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Soutien au logement étudiant: Lausanne renouvelle son aide financière pour des loyers abordables

Soutien au logement étudiant: Lausanne renouvelle son aide financière pour des loyers abordables

24 Heures08-07-2025
La Ville poursuivra son partenariat avec la FSLE. Dès 2026, des subventions pluriannuelles totalisant 35'000 francs seront versées.
Publié aujourd'hui à 16h06
La Ville de Lausanne renouvelle son soutien financier à la Fondation Solidarité Logements pour les Étudiants (FSLE) pour garantir des loyers abordables aux jeunes en formation, selon un communiqué de la Municipalité publié le 8 juillet 2025. Ce partenariat, initié en 2008, se poursuivra sous forme de subventions pluriannuelles dès 2026.
Pour l'année 2025, la commune versera 42'000 francs à la FSLE, répartis entre les sites de Chablais 30 et Bérée 26 A+B. Dès 2026, ce soutien prendra la forme de deux subventions sur cinq ans, pour un montant annuel total de 35'000 francs. Le site de Chablais 30 recevra 15'000 francs par année, tandis que celui de Bérée 26 A+B bénéficiera de 20'000 francs annuels. Vers un élargissement du parc immobilier
La Ville accompagnera la FSLE dans l'expansion de son parc de logements d'ici à 2030. Un projet d'assainissement est en cours pour transformer l'immeuble situé à Aloys-Fauquez 1 en résidence étudiante. Cette évolution devrait permettre à la fondation de renforcer son modèle économique et de tendre vers une autonomie financière complète.
Depuis le début de ce partenariat, la commune a facilité la mise en location d'environ 145 chambres dans différents logements lausannois. Le soutien municipal s'était d'abord concentré sur le site de Chablais 30 dès 2008, puis s'était étendu à celui de Bérée 26 A+B en 2016. Un engagement confirmé pour le logement étudiant
«Avec ce renouvellement et ce futur projet, la Municipalité confirme sa volonté de soutenir une offre de logements accessibles et adaptés aux besoins des étudiantes et étudiants de Lausanne, tout en renforçant sa collaboration avec des acteurs engagés du domaine du logement d'utilité publique», souligne Natacha Litzistorf, conseillère municipale, dans le communiqué.
Cette initiative s'inscrit dans la politique municipale visant à répondre aux défis du logement étudiant dans la capitale vaudoise, où la demande reste importante face à une offre limitée de logements abordables. Newsletter
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Découvrez huit superbes destinations naturelles pour des bains en plein air en Suisse. Iwona Eberle Publié aujourd'hui à 11h30 Facile d'accès et rarement bondé: Le lac de Taney, dans les Préalpes savoyardes, est un exemple de la Suisse pays d'eau. Photo: Refuge La Vouivre Difficile à croire: l'agitation de la Ville de Genève se trouve juste au coin de la rue. Photo: hauri La meilleure façon de terminer une visite de Genève est de se détendre sur les rives du Rhône. L'ambiance y est beaucoup plus calme et plus verte que dans les bains plein air de la ville. Entre le pont de la Jonction et le pont Butin – à environ deux kilomètres en aval de l'extrémité du lac – le Rhône s'écoule rapidement à travers une gorge forestière. La rive droite est bordée de deux plages de sable et de terre de 100 mètres de long, ombragées par de grands arbres. De la plage inférieure, on peut se promener jusqu'à la plage supérieure, distante de 300 mètres, et de là, se laisser porter par les eaux du Rhône. C'est une des destinations naturelles idéales pour des activités estivales en pleine nature. Accès par les transports publics: arrêt de bus Genève, Concorde; suivre le chemin Michée-Chauderon, puis descendre par des chemins en pente en vue du pont Butin (dix minutes). Voiture: possibilité de se garer au centre commercial Planète Charmilles. Emprunter l'avenue De-Gallatin jusqu'à la rue des Confessions, la suivre et descendre sur les berges du Rhône. Descendre le fleuve jusqu'au pont Butin. Info: Le plus beau moment est celui où l'on commence à marcher dès la fin du lac à Genève. Après 1,5 