logo
« Rumba congolaise, les héroïnes » : refrain solidaire

« Rumba congolaise, les héroïnes » : refrain solidaire

Le Figaro10-07-2025
Yamina Benguigui réalise un documentaire sur la genèse de ce genre musical afro-cubain et réhabilite ses chanteuses oubliées.
La rumba congolaise, genre musical né en Afrique centrale, trouve ses racines dans la musique afro-cubaine. Elle a été inscrite, en décembre 2021, au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. Une cérémonie à laquelle a assisté Yamina Benguigui. L'ex-ministre déléguée à la Francophonie a alors noté avec étonnement que l'hommage ne mettait en valeur que des hommes, alors même que de nombreuses femmes ont contribué au fil des décennies à l'avènement de ce courant musical. « De très grandes personnalités ont été citées et pas une seule femme, se souvient-elle. Cela m'a donné une idée de documentaire. Je me suis dit qu'il fallait les immortaliser et laisser une trace. »
Commence alors une longue et difficile enquête de plus de deux ans pour Yamina Benguigui, la réalisatrice. Son objectif : revenir aux origines de la rumba congolaise, dont la genèse est intimement liée à l'esclavage et à l'indépendance du Congo Kinshasa et du Congo Brazzaville. Certaines archives de son documentaire diffusé sur Canal+ Docs sont choquantes. « On n'a jamais imaginé ce qui se passait dans le plus grand pays francophone du monde. J'ai été choquée par les massacres liés à l'extraction du caoutchouc », poursuit celle qui fut également adjointe au maire de Paris Bertrand Delanoë.
Publicité
La musique a eu un rôle salvateur. Après le couvre-feu imposé, hommes et femmes se retrouvaient pour sortir et faire la fête, un acte alors subversif. « L'esclavage a toujours séparé les femmes et les hommes. Pour eux, c'était lutter, vivre, faire ciment et je pense que c'est resté. Cette danse s'appelle à la base la danse du nombril car on collait les deux nombrils pour faire corps », relate la réalisatrice qui retrace aussi, à travers les âges, l'importance de la créativité féminine dans la rumba.
Émancipation et sororité
Malgré des archives détruites ou perdues au cours des nombreuses guerres qui ont secoué la région et l'absence quasi systématique de photos ou de films avec les stars féminines de l'époque, le documentaire met la lumière sur les plus célèbres d'entre elles, à l'instar de Lucie Eyenga, qui fut la première à intégrer un groupe de musique. Une voix à l'origine d'un changement salvateur. « On ne peut pas parler d'émancipation des femmes congolaises sans parler de la rumba », estime l'historienne Scholastique Dianzinga, qui témoigne dans le film. Cette première héroïne a, en effet, ouvert la voie et permis ensuite à de très nombreuses autres interprètes de se lancer.
Mais, quelle que fut l'époque dans laquelle ces femmes ont participé au destin de ce genre musical, toutes ont dû se battre pour exister. Dans leur lutte, elles ont toujours fait preuve de sororité. Mbilia Bel, célèbre artiste, n'arrive pas, encore aujourd'hui, à obtenir ses droits d'auteur. Elle a pour ambition d'ouvrir une école pour aider les jeunes filles à gérer cet aspect de leur carrière. « J'ai rencontré des femmes exceptionnelles et chacune d'entre elles avance. Cela s'appelle la beauté solidaire », analyse Yamina Benguigui, qui compte réaliser d'autres films sur ce thème.
Fer de lance de leur émancipation, la rumba congolaise aide aussi certaines femmes à se reconstruire après avoir subi des violences physiques et sexuelles. Une association leur enjoint de se réapproprier leur corps en dansant. Ce documentaire passionnant et bouleversant permet de (re)découvrir un courant musical qui a inspiré de très nombreux artistes actuels et rendu leurs lettres de noblesse à ses héroïnes oubliées.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Mercato : Nathan Devers et Paul Melun quittent CNews après quatre saisons
Mercato : Nathan Devers et Paul Melun quittent CNews après quatre saisons

