Lucy Bronze : « Je me suis sentie incomprise »
Ma seconde patrie, le Portugal. « J'aurais aimé pouvoir jouer pour les deux pays »
« Mon père est portugais, ma mère anglaise. C'est pourquoi je me prénomme Lucia Roberta. Mon frère aîné est né à Faro. À deux semaines près, moi aussi. Mes parents sont revenus en Angleterre à cause du décès de mon grand-père, survenu juste avant ma naissance. Mes premiers souvenirs de foot, c'est un sentiment de liberté, à jouer sous le soleil au Portugal, où nous retournions voir la famille à chaque vacance scolaire. On était tout le temps dehors, c'était un endroit sûr pour les enfants.
J'étais plus jeune que mon frère, mon cousin et ma cousine, mais je voulais me surpasser pour atteindre leur niveau. Nous avons été élevés dans le bilinguisme, j'ai beaucoup perdu maintenant. Je parle davantage espagnol et probablement mieux le français que le portugais.
Ado, j'ai commencé à voir jouer des internationales anglaises comme Rachel Yankey, Kelly Smith et les Lionnes représentaient un rêve. À 16 ans, j'ai été retenue avec les moins de 17 ans anglaises, puis la sélectionneuse du Portugal a pris contact avec ma mère. Je me suis dit que ça me plairait aussi. J'aurais aimé pouvoir jouer pour les deux pays. Je leur ai répondu que si je ne jouais pas pour l'Angleterre seniors avant mes 22 ans, je les rejoindrais. »
Mon enfance nomade. « A marée basse, on pouvait accéder au château de mon arrière-arrière grand-mère »
« Je suis née à Berwick-upon-Tweed (la ville la plus septentrionale d'Angleterre, à la frontière écossaise), ma grand-mère a grandi sur l'île où sa grand-mère s'occupait du château, à Lindisfarne, mais tout le monde l'appelle Holy Island (l'île sainte). Quand l'eau monte, elle inonde la route submersible. Mais à marée basse, on peut y accéder. J'ai grandi à Belford, un tout petit village à proximité. Il y avait un pub, un supermarché, deux autres magasins, et c'est tout. J'ai adoré, tout le monde se connaissait.
« J'ai touché un peu à tout, au pentathlon, au tennis, à un bon niveau, au cross-country. J'étais accro au sport »
Puis nous avons déménagé à Alnwick, toujours dans le comté de Northumberland. Dès l'âge de 6 ans, je voulais devenir comptable. J'avais demandé à ma mère, prof de mathématiques, avec quel métier je pouvais être au contact des chiffres tous les jours. J'étais aussi complètement accro au sport. J'ai touché un peu à tout, au pentathlon, au tennis, à un bon niveau, au cross-country. Une camarade avec laquelle je pratiquais la course de fond a participé aux Jeux Olympiques et nous avions le même niveau...
Mais j'étais vraiment obsédée par le football. À 12 ans, à cause d'une règle de la Fédération, je n'ai plus eu le droit de jouer dans une équipe de garçons. Le foot féminin n'existait pas vraiment. J'ai essayé Sunderland mais mon père avait une heure et demie de trajet pour me conduire après l'école. Puis nous avons trouvé Blyth, qui disposait d'une bonne équipe de filles. À 13 ans, j'étais déjà plus grande (1,72 m) que ma mère. Elle disait : ¨Je ne sais pas pourquoi ils ont peur que tu joues avec les garçons, ils pensent que tu vas te blesser, alors que c'est toi qui vas les blesser.¨
L'entraîneur me faisait jouer attaquante parce que j'étais élancée et rapide mais je passais toujours la balle à quelqu'un. Je n'aimais pas marquer. Je préférais le milieu de terrain, là, je me sentais capable de tout faire et d'aider davantage l'équipe. Et puis le fait de ne pas pouvoir empêcher les buts a commencé à me titiller, me stresser. Je suis retournée à Sunderland, parce que je voulais faire partie d'une académie, avec deux amies milieux, ce qui m'a à nouveau déplacée sur le terrain. Basculer au poste d'arrière droit était la meilleure chose à faire. »
Mes expériences à l'étranger. « Le Barça a fait la moitié de ce que l'OL a réalisé »
« Quand je n'ai plus été autorisée à jouer avec les garçons, ma mère, qui ne connaissait rien au foot, s'est renseignée sur Google et ce qui était en rapport avec les États-Unis est ressorti. J'ai effectué un camp d'été en Caroline du Nord à 12 ans, sous les ordres d'Anson Dorrance, un entraîneur assez célèbre en Amérique (qui a formé aussi l'attaquante des Lionnes Alessia Russo ou la manager Sarina Wiegman). Il m'avait dit : ¨Tu reviendras quand tu seras majeure, tu pourras étudier à la fac.¨ Je suis donc retournée une saison aux États-Unis après Sunderland et je crois que c'est ce qui a eu le plus grand impact sur ma carrière.