kilomètre, le chemin s'enfonce dans la forêt sous des falaises rocheuses. Dès que l'on aperçoit un long mur de rive au bord du Rhône, on descend vers le fleuve et on le suit en aval jusqu'à ce que l'on aperçoive le pont Butin à travers les arbres. Gorges de l'Areuse, Neuchâtel Notre auteure ne peut pas y résister: Iwona Eberle dans le bain à bulles de l'Areuse. Photo: Christoph Hurni Les gorges de la forêt, longues de 10 kilomètres, qui coupent la chaîne du Jura la plus méridionale, sont délicieusement fraîches les chaudes journées d'été. Dans sa partie la plus basse, elle est spectaculairement étroite sur 500 mètres. Depuis le chemin de randonnée surélevé, on peut jeter un coup d'œil dans la gorge rocheuse et voir l'Areuse qui y gronde. À dix minutes de marche en amont de la gorge, la rivière est facilement accessible et offre quelque chose pour tout le monde: bains plein air, bassin à bulles et une piscine de 50 mètres de long. Entre les deux, il y a de gros rochers, en partie moussus, sur lesquels on peut s'asseoir ou s'allonger. Comment s'y rendre: se rendre à la gare de Boudry; suivre les panneaux «Gorges de l'Areuse» dans les gorges et marcher jusqu'à 300 mètres après le Pont de Vert (une heure). Voiture: se garer à Boudry près de l'usine électrique Chanet. Puis marcher dans les Gorges de l'Areuse jusqu'à 300 mètres après le Pont de Vert (quarante-cinq minutes). Apaise la faim avec des spécialités locales: le restaurant de la Truite à Champ-du-Moulin. Photo: PD Conseil: depuis la place de baignade, continuer à remonter les gorges – on passe alors devant la belle cascade de la chute de la Verrière – et à Champ-du-Moulin, où les gorges deviennent plus ouvertes, s'arrêter au restaurant de la Truite (une heure trente). Les truites du propre étang sont une spécialité. Remonter jusqu'à la gare (vingt minutes) et faire le voyage de retour. L'étang de la Gruère, Jura Il vaut la peine de s'y aventurer: l'étang de la Gruère est le plus grand lac marécageux de Suisse. Photo: Christoph Hurni Le plus grand lac marécageux de Suisse dégage quelque chose de mystérieux et d'obscur. Peut-être est-ce dû aux couleurs de l'eau: le ciel se reflète en bleu dans le lac, mais de près, son eau est d'un brun profond – ou jaune, selon l'incidence de la lumière. Cela vaut la peine de surmonter sa timidité et de s'y plonger. L'eau est merveilleusement douce et généralement chaude. On peut faire le tour du lac en une demi-heure en empruntant des passerelles en bois et un chemin forestier élastique. L'étang de la Gruère se trouve sur le haut plateau des Franches-Montagnes et s'étend sur 8 hectares. Accès en transports publics: arrêt de bus Saignelégier, Moulin de la Gruère; suivre le chemin de randonnée jusqu'au lac (cinq minutes). Voiture: depuis le parking sud de l'étang de la Gruère (il se trouve sur la route entre Tramelan et Saignelégier), suivre le chemin de randonnée qui monte au lac pendant cinq minutes. Conseil: à dix minutes en voiture du lac de la Gruère se trouve la ferme équestre du Roselet de la Fondation pour le cheval. Elle permet aux vieux chevaux, poneys et ânes de finir leur vie en toute sécurité. On peut visiter la ferme (avec guide), se promener autour des pâturages et observer les animaux depuis la terrasse ensoleillée. Il y a également un restaurant, une aire de pique-nique et une aire de jeu. Alternative: depuis Saint-Imier, monter en funiculaire et à vélo jusqu'à la montagne panoramique du Jura, Mont-Soleil. Descendre à toute allure sur la véloroute nationale 7 (route du Jura) jusqu'à l'étang de la Gruère, s'y baigner, puis continuer à vélo jusqu'à la gare de Saignelégier (un heure trente). Lac de Taney, Valais Contrairement à d'autres lacs de montagne facilement accessibles, le lac de Taney reste une oasis de calme même les jours de canicule. Photo: Abbaye d'Hauterive Lorsque la vallée du Rhône est chaude comme un four, le mieux est de s'échapper en altitude. Le lac de Taney, dans les Préalpes savoyardes, est facilement accessible depuis le fond de la vallée et offre une idylle montagnarde digne d'un livre