15-07-2025
« À ce moment-là, tu prends conscience de l'horreur » : « Les naufragés d'Angolon », récit d'un trail qui a tourné au drame
Le 15 juin 2024, l'ultra-trail du Haut-Giffre tourne au drame lorsque les concurrents s'engagent dans la descente de la pointe d'Angolon dans des conditions météo désastreuses. Un an après, les survivants et ceux qui leur ont porté secours racontent dans un documentaire disponible sur L'Équipe explore.
Le 14 juin 2024, quelques minutes avant de donner le départ de la onzième édition de l'Ultra-trail du Haut-Giffre, depuis Samoëns, l'organisateur prévient les concurrents : « Je ne vais pas vous mentir, vous allez souffrir parce que ça va être un déluge d'eau. (...) Il va faire très, très froid, beaucoup de vent. Ça va être très, très dur. »
C'est le début de soirée dans la station de Haute-Savoie. Quelques heures plus tard, en plein milieu de la nuit, l'épreuve prend une tournure dramatique lorsque les coureurs atteignent la pointe d'Angolon (2 090 m) et entament la descente dans des conditions très dangereuses, la pluie et les passages successifs ayant fait de cette portion un véritable toboggan.
Disponible sur L'équipe explore, le documentaire « Les naufragés d'Angolon » revient, un an après, sur cet épisode qui a laissé une trace profonde chez ces amateurs, comme Basile : « On n'avait pas anticipé la violence de ce qui allait nous tomber dessus, témoigne-t-il. À ce moment-là, tu prends conscience de l'horreur. C'est l'enfer sur terre. »
« On est passé d'un ultra-trail génial à la pire chose qui peut arriver »
Basile est parmi ceux qui ont chuté dans la descente et sa montre a enregistré une vitesse maximale de 69 km/h. D'autres, comme Antoine et Julien, ont porté secours à ceux qui étaient dans la détresse. Ils se souviennent « des frontales qui disparaissent dans le brouillard » et de « tout le monde qui crie ».
Basile résume : « On est passé d'un ultra-trail génial à la pire chose qui peut arriver : rencontrer la mort. » Un homme de 52 ans, traileur chevronné, n'a pas survécu à ses blessures.