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Une mère demande à Bromont d'agir contre un chien dangereux

Une mère demande à Bromont d'agir contre un chien dangereux

La Presse5 hours ago
Une mère de famille de Bromont s'inquiète pour la sécurité de ses enfants après qu'un chien d'allure pitbull a blessé gravement sa chienne. Elle demande à la Ville d'appliquer son règlement pour exclure l'animal dangereux de son territoire.
« Ma fille n'a pas dormi pendant 48 heures. J'ai des enfants qui n'avaient pas peur des chiens et qui en ont maintenant peur, parce qu'ils ont réalisé comment un chien peut rapidement devenir une arme », témoigne Marjolaine Bouchard.
Un soir d'août 2023, Mme Bouchard et sa fille promenaient leur chienne border collie lorsqu'un chien du voisinage « a traversé la rue ». « Il est venu ramasser mon chien, il l'a envoyé dans le fossé, ils se sont battus. […] Ç'a été une attaque très rapide, mais très violente », raconte la Bromontoise.
Gravement blessée près des parties génitales, la border collie a reçu plusieurs points de suture et a dû « porter des couches pendant plusieurs semaines et des drains ».
Mme Bouchard demeure inquiète, car ce chien loge près de l'arrêt d'autobus scolaire de ses enfants. Les parents les y accompagnent, « mais quand on n'est pas là […], je ne dors pas parce que je ne sais pas si les enfants vont se rendre à l'autobus ».
À la suite de la morsure, la propriétaire du chien a écopé d'une amende de 100 $ pour « animal sans laisse ». Elle a également versé 2200 $ à Mme Bouchard et à son conjoint, qui lui ont envoyé une mise en demeure pour les frais liés à l'opération de leur chienne.
La Ville a aussi fait évaluer le chien problématique par un vétérinaire et imposé des mesures, dont une affiche « ATTENTION – CHIEN DANGEREUX », a écrit la municipalité à Marjolaine Bouchard.
Des plaintes qui s'accumulent
Le « gardien » d'un animal considéré comme dangereux doit respecter plusieurs exigences, indique le règlement bromontois. L'animal doit notamment être « attaché en tout temps et gardé dans un enclos l'empêchant de s'échapper ». Hors de son terrain, il doit « porter une muselière de type 'panier' en tout temps ».
PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE
Chiens portant des muselières de type « panier »
« À défaut de respecter les prescriptions du présent article, le gardien devra soumettre son animal à l'euthanasie sans autre avis ni délai », indique le Règlement numéro 1024-2015 sur les animaux.
La propriétaire du chien dangereux a été reconnue coupable d'un premier manquement en cour municipale l'an dernier. Elle a dû payer une amende de 1000 $ (plus 365 $ de frais) pour ne pas avoir tenu son chien attaché avec une laisse de moins d'un mètre. Selon Mme Bouchard, qui a déposé la plainte, le chien était hors de son enclos sans être attaché.
Depuis, la citoyenne inquiète a déposé deux autres plaintes pour mesures non respectées, photo et vidéo à l'appui. Le chien a été vu « qui gambade dans la rue » sans laisse, puis promené sans muselière, rapporte la résidante, qui veut voir le dossier se régler avant la rentrée
On est à trois infractions post-déclaration de chien dangereux et le chien n'est toujours pas parti ou euthanasié.
Marjolaine Bouchard, résidante de Bromont
Bromont refuse de commenter l'affaire.
« La Ville est au courant du dossier et a agi conformément à la réglementation en vigueur ; toutefois, la nature des interventions effectuées demeure confidentielle en vertu des dispositions applicables », a répondu une porte-parole par courriel.
« Je ne suis pas intéressée à participer », a pour sa part indiqué la propriétaire du chien par courriel.
Il n'a pas été possible de savoir si des constats d'infraction ont été remis après les deux dernières plaintes.
Jusqu'à l'euthanasie ?
Lorsque le premier manquement a été entendu en cour municipale, le procureur à la poursuite, Me Jocelyn Bélisle trouvait « qu'effectivement, le chien était dangereux ». « Des représentations ont été faites à la Ville, maintenant la balle est dans leur camp », dit-il.
Est-ce qu'ils vont aller à l'euthanasie ? Est-ce qu'ils vont demander que le chien soit expulsé […] du territoire de la ville ? […] C'est à eux à prendre la décision. Ils ont le pouvoir de le faire. Ils n'ont pas nécessairement l'obligation de le faire.
Me Jocelyn Bélisle, procureur à la poursuite
D'autres municipalités ont ordonné l'euthanasie de chiens dangereux.
Charlemagne, dans Lanaudière, a ordonné l'euthanasie d'un chien de type husky qui avait attaqué un enfant de 5 ans, le blessant au visage – il a dû recevoir 18 points de suture. La Cour supérieure a donné raison à la municipalité en janvier 2024.
À l'été 2024, le conseil municipal de Saint-Pie, en Montérégie, a exigé l'euthanasie d'un pitbull qui avait mordu un autre chien et suscité plusieurs plaintes. Cette Ville a aussi banni trois chiens en 2021. L'un d'eux a été euthanasié à la demande de Saint-Hyacinthe en 2023, à la suite d'agressions avec blessures.
En mai 2024, Potton, en Estrie, a été condamné à verser plus de 530 000 $ à un couple dont la femme avait été gravement blessée par trois chiens de race pitbull croisé. La Cour supérieure a tenu la municipalité solidairement responsable parce qu'elle avait des raisons de savoir ces animaux dangereux et n'a pas pris les mesures nécessaires.
Lisez « La victime d'une attaque de chiens à Potton obtient 460 000 $ en dédommagement »
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Trois morts après une collision avec un arbre
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La Presse