Le Figaro

time2 days ago

  • Le Figaro

Mercato : Nathan Devers et Paul Melun quittent CNews après quatre saisons

Ce dimanche 3 août, les départs des deux auteurs de 27 et 30 ans de la chaîne du groupe Canal+ ont été annoncés. Les deux chroniqueurs de «L'Heure des pros» notamment y officiaient depuis quatre ans. Nouveau rebondissement dans ce mercato télé et radio de la rentrée 2025. Cette fois, CNews est concernée par deux départs simultanés, ceux des deux chroniqueurs de «L'Heure des pros». En effet, Paul Melun et Nathan Devers ont décidé de quitter la chaîne du canal 14 de la TNT, pour explorer d'autres chemins d'une destination encore tenue secrète. Les deux auteurs, devenus amis grâce à la télévision, se sont confiés sur leur départ à nos confrères du Parisien, ce dimanche 3 août. «Cette expérience sur CNews a été enrichissante et formatrice pour nous car nous avons pu nous frotter à des idées parfois bien différentes des nôtres. Mais désormais nous avons envie d'envisager autrement notre participation au débat public», a détaillé Nathan Devers. Publicité Les deux hommes seront les visages d'une nouvelle émission sur une chaîne dont ils ne veulent pas révéler le nom. Un programme de débat public plus près de leurs convictions. C'est-à-dire où régneront «la liberté de parole, l'écoute des arguments d'autrui et le respect», a déclaré Paul Melun avant d'ajouter : «Ce qui nous plaît, c'est de débattre avec des gens avec lesquels nous ne sommes pas d'accord». Et de poursuivre : «Une émission qui veut montrer que le débat d'idées, quand il est exigeant, est la chose la plus populaire qui soit». Il faut dire que CNews n'en est pas à sa première sortie de route concernant la désinformation et le manque de diversité d'opinion dans le débat. La chaîne a maintes fois été pointée du doigt par les internautes, comme le 24 juillet dernier, lorsqu'elle a diffusé une image erronée à l'antenne pendant plusieurs heures. À lire aussi Hanouna et Lapix sur M6, Duhamel sur France Inter, Praud change de case... Retour sur le mercato télé et radio 2025 La prochaine émission du duo de chroniqueurs recevra «plusieurs fois par semaine» tout type d'invités. «Des artistes, des écrivains, des politiques, des diplomates, des dirigeants étrangers», a listé Paul Melun. «Des personnalités déjà célèbres, mais aussi des gens qu'on n'entend pas encore parce qu'ils portent des idées de demain», a ajouté Nathan Devers. L'intérêt sera de proposer une «conversation» au lieu d'une simple «interview». «On veut renouer avec l'esprit Pivot à la mode 2025», a expliqué la nouvelle recrue de France Culture. Concernant la chaîne qui diffusera cette émission : «Nous pourrons en dire davantage d'ici quelques semaines», a mystérieusement annoncé Paul Melun. Une discussion que son acolyte a conclue : «On peut juste vous dire que ce sera une super chaîne».

Rythme lent et saccadé, inscrite sur la liste du patrimoine immatériel de l'Unesco... La rumba congolaise se rêve en levier d'attractivité du pays
Rythme lent et saccadé, inscrite sur la liste du patrimoine immatériel de l'Unesco... La rumba congolaise se rêve en levier d'attractivité du pays

Le Figaro

time5 days ago

  • Le Figaro

Rythme lent et saccadé, inscrite sur la liste du patrimoine immatériel de l'Unesco... La rumba congolaise se rêve en levier d'attractivité du pays