d'images: un lac d'un bleu éclatant, entouré d'une couronne de sommets et sur les rives duquel s'épanouissent des fleurs multicolores. Des sentiers de randonnée mènent à des auberges de montagne, à travers des alpages et une forêt ombragée. Le lac est long d'un kilomètre et sa température peut atteindre 18 degrés. Contrairement à d'autres lacs de montagne facilement accessibles, il n'est presque jamais bondé. Accès par les transports publics: arrêt de bus Miex, Le Flon; continuer dans le sens de la marche jusqu'au parking du Flon, suivre les panneaux "Lac de Taney" en remontant la pente (une heure). Voiture: possibilité de se garer en haut du village de montagne du Flon. À partir de là, voir l'itinéraire des transports publics. Alternative, si vous ne voulez pas monter jusqu'au lac: prendre la navette taxi du parking du Flon jusqu'au lac de montagne. Les Préalpes savoyardes offrent de nombreux et beaux sentiers de randonnée. Photo: Switzerland Tourism Conseil: se promener en une heure autour du lac. Une grande partie du parcours se déroule dans la forêt. Plage de l'Hôtel, Fribourg Bienvenue sur la plage naturelle de 90 mètres de long! Plage de l'Hôtel avec le visage dans la paroi rocheuse. Photo: Christoph Hurni La région autour de l'abbaye cistercienne est placée sous la devise «Prier et se baigner». Les bâtiments et le cloître ont un aspect mystique et les plages de la Sarine, toutes proches, offrent des heures d'insouciance. Le site de baignade le plus étendu se trouve à 500 mètres en aval et comprend une plage de 40 mètres de long ainsi qu'une plage de galets et de pierres de 90 mètres de long dans une courbe boisée de la Sarine. Un promontoire rocheux face à la plus grande plage ressemble à la tête d'un géant. Arrivée en transports publics: arrêt de bus Grangeneuve FR, Inst. Agricole; suivre les panneaux de randonnée "Abbaye d'Hauterive" jusqu'à la porte de l'abbaye. Tourner brusquement à gauche et aller jusqu'au virage de la route près du parking visiteurs de l'abbaye. Suivre la route en descente et traverser le pont sur la Sarine. Au parking, 200 mètres après le pont sur la Sarine, prendre le chemin forestier à gauche: il mène à la plage. Durée: trente minutes. Voiture: se garer sur le parking du monastère, puis suivre les indications des transports publics. Marcher quinze minutes. Conseil: l'église, le cloître et le jardin de l'abbaye sont ouverts au public – vous pouvez également écouter une messe grégorienne. Le magasin de l'abbaye permet de s'approvisionner en glaces, bières et autres. Gorges de l'Aar, Berne Les bancs de gravier et de sable au bord de l'Aar invitent à jouer et à faire des grillades. Photo: Christoph Hurni Envie de faire un tour dans l'Aar? Mais vous avez du respect pour le courant puissant de la rivière, comme au Marzili à Berne? Dans ce cas, Bremgarten est l'endroit idéal pour une initiation facile. Le débit de l'Aar y est bien moindre, car une grande partie de son eau est détournée en amont vers une centrale électrique. De plus, le courant est plus lent à de nombreux endroits et la rive est en pente douce. Des bancs de pierre, de gravier et de sable invitent à faire des grillades et à jouer. Les places à l'ombre étant rares, il est préférable d'apporter un parasol. Arrivée en transports publics: arrêt de bus Bremgarten, Schloss; suivre la route jusqu'au château et descendre jusqu'au chemin riverain de la presqu'île. Suivre ce chemin jusqu'aux bancs de gravier (dix minutes). Voiture: il y a des places de parc à l'école de musique de Zollikofen-Bremgarten. Conseil: les plus courageux peuvent se laisser flotter autour de la presqu'île (cela prend environ vingt-cinq minutes). Si la température de l'eau est basse, il est recommandé de porter un t-shirt ou une combinaison en néoprène. Le tunnel de l'Aar permet de revenir rapidement au point de départ. Celui-ci perce la presqu'île près de son point le plus étroit. Cascata del Salto, Tessin L'eau de la Cascata del Salto tombe avec fracas de 60 mètres dans le vide et remplit la piscine naturelle. Photo: Christoph Hurni La chute d'eau de 