time8 minutes ago

  • La Presse

Trois morts après une collision avec un arbre

Trois personnes ont perdu la vie, samedi soir, après avoir percuté un arbre avec leur véhicule à Saint-Paul-de-l'Île-aux-Noix, en Montérégie. Une quatrième personne a été blessée, mais sa vie n'est pas en danger. Vers 22 h samedi soir, la Sûreté du Québec (SQ) a été informée de la sortie de route d'un véhicule sur la rue Principale, près de la 16e avenue. « Selon les premières informations, celui-ci circulait en direction sud. Il a effectué une sortie de route, terminé dans le fossé, entré en collision avec un arbre et c'est là que le véhicule s'est embrasé », explique Laurie Avoine, porte-parole de la SQ. Une femme âgée de 18 ans également impliquée dans la collision a réussi à sortir du véhicule, montrant des blessures importantes. Cependant, les autorités ne craignent pas pour sa vie. Le décès des trois victimes a été constaté sur place par les policiers. Celles-ci devront être identifiées par le coroner, précise Mme Avoine. Un reconstitutionniste de collisions était sur place durant la nuit pour comprendre les circonstances de l'évènement. Aux dernières informations de la SQ, les voies sont encore fermées à la circulation. Saint-Paul-de-l'Île-aux-Noix se trouve au sud de la province, à une vingtaine de kilomètres de la douane canadienne de Lacolle.

Le commerce au cœur des préoccupations
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La Presse

