
« Si on ne surveille pas la jeunesse, elle dérape » : à Viry-Chatillon, le couvre-feu pour les mineurs est-il efficace ?
Viry-Chatillon
(Essonne). Sur un banc, Émilie, 47 ans, surveille du coin de l'œil son fils de 11 ans. Ce mercredi 16 juillet, comme presque tous les soirs, celui-ci joue avec ses copains du quartier, pas toujours accompagnés d'un de leurs parents. Il est 22 heures passées et, en théorie, ces derniers devraient être rentrés chez eux.
Depuis le 19 avril, et jusqu'au mois d'octobre,
un couvre-feu
est en effet entré en vigueur dans cette commune de 31 000 habitants, entre 22 heures et 6 heures du matin pour les mineurs de moins de 13 ans. Un an après le
décès de Shemseddine
, 15 ans, passé à tabac près du collège des Sablons par trois mineurs et un majeur en avril 2024, la municipalité a ainsi étendu une mesure déjà mise en place chaque année depuis 2017 sur la période estivale.
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Le Figaro
3 minutes ago
- Le Figaro
Gérard Perse, propriétaire de Château Pavie à Saint-Émilion, est décédé à l'âge de 75 ans
Gérard Perse avait construit son succès viticole à partir de deux propriétés : le prestigieux Château Pavie, acquis il y a plus vingt ans, et le discret Château Monbousquet, qui marqua les débuts de son aventure à Saint-Émilion. Il s'est éteint à l'âge de 75 ans des suites d'une longue maladie. En moins de vingt millésimes, Château Pavie a trouvé sa place parmi les dix grands vins de Bordeaux, rive gauche et rive droite confondues. La propriété et ses vins doivent cette formidable notoriété à Gérard Perse. Le nom de Pavie restera indissociable du sien et celui de son épouse Chantal Perse. Mais les artisans de cette réussite, ceux qui ont sublimé les cuvées comme ils peaufinaient l'image du domaine, ont su entretenir une saine distance avec l'objet de leur succès. D'ailleurs, Gérard Perse et sa famille n'habitaient pas à Pavie. Ils avaient élu domicile il y a belle lurette au château Monbousquet, trois kilomètres plus loin, à Saint-Sulpice-de-Faleyrens. L'ancrage premier du couple dans le vignoble était bien là, dans cette propriété acquise en 1993, où tout avait commencé. À découvrir Découvrez toutes les dates des foires aux vins d'automne 2025 Jusqu'alors, les Perse avaient leur vie en région parisienne, ou Gérard Perse prospérait dans le secteur de la grande distribution, à la tête d'un groupe de 1 500 salariés comprenant quatre supermarchés et un hypermarché. Il venait de Montmartre, où la vigne est une affaire de folklore, quartier encore bohème et pas encore rupin dans les années cinquante quand il y grandit avec ses huit frères et sœurs. Les parents de Chantal – un Néerlandais et une Italienne – ont une épicerie bien au-delà du périphérique, dans un village de Seine-et-Marne. Les deux se rencontrent à l'issue d'une course cycliste qu'il vient de gagner. Il lui offre le bouquet du vainqueur et ils se marient en 1971, à 21 ans. Publicité «À Bordeaux, j'étais reçu comme un roi» Le vin, c'est une des passions de Gérard Perse, dégustateur hors pair, autodidacte qui dévore tous les ouvrages d'œnologie lui tombant sous la main. Il s'occupe personnellement des achats «par semi-remorques» des stocks destinés aux foires aux vins organisés dans ses supermarchés. Cette partie de son activité de patron est sa récréation. «À Bordeaux, j'étais reçu comme un roi. Les producteurs me racontaient tout, ils me montraient tout, le meilleur comme le pire», disait-il. En 1988, une connaissance de la grande distribution lui fait découvrir Saint-Émilion et il tombe sous le charme. Ce goût pour la viticulture et les grands crus, associé à un carnet d'adresses bordelais de plus en plus épais, à une bonne connaissance des affaires locales ainsi qu'à des moyens financiers permettant de réaliser de vrais projets, va finir par donner des idées d'acquisition au jeune quadragénaire. «Quand j'ai appris que Château Monbousquet était à vendre je me suis précipité chez le vendeur et je l'ai acquis dans la journée, juste