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AtkinsRéalis juge que le ralentissement aux États-Unis est temporaire

AtkinsRéalis juge que le ralentissement aux États-Unis est temporaire

La Presse7 hours ago
AtkinsRéalis a dévoilé, jeudi, un carnet de 20,9 milliards, comparativement à 15,9 milliards à la même période l'an dernier.
AtkinsRéalis juge que le ralentissement aux États-Unis est temporaire
(Montréal) La firme montréalaise d'ingénierie AtkinsRéalis a légèrement révisé ses prévisions à la baisse dans le secteur de l'ingénierie en raison d'une baisse de l'activité aux États-Unis.
Stéphane Rolland
La Presse Canadienne
Les nouvelles commandes n'ont représenté que 59 % des revenus au deuxième trimestre dans la région des États-Unis et de l'Amérique latine, selon les résultats du deuxième trimestre dévoilés jeudi.
Le président et chef de la direction de la société montréalaise, Ian Edwards, a reconnu que les activités tournaient au ralenti au sud de la frontière. « Nous avons vu des délais avant que les projets d'infrastructure soient convertis en revenus », a-t-il dit lors d'une conférence avec les analystes.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE
Le président et chef de la direction d'AtkinsRéalis, Ian Edwards
Des projets ont été retardés dans les États américains tandis que l'administration publique attendait de mesurer les conséquences du changement de garde à la Maison-Blanche.
M. Edwards croit que les perspectives demeurent bonnes aux États-Unis. Il a aussi indiqué que les résultats étaient comparés à une forte période pour le secteur minier aux États-Unis.
L'analyste Ian Gillies, Stifel, partage cet optimiste. « Nous serions acheteurs en cas de baisse de l'action, car nous croyons que le contexte favorable est toujours en place et le bilan met en bonne position pour financer une acquisition. »
L'entreprise anciennement connue sous le nom de SNC-Lavalin a ainsi légèrement révisé à la baisse ses prévisions de croissance de revenus dans le segment des services d'ingénierie en raison d'une demande plus faible à l'international. Elle a cependant légèrement bonifié ses prévisions pour l'énergie nucléaire.
Le carnet de commandes d'AtkinsRéalis s'en tire toutefois mieux pour l'ensemble de l'entreprise.
La société a dévoilé un carnet de 20,9 milliards, comparativement à 15,9 milliards à la même période l'an dernier.
M. Edwards a également réitéré que l'entreprise menait des démarches aux États-Unis afin d'entrer dans le marché nucléaire. « Nous regardons ce qu'il faut faire pour passer au travers du processus de certification, ce qui ne devrait pas être trop difficile puisqu'il est vraiment similaire à celui du Canada. »
Le dirigeant a évoqué la fin de la décennie comme moment où la société serait en mesure d'obtenir les permis nécessaires.
Le contexte est favorable à l'industrie au sud de la frontière, tandis que l'administration Trump s'est donné l'objectif de quadrupler la production d'énergie nucléaire aux États-Unis d'ici 2050. Le gouvernement veut entamer les débuts de construction de 10 grands réacteurs d'ici 2030 et accélérer les processus d'approbation.
L'industrie américaine est concentrée tandis que Westinghouse est la seule entreprise américaine active capable de construire de grands réacteurs aux États-Unis.
AtkinsRéalis a enregistré un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 2,3 milliards au deuxième trimestre, comparativement à 82,2 millions à la même période l'an dernier.
Ce fort écart est attribuable à un gain de 2,2 milliards tirés de la vente de sa participation dans l'autoroute 407 dans la grande région de Toronto.
Les revenus totaux, pour leur part, sont en hausse de 15 % à 2,7 milliards. Le bénéfice ajusté par action est de 0,78 $.
Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient des revenus de 2,6 milliards et un bénéfice par action de 0,68 $, selon la firme de données financières Refinitiv.
L'action d'AtkinsRéalis perdait 0,05 $, ou 0,05 %, à 96,27 $ à la Bourse de Toronto en après-midi.
