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Schiaparelli et van Herpen ouvrent le bal

Schiaparelli et van Herpen ouvrent le bal

La Presse07-07-2025
Dua Lipa à son arrivée au défilé de Schiaparelli
(Paris) Entre le futur et les fonds marins, Schiaparelli et Iris van Herpen ont des envies d'ailleurs pour cette semaine de la haute couture, encore et toujours marquée par le chassé-croisé des directeurs artistiques.
Marine DO-VALE
Agence France-Presse
En ce premier jour, Schiaparelli a ouvert le bal avec une collection automne-hiver 2025-2026 intitulée « Retour vers le futur ».
Une impressionnante robe à volants noirs et blancs, de longues robes du soir sculpturales, des tailleurs élégants presque trop sages, une tenue de torero richement décorée ou encore un manteau taillé comme un rectangle sans manche, au col montant à plumes et brodé d'une grosse fleur argentée, composent ce nouveau vestiaire. Le tout dans des tons blanc, noir et argenté, avec quelques touches de rouge vif.
Organisé au Petit Palais, ce nouveau spectacle de l'Américain Daniel Roseberry a réuni un parterre de vedettes, dont la rappeuse Cardi B qui a fait sensation avec une robe noire ultra-moulante à l'immense encolure ornée de longues franges perlées et un corbeau vivant posé sur ses mains gantées.
PHOTO ABDUL SABOOR, REUTERS
Cardi B
De retour au calendrier après un an d'absence, Iris van Herpen a proposé une descente dans les fonds marins, avec la méduse comme élément central.
Un défilé spectaculaire baptisé « Sympoiesis », où des lasers donnaient l'impression de modeler ses créations à mesure qu'elles défilaient.
Connue pour sa fusion entre technologie et mode, la Néerlandaise a présenté des robes moulantes imitant des écailles ou des algues, les queues ondulantes et les nageoires de poissons tropicaux, ainsi que les queues des hippocampes, dans une palette aux tons verdâtres, bleu marine, mais aussi noir et argent, comme dans les profondeurs abyssales.
Le Camerounais Imane Ayissi s'est aventuré du côté de la nature avec une collection appelée « Ikorrok », qui signifie « un jardin laissé en jachère » dans la langue Ewondo. « Ce qui résume la nouvelle relation que nous devrions tous entamer avec la nature aujourd'hui », a-t-il expliqué dans un communiqué.
PHOTO THOMAS SAMSON, AGENCE FRANCE-PRESSE
Iris van Herpen a présenté des robes moulantes imitant des écailles ou des algues, les queues ondulantes et les nageoires de poissons tropicaux.
Le créateur a notamment mis à l'honneur le raffia, sous forme de franges ou bien de grosses fleurs, les imprimés fleuris ou encore des insectes en perle sur ces robes et tailleur-pantalon pour la plupart haut en couleur.
Chaises musicales
Confronté à un contexte économique incertain, le secteur du luxe multiplie, depuis plus d'un an, les changements de direction artistique pour renouveler son image et raviver sa croissance.
Ce jeu de chaises musicales imprime fortement cette édition, dont le point d'orgue sera le dernier défilé de Demna pour Balenciaga, mercredi midi.
Après dix ans à sa tête, le Géorgien de 44 ans, au style iconoclaste, quitte la maison française pour prendre la direction artistique de Gucci dont les contre-performances plombent l'activité de Kering, qui possède les deux marques.
Il est remplacé par l'Italien Pierpaolo Piccioli qui présentera sa première collection en octobre à Paris.
Mercredi marquera également les débuts, dans la soirée, chez Maison Margiela de Glenn Martens, nommé en janvier pour succéder à John Galliano.
Mardi, Chanel présentera pour la dernière fois une collection imaginée par son studio de création interne, la cinquième depuis le départ de Virginie Viard en juin 2024.
Nommé en décembre, son successeur, Matthieu Blazy, dévoilera sa première collection en octobre.
Jusqu'à jeudi, 27 maisons présentent leurs créations, parmi lesquelles Elie Saab, Armani Privé, Aelis, Viktor & Rolf, Adeline André ou encore le couturier syrien Rami Al Ali, qui intègre le calendrier officiel.
Cette semaine compte aussi quelques absences remarquées, à commencer par Dior. Après un premier défilé Homme particulièrement suivi le 27 juin, Jonathan Anderson réserve sa première collection haute couture pour janvier 2026. Nommé début juin à la tête des collections femme et haute couture de Dior, peu après son arrivée chez l'homme, le Nord-Irlandais de 40 ans est le premier depuis Christian Dior à superviser les trois lignes de la maison.
Jean Paul Gaultier manque également à l'appel. Nommé directeur artistique permanent de la griffe en avril, le Néerlandais Duran Lantink fera ses débuts en octobre.
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