après la visite. J'ai pris tout le monde de vitesse.» Même son épouse à qui il apprend le soir même qu'il vient de faire des emplettes. Montant du chèque signé pour l'occasion : 45 millions de francs. Avec l'idée de produire à terme un vin de très haut niveau, il lance dans la foulée une série de travaux de grande ampleur : drainage des sols des vignes, rénovation des installations pour permettre des vinifications parcellaires, érection d'un nouveau cuvier. Le consultant Michel Rolland est appelé en renfort. Les raisins sont désormais cueillis le plus tôt possible et les rendements sont limités. Les résultats ne se font pas attendre. Deux ans plus tard, en 1995, à la dégustation du dernier millésime, le petit monde du négoce comprend que tout a changé à Monbousquet. Un vrai concurrent Gérard Perse a réussi. Ce compétiteur dans l'âme décide alors de placer la barre beaucoup plus haut. Une formidable opportunité se présente en 1997 quand Jean-Paul Valette annonce qu'il met en vente ses propriétés familiales sous la forme de deux lots. le premier comprend Château Pavie Decesse et le second inclut Château Pavie et Château La Clusière. Gérard Perse commence par acheter Pavie Decesse au prix de 36 millions de francs. La suite va lui demander de réaliser des choix cruciaux. Pour faire l'acquisition de Pavie, il n'a d'autre solution que de céder sa holding dans la grande distribution. Le groupe Promodès lui achète pour un montant de 200 millions de francs. En mars 1998, les Perse sont chez le notaire avec M. Valette qui cède Pavie pour 240 millions de francs. «Je ne pouvais pas faire autrement que de changer complètement d'activité. Et, puis, même si je passais encore mes jours et mes nuits à développer mes magasins, je sentais bien que j'avais un peu moins de passion pour cela. Le vignoble m'attirait de plus en plus, j'y pensais très souvent. J'intensifiais le rythme de mes séjours sur place.» Dans le village, le regard autrefois porté sur ce sympathique patron de supermarché qui venait acheter les stocks en invitant ses clients dans les bons restaurants a changé. Désormais, il est vraiment un concurrent. La critique est parfois sévère. Le prix payé pour Pavie est alors considéré comme trop élevé par les voisins de Saint-Émilion. On rit sous cape de cette mauvaise affaire réalisée par le Parisien. L'avenir va pourtant lui donner raison. Certes, les terres de Pavie ne sont pas toutes en très bon état, loin s'en faut. Au moment de la signature, il manque 32.000 pieds dans les vignes, ce qui représente presque 5 hectares de vignes. Mais Gérard Perse voit loin. Il est bien conscient du caractère unique de ce terroir, une superposition de sols exceptionnels exposés au sud, étalés de 30 à 117 mètres. «La tension et la fraîcheur des vins issus des parcelles calcaires du plateau sont compensées par la rondeur de ceux des pieds de milieu de côte et du bas, plus ronds», résumait-il. «Nous avons eu le tort de sortir des cuvées trop boisées» L'expérience de remise en état réussie à Château Monbousquet est reproduite à Pavie, avec plus de moyens et beaucoup plus d'ambition. Il réduit de façon importante la part du merlot qui passe au fil des ans de 80% à 54% de la surface et replante cabernet franc et cabernet sauvignon. Un formidable chantier, qui n'est pas exempt de quelques erreurs. Perse rectifie toujours avant qu'il ne soit trop tard. De la même façon, le style des vins qu'il choisit de faire dans un premier temps évolue au fil des ans. «Comme beaucoup, nous avons eu le tort de sortir des cuvées trop boisées pendant plusieurs années de suite. Nous avons eu le tort de suivre le mouvement. Nous avons changé». En parallèle, il repense les installations techniques et l'accueil des visiteurs au château. Cerise sur le gâteau : les Perse font appel au cabinet Alberto Pinto pour l'aménagement des nouveaux locaux de Pavie. En 2012, l'ensemble de ce travail est récompensé par la promotion de Château Pavie au rang de Premier Grand Cru Classé A de Saint-Émilion. Une performance