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Brossard préfère un parc à un projet d'immeuble de logements
Brossard préfère un parc à un projet d'immeuble de logements

La Presse

timea day ago

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Brossard préfère un parc à un projet d'immeuble de logements

Construire un immeuble pour contrer la crise du logement, ou aménager un parc dans un quartier manquant cruellement d'espaces verts ? L'avenir d'un terrain à Brossard soulève un débat sur l'utilisation du droit de préemption, qui permet depuis peu aux municipalités de s'interposer dans une transaction immobilière. Ce qu'il faut savoir Un promoteur déplore être bloqué par la Ville de Brossard pour un projet de logements. La municipalité a utilisé son droit de préemption. Elle dit vouloir privilégier un parc pour combler le déficit d'espaces verts. Un promoteur qui prévoyait construire 100 logements à Brossard vient de se tourner vers les tribunaux pour contester une utilisation « abusive » du droit de préemption par la Ville. Brossard a utilisé ce pouvoir pour se substituer à l'acheteur et acquérir le terrain en priorité, pour aménager un parc dans un quartier où il manque d'espaces verts. « C'était vraiment un beau projet, surtout qu'on avait une portion de logements abordables. Ça répondait à tous les besoins, tant en logements qu'en espaces verts, puisqu'on cédait déjà 12,5 % du lot à la municipalité pour y faire un parc. Honnêtement, on ne comprend pas ce qui se passe », lance Behrang Ashtiani. Son entreprise, Groupe Altima, développait depuis un moment déjà un projet résidentiel sur ce terrain en voie d'être acheté, avenue Auteuil, près du tracé du Réseau express métropolitain (REM). On y prévoyait des logements au prix du marché, mais aussi des unités abordables et familiales. L'entente d'achat était conditionnelle à la décontamination du terrain, autrefois occupé par un garage. Des tests avaient d'ailleurs relevé une « contamination importante », ce qui implique d'importants travaux. Une firme d'urbanisme a donc été embauchée et discutait avec la Ville. Début mai, les responsables municipaux ont demandé au promoteur de prévoir des stationnements souterrains plutôt qu'extérieurs, et d'intégrer une mezzanine au quatrième étage plutôt que des logements au sous-sol. Au total, 102 logements étaient projetés et le début du chantier était prévu pour le printemps prochain. Un « souffle vert » balaie le projet C'est une décision du conseil municipal qui a tout changé le 20 mai dernier. Brossard, qui ne considérait pas que le projet était officiellement approuvé, a alors décidé d'utiliser son droit de préemption. Il s'agit d'un pouvoir dont disposent les villes depuis 2022 pour acheter un bien immobilier en priorité lorsqu'il est mis en vente, afin d'aménager des bibliothèques, des écoles, des logements sociaux ou des parcs. « Depuis ce temps, on contacte la Ville et les élus, mais ils nous disent qu'ils ne peuvent donner de commentaires, que c'est politique. Il n'y a rien à comprendre », fulmine M. Ashtiani. Le 8 juillet, les élus ont finalement entériné un « avis d'intention » pour l'achat du terrain. Sur Facebook, la Ville annonçait le lendemain avoir concrétisé un « souffle vert » pour ce secteur de Brossard. Elle prévoit aménager un « espace naturel accessible à toutes et tous », au coût d'environ 2,5 millions, sur le terrain de plus de 4600 mètres carrés. PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE La mairesse de Brossard, Doreen Assaad « Brossard n'a aucunement bloqué un projet de construction d'immeubles », juge la mairesse Doreen Assaad. « Nous avons exercé notre droit de préemption afin de saisir une occasion unique de créer un grand parc dans un secteur en déficit d'espaces verts », affirme-t-elle, en réponse à nos questions. Selon des données de la Ville, le secteur A, où se trouve l'avenue Auteuil, dispose d'environ 42 000 mètres carrés de parc, la plus faible proportion parmi la douzaine de zones urbaines définies à travers la ville, dont l'une dispose en comparaison de 470 000 mètres carrés. Le secteur A est l'un des plus vieux de la ville et est appelé à se densifier dans les prochaines années. Selon un sondage auprès des citoyens, réalisé il y a quelques mois, 34 % des répondants souhaitent plus d'arbres et de verdure. « C'est un investissement dans le bien-être collectif et dans l'avenir de notre ville », soutient l'élue. Négociations demandées Behrang Ashtiani, lui, demeure persuadé qu'une entente est encore possible. « La présence d'un parc est déjà dans notre projet parce qu'on est conscients du besoin, justement. Mais on vient de passer le 1er juillet, les gens n'arrivent pas à se loger, les loyers augmentent partout. Là, on a un produit concurrentiel, à distance du REM, et on se fait mettre des bâtons dans les roues », déplore-t-il. « On souhaite toujours que la Ville revienne sur sa décision, puis qu'elle s'assoie à la table de négociation pour en parler. Sa mission, c'est de servir l'intérêt public, d'au moins répondre aux contribuables, de leur donner des explications claires, mais en ce moment, c'est pas mal l'inverse », ajoute le promoteur. À Brossard, on n'entend pas reculer. « Nos services demeurent disponibles pour accompagner le constructeur dans la réalisation de son projet, que ce soit sur le terrain dont il est déjà le propriétaire ou ailleurs dans la ville », soutient la mairesse Assaad.

