Les Bourses d'Asie tiraillées entre indicateurs américains et craintes commerciales
Les Bourses digèrent les chiffres américains
Vers 02h00 GMT à la Bourse de Tokyo, l'indice vedette Nikkei reculait de 0,26% à 39.795 points, et l'indice élargi Topix cédait 0,15% à 2.835 points.
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La Bourse de Séoul se repliait de son côté de 0,40%. Mais Sydney gagnait 0,66%, Taïpei 0,93% et l'indice hongkongais grimpait de 1,22%.
Une partie des places asiatiques emboîtent le pas aux marchés boursiers mondiaux, qui ont pris de la vitesse jeudi après de robustes données sur l'emploi et la consommation aux États-Unis, qui renvoient une image jugée rassurante de l'économie américaine en pleine saison des résultats d'entreprises. De quoi relancer l'appétit pour les actifs jugés plus risqués, comme les actions, après la volatilité alimentée en milieu de semaine par les menaces du président américain Donald Trump contre le chef de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell. Autre motif d'encouragement: «Trump semble avoir adouci son ton concernant la Chine, dans l'espoir de convaincre (son homologue) Xi Jinping de le rencontrer en sommet», commente Stephen Innes, de SPI Asset Management.
Le géant américain des puces Nvidia a par ailleurs annoncé reprendre les ventes à la Chine d'un modèle de puces électroniques avancées pour l'intelligence artificielle (IA), «ce qui donne du poids à cette thèse d'une détente» en cours entre Pékin et Washington, estime Stephen Innes. Ce dernier juge aussi que l'augmentation par Pékin des liquidités en circulation dans son économie pourrait profiter à l'ensemble des marchés mondiaux. La fébrilité reste cependant de mise à l'approche de la date butoir du 1er août pour l'application de drastiques surtaxes douanières américaines.
Tokyo sous pression avant l'élection
La Bourse de Tokyo, elle, reste sous pression des élections à la chambre haute du Parlement japonais dimanche, que le gouvernement conservateur du premier ministre Shigeru Ishiba aborde en mauvaise posture. Au risque d'aviver les inquiétudes sur la politique budgétaire nippone, qui ont récemment fait bondir les taux obligataires japonais. «Pour l'instant, le parti au pouvoir serait désavantagé, et les inquiétudes concernant l'incertitude politique et la dégradation des finances publiques peuvent conduire à une réticence à s'engager» en Bourse, observent les experts de Tokai Tokyo Intelligence.
Les investisseurs digèrent par ailleurs vendredi l'annonce d'un ralentissement modéré de l'inflation japonaise en juin, à 3,3%. Elle reste cependant très au-delà de la cible de 2% fixée par la Banque du Japon, et les prix du riz - enjeu de la campagne électorale - ont de nouveau doublé sur un an. Vers 02h30 GMT, la devise japonaise s'appréciait de 0,09% à 148,45 yens pour un dollar, après avoir joué du yo-yo.
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Puces: TSMC brille, Disco dévisse
Le mastodonte taïwanais des semi-conducteurs TSMC grimpait fortement à Taïpei (+2,21%) vers 02h30 GMT, après avoir relevé la veille ses prévisions pour 2025. TSMC, qui compte les américains Nvidia et Apple parmi ses clients, s'attend désormais à une hausse de 30% de ses ventes en dollars américains sur l'année, contre une augmentation autour de 25% attendue jusqu'ici, en raison de l'essor toujours insolent de l'intelligence artificielle (IA).
À l'inverse, Disco, groupe japonais fabricant des équipements de précision destinés à la production de puces, dévissait de 10,2% à la Bourse de Tokyo, après avoir indiqué prévoir une baisse annuelle de ses bénéfices et un ralentissement des livraisons sur le prochain trimestre. Les investisseurs «abordent cette saison des résultats avec une vision structurellement optimiste de l'IA et des opportunités qui restent intactes» pour les valeurs tech, «mais des surprises en matière de bénéfices dans les semaines à venir pourraient jouer un rôle clé dans l'évolution du sentiment à court terme», préviennent les analystes d'UBS.
Pétrole immobile
Le marché pétrolier fait du surplace dans les échanges asiatiques, après avoir nettement grimpé la veille grâce à un regain d'optimisme sur la vigueur de la demande mondiale suite aux bons indicateurs américains. L'enthousiasme est depuis retombé: vers 02h30 GMT, le baril de WTI américain est immobile à 67,54 dollars et celui de Brent de la mer du Nord cède 0,04% à 69,49 dollars.
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