Britannique de 32 ans s'est détaché d'un groupe de cinq rescapés au pied de la dernière montée de 3 km. Après les retours successifs de Ben O'Connor (Jayco-AlUla) et Thymen Arensman (Ineos), il en a remis une couche à mi-chemin avant de couper le fil seul, 9 secondes avant Arensman et 31 secondes avant O'Connor.
Simon Yates a perdu beaucoup de temps en début de Tour, « rouillé » et encore entamé par son triomphe in extremis au Giro, en mai. Ayant retrouvé ses jambes, il a profité de cette occasion pour signer sa troisième victoire sur la Grande Boucle après deux succès en 2019.
« Ça faisait longtemps, a-t-il réagi, tout sourire. Mais en fait, je ne m'attendais pas vraiment à avoir une opportunité ici. Bien sûr, on est venus en étant complètement concentrés sur Jonas et le classement général. Mais l'étape s'est déroulée d'une façon qui m'a permis d'être là pour jouer la gagne. J'ai saisi ma chance à fond. »
Ses Visma-Lease a Bike n'ont pas été aussi opportunistes pendant cette étape usante qui traversait le Massif central avec une succession de sept montées répertoriées (4450 m de dénivelé total). Les hommes en jaune et noir ont pourtant réussi à isoler temporairement Pogacar durant l'avant-dernière ascension, à une vingtaine de kilomètres du fil. Après un relais du super grimpeur Sepp Kuss, l'Américain Matteo Jorgenson, 5e au général, a tenté de se détacher, mais le maillot jaune, avec Vingegaard calé dans sa roue, n'a pas bronché.
Marc Soler, Jhonatan Narvaez et Adam Yates, le frère jumeau du gagnant du jour, sont revenus dans l'entrefaite, réimprimant un tempo régulier au profit de Pogacar. Le champion mondial slovène a rappelé qui était le patron en accélérant dans l'ultime pente vers la station de ski du Mont-Dore. Vingegaard a été le seul à pouvoir tenir le rythme jusqu'à ce que Pogi décide de se rasseoir, apparemment contenté de ce scénario en forme de match nul.
PHOTO MARCO BERTORELLO, AGENCE FRANCE-PRESSE
Tadej Pogacar
Le Danois et double vainqueur (2021 et 2022) s'est néanmoins félicité de la mise sous tension de son éternel adversaire. « Pour l'instant j'ai réussi à suivre toutes ses attaques, ce qui n'avait pas été le cas au Dauphiné », a dit Vingegaard selon des propos rapportés par l'AFP. « On voulait le mettre sous pression. Mais UAE a su répondre, ils ont une équipe très forte eux aussi. »
Healy en jaune
À partir de là, le suspense était de savoir si Healy, le troisième de l'étape qui avait pédalé comme un forcené devant le groupe de cinq, aurait creusé une avance suffisante pour mettre la patte sur le maillot de meneur. Quelque 300 mètres avant l'arrivée de Pogacar, il a compris que ça le ferait. Par 29 secondes, le coureur de 24 ans est ainsi devenu le quatrième Irlandais en jaune, le premier depuis Stephen Roche, qui avait ramené la tunique jusqu'à Paris en 1987.
« C'est quand même des traces assez folles à suivre, non ? Je suis vraiment très fier de représenter l'Irlande et de porter le maillot jaune pour elle, et j'espère être à la hauteur », a déclaré Healy, né en Angleterre, mais qui a pris la nationalité irlandaise de son père peu après avoir été rejeté par la fédération britannique.
Remerciant ses coéquipiers Powless, Sweeny et Baudin, qui l'ont épaulé dans l'échappée, Healy ne pouvait espérer mieux de ce deuxième Tour, lui qui a également arraché le maillot blanc de meilleur jeune au Belge Remco Evenepoel, désormais 3e au général (+1 min 29).