Brossard poursuivi pour « utilisation abusive » du droit de préemption
Brossard poursuivi pour « utilisation abusive » du droit de préemption

La Presse

time2 days ago

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Brossard poursuivi pour « utilisation abusive » du droit de préemption

Construire un immeuble pour contrer la crise du logement, ou aménager un parc dans un quartier manquant cruellement d'espaces verts ? L'avenir d'un terrain à Brossard soulève un débat sur l'utilisation du droit de préemption, qui permet depuis peu aux municipalités de s'interposer dans une vente immobilière. Un promoteur qui prévoyait de construire 100 logements à Brossard vient de se tourner vers les tribunaux pour contester une utilisation « abusive » du droit de préemption de la Ville. Celle-ci a utilisé ce pouvoir pour acquérir le terrain en priorité et plutôt aménager un parc dans un quartier où il manque d'espaces verts. « C'était vraiment un beau projet, surtout qu'on avait une portion de logements abordables. Ça répondait à tous les besoins, tant en logement qu'en espaces verts, puisqu'on cédait déjà 12,5 % du lot à la municipalité pour y faire un parc. Honnêtement, on ne comprend pas ce qui se passe », lance Behrang Ashtiani. Son entreprise, Groupe Altima, développait depuis un moment déjà un projet résidentiel sur un terrain en voie d'être acheté, avenue Auteuil à Brossard, près du tracé du Réseau express métropolitain (REM). On y prévoyait des logements au prix du marché, mais aussi des logements abordables et familiaux. L'entente d'achat était conditionnelle à la décontamination du terrain, puisqu'un garage mécanique se trouvait auparavant sur les lieux. Des tests avaient d'ailleurs relevé une « contamination importante », ce qui implique d'importants travaux. Une firme d'urbanisme avait donc été embauchée et discutait avec la Ville. Début mai, après une présentation à la municipalité, celle-ci avait demandé au promoteur de retirer ses stationnements extérieurs, pour en faire des souterrains, et d'intégrer une mezzanine au quatrième étage plutôt que des logements au sous-sol. Au total, 102 logements étaient projetés et le début du chantier était prévu pour le printemps prochain. Un « souffle vert » balaie le projet C'est une décision du conseil municipal qui a tout changé le 20 mai dernier. Brossard, qui ne considérait pas que le projet en était encore à un stade officiel, a alors entériné l'utilisation du droit de préemption. Il s'agit d'un nouveau pouvoir dont disposent les villes depuis 2022 pour avoir la priorité d'achat d'un bien immobilier lorsque celui-ci est mis en vente afin d'aménager des bibliothèques, des écoles, des logements sociaux ou des parcs. « Depuis ce temps, on