60 mètres de haut – elle tombe dans une cuvette rocheuse – semble venir d'un autre monde, surtout lorsque des arcs-en-ciel se forment dans sa brume. Celui qui ose faire un tour dans le bassin se sent ensuite comme un nouveau-né, notamment parce que l'eau est fraîche. Arrivée en transports publics: arrêt de bus Maggia, centro; quitter le rond-point en montant la pente, tourner à gauche et suivre la route jusqu'au virage après le pont. Ensuite, le panneau «Cascata del Salto» indique le chemin. Voiture: il y a une possibilité de se garer à Maggia derrière la maison communale (Palazzo comunale). D'autres places de parc se trouvent sur la Maggia (près de la Migros), à partir de là, il faut compter vingt-cinq minutes de marche jusqu'à la chute d'eau. Ensuite, traverser le pont et continuer à marcher jusqu'au virage au pied de la colline de l'église. Suivre les panneaux «Cascata del Salto» en haut de la pente. Conseil: montez à la chapelle Pioda sur le versant au-dessus de la cascade (trente minutes) et admirez la vue sur la vallée. Descendez ensuite vers la plage sur la rive de la Maggia. Vous y trouverez beaucoup d'espace pour vous allonger, ainsi qu'un bassin profond pour nager et des rochers pour sauter. Höchfall, Appenzell Rhodes-Intérieures Un jeu d'eau spectaculaire: le Rotbach remplit des bassins plus ou moins grands dans le ravin. Photo: Christoph Hurni La chute d'eau de 20 mètres de haut dans le profond Rotbachtobel est un secret d'initiés – même de nombreux habitants de Suisse orientale ne la connaissent pas. Son accès a longtemps été un peu difficile, et un éboulement l'a complètement bloquée en 2016. Pour le plus grand plaisir des fans de la cascade, la commune de Teufen a construit un nouvel accès en 2022. Accès par les transports publics: gare de Sternen bei Teufen; suivre les panneaux «Höchfall» (trente minutes). Voiture: se garer près de l'église Teufen Bühler Stein et suivre le chemin de randonnée à partir de la route principale jusqu'à la gare «Sternen bei Stein», puis voir les indications des TP. En raison des escaliers en treillis métallique, le chemin menant au Höchfall n'est pas adapté aux chiens. Conseil: pour une excursion plus longue, partez de la gare de Teufen AR, marchez jusqu'au Höchfall et continuez sur le chemin qui longe le bord nord du Rotbachtobel jusqu'au monastère de Wonnenstein. Le joyau de l'église qui en fait partie est une Vierge noire. Dans la pharmacie de Gossau, il est en outre possible d'acheter une essence puissante fabriquée selon la recette des nonnes. Marcher jusqu'au lieu de baignade Strom au confluent de la Sitter et du Rotbach, s'y baigner, puis viser l'arrêt de bus Niederteufen, Schwanen. La durée de la randonnée est de deuxheures et demie. D'autres endroits où se baigner en Suisse Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Poissons: les pêcheurs du lac de Neuchâtel sont en mode survie
Poissons: les pêcheurs du lac de Neuchâtel sont en mode survie

24 Heures

time2 hours ago

  • 24 Heures

Poissons: les pêcheurs du lac de Neuchâtel sont en mode survie

Manque de poissons – Les pêcheurs du lac de Neuchâtel sont en mode survie Qualité de l'eau, moules quagga, températures douces et cormorans ont eu raison des perches, bondelles et palées. Les professionnels appellent à l'aide. Ivan Radja Pêcheur professionnel basé à Hauterive (NE), Samuel Progin témoigne de l'effondrement des populations de poissons. Marie-Lou Dumauthioz/Tamedia Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Les pêcheurs du lac de Neuchâtel font face à un effondrement historique des populations de poissons. Les cormorans consomment plus de 500 tonnes de poissons pendant la saison estivale. La moule quagga envahissante perturbe gravement l'écosystème du lac. Le réchauffement climatique modifie les périodes de reproduction des espèces lacustres. «Il y a sept ans que les pêcheurs du lac de Neuchâtel crèvent la dèche, c'est la chute libre, question volumes de poissons.» Avec son franc-parler, Denis Junod est, à 72 ans, le doyen de sa corporation. Il jette encore ses filets, par