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La société mère de Bell Canada a déclaré que son bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires s'est élevé à 579 millions, soit 0,63 $ par action, au deuxième trimestre. Fibre aux États-Unis, intelligence artificielle au Canada : Bell a partagé avec ses investisseurs les grands axes de sa stratégie de croissance des prochaines années lors de sa présentation des résultats du deuxième trimestre de 2025 jeudi. La présentation tombait quelques jours après la clôture de l'achat de l'entreprise américaine Ziply Fiber. « On a révisé nos orientations financières à la hausse parce qu'on va bénéficier du rendement de Ziply pour cinq mois cette année, ça, c'est très fort », mentionne Mirko Bibic, président et chef de la direction de BCE et de Bell Canada, en entrevue avec La Presse. PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE Le président et chef de la direction de BCE et de Bell Canada, Mirko Bibic BCE a effectivement revu à la hausse ses prévisions de croissance du chiffre d'affaires pour 2025, qui passent de la fourchette de « -3 % à 1 % » à « 0 % à 2 % ». Bell anticipe une « croissance forte » pour Ziply dans un avenir rapproché. Les prévisions présentées aux investisseurs évoquent une augmentation de revenus supérieure à 10 % en 2025 par rapport à l'année précédente, et une augmentation du BAIIA ajusté de 20 % pour la même période. « Leurs abonnés, qui sont des abonnés à l'internet fibre, vont augmenter de 20 % cette année », affirme Mirko Bibic. Les investisseurs doivent espérer que Bell réussira cette aventure sur le compétitif marché américain. « L'équipe qui a bâti Ziply demeure en place avec Bell. Ça fait quatre ans que le rendement de Ziply Fiber est très très fort avec les fondateurs et ils sont avec nous, donc on se fie sur l'équipe. Il y a beaucoup moins de fibre de disponible aux États-Unis qu'au Canada : seulement 50 % des foyers américains ont accès à la fibre par rapport à 75 % à 80 % au Canada, donc il y a beaucoup de chantiers bien ouverts. Ça coûte moins cher de construire la fibre aux États-Unis et ce n'est pas réglementé du tout », énumère Mirko Bibic en entrevue. Le partenariat avec Investissements PSP, annoncé au printemps dernier et qui pourrait se traduire par des investissements dépassant le 1,5 milliard, « permet de foncer encore plus fort et de construire plus rapidement », mentionne le président et chef de la direction. Une analyse de Desjardins publiée peu avant le dévoilement des résultats du deuxième trimestre mentionnait d'ailleurs que ce partenariat était un « game changer » et révisait le statut de l'action de BCE, faisant passer son statut de « conserver » à « acheter ». Ça regarde moins bien pour la fibre du côté canadien, au point où BCE s'attend à ce que son réseau stagne plutôt que de prendre de l'expansion. Le gouvernement de Mark Carney a annoncé mercredi qu'il n'infirmera pas la décision du CRTC, qui autorise d'autres fournisseurs d'accès internet à vendre des services de fibre optique à leurs clients en utilisant les réseaux construits par des entreprises comme Bell moyennant une redevance. « Imaginez que vous dépensiez des milliards de dollars pour générer un rendement, puis qu'un organisme de réglementation vous dise que vous devez céder cet actif à quelqu'un d'autre afin qu'il puisse à son tour générer un rendement », déplore Mirko Bibic. Du potentiel pour l'IA Parmi les autres grands projets porteurs, le développement d'infrastructures d'intelligence artificielle au Canada via Bell Marchés Affaires (BBM) a fait partie des faits saillants. Le Réseau d'IA tissé de Bell (en anglais, Bell AI Fabric) vise à être « la colonne vertébrale de l'économie canadienne en IA », tâche que Bell s'estime particulièrement en mesure d'accomplir. Compte tenu de nos avantages stratégiques, nous sommes bien placés pour saisir une part importante des opportunités offertes par l'IA. Nous disposons d'une connectivité en fibre optique nationale, de terrains en propriété ou en location dans des emplacements clés, d'un accès à une quantité importante d'énergie et de refroidissement à faible coût, ainsi que de relations clients solides, et nous pouvons fournir l'ensemble des services dont un client aurait besoin. Mirko Bibic, président et chef de la direction de BCE et de Bell Canada Un premier centre du Réseau a ouvert en juin à Kamloops, en Colombie-Britannique, et un partenariat avec Cohere, une entreprise d'IA axée sur la sécurité, a été annoncé en juillet. Crave Il y aura aussi du mouvement à suivre du côté de Crave d'ici la fin de 2025. À l'instar d'autres plateformes de diffusion en continu, du contenu lié à des évènements sportifs et potentiellement de l'actualité provenant des chaînes CTV et Noovo pourraient y faire leur apparition. « On est passés d'en dessous de 3 millions d'abonnés il y a 15-18 mois à 4,1-4,2 millions d'abonnés. Ça fait au-delà d'un million d'abonnés de