
Gaza : Netanyahou étudie « d'autres options » que les négociations pour libérer les otages
« Le Hamas est l'obstacle à un
accord de libération des otages
», a affirmé le Premier ministre israélien dans un communiqué, ajoutant qu'Israël étudiait actuellement d'autres options pour ramener les otages chez eux, en concertation avec les Américains. Il affirme vouloir « mettre fin au règne terroriste du Hamas et garantir une paix durable pour Israël et notre région. »
Le chef du gouvernement n'a pas précisé quelles étaient ces alternatives. Mais la déclaration intervient au lendemain de l'échec acté des discussions menées à Doha, sous l'égide du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis. L'émissaire américain Steve Witkoff a rappelé son équipe pour consultations, accusant le Hamas de faire traîner les négociations.
En Israël,
les voix les plus à droite du gouvernement
ont aussitôt réagi. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a réclamé dans un communiqué sur Telegram « l'arrêt complet de l'aide humanitaire », « l'occupation totale de Gaza » et « la destruction du Hamas ». Il appelle Netanyahou à en donner « immédiatement l'ordre ». Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a quant à lui salué l'échec des discussions, qualifiées de « processus humiliant », et exhorté le Premier ministre à « passer à la victoire ».
Ces déclarations interviennent alors que la guerre menée par Israël contre le Hamas dure depuis plus de neuf mois. Le Hamas, par la voix de Bassem Naïm, a accusé vendredi l'émissaire américain d'un revirement. « Ses déclarations vont à l'encontre de l'esprit du dernier cycle de discussions. Il sait très bien ce qui s'est réellement dit », a-t-il réagi auprès de l'AFP, y voyant un alignement clair sur la position israélienne.
L'enclave palestinienne est en outre
frappée par une grave famine
causée par le blocus de l'armée israélienne qui empêche l'aide humanitaire d'être livrée dans le territoire palestinien.
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Le Figaro
10 minutes ago
- Le Figaro
L'armée israélienne sommée «d'exécuter» les prochaines décisions sur Gaza, affirme le ministre de la Défense
Alors que des voix s'élèvent contre une intensification des opérations militaires à Gaza au sein de l'armée israélienne, Israël Katz a rappelé ses troupes à l'ordre ce mercredi. L'armée israélienne devra «exécuter» les décisions politiques sur la guerre dans la bande de Gaza, a affirmé mercredi le ministre de la Défense, à la veille d'un arbitrage gouvernemental attendu sur une nouvelle phase des opérations, qui suscite des réserves au sein de la hiérarchie militaire. Selon la presse, qui agite la perspective d'une occupation totale du territoire palestinien, le premier ministre Benyamin Netanyahou doit présider jeudi en fin d'après-midi une réunion du cabinet de sécurité, en charge des questions militaires. Alors que Benyamin Netanyahou a affirmé mardi qu'Israël devait vaincre «totalement» le Hamas et ramener les otages israéliens retenus à Gaza, les médias se font l'écho des réserves, voire de l'opposition du chef d'état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir. Selon la télévision publique Kan 11, il a mis en garde au cours d'une réunion mardi contre le «piège» que serait une occupation totale de Gaza. Sur la foi de ses sources gouvernementales, la presse israélienne est unanime à prédire une extension des opérations militaires y compris dans les zones où pourraient être retenus les otages et dans les secteurs les plus densément peuplés. Dans la bande de Gaza assiégée et bombardée, où se pressent chaque jour des milliers de Palestiniens autour des points de distribution de nourriture, la Défense civile a annoncé mercredi que 20 personnes avaient été tuées quand un camion chargé de vivres s'est retourné sur la foule. Publicité L'armée s'exécutera «avec détermination et professionnalisme» Une responsable de Médecins sans frontières, Caroline Willemen, a décrit une situation humanitaire «dévastatrice» dans le territoire, où persiste «la crise de la faim». Et «nous continuons de voir des patients se faire tirer dessus ou écraser sur les sites de distribution d'aide», a-t-elle ajouté sur les réseaux sociaux. Les agences de l'ONU et les ONG ont appelé les autorités israéliennes à «abroger l'exigence introduite le 9 mars les obligeant à partager des informations personnelles sensibles sur leurs employés palestiniens, sous peine de devoir cesser leurs opérations humanitaires dans la bande de Gaza et en Cisjordanie» occupée