04-08-2025
Chili : 5 mineurs tués dans l'effondrement de la plus grande mine de cuivre au monde
C'est l'un des accidents les plus tragiques survenus sur ce site depuis trente ans. Portés disparus après l'effondrement jeudi 31 juillet de la plus grande mine de cuivre souterraine au monde, cinq mineurs n'ont pas survécu.
« Aujourd'hui, nous avons enfin retrouvé le dernier des travailleurs qui était porté disparu », a déclaré dimanche à la presse le procureur régional de la région de O'Higgins, Aquiles Cubillos, en annonçant la fin des opérations de secours. Tous les corps ont été retrouvés au même endroit, là où s'est produit l'effondrement qui aurait été causé par un « événement sismique », dont l'origine, naturelle ou liée aux forages, est en cours d'investigation.
Située près de Rancagua, El Teniente est avec ses 4 500 km de galeries le plus grand gisement de cuivre souterrain de la planète, propriété de l'entreprise publique chilienne Codelco. Cette mine emploie 4 000 personnes directement et fait travailler 15 000 autres par l'intermédiaire d'entreprises sous-traitantes.
« Comprendre rapidement ce qui s'est passé »
Le président Gabriel Boric, qui s'est rendu dimanche sur les lieux à Rancagua, a décrété trois jours de deuil national, ajoutant lors d'une conférence de presse : « Aujourd'hui nous sommes en train de clôturer une étape, la première, la plus douloureuse et la plus profondément ressentie, et une autre étape commence, celle d'éclaircir les faits, comprendre ce qui s'est passé ».
Même son de cloche pour Máximo Pacheco, président du conseil d'administration de Codelco, qui a déclaré qu'« à partir d'aujourd'hui commence une étape clé, l'enquête ». Il a promis de faire « tout ce qui est nécessaire pour éclaircir chaque détail de cette tragédie ». « Nous sommes les premiers intéressés à comprendre rapidement et de manière fiable ce qui s'est passé », a-t-il ajouté.
Sur ordre de la ministre des Mines, Aurora Williams, les activités d'El Teniente sont paralysées depuis vendredi. Aucune date de reprise n'a été fixée pour l'instant.
« Nous souhaitons que cela se fasse le plus rapidement possible, sans toutefois nuire à la rigueur (des enquêtes) », a-t-elle déclaré à la presse. L'activité peut reprendre « totalement ou partiellement », a-t-elle précisé.
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