plus en moins d'un an et demi parce que la plateforme est forte, le contenu est très attrayant », mentionne Mirko Bibic. Baisse de vitesse dans le mobile BCE a enregistré un gain net de 44 547 abonnés à la téléphonie mobile postpayée au deuxième trimestre, par rapport à 78 500 activations nettes au cours de la même période un an plus tôt. L'entreprise a une fois de plus invoqué un « marché moins actif », un ralentissement de la croissance démographique dû aux politiques fédérales d'immigration et sa propre concentration sur les « chargements d'abonnés à plus forte valeur ajoutée » pour expliquer cette baisse. Le revenu moyen par utilisateur de BCE pour la téléphonie mobile s'est établi à 57,61 $, en baisse de 0,7 % par rapport à 58,04 $ il y a un an. L'entreprise a expliqué que cette baisse était attribuable aux pressions exercées par la concurrence et les rabais, à la baisse des revenus liés à l'utilisation excédentaire de données, les clients souscrivant de plus en plus à des forfaits de données illimités ou de grande capacité, et à la diminution des revenus d'itinérance en raison de la diminution des voyages aux États-Unis. Par ailleurs, le deuxième trimestre de 2025 est devenu le premier trimestre en près de trois ans lors duquel le taux de désabonnement des services postpayés s'est amélioré d'un exercice à l'autre, se fixant à 1,06 % (en baisse de 0,12 %), ce que Bell attribue à l'amélioration de son service à la clientèle. Bénéfice en hausse BCE a déclaré jeudi que son bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires était en hausse de 7,8 %, s'élevant à 579 millions, soit 0,63 $ par action, au deuxième trimestre. Ce résultat se compare à un bénéfice de 537 millions, soit 0,59 $ par action, un an plus tôt. Les revenus d'exploitation pour le trimestre clos le 30 juin ont totalisé 6,08 milliards, contre environ 6 milliards un an plus tôt, une augmentation de 1,3 %. Sur une base ajustée, BCE indique avoir réalisé un bénéfice de 0,63 $ par action, en baisse (-19,2 %) par rapport à un bénéfice ajusté de 0,78 $ par action au même trimestre l'an dernier. Les analystes s'attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 0,71 $ par action, selon les estimations compilées par LSEG Data & Analytics. Les flux de trésorerie disponibles sont pour leur part en hausse de 5 %. BCE a aussi annoncé qu'une Journée des investisseurs se tiendra le 14 octobre à Toronto. Avec La Presse Canadienne

BCE « déçue » par la décision d'Ottawa sur les services de gros
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La société mère de Bell Canada a déclaré que son bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires s'est élevé à 579 millions, soit 0,63 $ par action, au deuxième trimestre. (Montréal) Le président et chef de la direction de BCE s'attend à ce que la couverture de fibre optique canadienne de l'entreprise plafonne, après que le gouvernement fédéral a annoncé qu'il n'interviendrait pas dans une décision réglementaire controversée concernant l'accès de gros aux services internet. Sammy Hudes La Presse Canadienne Mirko Bibic a indiqué jeudi que Bell avait déjà déployé son réseau internet par fibre optique à environ 8 millions de foyers, mais que l'entreprise ne prévoit pas d'accroître ce nombre pour l'instant. Il s'agit d'une réduction significative par rapport à son objectif précédent d'atteindre 9 millions de foyers, un chiffre qui a ensuite été révisé à 8,3 millions avant d'être encore abaissé. Ces décisions font suite au cadre mis en place par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) permettant à d'autres fournisseurs internet de vendre des services de fibre optique à leurs clients, en utilisant les réseaux construits par des entreprises titulaires comme Bell, moyennant des frais. Bell a été particulièrement irritée par une disposition qui permet aux plus grands fournisseurs internet du Canada – Bell, Telus et Rogers Communications – de revendre des services internet sur des réseaux de fibre optique existants construits par d'autres, à condition qu'ils le fassent à l'extérieur de leurs principales régions de desserte. Arguant que cela décourage les grands fournisseurs d'investir dans leurs propres infrastructures, Bell a réduit de 500 millions ses plans d'investissement cette année. La ministre de l'Industrie, Mélanie Joly, a fait savoir mercredi qu'Ottawa ne renverserait pas la politique du CRTC à la suite d'un examen fédéral. « Nous sommes déçus de la décision du gouvernement de maintenir la décision du CRTC, a mentionné M. Bibic lors d'une entrevue. À ce stade, nous exhortons simplement le gouvernement et le CRTC à veiller à ce que les constructeurs de réseaux soient pleinement indemnisés pour les coûts de construction importants et le risque d'investissement considérable que nous prenons lors de la construction. » En vertu des règles du CRTC, toute nouvelle infrastructure de fibre optique construite par les grandes entreprises de