contacte la Ville et les élus, mais ils nous disent qu'ils ne peuvent donner de commentaires, que c'est politique. Il n'y a rien à comprendre », fulmine M. Ashtiani. Le 8 juillet, les élus ont finalement entériné un « avis d'intention » pour acquérir le terrain. Sur Facebook, la Ville annonçait le lendemain avoir concrétisé un « souffle vert » pour ce secteur de Brossard. Le plan de la Ville est en effet d'utiliser le terrain en question, faisant plus de 4600 mètres carrés, pour y aménager un « espace naturel accessible à toutes et tous », au coût d'environ 2,5 millions. PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE La mairesse de Brossard, Doreen Assaad « Brossard n'a aucunement bloqué un projet de construction d'immeubles », juge la mairesse Doreen Assaad. « Nous avons exercé notre droit de préemption afin de saisir une occasion unique de créer un grand parc dans un secteur en déficit d'espaces verts », affirme-t-elle, en réponse à nos questions. Selon des données de la Ville, le secteur A, où se trouve l'avenue Auteuil, dispose à ce jour d'environ 42 000 mètres carrés de parc, la plus faible proportion parmi la douzaine de zones urbaines définies à travers la ville, dont l'une dispose en comparaison de 470 000 mètres carrés. Le secteur A est l'un des plus vieux de la ville et est appelé à se densifier dans les prochaines années. Un sondage mené par la Ville a révélé il y a quelques mois que 34 % des répondants souhaitaient plus d'arbres et de verdure. « C'est un investissement dans le bien-être collectif et dans l'avenir de notre ville », dit l'élue. Négociations demandées Behrang Ashtiani, lui, demeure persuadé qu'une entente est encore possible. « La présence d'un parc est déjà dans notre projet parce qu'on est conscients du besoin, justement. Mais on vient de passer le 1er juillet, les gens n'arrivent pas à se loger, les loyers augmentent partout. Là, on a un produit concurrentiel, à distance du REM, et on se fait mettre des bâtons dans les roues », dit-il. « On souhaite toujours que la Ville revienne sur sa décision, puis qu'elle s'assoie à la table de négociations pour en parler. Sa mission, c'est de servir l'intérêt public, d'au moins répondre aux contribuables, de leur donner des explications claires, mais en ce moment, c'est pas mal l'inverse », ajoute le promoteur. Brossard, de son côté, n'entend pas reculer, mais se dit disposé à « accompagner » le promoteur afin de relocaliser son projet dans un autre secteur de la ville, s'il le souhaite toujours. « Nos services demeurent disponibles pour accompagner le constructeur dans la réalisation de son projet, que ce soit sur le terrain dont il déjà le propriétaire ou ailleurs dans la ville », soutient la mairesse Assaad.