timean hour ago

  • La Presse

Le commerce au cœur des préoccupations

La plupart des sujets de discussion des premiers ministres porteront probablement sur les droits de douane imposés par le président américain Donald Trump. (Toronto) Les droits de douane et le commerce sont au cœur des préoccupations des premiers ministres du pays qui arrivent en Ontario pour une réunion de trois jours, à un moment crucial pour les relations canado-américaines et nationales. Allison Jones La Presse Canadienne La réunion estivale des premiers ministres à Muskoka comprendra également une rencontre mardi avec le premier ministre Mark Carney alors que les négociations commerciales avec les États-Unis devraient s'intensifier. La plupart des sujets de discussion des premiers ministres porteront probablement sur les droits de douane imposés par le président américain Donald Trump : les négociations commerciales, l'impact direct sur des industries comme l'acier et l'aluminium, les pressions accrues pour supprimer les barrières commerciales interprovinciales et accélérer les grands projets d'infrastructure et de ressources naturelles afin de contrer les effets des droits de douane, ainsi que les préoccupations des communautés autochtones à leur égard. La première journée de la réunion des premiers ministres sera consacrée à des discussions avec des dirigeants autochtones, notamment l'Assemblée des Premières Nations, le Ralliement national des Métis et l'Association des femmes autochtones du Canada. Mark Carney lui-même vient de rencontrer des centaines de chefs des Premières Nations, dont plusieurs ont exprimé leurs inquiétudes quant à la mise à l'écart de leurs droits alors que le premier ministre cherche à accélérer des projets dans l'« intérêt national ». PHOTO SPENCER COLBY, LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre Mark Carney a pris la parole lors du Sommet des Premières Nations au Musée canadien de l'histoire à Gatineau, au Québec, le 17 juillet 2025. Parmi les priorités des premiers ministres figurent les pipelines et l'exploitation minière dans la région du Cercle de feu de l'Ontario. Les chefs ont déclaré que cela ne doit pas se produire si les gouvernements se soustraient à leur devoir de consultation. Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, qui a présidé le Conseil de la fédération l'année dernière, est l'hôte de la réunion. Il a mentionné dans un communiqué que la protection des intérêts nationaux serait une priorité. « Cette réunion sera l'occasion de collaborer sur la façon de répondre à la dernière menace du président Trump et de libérer le plein potentiel de l'économie canadienne », a écrit M. Ford. MM. Trump et Carney ont convenu en juin, lors du Sommet du G7, de tenter de conclure un accord commercial d'ici le 21 juillet, mais le président américain a récemment repoussé cette date au 1er août, tout en annonçant à M. Carney son intention d'imposer des droits de douane généralisés de 35 % au Canada le même jour. Mark Carney a affirmé que le Canada cherchait à obtenir un accord sur les exportations de bois d'œuvre résineux, inclus dans les négociations avec les États-Unis. Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a souligné qu'il comptait soulever cette question et d'autres particulièrement importantes pour la Colombie-Britannique lors de la rencontre. « Nous souhaitons bénéficier du même niveau d'attention, par exemple, pour le bois d'œuvre résineux que celui accordé à l'Ontario pour le secteur des pièces automobiles, et de la même attention accordée aux projets d'immobilisations que celle accordée actuellement à l'Alberta par rapport à ses propositions », a soutenu M. Eby la semaine dernière à Victoria. La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a fortement encouragé la construction de nouveaux pipelines, mais a indiqué vendredi, lors d'une conférence de presse, qu'elle se concentrerait également sur la collaboration entre les premiers ministres pour faire face à la menace tarifaire, notamment en matière de commerce interprovincial. PHOTO JEFF MCINTOSH, LA PRESSE CANADIENNE La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, et le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, ont signé des accords pour construire de nouvelles infrastructures énergétiques et commerciales, le 7 juillet 2025 à Calgary, en Alberta. « J'ai été très heureuse de signer [un protocole d'entente] avec Doug Ford lors de son passage ici pendant le Stampede, et d'autres provinces travaillent sur des accords de collaboration similaires, a-t-elle mentionné. Nous devons intensifier nos échanges commerciaux, et j'espère que c'est l'esprit de la discussion. » Mme Smith et M. Ford ont signé un protocole d'entente plus tôt ce mois-ci pour étudier de nouveaux pipelines et lignes ferroviaires entre les provinces. Les deux premiers ministres ont également exprimé leur souhait que M. Carney abroge plusieurs réglementations énergétiques, comme les cibles de carboneutralité, l'interdiction des pétroliers sur la côte ouest et le projet de plafond d'émissions. Doug Ford a également joué un rôle de premier plan dans l'augmentation du commerce interprovincial, en signant des protocoles d'entente avec plusieurs provinces et en promulguant une loi supprimant toutes les exceptions de l'Ontario au libre-échange entre les provinces et les territoires. Tim Houston, de la Nouvelle-Écosse, est un autre premier ministre qui prône le commerce interprovincial, affirmant que la guerre commerciale l'oblige à agir. « Nous constatons l'intérêt de travailler ensemble pour répondre aux menaces économiques des États-Unis en éliminant les barrières commerciales intérieures et en créant des possibilités d'expansion sur d'autres marchés internationaux », a-t-il écrit dans un communiqué. D'autres points à discuter Selon M. Ford, les premiers ministres discuteront également de gestion des urgences, de sécurité énergétique, de souveraineté et de sécurité nationale, de santé et de sécurité publique. Les premiers ministres ont également fait pression sur le gouvernement fédéral pour qu'il réforme les lois sur la libération sous caution. M. Carney a déclaré la semaine dernière que le projet de loi serait présenté à l'automne et qu'il comptait aborder la question avec eux mardi. La réunion estivale des premiers ministres marque également une relève, la présidence du Conseil de la fédération changeant chaque année d'une province à l'autre. Mais une fois que M. Ford ne sera plus président, il ne devrait pas trop s'éloigner de toutes les questions susmentionnées. Il demeure premier ministre de la province la plus peuplée, a bâti une relation solide avec M. Carney, dont il vante souvent les mérites, et a accordé de fréquentes entrevues à la télévision américaine pour plaider en faveur d'un renforcement des échanges commerciaux plutôt que des droits de douane. Ces apparitions sur les chaînes de télévision lui ont en partie valu le surnom de « Capitaine Canada », un personnage dont il a tiré un immense profit politique. M. Ford a placé la lutte contre les droits de douane et Donald Trump au cœur de sa campagne de réélection. Les électeurs l'ont réélu au gouvernement avec une troisième majorité consécutive. Avec des informations de Wolfgang Depner à Victoria, Keith Doucette à Halifax et Lisa Johnson à Edmonton.