télécommunications ne peut être mise à la disposition des concurrents avant cinq ans. L'organisme de réglementation a affirmé que son cadre établissait un équilibre efficace entre les besoins de concurrence et d'investissement. Dans sa décision, Mme Joly a précisé que la politique du CRTC « a permis immédiatement d'accroître la concurrence sur les réseaux existants ». Telus a commencé à offrir un service internet par fibre optique en Ontario et au Québec en novembre dernier dans le cadre du régime de gros et a annoncé son intention d'étendre son offre aux provinces de l'Atlantique. Bell a soutenu qu'un tel accès à son réseau ne devrait pas être offert à ses plus grands concurrents. « Imaginez dépenser des milliards de dollars pour générer un rendement, puis qu'un organisme de réglementation vous dise que vous devez céder cet actif à quelqu'un d'autre pour qu'il puisse en tirer un rendement, a expliqué M. Bibic. Quand vous présentez les choses ainsi, les gens commencent à vous regarder et à dire : 'Vraiment ? Ça n'a aucun sens.' » Si Telus a salué la décision de Mme Joly, d'autres entreprises ont tiré la sonnette d'alarme. La porte-parole de Rogers, Sarah Schmidt, a qualifié cette décision de « volte-face consternante par rapport à sa position de principe adoptée il y a moins d'un an », faisant référence à une ordonnance d'Ottawa demandant au CRTC de réexaminer si les trois grands fournisseurs devaient être autorisés à agir comme grossistes. À l'époque, Ottawa avait fait part de ses inquiétudes quant à la viabilité des petits fournisseurs d'accès internet comme solutions de rechange dans le cadre réglementaire. Un potentiel de croissance aux États-Unis Alors que le déploiement du réseau de fibre optique de Bell au Canada est au point mort, l'entreprise entrevoit un potentiel de croissance au sud de la frontière après avoir conclu la semaine dernière une entente de 5 milliards pour l'acquisition du fournisseur d'accès internet par fibre optique américain Ziply Fiber. Cette acquisition étend la couverture du réseau de fibre optique de Bell aux États-Unis de 1,4 million de points de service. « Le marché américain de la fibre optique est très attractif, et c'est pourquoi nous sommes ravis d'avoir conclu l'accord vendredi dernier », a souligné M. Bibic aux analystes lors d'une conférence téléphonique jeudi, alors que BCE, société mère de Bell, publiait ses résultats du deuxième trimestre. « Le déploiement de la fibre optique aux États-Unis est en retard sur celui du Canada, nous le savons. Seuls environ 50 % des foyers américains sont équipés de la fibre optique, ce qui signifie que l'opportunité est considérable alors que nous commençons à déployer la fibre », a-t-il ajouté. BCE a également revu à la hausse ses prévisions pour refléter l'accord. Elle prévoit désormais une croissance de son chiffre d'affaires de 0 à 2 % en 2025, par rapport à d'anciennes prévisions qui tablaient sur une perte de 3 % à une hausse de 1 %. Un bénéfice en hausse La société mère de Bell Canada a déclaré que son bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires s'est élevé à 579 millions, soit 0,63 $ par action, au deuxième trimestre. Ce résultat se compare à un bénéfice de 537 millions, soit 0,59 $ par action, un an plus tôt. Les revenus d'exploitation pour le trimestre clos le 30 juin ont totalisé 6,08 milliards, contre environ 6 milliards un an plus tôt. Sur une base ajustée, BCE indique avoir réalisé un bénéfice de 0,63 $ par action, en baisse par rapport à un bénéfice ajusté de 0,78 $ par action au même trimestre l'an dernier. Les analystes s'attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 0,71 $ par action, selon les estimations compilées par LSEG Data & Analytics. BCE a enregistré un gain net de 44 547 abonnés à la téléphonie mobile postpayée au deuxième trimestre, par rapport à 78 500 activations nettes au cours de la même période un an plus tôt. L'entreprise a une fois de plus invoqué un « marché moins actif », un ralentissement de la croissance démographique dû aux politiques fédérales d'immigration et sa propre concentration sur les « chargements d'abonnés à plus forte valeur ajoutée » pour expliquer cette baisse. L'entreprise a indiqué que le taux de désabonnement était de 1,06 %, en baisse de 0,12 % par rapport à l'année précédente. Il s'agit du premier trimestre d'amélioration sur douze mois depuis 2022. Le revenu moyen par utilisateur de BCE pour la téléphonie mobile s'est établi à 57,61 $, en baisse de 0,7 % par rapport à 58,04 $ il y a un an. L'entreprise a expliqué que cette baisse était attribuable aux pressions exercées par la concurrence et les rabais, à la baisse des revenus liés à l'utilisation excédentaire de données, les clients souscrivant de plus en plus à des forfaits de données illimités ou de grande capacité, et à la diminution des revenus d'itinérance en raison de la diminution des voyages aux États-Unis.

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