Brossard préfère un parc à un projet d'immeuble
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Construire un immeuble pour contrer la crise du logement, ou aménager un parc dans un quartier manquant cruellement d'espaces verts ? L'avenir d'un terrain à Brossard soulève un débat sur l'utilisation du droit de préemption, qui permet depuis peu aux municipalités de s'interposer dans une vente immobilière. Un promoteur qui prévoyait de construire 100 logements à Brossard vient de se tourner vers les tribunaux pour contester une utilisation « abusive » du droit de préemption de la Ville. Celle-ci a utilisé ce pouvoir pour acquérir le terrain en priorité et plutôt aménager un parc dans un quartier où il manque d'espaces verts. « C'était vraiment un beau projet, surtout qu'on avait une portion de logements abordables. Ça répondait à tous les besoins, tant en logement qu'en espaces verts, puisqu'on cédait déjà 12,5 % du lot à la municipalité pour y faire un parc. Honnêtement, on ne comprend pas ce qui se passe », lance Behrang Ashtiani. Son entreprise, Groupe Altima, développait depuis un moment déjà un projet résidentiel sur un terrain en voie d'être acheté, avenue Auteuil à Brossard, près du tracé du Réseau express métropolitain (REM). On y prévoyait des logements au prix du marché, mais aussi des logements abordables et familiaux. L'entente d'achat était conditionnelle à la décontamination du terrain, puisqu'un garage mécanique se trouvait auparavant sur les lieux. Des tests avaient d'ailleurs relevé une « contamination importante », ce qui implique d'importants travaux. Une firme d'urbanisme avait donc été embauchée et discutait avec la Ville. Début mai, après une présentation à la municipalité, celle-ci avait demandé au promoteur de retirer ses stationnements extérieurs, pour en faire des souterrains, et d'intégrer une mezzanine au quatrième étage plutôt que des logements au sous-sol. Au total, 102 logements étaient projetés et le début du chantier était prévu pour le printemps prochain. Un « souffle vert » balaie le projet C'est une décision du conseil municipal qui a tout changé le 20 mai dernier. Brossard, qui ne considérait pas que le projet en était encore à un stade officiel, a alors entériné l'utilisation du droit de préemption. Il s'agit d'un nouveau pouvoir dont disposent les villes depuis 2022 pour avoir la priorité d'achat d'un bien immobilier lorsque celui-ci est mis en vente afin d'aménager des bibliothèques, des écoles, des logements sociaux ou des parcs. « Depuis ce temps, on contacte la Ville et les élus, mais ils nous disent qu'ils ne peuvent donner de commentaires, que c'est politique. Il n'y a rien à comprendre », fulmine M. Ashtiani. Le 8 juillet, les élus ont finalement entériné un « avis d'intention » pour acquérir le terrain. Sur Facebook, la Ville annonçait le lendemain avoir concrétisé un « souffle vert » pour ce secteur de Brossard. Le plan de la Ville est en effet d'utiliser le terrain en question, faisant plus de 4600 mètres carrés, pour y aménager un « espace naturel accessible à toutes et tous », au coût d'environ 2,5 millions. PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE La mairesse de Brossard, Doreen Assaad « Brossard n'a aucunement bloqué un projet de construction d'immeubles », juge la mairesse Doreen Assaad. « Nous avons exercé notre droit de préemption afin de saisir une occasion unique de créer un grand parc dans un secteur en déficit d'espaces verts », affirme-t-elle, en réponse à nos questions. Selon des données de la Ville, le secteur A, où se trouve l'avenue Auteuil, dispose à ce jour d'environ 42 000 mètres carrés de parc, la plus faible proportion parmi la douzaine de zones urbaines définies à travers la ville, dont l'une dispose en comparaison de 470 000 mètres carrés. Le secteur A est l'un des plus vieux de la ville et est appelé à se densifier dans les prochaines années. Un sondage mené par la Ville a révélé il y a quelques mois que 34 % des répondants souhaitaient plus d'arbres et de verdure. « C'est un investissement dans le bien-être collectif et dans l'avenir de notre ville », dit l'élue. Négociations demandées Behrang Ashtiani, lui, demeure persuadé qu'une entente est encore possible. « La présence d'un parc est déjà dans notre projet parce qu'on est conscients du besoin, justement. Mais on vient de passer le 1er juillet, les gens n'arrivent pas à se loger, les loyers augmentent partout. Là, on a un produit concurrentiel, à distance du REM, et on se fait mettre des bâtons dans les roues », dit-il. « On souhaite toujours que la Ville revienne sur sa décision, puis qu'elle s'assoie à la table de négociations pour en parler. Sa mission, c'est de servir l'intérêt public, d'au moins répondre aux contribuables, de leur donner des explications claires, mais en ce moment, c'est pas mal l'inverse », ajoute le promoteur. Brossard, de son côté, n'entend pas reculer, mais se dit disposé à « accompagner » le promoteur afin de relocaliser son projet dans un autre secteur de la ville, s'il le souhaite toujours. « Nos services demeurent disponibles pour accompagner le constructeur dans la réalisation de son projet, que ce soit sur le terrain dont il déjà le propriétaire ou ailleurs dans la ville », soutient la mairesse Assaad.