Leaders européens : Keir Starmer
Leaders européens : Keir Starmer

La Presse

time4 hours ago

  • La Presse

Leaders européens : Keir Starmer

Abandonné par son allié le plus proche, les États-Unis, le Canada est à la recherche d'un nouveau meilleur ami parmi les dirigeants européens. Qui sera l'élu ? Probablement pas le premier ministre britannique, conclut notre chroniqueuse dans ce premier portrait d'une série estivale. Des rumeurs persistantes collent à la peau du premier ministre britannique, Keir Starmer, depuis des années. Selon la légende, l'ancien avocat spécialisé en droits de la personne, qui, avant de se lancer en politique, a défendu la veuve et l'orphelin contre les grandes sociétés pétrolières et le géant McDonald's, aurait inspiré un des personnages les plus connus de la comédie romantique Le Journal de Bridget Jones, Mark Darcy. Taciturne, un peu coincé, Mark Darcy, joué par Colin Firth, est le bon gars qui défend des causes justes à travers le monde tout en ne laissant jamais tomber la Londonienne maladroite, et ce, même si cette dernière lui brise le cœur à répétition. Il est l'incarnation de l'homme droit. L'auteure de la série à succès, Helen Fielding, a toujours entretenu le flou sur l'origine du personnage, mais n'a pas hésité récemment à comparer Keir Starmer au personnage fictif. « [Keir Starmer] est un homme bon, honnête et intelligent, mais il est tellement coincé. J'ai toujours envie de lui dire de desserrer sa cravate », a dit l'auteure le mois dernier. Ces jours-ci, Keir Starmer doit s'accrocher à cette comparaison largement flatteuse. Élu il y a un an à la tête d'un véritable raz-de-marée travailliste après 14 ans de règne tumultueux du Parti conservateur, l'actuel locataire du 10, Downing Street est aujourd'hui le premier ministre le moins populaire de Grande-Bretagne depuis que les sondages de popularité existent. Selon le site YouGov, qui a publié ses derniers résultats le 16 juillet, tout juste 23 % des Britanniques sondés voient d'un œil favorable le premier ministre, soit 20 points de moins qu'à la même date l'an dernier. Une majorité d'électeurs considèrent que le gouvernement qu'il dirige est tout aussi chaotique, sinon plus, que les gouvernements des tories qui l'ont précédé. Les dernières semaines ont été particulièrement ardues pour le premier ministre qui s'est cassé les dents en tentant de faire passer une réforme de l'aide sociale qui aurait amputé de 5 milliards de livres sterling les allocations aux personnes handicapées. La mesure d'austérité a créé une véritable levée de boucliers et d'épées dans les rangs du Parti travailliste – qui regroupe à la fois des élus centristes et de gauche – et ébranlé le leadership du chef du parti. En tout, 47 députés d'arrière-ban se sont opposés à la mesure. Cette semaine, Keir Starmer a tenté de rétablir son autorité, montrant la porte du caucus à quatre députés rebelles et en dépouillant trois autres d'une tâche honorifique. « Ridicule », « petit ». « vengeur » et « faible » ont été parmi les qualificatifs attribués à M. Starmer par les députés éconduits, qui se sont confiés aux journalistes qui couvrent Westminster. Certains songeraient déjà à le remplacer à la tête du gouvernement. S'il a la vie dure à la maison, Keir Starmer mise davantage sur la scène internationale. Depuis son arrivée au pouvoir, il a enchaîné 32 voyages à l'étranger. Il a notamment été le premier dirigeant mondial à conclure une entente commerciale