accomplie en quatorze ans. Au fil des millésimes, Pavie a retrouvé sa place sur les tables des restaurants gastronomiques, en premier lieu à l'Hostellerie de Plaisance, le luxueux établissement des Perse – deux étoiles au guide Michelin –, au cœur de Saint-Émilion. À lire aussi L'incroyable ascension de Chantal et Gérard Perse : des supermarchés aux vignobles les mieux classés de Bordeaux Publicité Si Gérard Perse pouvait parler pendant des heures du terroir de Pavie et de l'exposition des parcelles, il n'évoquait pas Monbousquet en ces termes. Sans doute était-ce une question d'atmosphère. Une fois à Monbousquet, Gérard Perse évoquait plus naturellement ses petits-enfants qui jouaient au football dans le parc, les espoirs qu'il nourrissait quant à leur avenir, leur implication future dans le monde du vin. Il parlait de ses amitiés, de son quotidien, du temps qui passe. Ici, Gérard Perse ne s'empressait pas de vous guider vers le cuvier, ne s'attardait pas sur des œuvres d'art. Il avait un autre trésor à montrer au visiteur : sa bicyclette. Elle est rouge et on la soulève d'un doigt tellement elle est légère. Son épouse Chantal riait en le voyant faire l'éloge de la petite reine. Celui à qui la vie avait souri était resté fidèle à ses passions de jeune homme.


Le Figaro
33 minutes ago
- Le Figaro
Emmanuel Macron et François Bayrou, couple exécutif le plus impopulaire de la Ve République
Emmanuel Macron n'était jusqu'alors jamais descendu sous la barre des 20% de popularité. Emmanuel Macron, au pouvoir depuis 2017, et François Bayrou, nommé premier ministre en décembre, forment le couple exécutif le plus impopulaire de la Ve République. Si le premier récolte 19% de satisfaits, selon un sondage IFOP/JDD paru ce dimanche, au-dessus donc de François Hollande qui était descendu à 13%, le second n'obtient que 18%. Le cumul des deux s'élève à 37%. Sous François Hollande, son premier ministre Manuel Valls recueillait tout de même 38% de soutien, offrant un taux de soutien de 51% à l'exécutif. Emmanuel Macron n'était jusqu'alors jamais descendu sous la barre des 20% de popularité. Alors que la fronde des Gilets Jaunes secouait la France, et que le président cristallisait une grande partie de la colère, il trouvait tout de même 23% de soutiens favorables dans l'opinion. Après la chute, causée par une motion de censure, du gouvernement de Michel Barnier, la popularité du chef de l'État s'élevait à 21% et était remontée à 28% en avril dernier. Une hausse attribuée aux foucades de Donald Trump sur les tarifs douaniers, à l'incertitude du contexte international et à un réflexe de ralliement autour du drapeau. Mais ce crédit s'est émoussé. Publicité Au sein même de son électorat, ses soutiens à l'élection présidentielle de 2022 ne sont que 49% à se dire satisfait de son action, une chute de 12 points. Sa cote de popularité s'érode aussi chez les cadres (8 points) et les chefs d'entreprise (18 points). Son premier ministre devient, lui, le plus impopulaire de la Ve République.


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Un millier de logements d'ici dix ans dans le Val-de-Marne : la RATP cherche à rapprocher les agents de leur lieu de travail
Le sourire se veut sincère. La poignée de main franche. « C'est l'une des plus belles conventions que l'on a signées », se félicite Jean Castex, le patron de la RATP . L'ancien Premier ministre a acté ce vendredi avec la ville de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) et la société publique locale (SPL) Marne-au-Bois un protocole pour la construction de 500 logements, réservés aux agents de la régie publique. « La RATP va devenir l'un des bailleurs importants de la commune », se réjouit Jean-Philippe Gautrais (NFP), le maire de cette commune où 2 835 employés travaillent dans des ateliers de maintenances et autour de l'ingénierie. « C'est un parcours du combattant pour mettre ces projets en route, rappelle Jean Castex qui s'est félicité de la rapidité de la mise en place de ce projet. En un peu moins d'un an ! »