Brossard poursuivie pour « utilisation abusive » du droit de préemption
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Construire un immeuble pour contrer la crise du logement ou aménager un parc dans un quartier en manque cruel d'espaces verts ? L'avenir d'un terrain à Brossard soulève un débat sur l'utilisation du droit de préemption, qui permet depuis peu aux municipalités de s'interposer dans une vente immobilière. Un promoteur qui planifiait de construire 100 logements à Brossard vient de se tourner vers les tribunaux pour contester une utilisation « abusive » du droit de préemption de la Ville. Celle-ci a utilisé ce pouvoir pour acquérir le terrain en priorité et plutôt aménager un parc dans un quartier où il manque d'espaces verts. « C'était vraiment un beau projet, surtout qu'on avait une portion de logements abordables. Ça répondait à tous les besoins, tant en logement qu'en espaces verts, puisqu'on cédait déjà 12,5 % du lot à la municipalité pour y faire un parc. Honnêtement, on ne comprend pas ce qui se passe », lance Behrang Ashtiani. Son entreprise, Groupe Altima, développait depuis un moment déjà un projet résidentiel sur un terrain en voie d'être acheté, avenue Auteuil à Brossard, près du tracé du Réseau express métropolitain (REM). On y prévoyait des unités au prix du marché, mais aussi des logements abordables et familiaux. L'entente d'achat était conditionnelle à la décontamination du terrain, puisqu'un garage mécanique se trouvait jadis sur les lieux. Des tests avaient d'ailleurs relevé une « contamination importante », ce qui implique d'importants travaux. Une firme d'urbanisme avait donc été embauchée et discutait avec la Ville. Début mai, après une présentation à la municipalité, celle-ci avait demandé au promoteur de retirer ses stationnements extérieurs, pour en faire des souterrains, et d'intégrer une mezzanine au 4e étage plutôt que des logements au sous-sol. Au total, 102 logements étaient projetés et le début du chantier était prévu pour le printemps prochain. Un « souffle vert » balaie le projet C'est une décision du conseil municipal qui a tout changé le 20 mai dernier. Brossard, qui ne considérait pas que le projet en était encore à un stade officiel, a alors entériné l'utilisation du droit de préemption. Il s'agit d'un nouveau pouvoir dont disposent les villes depuis 2022 pour avoir la priorité d'achat d'un bien immobilier lorsque celui-ci est mis en vente afin d'aménager des bibliothèques, écoles, logements sociaux ou parcs. « Depuis ce temps, on contacte la Ville et les élus, mais ils nous disent qu'ils ne peuvent donner de commentaires, que c'est politique. Il n'y a rien à comprendre », fulmine M. Ashtiani. Le 8 juillet, les élus ont finalement entériné un « avis d'intention » pour acquérir le terrain. Sur Facebook, la municipalité annonçait le lendemain avoir concrétisé un « souffle vert » pour ce secteur de Brossard. Le plan de la Ville est en effet d'utiliser le terrain en question, faisant plus de 4600 mètres carrés, pour y aménager un « espace naturel accessible à toutes et tous », au coût d'environ 2,5 millions. PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE La mairesse de Brossard, Doreen Assaad « Brossard n'a aucunement bloqué un projet de construction d'immeubles », juge la mairesse Doreen Assaad. « Nous avons exercé notre droit de préemption afin de saisir une occasion unique de créer un grand parc dans un secteur en déficit d'espaces verts », affirme-t-elle, en réponse à nos questions. Selon des données de la Ville, le secteur A, où se trouve l'avenue Auteuil, dispose à ce jour d'environ 42 000 mètres carrés de parc, la plus faible proportion parmi la douzaine de zones urbaines définies à travers la ville, dont l'une dispose en comparaison de 470 000 mètres carrés. Le secteur A est l'un des plus vieux de la ville et est appelé à se densifier dans les prochaines années. Un sondage mené par la Ville a révélé il y a quelques mois que 34 % des répondants souhaitent plus d'arbres et de verdure. « C'est un investissement dans le bien-être collectif et dans l'avenir de notre ville », dit l'élue. Négociations demandées Behrang Ashtiani, lui, demeure persuadé qu'une entente est encore possible. « La présence d'un parc est déjà dans notre projet parce qu'on est conscients du besoin, justement. Mais on vient de passer le 1er juillet, les gens n'arrivent pas à se loger, les loyers augmentent partout. Là, on a un produit compétitif, à distance du REM, et on se fait mettre des bâtons dans les roues », dit-il. « On souhaite toujours que la Ville revienne sur sa décision, puisqu'elle s'assoit à la table de négociations pour en parler. Sa mission, c'est de servir l'intérêt public, d'au moins répondre aux contribuables, de leur donner des explications claires, mais en ce moment, c'est pas mal l'inverse », ajoute le promoteur. Brossard, de son côté, n'entend pas rétropédaler, mais se dit ouvert à « accompagner » le promoteur afin de relocaliser son projet dans un autre secteur de la ville, s'il le souhaite toujours. « Nos services demeurent disponibles pour accompagner le constructeur dans la réalisation de son projet, que ce soit sur le terrain dont il déjà le propriétaire ou ailleurs dans la ville », soutient la mairesse Assaad.

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