avec l'administration Trump alors que les autres s'arrachent les cheveux. Il a aussi réchauffé passablement les relations entre le Royaume-Uni post-Brexit et l'Union européenne. « Beaucoup de gens se demandent cependant si vous ne passez pas trop de temps avec vos amis Donald [Trump], Volodymyr [Zelensky] et Emmanuel [Macron], et pas assez avec [vos amis en Grande-Bretagne] », a dit Nick Robinson, de la BBC, à Keir Starmer lors d'une entrevue marquant sa première année au pouvoir. « C'est important d'avoir une bonne relation avec le président Trump. C'est dans l'intérêt national », a répondu le premier ministre, affirmant que l'amitié personnelle qu'il a avec le chef de la Maison-Blanche a aidé son pays. Cette amitié entre les deux hommes en sidère plus d'un. Fils d'un ouvrier et d'une infirmière, ayant gravité dans les cercles socialistes et défendu des accusés en Afrique pour leur éviter la peine de mort, Keir Starmer n'a à première vue pas grand-chose en commun avec le magnat de l'immobilier américain, né de la cuisse de Jupiter. « Nous sommes des gens très différents, mais je comprends ce qui ancre le président Trump. La première fois que je lui ai parlé, on venait de lui tirer dessus. Je voulais savoir comment ça avait affecté sa famille. L'an dernier, j'ai perdu mon frère le jour du Boxing Day [26 décembre] et il m'a appelé le surlendemain », fait valoir le premier ministre qui dit partager les « valeurs familiales » de l'élu américain. Beaucoup de critiques, notamment parmi ses anciens collègues du milieu des droits de la personne, lui reprochent plutôt de sacrifier ses véritables valeurs sur l'autel de la vanité de Donald Trump afin d'éviter les droits de douane et de démontrer que la Grande-Bretagne est le principal allié des États-Unis. « En se précipitant pour conclure un 'accord' commercial avec les États-Unis – sans doute dans l'intérêt immédiat de l'industrie britannique –, le Royaume-Uni a semblé cautionner une violation majeure du système commercial mondial », note Jill Rutter, une analyste senior à l'Institute for Government de Londres. « De même, en refusant de dénoncer la rhétorique du 51e État de l'administration Trump concernant le Canada, le Royaume-Uni a failli à son devoir de soutien envers l'un de ses plus proches alliés », continue l'ancienne haute fonctionnaire. On se rappellera notamment que lorsqu'un journaliste a interrogé Keir Starmer sur les menaces d'annexion que le président américain fait planer sur le Canada, le premier ministre britannique l'a accusé de vouloir « trouver une division [entre lui et le président américain] qui n'existe pas ». Et tant pis pour la souveraineté canadienne ! Mark Carney, qui a dirigé la Banque d'Angleterre avant de devenir premier ministre, n'a pas été impressionné non plus quand son vis-à-vis britannique, par l'entremise du roi Charles III, a convié le président américain à une seconde visite d'État qui doit avoir lieu en septembre. Et tant pis pour la solidarité au sein du Commonwealth. Keir Starmer a peut-être des traits du Mark Darcy de Bridget Jones, mais il n'a décidément pas grand-chose en commun avec un autre personnage légendaire de la plus célèbre des comédies romantiques britanniques. Dans Love Actually, le premier ministre du Royaume-Uni, incarné par Hugh Grant, envoyait promener le président américain qui débordait d'arrogance. Et voyait sa popularité grimper d'un coup.

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