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Cogeco perd plus de 10 000 abonnés

Cogeco perd plus de 10 000 abonnés

La Presse3 days ago
(Montréal) La filiale américaine de Cogeco perd des milliers d'abonnés tandis que ses rivaux mènent une chaude lutte pour séduire de nouveaux clients.
Stéphane Rolland
La Presse Canadienne
Le président et chef de direction de Cogeco, Frédéric Perron, a affirmé que ce regain d'intensité était « de nature temporaire », lors d'une conférence téléphonique, mercredi, visant à discuter des résultats du troisième trimestre clos le 31 mai.
« Nous avons touché un creux et nous pensons que les résultats vont s'améliorer graduellement », a dit M. Perron.
La filiale américaine Breezeline a perdu 10 425 abonnés au service internet en trois mois, selon les données publiées dans le rapport de gestion de l'entreprise. En excluant la variation du dollar américain, les ventes de Breezeline ont baissé de 6,6 % par rapport à l'an dernier.
Le déclin étant plus prononcé qu'anticipé, la direction du câblodistributeur a révisé à la baisse ses prévisions de revenus pour l'exercice 2025. Avec moins d'argent que prévu consacré aux investissements, la direction s'attend toujours à une rentabilité et des flux de trésorerie stables par rapport au précédent exercice.
La société montréalaise affronte des vents contraires aux États-Unis depuis plusieurs trimestres. L'industrie de la câblodistribution est confrontée à une intensification de la concurrence, notamment de la part des fournisseurs de connexion à l'internet sans fil.
Les grandes sociétés de télécommunications et les câblodistributeurs sortent l'artillerie lourde afin de fidéliser leurs abonnés. Habitués à augmenter leurs prix annuellement, des fournisseurs offrent maintenant des gels de prix pouvant s'étirer jusqu'à cinq ans afin d'attirer des abonnés, rapportait le « Wall Street Journal » à la fin juin.
« La guerre entre les fournisseurs de câble et de sans-fil rend votre connexion internet plus abordable », titrait le quotidien financier américain.
Questionné sur la stratégie de Breezeline, M. Perron a répondu que la société ne ferait pas nécessairement « un gros compromis » sur les revenus par abonnés pour contrer ses concurrents. « Ce n'est pas toujours une question de prix. »
Le dirigeant a évoqué des efforts afin de réduire les coûts, être plus efficace et présenter une offre plus simple et mieux ciblée. Il a aussi réitéré son intention de lancer un service entièrement numérique aux États-Unis semblable à celui de sa marque Oxio au Canada, acquise en 2023.
Cogeco avait déjà évoqué la possibilité de vendre certains actifs aux États-Unis, sans quitter totalement le marché. Ce scénario n'est plus dans les cartons pour le moment, a confirmé le chef des finances, Patrice Ouimet, au cours de la même conférence.
La société a évalué certaines occasions. Les conditions n'étaient tout simplement pas au rendez-vous pour que la direction juge qu'une transaction serait avantageuse, a expliqué M. Ouimet.
« À ce stade-ci, je dirais que nous ne prévoyons pas nous départir d'actif à court ou moyen terme, maintenant que nous avons travaillé sur cette question au cours de l'année dernière », a dit le chef des finances.
Si les bons résultats au Canada ont permis à la société de limiter les dégâts, les investisseurs ne peuvent pas ignorer les difficultés aux États-Unis, a réagi l'analyste Maher Yaghi, de Banque Scotia.
« En 12 mois, Cogeco a perdu 7 % de ses abonnements générateurs de revenus aux États-Unis en raison de la forte concurrence de l'internet sans fil et du réseau de fibre optique des entreprises de télécommunications sur son territoire », a souligné l'analyste.
Pour sa part, l'analyste Vince Valentini, de Valeurs mobilières TD, verrait une baisse de l'action de Cogeco comme une occasion d'achat. Il souligne que le titre s'échangeait à un rendement de 11 % les prévisions de flux de trésorerie pour 2025.
« Toute baisse représenterait une occasion d'achat, à notre avis, en prévision des flux de trésorerie plus élevés en 2027 », a commenté M. Valentini.