J'ai joué, j'avais 17 ans. Maintenant, avec le recul, j'aurais aimé rester un peu plus longtemps. Mais la FA m'a fait comprendre que si je restais outre-Atlantique je ne pourrais pas être sélectionnée, alors que je n'étais pas assez bonne à leurs yeux pour intégrer un programme similaire en Angleterre un an auparavant...
Avant d'aller à Lyon (2017) ou à Barcelone (2022), j'ai travaillé dur pour être certaine de maîtriser la langue du pays, c'est essentiel pour communiquer. J'ai même appris un peu de catalan. Je n'ai jamais eu recours à un interprète dans ces deux clubs et, à la fin, j'étais celle qui aidait les joueuses étrangères à comprendre.
« Lors du premier Ballon d'Or (2018), sept des quinze nommées jouaient à Lyon. Notre équipe était démente »
Si je dois comparer les deux équipes, le Barça a tellement de forces mais aussi des faiblesses. À Lyon, chaque joueuse était la meilleure du monde à son poste, je me demandais quel adversaire pourrait nous mettre en difficulté. La domination européenne du Barça n'est pas la même non plus. C'est trois Ligue des championnes, dont deux d'affilée. L'Olympique Lyonnais l'a gagnée huit fois, dont cinq de rang.
Donc je pense que le Barça a fait la moitié de ce que l'OL a réalisé. Je me souviens du premier Ballon d'Or, en 2018, l'année où Ada (Hegerberg) l'a emporté : sept des quinze nommées jouaient à Lyon. C'est vous dire à quel point notre équipe était démente. Et encore, (Eugénie) Le Sommer aurait aussi mérité de faire partie de la liste. »
Mes titres. « J'échangerais tous mes trophées contre un seul avec l'Angleterre »
« Mis à part gagner la Coupe du monde à la maison, il n'y a rien qui puisse égaler le sentiment de remporter l'Euro à domicile, ce qu'on a réussi en 2022 (2-1 a.p. contre l'Allemagne, à Wembley). Cela a changé le paysage du foot féminin en Angleterre. J'ai toujours dit que j'échangerais tous mes trophées en club contre un seul avec l'Angleterre. Et je suis encore prête à le faire. Les récompenses individuelles, c'est différent, ce n'est pas une motivation en soi mais je comprends que ça le soit pour certains, ça parle plus aux attaquants.
J'ai du mal à imaginer qu'un enfant de 5 ou 6 ans se dise : ¨Je veux gagner le Ballon d'Or¨. Les cérémonies de remise de prix, ça vient en grandissant, mais dès le plus jeune âge, ce sont d'abord les matches qu'on regarde. On veut reproduire tel dribble, marquer un but comme Messi, défendre à la manière de Van Dijk.