passion, et aussi par nécessité. «On n'a pas des retraites énormes, mais au moins j'ai pu vivre de mon métier, ce qui n'est pas le cas de mon fils, qui le pratique en mode survie.» À ses débuts, il y a cinquante ans, ils étaient 85. Aujourd'hui, 31 permis de pêche professionnels sont délivrés. «Et seulement cinq ou six jeunes», soupire le pêcheur d'Auvernier. Il a vu les populations de poissons s'effondrer, avec une accélération depuis sept ans. «Les corégones ont presque disparu, plus de palées, plus de bondelles, juste un peu de perches et un peu de brochets.» Basé à Hauterive, Samuel Progin confirme: «La pêche est devenue très compliquée depuis des années, et cette année, c'est le sommet du blues. Avec, cerise sur le gâteau, les dégâts infligés par les cormorans.» Avec 1250 couples recensés par les ornithologues, qui chaque année en mai ont deux à trois petits, cela fait environ 6000 cormorans. Pour Samuel Progin, le cormoran est l'un des grands responsables de la pénurie. Marie-Lou Dumauthioz/Tamedia «Ils mangent chacun 500 grammes de poisson par jour, soit trois tonnes, ce qui équivaut à 540 tonnes de poissons pour les six mois de mai à fin octobre, précise-t-il. La faune entière est impactée, dont les grèbes huppés et les autres poissons carnassiers, qui voient les volumes à disposition se réduire drastiquement.» Pêcheurs peu aidés Les pêcheurs aussi. Certes, ils touchent 10'000 francs par an, mais uniquement en compensation de ce que les cormorans viennent voler dans leurs filets, ce qui ne représente que 6% du volume total des poissons ingérés par ce volatile, selon une étude du bureau Aquarius. Le poisson sauvage, lui, appartient au premier qui l'attrape. «Comme ce n'est pas considéré comme un dégât, il n'y a pas de dédommagement, alors que c'est précisément le nœud du problème avec le cormoran, regrette Samuel Progin. Un chiffre d'affaires normal est de 100'000 à 120'000 francs, résume-t-il. Maintenant, c'est plutôt entre 50'000 et 60'000. Et comme il y a toujours des frais fixes qui couvrent 50% du chiffre, cela nous laisse 30'000 francs, soit 2500 francs par mois.» On peut abattre les cormorans du 1er septembre à fin février, mais c'est insuffisant, estime-t-il: «D'une part, ce n'est pas durant ces mois-là qu'ils mangent le plus, et, d'autre part, les poissons sont à une profondeur où les cormorans ne peuvent les attraper, car ils plongent rarement plus bas que 25 mètres alors que les poissons sont à -30 mètres.» Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Selon la loi, le cormoran est protégé du 1er mars au 31 août, mais des exceptions sont possibles. Sur le lac de Bienne, il a par exemple été possible de les tirer toute l'année en 2023 et 2024. Les Cantons de Neuchâtel, Vaud et Fribourg, tous trois riverains du lac, ont fait une demande dans ce sens à l'Office fédéral de l'environnement, et attendent une réponse cet automne. Cette problématique est nouvelle. Au début des années 2000, il n'y avait pas de cormorans. Ils étaient environ 200 couples en 2007, et cinq fois plus aujourd'hui. Lac colonisé par la moule quagga Denis Junod pointe une autre menace, la moule quagga, une espèce invasive qui a progressivement colonisé les lacs suisses depuis son apparition dans le Rhin il y a une dizaine d'années. «Elle prolifère vite, chacune relâche un million de larves, et elles mangent tout le plancton, en profondeur, puisqu'elles nichent à moins 100-120 mètres.» Le problème est qu'elles se nourrissent de phytoplancton en grande quantité, affaiblissant toute la chaîne alimentaire. «Les espèces de mollusques indigènes, comme la mulette ou l'anodonte des cygnes, ont par contre disparu, on ne voit plus au fond les longs sillons qu'elles laissaient», ajoute-t-il. Samuel Progin savait que sa pêche du matin ne serait pas miraculeuse et souligne que cette année est particulièrement difficile. Marie-Lou Dumauthioz/Tamedia Et tout cela dans des eaux «trop propres». L'équilibre est délicat: un excès de phosphates et de nitrates fait pousser trop d'algues, jusqu'à bloquer la lumière, ce qu'on appelle la turbidité