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Pour les personnes trans, ces nouvelles règles de la HAS consacrent une avancée majeure

Pour les personnes trans, ces nouvelles règles de la HAS consacrent une avancée majeure

FRANCE - Pas une révolution, mais une première étape importante. Attendue ce vendredi 18 juillet, la décision de la Haute Autorité de santé (HAS) concernant la prise en charge des mineurs souhaitant entamer une transition de genre a finalement été reportée à l'année 2026, en l' « absence de consensus » à ce stade.
Pour autant, les premières conclusions rendues par la HAS concernant les adultes permettent à certains d'y voir une première avancée majeure. Laquelle ? Celle de considérer le fait d'être transgenre comme une simple autodétermination de la personne et non comme une maladie. C'est d'ailleurs la toute premières des 152 recommandations formulées par la HAS ce vendredi dans un rapport accessible en ligne.
Car si la HAS ne répond pas encore clairement sur la manière de prendre en charge les mineurs, elle insiste fortement, concernant les adultes, sur le fait que la transidentité ne doit pas être considérée comme une maladie, et qu'il faut donc répondre à toute demande de transition, regrettant au passage une offre de soins « très hétérogène » sur le territoire français.
« Un avis psychiatrique systématique n'est pas recommandé » mais « un soutien psychologique peut être apporté selon les besoins de la personne », a précisé Claire Compagnon, présidente de la commission des recommandations de la HAS, lors d'une conférence de presse au siège de la HAS à Saint-Denis ce vendredi. Les soins de transition ne sont « pas un confort mais un enjeu vital », a-t-elle ajouté.
Pour le contexte, la HAS avait été saisie en 2022 par le ministère de la Santé pour déterminer comment doit s'organiser la prise en charge des parcours de transition, un sujet sur lequel aucune recommandation sanitaire officielle n'a jamais été donnée en France. Mais à ce stade, elle ne répondra finalement pas sur le volet le plus sensible : que faire quand un mineur demande à changer de genre ? « En l'absence de données suffisamment robustes et de consensus, la HAS fait le choix d'aborder séparément la question des moins de 18 ans », explique-t-elle dans un communiqué, annonçant que ce travail, probablement destiné à de nouveau prendre des années, commencera début 2026.
« Il fallait que ce soit affirmé, ça l'est »
Sur Instagram, l'association Toutes des femmes, bien que déçue par l'absence de position sur les mineurs à ce stade, reconnaît toutefois que ces recommandations permettent enfin d'acter « la dépsychiatrisation progressive des parcours de soins de ces dernières années ». « Durant le processus de plus de quatre ans qui a mené à leur publication depuis la saisine par le ministère de la Santé, les groupes d'influence anti-droit et anti-choix n'ont pourtant cessé d'exercer des pressions sur cette autorité publique indépendante », note au passage l'association.
Son de cloche identique du côté d'Anaïs Perrin-Prevelle, directrice d'OUTrans et membre du groupe de travail à l'origine des recommandations de la HAS. Dans les colonnes du Nouvel Obs, elle salue donc ces avancées tant attendues, tout en regrettant profondément la « politique de la terreur » menée par les opposants aux droits des personnes trans.
Parmi ces autres recommandations destinées aux adultes, l'autorité préconise notamment de répondre aux demandes de chirurgie, en donnant au patient une information exhaustive quant aux risques et au caractère irréversible de l'opération. Il n'est pas nécessaire, insiste-t-elle, de rendre un avis sur l'état psychiatrique du patient même si le médecin peut lui recommander un délai de réflexion. « Il fallait que ce soit affirmé, ça l'est. Les choses sont dites, les choses sont claires, il n'y a pas de soins psychiatriques nécessaires », s'est également félicité Anaïs Perrin-Prevelle auprès de l'AFP.
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Le nord-est de la France est à son tour concerné par le passage d'orages ce dimanche, à partir du début d'après-midi. Attention aux orages, à nouveau. Comme la veille dans le centre-est, le ciel s'annonce agité ce dimanche dans le nord-est du pays, avec des orages se renforçant en fin d'après-midi dans le Massif central, Rhône-Alpes, la Bourgogne, le Jura et le Grand Est, indique La Chaîne Météo *. La pluie sera aussi bien présente dans l'ouest, du nord de l'Aquitaine à la Manche, en passant par le Centre-Val de Loire et le bassin parisien. On attend de 20 à 24°C dans l'ouest et de 30 à 33°C dans la moitié est. Risque de grêle ce dimanche 20 juillet 2025 La Chaîne Météo Publicité En raison des orages, six départements du nord-est seront concernés par la vigilance orange de Météo-France ce dimanche après-midi, pour un «épisode orageux notable» avec une «forte probabilité de phénomènes violents». La Moselle, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, les Vosges, la Haute-Marne et la Côte-d'Or vont connaître un «épisode orageux notable nécessitant une vigilance particulière», selon le bulletin de l'organisme publié à 6h. «En début d'après-midi de dimanche, une vague orageuse assez marquée va concerner les départements de Côte d'Or et de Haute-Marne puis s'étendre rapidement à la Lorraine dans l'après-midi», avec «des rafales de vent souvent comprises entre 70 et 90 km/h et pouvant atteindre très ponctuellement les 100 à 120 km/h», précise Météo-France. À lire aussi Foudre, vents violents, grê images des orages qui ont balayé mercredi la France Possible extension de la vigilance orange La vigilance pourrait «être étendue aux départements limitrophes» des six concernés dans le nord-est, avec un risque de «rafales violentes» et de «grêle surtout présent sur Saône-et-Loire et Franche-Comté». Les orages s'évacueront «vers le Bénélux et l'Allemagne en fin d'après-midi au plus tard mais pourront être suivis par des averses et d'autres orages». Le risque d'orages n'est pas exclu sur la partie centre-est du pays. Publicité Des orages se développent «sur le Massif Central et se décalent rapidement vers le nord de la région Rhône-Alpes» et en soirée et dans la nuit de dimanche à lundi, «des cumuls de pluie importants sont possibles en peu de temps de l'Ardèche aux Savoies», indique Météo-France. Le service météorologique appelle à rester «informé(e)» des évolutions de la situation, qui «peut conduire à une extension de la vigilance orange». *La Chaîne Météo est une propriété du groupe Le Figaro.

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