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Le Parisien

« On y allait presque tous les jours » : à Évry, le centre commercial de Thorigny se remet en état après l'incendie

Derrière les hautes palissades montées sur d'imposants blocs de béton, une pelleteuse charrie les tonnes de gravats laissées après l'incendie du centre commercial de Thorigny , le 13 septembre dernier à Évry-Courcouronnes (Essonne). Le feu avait pris en pleine nuit dans le local poubelle. Selon la municipalité, qui précise que le sinistre serait d'origine accidentelle, le site de 1 800 m2 sera entièrement déblayé d'ici la rentrée de septembre. Assis sur un banc de la place Guy-Briantais, Blaise, 55 ans, équipe sa fille avant sa séance de roller. « Ce centre commercial, on y allait presque tous les jours pour le pain, souffle cet ancien habitué de la boulangerie et de la pharmacie. On allait également au Franprix qui était bien pratique quand on avait besoin de quelque chose. » Depuis le sinistre, le père de famille a dû revoir ses habitudes. « Pour le pain, on va Lisses, explique-t-il en ajustant le casque de sa fille. Pareil pour la pharmacie. Le problème, c'est que ça m'oblige à prendre la voiture. » Dans quelques semaines, le quotidien de Blaise pourrait bien être soulagé. Selon les derniers éléments portés à notre connaissance, l'arrivée prochaine d'un boulanger serait « en bonne voie » et, selon la mairie, un distributeur automatique de billets sera bientôt mis en service. L'activité devrait ainsi pouvoir reprendre à la rentrée. « Je suis content de voir que ça avance, confie le quinquagénaire. Ils ont commencé à déblayer, j'espère qu'ils ne vont pas s'arrêter. Mais ce que j'attends avant tout, c'est une boulangerie et une pharmacie. Certes, il nous reste le restaurant asiatique et la Poste mais on n'y va pas tous les jours. » Pendant que les enfants du quartier jouent sur la place, la pelleteuse continue son travail de nettoyage. Dans un coin du site déjà bien déblayé, un amoncellement de tôle froissée et rouillée attend d'être évacué. Il en est de même pour un tas de gravats soigneusement rassemblés au centre. À ce stade, seuls quelques murs calcinés tiennent encore debout. Ils seront bientôt détruits et évacués comme le reste de l'ancien centre commercial.