de l'eau, alors qu'un manque provoque la disparition des nutriments. En manque de phosphates Au plus fort de la pollution, dans les années 70-80, il y avait des taux de phosphates de 40 microgrammes par litre. Mais aujourd'hui le traitement des eaux, depuis l'interdiction des phosphates dans les lessives en 1986, a fait baisser ce taux. Il était de 5 microgrammes par litre dans le lac de Neuchâtel en 2023. «Il y a toujours du phosphore natif dans les sédiments, mais plus en quantité suffisante.» Or ces phosphates, avec l'azote, présents naturellement, sont indispensables au développement du phytoplancton, puis du zooplancton, bref de toute la chaîne alimentaire. «Au-dessous de 10 à 15 microgrammes, un lac ne produit presque plus de masse piscicole», indique Samuel Progin. Avec un taux de 1 microgramme, le lac de Brienz, dans le canton de Berne, est ainsi presque vide. Il y a enfin les effets du réchauffement climatique, qui retarde le refroidissement de l'eau à l'automne. «En novembre, la température de l'air est parfois encore de 20 degrés», observe Samuel Progin. La tiédeur tardive de l'eau pourrait avoir un impact sur le zooplancton. Et sur les périodes de reproduction: «La bondelle par exemple, qui fraie par moins 80-100 mètres, normalement en janvier, a tendance à le faire fin février, début mars, et la palée, dont la période de frai est normalement en décembre, par zéro à -5 degrés, peut aussi être perturbée.» Manger d'autres poissons Certaines espèces s'accommodent mieux en revanche des changements de l'eau et des températures. C'est le cas des cyprinidés, comme la carpe prussienne, la tanche et le rotengle, en croissance – le vengeron étant un peu plus à la peine. La truite lacustre réapparaît, grâce aux efforts des gardes-faune pour l'aménagement des rivières où elle se reproduit en décembre. Les percidés en revanche souffrent, en raison de l'eau (pas assez de phosphates). C'est le cas de la perche. Le sandre, lui, est plus présent dans le lac de Morat, où l'eau est «moins pure». En forte croissance, le silure n'a pas une chair spécialement prisée. Mais cela pourrait changer. Marie-Lou Dumauthioz/Tamedia Reste le silure, en forte croissance, qui pourrait gentiment remplacer les corégones, à condition que les clients l'acceptent. «Pesant de 2 à 20 kilos, la graisse, qui peut avoir un goût vaseux, est encore bien séparée de la chair, et l'on peut tailler de beaux filets dans le dos et les flancs, explique Samuel Progin. Vous obtenez de la chair ferme, délicieuse, comparable à celle du cabillaud, que l'on peut aussi fumer à froid ou apprêter sous forme de mousse.» Cet article vous a plu? 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Le village de Léchelles se déchire autour de l'affaire Vipret
Le village de Léchelles se déchire autour de l'affaire Vipret

24 Heures

time4 hours ago

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Le village de Léchelles se déchire autour de l'affaire Vipret

La controverse heurte les sensibilités dans le fief du guérisseur fribourgeois. Beaucoup défendent bec et ongles leur légende locale. D'autres se mettent à douter. Voire à l'éviter. Publié aujourd'hui à 08h30 Malgré le calme apparent, le village de Léchelles se déchire autour de sa figure locale. L'enquête de la RTS est sur toutes les lèvres. Chantal Dervey/Tamedia En bref: Léchelles, dans l'arrière-pays de la Broye fribourgeoise. Son petit clocher, son terrain de football laissé en friche, ses balançoires vides depuis que les familles sont parties en vacances. Et surtout, sa légende locale, Denis Vipret. Ce mercredi 16 juillet, les rues sont figées dans la torpeur estivale. Le seul bruit provient de quelques pelleteuses, qui s'acharnent à offrir de nouveaux immeubles à ce village de 800 habitants. Ambiance un peu lourde. Dans l'artère principale, un panneau indique le chemin vers la grande ferme familiale où Denis Vipret prodigue ses soins depuis plus de quarante ans. Certains regards se noircissent lorsque nous nous mettons à poser des questions sur sa probité. Les médias seraient des oiseaux