Je ne pense pas avoir une chance de gagner le Ballon d'Or désormais. Idem pour une défenseuse. L'année où j'ai terminé deuxième derrière (Megan) Rapinoe (en 2019), j'ai été élue Ballon d'argent de la Coupe du monde, j'ai tout gagné en club et, pour être honnête, je ne pense pas avoir été la meilleure Lyonnaise. J'ai juste marqué des buts importants et c'est ce que les gens retiennent le plus des saisons. »
Une publication partagée par Lucy Bronze MBE (@lucybronze)
Mes troubles. « Etre diagnostiquée a été un soulagement »
« Enfant, j'ai été testée pour la dyslexie. Ma mère m'a toujours dit qu'elle pensait que je souffrais d'autisme et de TDAH (trouble déficit d'attention avec ou sans hyperactivité) mais elle m'en a présenté les vertus. Selon elle, c'était la raison pour laquelle je réussissais à penser d'une certaine manière, à l'école, au foot, donc je n'ai jamais eu l'impression que c'était une mauvaise partie de moi-même. Mais à certains moments de ma vie, j'ai été traitée différemment et je ne comprenais pas pourquoi.
« Plus jeune, j'étais extrêmement timide. Mais je pense que je me suis habituée à ce que je suis »
Le fait d'être testée (elle n'a été diagnostiquée qu'en 2021 et l'a révélé en mars) et de pouvoir me dire : « Oh, je suis comme ça » m'a aidée à mieux me comprendre. Cela a permis aussi aux personnes autour de moi de me comprendre. En ce sens, c'était un soulagement, alors que, à la fin de l'adolescence et au début de la vingtaine, je me suis sentie vraiment incomprise. Plus jeune, j'étais tellement timide. Mais je crois que je me suis habituée à qui je suis, ce à quoi je ressemble et je n'essaie plus d'être comme les autres. »
Ma longévité. « Je continue à rivaliser avec les meilleures »
« J'adore jouer avec l'équipe nationale. On ne la fréquente pas aussi souvent qu'un club. J'ai beaucoup de chance de disputer mon septième tournoi majeur depuis 2013 (pour l'Euro en Suisse, ce mois-ci, l'Angleterre figure dans le groupe de la France, des Pays-Bas et du pays de Galles). D'anciennes coéquipières n'en comptent que deux ou trois, certaines aucun. C'est tellement plus difficile d'être disponible, prête pour son pays, je dois être la joueuse anglaise la plus capée en Coupe du monde (la deuxième, avec 20 matches, derrière Jill Scott, 21).
On a toujours la possibilité de jouer la Ligue des champions, le Championnat, la Coupe... L'occasion se représente l'année suivante et puis l'année suivante. Avec une compétition comme l'Euro, en fin de saison, on risque de rater sa chance, parfois de passer à côté pour toujours. L'apogée d'une carrière ne dure que quelques années.
« Je devais recevoir une injection tous les trois mois pour mes genoux. Je détestais quand le jour de l'aiguille arrivait »
J'ai subi tellement d'opérations aux genoux quand j'étais plus jeune, cinq fois du droit, une fois du gauche. À une époque je devais avoir une injection tous les trois mois et je détestais quand le jour de l'aiguille arrivait. J'ai raté presque deux ans de football après ma majorité. À Chelsea, à l'âge que j'ai (33 ans), je peux aider à développer l'équipe en quelque chose de plus grand, pas juste amasser des trophées.
Parfois, je passe plus de temps à discuter hors des terrains qu'à m'entraîner. J'ai accompli assez de choses dans ma carrière pour en être satisfaite, je continue à jouer parce que j'aime le plus haut niveau. Je ne suis plus aussi forte qu'il y a six ans, c'est normal, mais je continue à rivaliser avec les meilleures.
Une publication partagée par Nathan Palmer|Online Performance Coach (@palmers_pt)
Le jour où je ne serai plus assez performante, j'espère que quelqu'un me dira : ¨Lucy, maintenant, il faut arrêter.¨ En tout cas, j'aime m'entraîner, disputer des cinq contre cinq, délivrer des centres, faire des exercices, aller à la salle de sport. Pourquoi prendrais-je ma retraite ? Je me rendrais à la salle de sport par moi-même de toute façon ! »
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