d'ici septembre. Selon le quotidien Maariv, le général Zamir a averti mardi «qu'une décision d'intensifier les combats pourrait entraîner la mort des otages encore en vie» et aurait réitéré «son opposition à une décision de conquérir entièrement la bande de Gaza», déjà occupée par Israël entre 1967 et 2005. «C'est le droit et le devoir du chef d'état-major d'exprimer sa position dans les forums appropriés», a commenté le ministre de la Défense, Israël Katz. «Mais après que des décisions sont prises par l'échelon politique, l'armée les exécutera avec détermination et professionnalisme (...) jusqu'à ce que les objectifs de la guerre soient atteints», a-t-il souligné sur X. Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a indiqué avoir rencontré mercredi le Premier ministre et jugé qu'«occuper Gaza est une très mauvaise idée» sur «le plan opérationnel, moral et économique». En guerre contre le Hamas depuis l'attaque du 7 octobre 2023, le gouvernement israélien fait face à une pression croissante pour trouver une issue au conflit. L'opinion israélienne s'alarme du sort des 49 otages toujours retenus à Gaza, dont 27 déclarés morts par l'armée, tandis qu'à l'international de plus en plus de voix s'élèvent face aux souffrances des plus de deux millions de Palestiniens, menacés de «famine généralisée» selon l'ONU. Assouplissement du blocus humanitaire Ces derniers jours, la pression a encore grandi sur le premier ministre après la diffusion par le Hamas et le Djihad islamique de vidéos de propagande montrant deux otages israéliens, Evyatar David et Rom Braslavski, très affaiblis et très amaigris, qui ont suscité colère et émotion en Israël et à l'étranger. Israël a assoupli fin mai le blocus humanitaire qu'il avait imposé début mars au territoire palestinien mais les quantités autorisées à entrer, par voie terrestre ou largages aériens, sont jugées insuffisantes par l'ONU. Après 22 mois de guerre, seules 1,5% des terres agricoles de Gaza sont désormais cultivables, selon un nouveau bilan satellitaire de l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO). L'armée israélienne a appelé mercredi la population à évacuer deux quartiers de Khan Younès (sud), où elle va élargir «le champ de ses opérations de combat», ainsi que plusieurs blocs d'immeubles du quartier d'Al-Zaytoun de la ville de Gaza. L'armée a par ailleurs indiqué à l'AFP avoir procédé à l'élimination d'une «cellule terroriste» de 10 personnes à Daraj Tuffah, et éliminé plusieurs «terroristes» dans le sud du territoire.


Le Parisien
3 hours ago
- Le Parisien
Tsahal sommé « d'exécuter » les prochaines décisions sur Gaza du gouvernement israélien qui craint des divisions dans l'armée
L'armée israélienne devra « exécuter » les décisions politiques sur la guerre dans la bande de Gaza, a affirmé ce mercredi Israël Katz. Le ministre de la Défense. Une déclaration qui survient au moment où des dissensions s'expriment dans ses rangs face à la perspective d'une occupation totale du territoire palestinien. Alors que le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, se prépare à annoncer une nouvelle phase des opérations pour vaincre « totalement » le Hamas et ramener les otages israéliens retenus à Gaza, les médias se font l'écho des réserves, voire de l'opposition du chef d'état-major, le lieutenant général Eyal Zamir. La télévision publique Kan 11 a révélé ce mercredi que le général Zamir, au cours d'une réunion la veille, avait mis en garde contre le « piège » que serait une occupation totale de Gaza. VidéoGaza : Israël réautorise l'entrée partielle des marchandises privées dans l'enclave palestinienne Sur la foi de ses sources gouvernementales, la presse israélienne est unanime à prédire une nouvelle escalade de l'offensive militaire, y compris dans les zones où pourraient être retenus les otages et dans les secteurs les plus densément peuplés. « Vaincre totalement l'ennemi à Gaza » Selon le quotidien Maariv, le général Zamir a averti mardi « qu'une décision d'intensifier les combats pourrait entraîner la mort des otages encore en vie » et aurait réitéré « son opposition à une décision de conquérir entièrement la bande de Gaza « , déjà occupée par Israël entre 1967 et 2005. « C'est le droit et le devoir du chef d'état-major d'exprimer sa position dans les forums appropriés, a commenté ce mercredi le ministre de la Défense, Israël Katz. Mais après que des décisions sont prises par l'échelon politique, l'armée les exécutera avec détermination et professionnalisme (…) jusqu'à ce que les objectifs de la guerre soient atteints », a-t-il souligné sur X. Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a indiqué avoir rencontré ce mercredi le Premier ministre : « occuper Gaza est une très mauvaise idée » sur « le plan opérationnel, le plan moral et le plan économique ». Selon la presse, une réunion du cabinet de sécurité présidée par le Premier ministre est prévue jeudi en fin d'après-midi pour prendre les décisions finales sur la nouvelle phase de la guerre. « Il est nécessaire de vaincre totalement l'ennemi à Gaza, de libérer tous nos otages et de s'assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël », avait réaffirmé Benyamin Netanyahou mardi. En guerre contre le Hamas depuis l'attaque du 7 octobre 2023, le gouvernement israélien fait face à une pression croissante pour trouver une issue au conflit. L'opinion israélienne s'alarme du sort des 49 otages toujours retenus à Gaza, dont 27 déclarés morts par l'armée, tandis qu'à l'international de plus en plus de voix s'élèvent face aux souffrances des plus de deux millions de Palestiniens, menacés de « famine généralisée », selon l'ONU. Ces derniers jours, la pression a encore grandi sur le Premier ministre après la diffusion par le Hamas et le Djihad islamique de vidéos de propagande montrant deux otages israéliens, Evyatar David et Rom Braslavski, très affaiblis et très amaigris, qui ont suscité colère et émotion en Israël et à l'étranger. Israël avait assoupli fin mai le blocus humanitaire qu'il avait imposé début mars au territoire palestinien mais les quantités autorisées à entrer, par voie terrestre ou largages aériens, sont jugées insuffisantes par l'ONU. 20 personnes renversées par un camion humanitaire ce mercredi L'armée israélienne, par la voix de son porte-parole en arabe, a appelé la population à évacuer deux quartiers de Khan Younès (sud), où elle va élargir « le champ de ses opérations de combat », ainsi que plusieurs blocs d'immeubles du quartier d'Al-Zaytoun de la ville de Gaza. L'armée a par ailleurs indiqué à l'AFP poursuivre ses opérations contre le Hamas dans la bande de Gaza, avec notamment l'élimination d'une « cellule terroriste » de 10 personnes à Daraj Tuffah, et éliminé plusieurs « terroristes » dans le sud du territoire. Dans la bande de Gaza assiégée et bombardée, où se pressent chaque jour des milliers de Palestiniens autour des points de distribution de nourriture, la Défense civile a annoncé ce mercredi la mort de 20 personnes, tuées quand un camion chargé de vivres s'est retourné sur la foule. Une responsable de Médecins sans frontières, Caroline Willemen, a décrit une situation humanitaire « dévastatrice » dans le territoire, où persiste « la crise de la faim ». « En plus de cela, nous continuons de voir des patients se faire tirer dessus ou écraser sur les sites de distribution d'aide », a-t-elle ajouté ce mercredi sur les réseaux sociaux. Les agences de l'ONU et les ONG ont appelé les autorités israéliennes à « abroger l'exigence introduite le 9 mars les obligeant à partager des informations personnelles sensibles sur leurs employés palestiniens, sous peine de devoir cesser leurs opérations humanitaires dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est » d'ici septembre.


Le Figaro
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- Le Figaro
Affaibli par la guerre des « Douze-Jours », l'Iran réorganise son système de défense
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Ali Larijani, figure modérée du régime, dirigera une nouvelle structure chargée de la protection du pays. Dans l'incertitude d'une reprise des négociations avec les États-Unis après une guerre de douze jours qui l'a affaibli, le pouvoir iranien réorganise son système de défense. Après avoir annoncé dimanche la création d'un « Conseil de défense nationale », Ali Larijani, un vétéran de la politique iranienne connu pour ses positions modérées, a été nommé mardi à la tête du Conseil suprême de sécurité nationale (CSSN). Sous l'autorité du guide suprême et principal détenteur du pouvoir, l'ayatollah Ali Khamenei, le CSSN décide des options stratégiques de la République islamique en matière de sécurité et de défense. Dans les deux cas, le président de la République, Massoud Pezechkian, un modéré, a joué un rôle important. C'est lui qui a nommé Ali Larijani à la tête du Conseil suprême de sécurité nationale, et selon la télévision d'État, il présidera le « Conseil de défense nationale » composé notamment de commandants des forces armées et des ministres concernés. Massoud Pezechkian préside…