de mauvais augure, attirés par l'odeur du scandale. «Où étiez-vous lorsque Vipret faisait les plus belles années du FC Léchelles?» fait remarquer un passant. Au milieu du village, un panneau indique la direction de la ferme du guérisseur Denis Vipret. Chantal Dervey Deux instructions en cours Ici, tout le monde se connaît. Ou presque. Une bonne raison pour ne pas trop potiner avec les journalistes venus remuer les accusations qui touchent «leur» guérisseur depuis l'enquête de la RTS, sortie dix jours plus tôt. Celle-ci n'est plus en ligne. Les avocats de Denis Vipret ont obligé le service public à dépublier les deux volets de l'enquête, à coups de mesures superprovisionnelles, en attendant le verdict de la justice. Dans les troquets du village, certains y voient la preuve que «tout ceci ne tenait pas debout». À ce jour, deux instructions pénales concernant Denis Vipret sont en cours. L'une à Berne, l'autre à Fribourg. La présomption d'innocence demeure dans les deux cas. Pour mémoire, le magnétiseur avait déjà été condamné en 2024 pour attouchements. Il clame son innocence dans un communiqué adressé cette semaine aux médias, même s'il refuse pour l'heure de leur parler directement. Depuis les révélations de la RTS, il a reçu plusieurs menaces de mort sur son portable privé, ce qui l'a poussé à réagir par voie de justice. En marge du village, la ferme familiale où le guérisseur Denis Vipret prodigue ses soins depuis des dizaines d'années. Chantal Dervey Fossé générationnel Réactions contrastées dans le village. Si de nombreuses personnes âgées se scandalisent que la presse ose s'immiscer dans la «vie privée» de Denis Vipret «dans le seul but de détruire sa réputation», beaucoup de jeunes Léchellois applaudissent le «travail de prévention» des médias. Un petit groupe d'ados se confie: «Ici, beaucoup de gens se méfient de lui. Certains se sont mis à l'éviter. Ma cousine de 17 ans a reçu des messages ambigus de sa part sur Facebook, alors qu'il a plus du triple de son âge.» Sa camarade approuve. «C'est l'un des meilleurs dans son domaine. Il m'a soignée quand j'étais plus jeune. Mais aujourd'hui, en tant que jeune fille, je n'oserais plus aller chez lui sans être accompagnée.» Plus loin, un garçon d'une dizaine d'années n'a pas la pudeur de ses aînés. «Si Vipret veut toucher des nénés, qu'il se trouve une femme», s'exclame-t-il avant de s'échapper à toute allure sur sa planche à roulettes. Reste que beaucoup doutent de la crédibilité des témoignages l'accusant d'attouchements. Que vaut la parole d'une vingtaine de femmes, alors que Denis Vipret a soigné des milliers de personnes au cours de sa carrière? «Partout où il est allé, il a fait le bien. Comme par hasard, ces témoignages sont déballés juste après la sortie de son livre », maugrée un trio en sirotant son café. Les prétendues victimes seraient motivées par «la jalousie de son succès» ou «l'appât» de juteuses indemnités. «Il ne faut pas fermer les yeux» D'accord, Denis Vipret est une «grande gueule» qui adore «être au centre de l'attention», estiment trois autres riverains. Peut-être bien qu'il a exagéré certains récits, comme le fait d'avoir soigné les joueurs du Real Madrid pendant trois ans. Mais «ça fait partie du personnage». Il ne mérite pas d'être «traîné dans la boue» pour autant. Trop facile de parler de mains baladeuses dans un métier aussi tactile, nous dit-on. «Il a peut-être serré quelques femmes d'un peu trop près, et cela a été mal interprété, voilà tout», raisonne un couple sur le point de s'attabler sur une terrasse pour le repas de midi. Denis Vipret serait «l'énième célébrité» emportée par la vague #MeToo, ce qui agace. «Moi, si j'ai un problème avec quelqu'un, on règle ça entre quatre yeux. Ou bien je vais voir la police, juge un autre client. Je n'attends pas des dizaines d'années avant de régler anonymement mes comptes dans la presse.» La gare du village de Léchelles, dans la Broye fribourgeoise. Chantal Dervey/Tamedia Pour une trentenaire croisée à la gare de Léchelles, ce genre de raisonnements participerait justement à la culture