PHOTO MARCO BERTORELLO, AGENCE FRANCE-PRESSE
Ben Healy
« C'est un conte de fées, a convenu le sympathique barbu. Si vous m'aviez dit ça avant le Tour, je crois que je ne l'aurais pas cru. Alors, remporter une étape et porter le maillot jaune… c'est juste incroyable, presque irréel. »
Avec trois représentants dans la fugue initiale, Israel-Premier Tech n'a pas connu cette euphorie, mais pouvait se réjouir de la sixième place du Britannique Joe Blackmore, qui a coupé la ligne près de 4 minutes après Healy. Le gagnant du dernier Tour de l'Avenir a été le premier à réagir à une accélération d'O'Connor, à 31 km.
Son coéquipier Michael Woods a alors laissé filer, mais son groupe n'est jamais revenu sur la tête de course. Le cycliste d'Ottawa, qui avait levé les bras au Puy-de-Dôme, à quelques kilomètres de là, en 2023, devra donc attendre une autre étape de montagne pour tenter de s'imposer. Il a néanmoins accumulé 10 points dans le classement pour le maillot à pois, où il pointe désormais à la troisième place.
À défaut de l'étape en ce jour de la Bastille, le Français Lenny Martinez (Bahrain) a littéralement saigné du nez pour saisir la tunique à pois, 47 ans après que son grand-père Mariano l'a porté jusqu'au bout en 1978. Son compatriote normand Kévin Vauquelin (Arkea), la belle histoire cocorico de cette première partie de Tour, a fini 21e, ce qui l'a fait reculer du troisième au sixième échelon.
Après 10 journées nerveuses et intenses, le peloton de 172 coureurs profitera d'une première journée de repos mardi, le temps de faire baisser la température avant une 11e étape au final explosif à Toulouse, pays de Léon Marchand, mercredi.
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Dans le brouillard des Pyrénées, Thymen Arensman a pris toute la lumière samedi à Superbagnères en décrochant la 14e étape du Tour de France que Remco Evenepoel a abandonné en larmes. Jacques KLOPP Agence France-Presse La météo avait tourné au maussade pour cette troisième journée pyrénéenne, une étape gargantuesque à quatre cols, mais la pluie et la brume n'empêcheront jamais le Tour de France d'être cet astre qui irradie la planète cyclisme comme est venu l'illustrer Arensman. À 25 ans, le grimpeur néerlandais est tout sauf un inconnu dans le peloton et même un coureur de classement général très solide – deux fois sixième du Giro, une fois cinquième de la Vuelta. Mais tout cela ne pèse pas bien lourd face à une victoire d'étape sur le Tour de France qui fait basculer le destin des coureurs. « J'ai déjà couru pas mal de fois le Giro et la Vuelta, avec plusieurs belles places au classement général, mais encore jamais le Tour de France. C'est autre chose, c'est la plus grande course du monde. Gagner ici, c'est juste fou », a dit le coureur d'Ineos qui s'est longuement pris la tête entre les mains au moment de franchir la ligne avec plus d'une minute d'avance sur le duo Pogacar-Vingegaard. « Faire deuxième au Mont-Dore était déjà fabuleux, là c'est incroyable si on considère aussi la manière avec laquelle j'ai gagné », au bout d'un superbe parcours en solitaire de 37 km, a-t-il ajouté. Présent dans un contre, le Néerlandais est d'abord revenu sur un premier groupe où figurait Lenny Martinez qui avait passé le Tourmalet et l'Aspin seul en tête pour grappiller des points précieux pour le maillot à pois. Pogacar en « contrôle » Arensman s'est ensuite envolé dans le col de Peyresourde pour aller chercher la gloire à Superbagnères et apporter à son équipe Ineos son premier succès dans le Tour depuis celui de Carlos Rodriguez à Morzine en 2023. Derrière, Pogacar a fait rouler son équipe UAE avec un tempo soutenu. Mais il n'est lui-même pas passé à l'attaque, alors qu'il aurait sans doute pu gagner l'étape s'il l'avait voulu. PHOTO MARCO BERTORELLO, AGENCE FRANCE-PRESSE Tadej Pogacar L'ambition était de « rester en jaune et contrôler l'étape. Si on avait eu l'opportunité de gagner on l'aurait fait mais sans pression non plus de jouer la gagne », a expliqué son coéquipier Pavel Sivakov. Le champion du monde s'est contenté de répondre facilement aux deux attaques assez franches de Jonas Vingegaard. Et dans les derniers mètres, il a fait parler ses qualités de puncheur pour écrabouiller le Danois au sprint et empocher quelques secondes supplémentaires au général où il possède désormais 4 min 13 s d'avance. En chemin, le Slovène s'est surtout appliqué à ne pas partir à la faute dans la descente du Tourmalet où « on ne voyait pas à vingt mètres ». Remco Evenepoel était alors déjà dans la voiture de son équipe Soudal Quick-Step après avoir mis pied à terre dès le pied du géant pyrénéen, la première difficulté du jour, où il avait déjà sombré lors du Tour d'Espagne en 2023. Evenepoel en panne « Il n'est pas lui-même, on sent que quelque chose ne va pas, peut-être qu'il va tomber malade dans quelques jours », a expliqué son directeur sportif Tom Steels, estimant qu'il était « plus sage d'arrêter » . « Il s'agit de ne pas hypothéquer la fin de sa saison. Il a encore des objectifs cette année, il veut être champion du monde » en septembre au Rwanda. Il n'empêche que c'est une énorme déception pour le double champion olympique qui avait cravaché pour retrouver son niveau après son grave accident cet hiver. PHOTO MARCO BERTORELLO, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Remco Evenepoel Vainqueur du contre-la-montre à Caen, le Belge, conscient qu'il aurait du mal à rivaliser avec Vingegaard et encore plus avec Pogacar, visait la troisième place du podium, comme l'année dernière. Mais les trois journées dans les Pyrénées auront été un cauchemar et mettent une nouvelle fois en question ses capacités en haute montagne. Cinquième de l'étape, l'Allemand Florian Lipowitz, qui confirme son potentiel jour après jour, en profite pour monter sur le podium, à près de huit minutes du maillot jaune. Kevin Vauquelin, dixième de l'étape, est lui aussi toujours dans le coup. Le Français, qui remonte au cinquième rang du général, a tenu à rendre hommage à ses coéquipiers d'Arkéa-B & B Hotels qui réussissent un Tour de France magnifique au moment où leur équipe risque de disparaître, faute de commanditaires. « Je ne pense qu'à eux quand je suis en train de m'arracher dans le dernier kilomètre, a-t-il raconté. C'est un cercle vertueux, on se tire tous vers le haut. On n'aurait jamais parié ça avant de venir. » Le classement de la 14e étape 1. Thymen Arensman (NED/IGD) les 182,6 km en 4 h 53 min 35 s (moyenne : 37,4 km/h) 2. Tadej Pogacar (SLO/UAD) à 1 min 08 s 3. Jonas Vingegaard (DEN/TVL) à 1 min 12 s 4. Felix Gall (AUT/DAT) à 1 min 19 s 5. Florian Lipowitz (GER/RBH) à 1 min 25 s 6. Oscar Onley (GBR/DFP) à 2 min 09 s 7. Ben Healy (IRL/EFE) à 2 min 46 s 8. Primož Roglic (SLO/RBH) à 2 min 46 s 9. Tobias Johannessen (NOR/UXT) à 2 min 59 s 10. Kévin Vauquelin (FRA/ARK) à 3 min 08 s 45. Michael Woods (CAN/IPT) à 26 min 07 s 100. Guillaume Boivin (CAN/IPT) à 37 min 34 s