Réservé aux abonnés REPORTAGE - D'une vivacité extraordinaire, ce genre, qui vient d'enflammer le Festival musical panafricain de Brazzaville, aimerait se transformer, un jour, en outil d'attractivité. Mais la route est longue. « Il ne faut pas chercher à la dompter, elle doit garder son mystère. » Formulé avec le sourire par l'une des tenantes de la nouvelle génération d'interprètes, le conseil attise la curiosité. La rumba congolaise s'exporte loin de l'Afrique - le chanteur Fally Ipupa a rempli la salle parisienne La Défense Arena en 2023 - et se trouve depuis quatre ans inscrite sur la liste du patrimoine immatériel de l'Unesco, aux côtés du fado ou du flamenco. Avec un rythme lent et cadencé, des cuivres et des guitares, ce genre musical fait chalouper les deux rives du fleuve Congo depuis un siècle. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Denis Sassou-Nguesso connaît ses classiques. Et s'affiche en soutien de la rumba. Fin juillet, le président de la République du Congo - 81 ans, dont une quarantaine au pouvoir - rejoignait une salle de projection de Brazzaville, dûment escorté par des gardes du corps et des ministres. Il venait découvrir le documentaire Rumba, les héroïnes, une lettre d'amour de Yamina Benguigui, ex-ministre de François Hollande…

« Comme du basket d'un point de vue biomécanique » : le flamenco, un sport de haut niveau ?
« Comme du basket d'un point de vue biomécanique » : le flamenco, un sport de haut niveau ?

L'Équipe

time5 days ago

  • L'Équipe

« Comme du basket d'un point de vue biomécanique » : le flamenco, un sport de haut niveau ?

