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« Comme dans un stade de foot, il faut donner au public » : Kévin Vauquelin, le plaisir en partage sur le Tour de France

« Comme dans un stade de foot, il faut donner au public » : Kévin Vauquelin, le plaisir en partage sur le Tour de France

Le Parisien5 days ago
Il sort d'une première partie de
Tour de France
très réussie. Toujours au contact des meilleurs, dans les étapes accidentées, les bordures, le contre-la-montre de Caen,
Kévin Vauquelin
(Arkea-B&B Hôtels) s'est révélé au grand public, pour son talent mais aussi sa personnalité.
Fatigué, comme tout le peloton, après ces dix premières étapes intenses, le puncheur de 24 ans, qui a coincé un peu lundi
vers le Mont-Dore
mais reste 6e du
classement général
(à 2′26″ de
Ben Healy
), s'est présenté ce mardi devant les médias à Toulouse, lors du premier jour de repos de la Grande Boucle.
Quel bilan tirez-vous de ces dix premiers jours ?
KEVIN VAUQUELIN. On visait une victoire étape, ça s'est un peu bousculé avec les premières étapes où je suis avec les premiers, le contre-la-montre, le maillot blanc, la 3e place au général… Je n'ai aucun regret sur cette première semaine. Ça allait vraiment bien. Hier (
lundi
), j'avais les jambes un peu dures et je finis fatigué. La journée de repos fait du bien. J'ai vécu beaucoup de choses, émotionnellement et physiquement.
Le maillot blanc, le classement général, votre tête sur une montgolfière… Qu'est-ce qui vous a le plus marqué ?
La tête sur la montgolfière !
C'est vrai qu'il s'est passé plein de choses. Le maillot distinctif, c'était déjà incroyable. Le contre-la-montre aussi à Caen, ça ne ment pas. Je retiens aussi l'esprit d'équipe, avec des coéquipiers deux fois plus impliqués.
On vous a vu, encore lundi ou vendredi à Mûr-de-Bretagne, saluer le public. D'où vient ce côté showman ?
Showman, je l'ai toujours été. Sauf que quand il n'y a pas les caméras, on ne le voit pas ! Je profite au maximum, oui. J'ai été sur le bord de la route, j'ai vécu ça. Ce que je veux, c'est donner en retour à la foule, c'est une manière de les remercier. Cela peut être des mots, une signature, une photo, ou juste lever les bras. C'est l'ambiance, un peu comme dans un stade de foot, il faut donner au public. C'est normal pour moi de faire ça.
Alors, vous avez préféré la Normandie ou la Bretagne ?
La Normandie. Il y a toujours eu beaucoup de monde, mais en Normandie, il y en avait peut-être un peu plus. Parce que l'on était sur mes terres, je voyais mon nom partout, des personnes avec qui j'ai grandi, de mon collège, mon lycée, des proches qui m'encouragent avec des pancartes à mon effigie… Mais le monde, c'est tout le temps, c'est le Tour, c'est un brouhaha continuel !
Qu'avez-vous appris de ces 10 jours ?
A ne pas lâcher. Le jour où
Van der Poel
gagne à Boulogne, pendant 2-3 heures, je ne suis pas bien. Avant, ça aurait fini dans le gruppetto. Et finalement, je fais 4 attaques dans le final, j'étais un des plus costauds ce jour-là. J'ai su m'accrocher. Comme hier, quand Visma attaque, j'étais au plus mal. Et sur la fin, c'était mieux, j'ai limité la casse. J'ai appris la résilience, à toujours se battre.
Comment voyez-vous la suite ?
Je vais courir pour gagner une étape. Mais là je suis encore trop proche au général pour pouvoir jouer dans les échappées. On verra au jour le jour, il va y avoir des étapes très difficiles, un chrono en col. Dès qu'il y aura un jour moins bien, j'essaierai peut-être de me relever, et après jouer ma carte dans les échappées. On verra.
Vous allez viser un top 10 au classement général ?
Un top 10 sur le Tour de France, c'est énorme. C'est une course tellement exigeante. Après, je préfère presque faire 11e et ayant tenté et pris une grande échappée pour une étape, que 8e en ayant suivi pendant deux semaines.
Quand vous voyez la course de Ben Healy, qui prend le maillot jaune, n'avez-vous pas de regrets de ne pas avoir tenté une échappée ?
Mais j'ai tenté ! Hier encore, ça ne se voit peut-être pas toujours. Ce n'est pas un jeu vidéo. Tous les coureurs veulent tenter, tous se disent je veux prendre le maillot jaune comme ça. Les 180 coureurs le veulent ! Mais il y a les opportunités, la force du jour…
Ben Healy était très fort
cette première semaine, sur la fin. Mais au début, il avait pris des cassures, c'est ce qui lui a permis de sortir. Alors que je suis surveillé. Ce n'est pas forcément par les UAE ou les Visma. Beaucoup d'équipes visent un top 10. Hier quand je tente de sortir, ce sont Oscar Onley, Mattias Skjelmose, des concurrents au général, qui viennent me chercher. Il y a plusieurs courses dans la course.
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