
« On n'allait pas démarrer à 80 bornes de l'arrivée dès la 2e étape » : pourquoi Tadej Pogacar s'est montré prudent dans le final
Tadej Pogacar en tête du peloton dans une montée, l'image est très habituelle. Mais le même homme qui dans cette position, se retourne et s'écarte pour laisser d'autres coureurs mener le train, c'est plus rare. Ça s'est passé à 9,1 km de l'arrivée à Boulogne-sur-Mer, tout près du sommet de la côte de Saint-Étienne-au-Mont, et cela a posé question tant le Slovène est coutumier des coups de force. Était-il un peu juste ou voulait-il simplement gérer ?
La facilité avec laquelle, dans ce mur solide qui a fait exploser le peloton (1 km à 10,6 %), il a pris la roue de Matteo Jorgenson (Visma - Lease a Bike) a rapidement écarté la première hypothèse. Et les dernières bornes ont confirmé l'autre option, celle d'un « Pogi » qui voulait simplement ne pas laisser trop de gomme dans ce final. « On n'allait pas démarrer à 80 bornes de l'arrivée dès la deuxième étape du Tour, s'amusait son directeur sportif Joxean Matxin Fernandez quand un journaliste lui faisait remarquer que son poulain avait été plus prudent que d'habitude. Plus tard, on pourra viser autre chose, mais là, on doit rester prudents, respecter les rivaux, et protéger la position de Tadej (Pogacar). Notre plan, aujourd'hui, c'était de faire la sélection pour avoir moins de monde dans le final, et si possible de lutter pour l'étape, sans que ce soit l'idée principale. »
Tadej Pogacar une nouvelle fois bien aidé par Tim Wellens
Et pour faire la sélection, UAE Emirates n'a pas misé sur son leader mais sur Tim Wellens, qui a mené le peloton dans la côte du Haut-Pichot, à 30 km de l'arrivée. Puis sur Jhonatan Narvaez dans la dernière difficulté répertoriée du jour, la côte d'Outreau. Et enfin sur João Almeida dans l'approche de la montée finale. Pogacar, lui, est juste sorti des roues pour répondre à une attaque de son rival Jonas Vingegaard et pour tenter de doubler Matthieu Van der Poel dans le sprint final, en vain. « Je me sentais vraiment bien dans le final, a-t-il confirmé. Mais Matthieu (Van der Poel) était très fort. »
Interrogé pour savoir s'il était surpris de ne pas avoir vu Pogacar tenter de disperser ses rivaux, Jorgenson, équipier de Vingegaard, s'est montré lucide : « je dirais qu'il est plutôt bon. Il est deuxième de l'étape, sprinter contre Van der Poel n'est pas une garantie de gagner. Je pense qu'il est à son top niveau. »
Avec cette gestion tranquille, et presque sans le vouloir, Pogacar est quand même passé en deuxième position au sommet de la côte du Haut Pichot puis en tête dans celle de Saint-Étienne-au-Mont. Résultat, il a enfilé le maillot à pois sur le podium de Boulogne-sur-Mer. Un maillot que, malgré ses victoires au classement des grimpeurs en 2020 et 2021, il n'a porté qu'un jour sur le Tour, en 2020. « J'ai hâte, parce que les gens aiment ce maillot », a-t-il réagi. Le jaune attendra probablement qu'il le décide, ou que son équipe estime qu'il est temps d'assumer le poids de la course.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
16 minutes ago
- Le Figaro
Mercato : Rennes serait tombé d'accord avec l'OM pour les arrivées de Rongier et Merlin
Le quotidien L'Équipe annonce ce dimanche que le club breton devrait recruter les deux joueurs marseillais pour un peu moins de 20 millions d'euros. Valentin Rongier et Quentin Merlin seraient tout proches de s'engager avec le Stade rennais. C'est en tout cas ce qu'annonce le journal L'Équipe en affirmant que les deux clubs auraient trouvé un accord pour le transfert du latéral gauche et du milieu de terrain. Une bonne nouvelle, a priori, pour les deux formations. En effet, le club breton tiendrait avec Merlin le remplaçant d'Adrien Truffert, transféré à Bournemouth, ainsi qu'un milieu de terrain particulièrement solide et expérimenté, que l'entraîneur de l'OM Roberto De Zerbi aurait bien voulu conserver par ailleurs. Et pour le club phocéen, la vente de ces deux joueurs devrait rapporter un peu moins de 20 millions d'euros, ce qui est une bonne nouvelle au moment, possiblement, d'en investir 35 pour faire venir l'ailier brésilien Igor Paixao (25 ans, Feyenoord Rotterdam).


L'Équipe
16 minutes ago
- L'Équipe
Accord entre l'OM et Rennes pour le transfert de Quentin Merlin et Valentin Rongier
L'OM et Rennes, qui ont échangé jusque tard dans la nuit de samedi à dimanche, se sont mis d'accord pour le transfert du latéral et du milieu marseillais. Rennes devrait débourser moins de 20 millions d'euros pour s'attacher les services des deux anciens nantais. Les discussions entre l'OM et Rennes se sont poursuivies jusque tard dans la nuit de samedi à dimanche mais un accord a fini par être trouvé pour le transfert de Quentin Merlin et Valentin Rongier. Pour recruter le latéral gauche (23 ans) et le milieu de terrain (30 ans), le club breton aurait proposé une indemnité qui serait inférieure à 20 M€. Un montant suffisant pour convaincre les dirigeants marseillais disposés à vendre Merlin et décidés à se séparer de Rongier, qui avait repoussé une offre de prolongation en février dernier.


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Euro féminin : la (très) curieuse façon de tirer son penalty d'Amel Majri, qui coûte cher à la France
LE SCAN SPORT - Les Bleues ont été éliminées par l'Allemagne en quarts de finale au terme d'une séance de tirs au but marquée par l'échec de la numéro 10 française. Une nouvelle fois, l'équipe de France s'arrête en quart de finale d'une grande compétition internationale. Comme un plafond de verre sur lequel les Bleues viennent sans cesse se cogner la tête. Avec d'importants regrets. En effet, samedi soir, les joueuses de Laurent Bonadei ont évolué pendant plus de 100 minutes - prolongation comprise - en supériorité numérique face à l'Allemagne, pour finalement s'incliner à l'issue de la séance de tirs au but (1-1, 5 tab. à 6). Une séance qui aura été marquée par l'échec initial d'Amel Majri. Entrée spécialement en jeu à la toute fin de la prolongation afin de briller dans cet exercice, la numéro 10 des Bleues aura surpris tout le monde par une course d'élan pour le moins déroutante, en grande partie parallèle au but adverse. Las, aussi décontenançant a-t-il été pour les spectateurs, ce stratagème n'a pas désarçonné la gardienne allemande, Ann-Katrin Berger, partie du bon côté. Sans le savoir encore, la Lyonnaise de 32 ans venait de faire basculer le destin des Bleues du mauvais côté...