L'énergie qui émane de la scène est foudroyante. Voilà près d'une heure que les bailaores (danseurs et danseuses de flamenco) du Tablao de Carmen, la Mecque du flamenco catalan, se relaient sur scène avec le diable au corps, tournoyant, tapant dans leurs mains et martyrisant le plancher. « On passe de zéro à cent en un clin d'oeil, nous avait confié quelques instants auparavant Rebeca Monasterio, avant de se transcender devant une assistance ébahie. Comme des athlètes, on a le coeur qui palpite à fond, on enchaîne les mouvements, on transpire... » Née en Andalousie au XIXe siècle, cette fusion de chant, de danse et de musique est devenue un symbole de l'Espagne à travers le monde, inscrit en 2010 au patrimoine culturel immatériel de l'humanité, qui se transmet de génération en génération et fascine par son esthétique. Mais aussi par sa dimension physique, digne des sports les plus exigeants. Effort physique et style Peut-on le considérer comme un sport pour autant ? « Non, dans le sport, il y a des notes, des scores, des résultats, des vainqueurs et des vaincus, répond du tac au tac Yoel Vargas, l'un des bailaores les plus en vue du moment. Certes, je pratique moi-même un style de flamenco qui demande un effort physique terrible, comparable à celui d'un sportif de haut niveau, mais ce qui fait la force de cet art, c'est la maîtrise, le style et sa connaissance. » S'il n'existe pas de Fédération de flamenco, ni de compétition et encore moins de classement, le docteur Alfonso Vargas-Macías concède toutefois que le flamenco est comparable à un sport sur le plan moteur. « C'est une activité acyclique : pendant un spectacle de flamenco, il y a des changements constants de rythme et d'intensité, tout comme dans un match de basket, de football ou de handball », explique ainsi le directeur du centre de recherche flamenco Telethusa, à Cadix. Pour comprendre les ressorts de cette danse ancestrale, nous sommes allés faire un tour à l'Institut de Théâtre de Barcelone, dans le quartier de Poble Sec, où Nacho Blanco et ses élèves de sixième année de flamenco peaufinent les derniers détails de leur présentation de fin d'étude. « D'un point de vue biomécanique, cela s'apparente surtout au basket et à ses variations de tempo » Alfonso Vargas-Macias, directeur du centre de recherche flamenco Telethusa à Cadix Avant d'entrer dans le vif du sujet, une quinzaine de filles et un garçon vêtus de noir, âgés de 16 à 20 ans, se mettent à marteler le sol en guise d'échauffement. Le zapateado (claquement des talons sur le sol) est l'une des marques de fabrique du flamenco, qui met les chevilles à rude épreuve et produit des vibrations qui vous prennent aux tripes. « Ce n'est pas la peine de frapper si fort, les gens dans le public vont devoir s'acheter un sonotone », leur lance sur le ton de la blague le professeur. Comment « Potra salvaje » est devenue la chanson porte-bonheur de l'équipe d'Espagne Ces futurs professionnels du flamenco poursuivent leur échauffement avec des palmas (applaudissements), des braceos (mouvements de bras) et des enroulements de poignets. « Le zapateado est le geste qui demande le plus d'effort dans le flamenco, indique le docteur Vargas-Macías. D'un point de vue biomécanique, cela s'apparente surtout au basket et à ses variations de tempo, entre les zapateados lents (1 à 4 frappes par seconde), moyens (5 à 7) et rapides (8 ou plus par seconde). » Avec ses 155 pulsations par minute, la fréquence cardiaque de travail - c'est-à-dire l'intensité relative de l'effort par rapport à la fréquence maximale - est d'environ 80 %. « Soit à peu près la même qu'au basket, légèrement supérieur au handball et à d'autres danses », reprend le chercheur. Sur la scène du Tablao de Carmen, une institution de Barcelone née en 1988, Rebeca, Joni et leurs comparses virevoltent sans discontinuer. « Pour exécuter des mouvements de pieds nets et nuancés, avoir des bras qui bougent en harmonie, suivre le compás (rythme) avec du soniquete (groove) et faire des tours sur soi-même impeccables, il faut une technique très raffinée et travaillée, signale le bailaor Yoel Vargas, primé en Espagne comme à l'international. Cela s'obtient avec des heures et des heures d'entraînement. » Coordination musculaire et contrôle postural Durant lesquelles il travaille son endurance, sa coordination intra et intermusculaire ainsi que son contrôle postural. Les muscles les plus sollicités au cours d'une performance sont ceux des membres inférieurs : quadriceps, ischio-jambiers, tibial antérieur et, dans une moindre mesure, les mollets. « Les abdominaux travaillent aussi énormément, parce qu'ils interviennent dans la flexion de la hanche, lors du zapateado, mais aussi car l'esthétique du flamenco exige que le tronc reste stable pendant les frappes de pieds, sans tremblements ni ajustements visibles, comme une feuille dans le vent », glisse Alfonso Vargas-Macías. Les palos (variétés) exprimant tout un éventail d'émotions, de l'alegría (festive) à la seguiriya (plus solennelle), l'esprit doit rester irrémédiablement connecté au corps. « Le plus dur, c'est quand vous avez passé une mauvaise journée et qu'il faut monter sur scène pour danser, souffle Rebeca Monasterio. Il faut alors être capable de laisser ses problèmes de côté et se concentrer pour transmettre des émotions au public. » Accompagnés de chanteurs, de guitaristes et de palmeros (chargés d'applaudir en rythme), les danseurs de flamenco ne se contentent pas