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Auteur d'un grand numéro, le grimpeur néerlandais Thymen Arensman a remporté en solitaire samedi à Superbagnères la 14e étape du Tour de France, la dernière dans les Pyrénées, marquée par l'abandon de Remco Evenepoel. Agence France-Presse Le coureur d'Ineos, 25 ans, a mené à bon port un superbe raid solitaire de 37 km pour s'imposer dans la brume avec plus d'une minute d'avance sur Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard qui ont sprinté pour la deuxième place. Plus fort dans cet exercice aussi, le Slovène a franchi la ligne avec quelques mètres d'avance sur le Danois, qui avait attaqué à deux reprises, pour gratter, grâce aussi aux bonifications, six secondes supplémentaires. Le champion du monde, qui s'est contenté de contrôler samedi, devance désormais Vingegaard de 4 : 13 au classement général. PHOTO MARCO BERTORELLO, AGENCE FRANCE-PRESSE Tadej Pogacar Cinquième de l'étape, l'Allemand Florian Lipowitz monte sur le podium, à 7 : 53 de Pogacar, après l'abandon de Remco Evenepoel. En larmes et à bout de forces, le Belge a mis pied à terre dès le Tourmalet, la première difficulté du jour. Arensman a apporté à l'équipe Ineos sa première victoire dans le Tour depuis celle de Carlos Rodriguez à Morzine en 2023. Pour lui-même c'est le quatrième succès de sa carrière et c'est le plus beau, devant sa victoire d'étape dans le Tour d'Espagne en 2022. « J'ai du mal à y croire. Faire deuxième au Mont-Dore était déjà fabuleux, là c'est juste incroyable si on considère aussi la manière avec laquelle j'ai gagné. J'étais dans la forme de ma vie, j'avais de super jambes », a-t-il déclaré après avoir dompté cette étape dantesque à quatre cols et près de 5000 m de dénivelé positif. Présent dans un groupe de contre, le Néerlandais est d'abord revenu sur un premier groupe d'échappés où figurait Lenny Martinez. Le grimpeur français a longtemps ouvert seul la route pour passer le Tourmalet et l'Aspin en tête et grappiller des points précieux pour le maillot à pois. Arensman, qui avait déjà réalisé un énorme raid solitaire en avril dans le Tour des Alpes, s'est ensuite envolé dans le col de Peyresourde pour aller chercher la gloire à Superbagnères. Derrière, Pogacar, vainqueur des deux premières étapes pyrénéennes, a fait rouler son équipe UAE avec un tempo soutenu mais n'est lui-même pas passé à l'attaque. Sous la banderole des quatre kilomètres, c'est finalement Vingegaard qui a tenté sa chance, à deux reprises, mais sans inquiéter le Slovène. Kevin Vauquelin a terminé dixième de l'étape et remonte, après l'abandon d'Evenepoel, au cinquième rang du classement général, à 10 : 21 du maillot jaune. Le classement de la 14e étape 1. Thymen Arensman (NED/IGD) les 182,6 km en 4 h 53 : 35. (moyenne : 37,4 km/h) 2. Tadej Pogacar (SLO/UAD) à 1 : 08. 3. Jonas Vingegaard (DEN/TVL) 1 : 12. 4. Felix Gall (AUT/DAT) 1 : 19. 5. Florian Lipowitz (GER/RBH) 1 : 25. 6. Oscar Onley (GBR/DFP) 2 : 09. 7. Ben Healy (IRL/EFE) 2 : 46. 8. Primož Roglic (SLO/RBH) 2 : 46. 9. Tobias Johannessen (NOR/UXT) 2 : 59. 10. Kévin Vauquelin (FRA/ARK) 3 : 08.