Dans son mot d'introduction, M. Perron a réitéré la cible de 600 millions en flux de trésorerie en 2027, tandis que les investissements de l'entreprise permettraient de générer des gains d'efficacité.
À titre comparatif, la société a généré 476 millions en liquidités en 2024 et anticipe que ce chiffre restera stable en 2025.
« Prêt » dans le sans-fil au Canada
Cogeco a dévoilé de meilleurs résultats au Canada, où elle a ajouté 9429 abonnés internet au cours du trimestre.
Le câblodistributeur a également fait le point sur l'avancement de son entrée dans la téléphonie mobile au Québec et en Ontario.
« Nous sommes prêts, a dit M. Perron. Nous avons déjà une cohorte initiale d'abonnés. Nous allons étendre nos efforts de ventes dans 12 marchés au cours des prochaines semaines avant un lancement à plus grande échelle cet automne. »
Cogeco a dévoilé un bénéfice de 74 millions, en baisse de 1,8 % par rapport à la même période l'an dernier. Les revenus, pour leur part, ont reculé de 2,4 % pour atteindre 758,5 millions.
Les investisseurs portent une plus grande attention aux activités de câblodistribution au sein de la société cotée en Bourse : Cogeco Communications, qui représentait près de 96 % des revenus de la société Cogeco inc. au troisième trimestre.
Aussi en Bourse, Cogeco inc. inclut également les activités de Cogeco Media, dont la station phare est le 98,5 FM à Montréal.
Cogeco Communications a dévoilé un bénéfice ajusté dilué par action de 1,82 $, en baisse de 25,7 % par rapport à 2,45 $ à la même période l'an dernier.
Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient un bénéfice par action de 1,91 $, selon une compilation de RBC Marchés des capitaux.
L'action de Cogeco Communications perdait 5,62 $, ou 7,93 %, à 65,28 $ à la Bourse de Toronto en début d'après-midi.
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La grande majorité des firmes d'investissement privées, les investisseurs institutionnels comme les fonds de retraite, les banques ou les fonds communs de même que les agences gouvernementales ou paragouvernementales de financement sont tous très réticents à investir dans des entreprises qui travaillent dans le secteur de la défense. Une timidité qui s'est renforcée au cours des dernières décennies avec l'adoption par les grands investisseurs institutionnels des critères ESG (pour environnementaux, sociaux et de gouvernance) qui ont mis au ban des secteurs d'activité entiers de leur politique d'investissement. La défense est un de ces secteurs d'activité jugés de façon aussi négative que la pornographie par bien des institutions financières, ce qui donne une idée de la piètre acceptabilité sociale que cette activité génère à leurs yeux. Depuis que le gouvernement fédéral a décidé de se conformer aux attentes de l'OTAN et de hausser dès cette année ses dépenses militaires de 9 milliards, il y a toutefois une urgence qui vient d'être déclenchée auprès des entreprises qui veulent participer à la mise en place d'une véritable industrie militaire au Canada. Les récents évènements mondiaux, dont l'invasion de l'Ukraine, ont conduit à une réévaluation des exclusions de la défense dans les critères ESG, notamment en Europe et aux États-Unis, mais pas encore au Canada, me souligne Éric Phaneuf, PDG de Partenaires financiers Walter, une firme privée d'investissement. Or si le Canada doit hausser ses dépenses militaires et s'il veut que cet effort de guerre soit conduit par des entreprises canadiennes, il faut leur donner les capacités financières pour percer ce nouveau marché. 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Il est de plus en plus question de sécurité quand vient le temps de parler des critères d'investissement ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), fait remarquer l'ex-PDG de la Banque Nationale Louis Vachon, également observateur attentif de la chose militaire. La transformation considérable du portrait géopolitique mondial depuis quelques années rend assurément l'attitude du public plus favorable à l'égard des dépenses dans le secteur de la défense, estime celui qui est aujourd'hui associé chez J.C. Flowers & Co, une firme d'investissement de New York. Les politiques et restrictions ont changé, croit-il. « Un deuxième 'S' s'est ajouté pour 'sécurité' dans les discours sur l'aspect social de la gestion de portefeuille en Europe et en Amérique du Nord », dit celui qui a été intronisé à titre de lieutenant-colonel honoraire par les Fusiliers Mont-Royal en 2016. 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