du viol: «La parole des victimes doit être écoutée. Dans le coin, beaucoup ont du mal à désacraliser la figure de Denis Vipret… Mais il ne faut pas fermer les yeux sur ses agissements au seul prétexte qu'il a guéri de nombreuses personnes.» Denis Vipret aurait profité de son statut d'homme providentiel pour agir en toute impunité pendant des décennies. Et quand une minorité essaie de faire éclater une vérité dérangeante, sa version est «immédiatement décrédibilisée», dénonce la jeune femme. Un «schéma typique» de la violence patriarcale. «Je n'y crois pas une seule seconde» À l'Auberge Communale, où Denis Vipret a ses habitudes, le sentiment d'injustice est particulièrement fort. Son patron, Olivier Quirici, est un ami de longue date du célèbre guérisseur. Lui aussi dénonce une cabale médiatique: «Je ne crois pas une seule seconde à ces accusations! Jamais je n'ai connu quelqu'un d'aussi généreux. Il amène d'immenses sacs de viennoiseries le matin, paie les repas de toute la clientèle le soir, inonde mon fils de cadeaux. C'est un homme d'une grande bonté.» S'il est «profondément convaincu» de l'innocence de Denis Vipret, ce n'est pas par loyauté pour son ami, mais car «ça se voit dans son regard». Le tenancier embraie sur les dons prodigieux du magnétiseur: «Une fois, je l'ai appelé pour une brûlure. Sans aucune précision de ma part, il a immédiatement deviné qu'il s'agissait de mon pouce gauche alors que ça aurait très bien pu être un autre doigt à la main droite.» Une autre dame prend la défense de Denis Vipret depuis la terrasse de son jardin: «Il a guéri mon fils qui avait de graves problèmes intestinaux. Je lui en serai à jamais reconnaissante. Je n'ai jamais constaté le moindre comportement abusif de sa part. Il ne faut pas le juger sur des rumeurs.» À l'autre bout du village, une femme arrose ses plantes: «J'ai vu l'enquête de la RTS. Les témoignages sont concordants et cohérents. Ces victimes n'ont aucune raison de mentir. Vipret devrait s'excuser auprès d'elles.» Cela dit, elle déplore l'emballement autour de la fortune et la personnalité du guérisseur. «Ce sont des questions complètement secondaires. Tant mieux pour lui s'il a réussi son business. Malheureusement, certains profitent du scandale pour discréditer tout le milieu des médecines parallèles.» Histoire de gros sous au FC Léchelles Dans les années 2000, le guérisseur était le président – mécène – du FC Léchelles. Pendant des années, il a dépensé sans compter – nos confrères de «La Liberté» évoquent une saison ayant coûté jusqu'à 300'000 francs – pour amener le petit club broyard au sommet du football fribourgeois (2e ligue), pillant les clubs adverses de leurs meilleurs éléments. Le FC Léchelles a été arrosé pendant des années par Denis Vipret. Le club n'a pas survécu au retrait de son mécène en 2013. Il fera faillite dix ans plus tard. Chantal Dervey/Tamedia La folle trajectoire du FC Léchelles s'attire d'abord les foudres de la concurrence, puis la curiosité du fisc. Une bisbille avec son associé de l'époque met brutalement fin au rêve en 2013. Le robinet se ferme. Après le retrait brutal de son mécène, le club vivote tant bien que mal pendant dix ans avant d'être définitivement dissous fin 2023 . Aujourd'hui, seuls quelques panneaux publicitaires survivent à l'ère Vipret. Les buts sont toujours en place aux extrémités du terrain. Mais les mailles des filets se détendent. Et la pelouse cabossée ne sert plus qu'aux enfants du village. Quant à la buvette, elle a été transformée en salle de fêtes. Nos derniers articles sur l'affaire Denis Vipret Newsletter «La semaine fribourgeoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Fribourg, chaque vendredi. Autres newsletters Thibault Nieuwe Weme a rejoint la rubrique vaudoise en octobre 2022. Après un Bachelor en science politique, il a obtenu son Master à l'Académie du journalisme et des médias (AJM) de l'Université de Neuchâtel. Il est également passé par la rédaction du Temps. Depuis juin 2025, il couvre l'actualité fribourgeoise. 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