Tadej Pogacar enfonce le clou à Peyragudes
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Tadej Pogacar enfonce le clou à Peyragudes

(Peyragudes) « Je ne suis pas intouchable mais j'essaie de l'être » : Tadej Pogacar a assis un peu plus sa domination dans le Tour de France en remportant le chrono vendredi sur l'altiport de Peyragudes, où Remco Evenepoel s'est écrasé. Jacques KLOPP Agence France-Presse Jour après jour, la perspective d'une quatrième victoire finale du Slovène dans la Grande Boucle s'impose, sauf accident, comme une évidence tellement il survole les débats. Jeudi, il avait déjà fait un pas quasi décisif en collant plus de deux minutes à son rival Jonas Vingegaard à Hautacam. Vendredi, il a rajouté 36 secondes en à peine 11 kilomètres d'un contre-la-montre se terminant sur un mur tellement démoralisant à l'altiport de Peyragudes qu'il ne fallait « absolument pas regarder en haut », comme l'a rappelé Lenny Martinez, 9e de l'étape et meilleur Français. Pogacar lui-même a assuré qu'il avait failli « exploser » dans cet interminable bout-droit, mais au final il compte désormais 4 minutes et 7 secondes d'avance sur Vingegaard après seulement 13 étapes. Vertigineux. PHOTO MARCO BERTORELLO, AGENCE FRANCE-PRESSE Tadej Pogacar a creusé son avance au classement général vendredi. « Je suis super content. Ce chrono était un gros point d'interrogation pour moi. Je voulais que tout soit parfait », a déclaré le Slovène qui, contrairement à ses rivaux, avait opté pour un vélo de route classique mais allégé au maximum, sans porte-bidon, sans guidoline et sans aucune décoration pour s'approcher le plus possible du poids limite réglementaire (6,8 kg). « On avait fait les calculs et ça revenait à peu près au même, alors j'ai choisi le confort, c'était le bon choix. » Vingegaard « heureux » Sachant que « la stratégie était simple, y aller à fond du début à la fin », le maillot jaune avait aussi décidé de faire sans oreillette, se fiant à son instinct et aux temps affichés lors des deux points intermédiaires, où il a pu constater qu'il était « dans le bon rythme » – il les a tous passés en tête. Le voilà déjà à quatre victoires d'étape dans ce Tour, 21 au total, alors qu'il reste encore plusieurs arrivées au sommet qui lui font envie, comme mardi au Mont Ventoux ou jeudi au col de la Loze, où il aura à chaque fois une revanche à prendre. « Si l'opportunité se présente, je la saisirai », a-t-il prévenu, expliquant qu'il était hors de question de commencer à laisser des victoires aux autres alors qu'il est « payé » par son équipe « pour gagner ». Interrogé pour savoir s'il se sentait intouchable, il a répondu : « non mais j'essaie de l'être. Après, personne n'est à l'abri d'un jour sans. En 2022 et 2023, j'ai vécu des moments difficiles sur le Tour où j'ai craqué. Ça peut se reproduire. » C'est aussi ce qui pousse Jonas Vingegaard à vouloir « continuer à y croire ». Vendredi, le Danois était « heureux d'avoir réussi à rebondir » après la journée de la veille qu'il a qualifiée de « terrible » et où « les lumières se sont éteintes » pour lui. Evenepoel hagard « Je ne sais pas pourquoi mais je n'étais pas à mon vrai niveau. Je continue à croire en moi et en mon potentiel. Il faut qu'on continue à tenter », a-t-il dit. Auteur d'une belle montée avec son gigantesque casque rouge aérodynamique, le leader de la Visma s'est même payé le luxe de doubler dans les cinquante derniers mètres Remco Evenepoel, parti deux minutes avant lui. En vérité, on n'avait encore jamais vu le Belge aussi abattu qu'à Peyragudes, complètement hagard au point de ne pas savoir répondre à des questions basiques, lui qui est en temps normal si volubile. « J'étais comme vide. une prestation très faible de ma part », a bredouillé le double champion olympique, incapable de se projeter sur l'étape du lendemain où l'attendent 4950 mètres de dénivelé positif. Une troisième et dernière journée dans les Pyrénées qui risquent de le couler encore un peu plus. Seulement 12e du chrono, le Belge conserve de justesse sa troisième place au général, à 7 : 24 de Pogacar, mais ne compte plus que six secondes d'avance sur l'Allemand Florian Lipowitz, le coleader de l'équipe Red Bull Bora avec Primoz Roglic, auteur également d'un beau chrono en terminant troisième, à 1 : 20 du vainqueur. Kevin Vauquelin a lui terminé 11e et perdu une place au général (il est désormais 6e). « J'étais mort », a avoué le Français, une des révélations de ce Tour et toujours en découverte. « J'ai limité la casse, a-t-il ajouté, il vaut mieux avoir une petite contre-perf maintenant que demain », où le Tourmalet, Aspin, Peyresourde et la montée finale de Luchon-Superbagnères offrent une nouvelle occasion à Pogacar de s'illustrer.

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