de danser : ils endossent aussi le rôle de chef d'orchestre et de percussionniste. Ce qui implique une précision extrême dans leurs mouvements de pieds. « Les bailaores atteignent facilement des fréquences allant jusqu'à douze frappes par seconde, toute erreur provoquerait donc une "fausse note" », rapporte encore notre analyste andalou. Yoel Vargas se produit actuellement dans une dizaine de salles par mois. Pour préparer ses apparitions, il pratique au quotidien... le flamenco, rien d'autre que le flamenco. « J'aimerais aller à la salle de sport, comme certains danseurs le font, concède ce jeune homme svelte. Mais aujourd'hui, la quantité de travail que j'ai me maintient dans une exigence physique intense. Entre les entraînements, les répétitions et les performances, je peux danser entre sept et neuf heures par jour. » « Certains soirs, j'enchaîne trois spectacles de trente-cinq minutes, avec un quart d'heure à haute intensité » Nacho Blanco, danseur de flamenco Un programme digne des footballeurs pris dans la lessiveuse des compétitions nationales et internationales. « Sauf que l'on n'a pas dix masseurs pour nous soulager lorsqu'on a mal à la jambe, rétorque son confrère Nacho Blanco. Certains soirs, j'enchaîne trois spectacles de trente-cinq minutes, avec un quart d'heure à haute intensité. Je danse, je m'arrête le temps que les spectateurs quittent la salle et d'autres arrivent, puis je reprends. C'est le plus dur : je me désactive donc je me refroidis et après, il faut relancer la machine, tout en sachant que chaque spectacle se conclut à une intensité maximale. » Le Centre de recherche flamenco Telethusa de Cadix a constaté qu'un zapateado sur trois génère des impacts pouvant représenter jusqu'à trois fois le poids du corps. « Lors d'une danse de six minutes, un danseur effectue environ 1 400 zapateados, ce qui signifie une charge d'impact énorme à absorber - d'où l'importance d'une grande préparation physique », précise le docteur Vargas-Macías. Rebeca Monasterio a commencé le flamenco à 7 ans. Elle a ponctuellement arrêté lorsqu'elle était enceinte et la dépression a alors pointé le bout de son nez. Alors elle danse, sans cesse. « À la fin de la semaine, on est vidés, avec des douleurs aux cervicales, aux jambes, dans le dos... », énumère la bailaora, qui fait parfois appel à un physiothérapeute pour se remettre d'aplomb. Lombalgies, hernies discales, déchirures du ménisque ou des ligaments, entorses à la cheville sont monnaie courante dans le métier. Sergio Ramos chante dans un clip de flamenco « Il y a essentiellement trois zones à risque : les pieds, non seulement à cause du zapateado mais aussi des chaussures traditionnelles, avec des talons de trois à sept centimètres, selon qu'on parle d'un homme ou d'une femme, relève notre expert en flamenco. Les genoux et les chevilles, affectés par les impacts, les flexions et les chaussures. Et enfin, les zones lombaire et cervicale, à cause des postures, de la dureté du sol, ou encore du surmenage. » Echauffement et entraîneur personnel Les bailaoras doivent par ailleurs composer avec la fameuse « bata de cola », cette robe indissociable du flamenco à longue traîne qui peut peser jusqu'à une vingtaine de kilos. Et parfois avec le mantón de Manille, ce châle bigarré que l'on pose sur les épaules et qui recouvre tout le dos. Pour ne rien arranger, certains danseurs de flamenco - en particulier les Gitans qui ont appris à danser en famille dès leur plus tendre enfance - néglige l'échauffement. « Il y a une grande part d'improvisation et des changements de rythme brutaux dans le flamenco, notre corps doit donc être bien échauffé pour répondre à cela et éviter les blessures », clame Yoel Vargas, qui ne fait pas partie de ceux-là. À quelques minutes de retourner sur la scène du Tablao de Carmen, Joni Cortés fume comme un pompier dans sa loge afin d'évacuer le stress. Pour ce Gitan à la gueule de dandy, barbe bien fournie, foulard rouge autour du cou et cheveux plaqués en arrière, le flamenco est un art de vivre qui se suffit à lui-même. « Certains vont à la salle de sport pour s'entraîner et se mettent en condition de longues minutes avant de danser, mais ce n'est pas mon cas », martèle ce bailaor habitué à monter spontanément sur scène depuis l'adolescence, le sourire en coin. « Arrivé à un certain âge la douleur apparaît inévitablement, les genoux commencent à grincer... » « C'est surréaliste, un vrai désastre, car, arrivé à un certain âge la douleur apparaît inévitablement, les genoux commencent à grincer... », soupire Nacho Blanco quand on lui rapporte cette histoire. Dans une étude menée en 2006, des danseurs professionnels ayant passé différents tests de condition physique ont obtenu des résultats très éloignés de ceux de sportifs de haut niveau. « Heureusement, la plupart des "nouveaux" danseurs de flamenco ont changé leurs habitudes depuis trente ans qu'on les étudie, nuance le docteur Vargas-Macías. Ils sont désormais plus conscients des exigences de leur discipline et suivent souvent une préparation physique, ont un entraîneur personnel, consultent des kinés, surveillent leur alimentation et leur hydratation, ainsi que leur récupération. Ils ont compris qu'au-delà d'être des artistes, ce sont aussi des sportifs de haut niveau, qui doivent prendre soin de leur corps pour pouvoir continuer à pratiquer un art aussi exigeant et passionnant que le flamenco. »

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store